INTRODUCTION
Castle (dans sa tête) : Il y a deux catégories de personnes qui réfléchissent à des façons de tuer : les psychopathes et les écrivains. Je suis dans celle qui paie le mieux. Qui je suis ? (A voix haute) : Je suis Rick Castle. Castle. Castle. (A Beckett) Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je me trouve beau gosse. (dans sa tête) Chaque écrivain a besoin d'inspiration, j'ai trouvé la mienne.
Beckett : Lieutenant Kate Beckett. Beckett. Beckett. Nikki Hard ?
Martha : C'est un personnage fondé sur vous.
Castle (dans sa tête) : Et grâce à mon amitié avec le maire, je suis sur ses enquêtes. (A Beckett) Donnez-moi la fessée pour me punir. (Dans sa tête) Ensemble on arrête les tueurs. (A Beckett) On forme une bonne équipe nous deux, comme Starsky & Hutch, Turner & Hooch.
Beckett : Vous me rappelez assez Hooch.
DANS une RUE de NEW YORK :
Bruits de circulation – musique de fond - klaxons – crissements de pneus– choc - chute du coursier à vélo. Un cri !
Un témoin : Oh mon dieu ! … Il l’a renversé… que quelqu’un appelle la police !
(tandis qu’une voiture noire démarre en trombe dans un crissement de pneus)
Au LOFT de CASTLE :
Alexis pianote sur un ordi portable, Martha à son côté.
Martha : Ben finalement c’était facile ! On y est ! Qu’est-ce qu’on fait ensuite ?
Alexis : Il faut créer ton profil. Nom et prénom : Martha Rogers. Sexe : féminin. Origine ethnique ?
Martha : Daltonienne pourquoi devrais-je me ranger dans une catégorie ? Ce ne sont que des nuances de gris !
Alexis : Age ?
Martha : Indéfini… oh… non… j’ai mieux… intemporel …
Castle les rejoint dans la cuisine et se sert un café.
Castle : Oh je te le déconseille…ça fait tout de suite penser à une relique dans un musée.
Matha : Effectivement oui… je sais je sais…tu n’as qu’à mettre : majeure et vaccinée.
Castle : Excellent. Vous faites quoi ?
Martha : Alexis a décidé de m’aider à créer un compte « My Look » sur internet.
Castle : Tu es sûre que ça s’appelle comme ça ?
Alexis : Laisse tomber. Je l’ai corrigé toute la matinée
Martha : Ben oui. Ce sera mon look qui sera affiché. Ce sera pas ton look. Ni même le look de quelqu’un d’autre. Enfin, bref … peu importe. Mes amis n’arrêtent pas de me répéter qu’ils s’amusent comme des fous sur ce truc et que ces nouveaux systèmes de réseaux sociaux sont extraordinaires. Alors, j’m’y mets !
Alexis : Bon ! Y a plus qu’à choisir une photo pour la page de ton profil
Martha : D'acccord. Vous préférez quoi (montrant 3 photographies)... le genre dramatique… commercial… ou… Insolente ?
Castle : Plutôt une photo qui ne date pas du siècle dernier.
Martha : La coupe est un peu démodée. C’est ça ?
Castle : Non ! Ce n’est pas ce que j’avais en tête.
Martha : Ouais…je sais ce que tu as en tête. Cela dit, il n’y a pas que pour moi que le temps passe…Tu devrais te surveiller parce que ton front commence à se dégarnir un peu Trésor. (Castle horrifié se retourne pour se mirer dans le grille-pain en inox)
Martha ricanant : Ah ah ! Piégé….
Alexis : Alors là, elle t’a eu.
Le téléphone de Castle sonne ; il décroche.
Castle : Est-ce que c’est ma voix sensuelle qui vous manquait Beckett ? Ou avez-vous un mort sur les bras ?
-…… (On n’entend pas la réponseBeckett)
Castle : Je l’aurais parié. Où ?
Sur le LIEU de L’ACCIDENT
Beckett, Castle, Esposito et Ryan
Beckett : Castle ? Vous avez fait vite.
Castle : Je suis du quartier.
Beckett : Qu’est-ce qu’on a ?
Espo tend son carnet à Beckett, mais Castle l’interrompt
Castle : Vous permettez ?
Espo : Mais je vous en prie.
Castle : Merci bien. Alors la victime s’appelait Caleb Shimki..
Espo : Shimanski
Castle : Vous êtes sûr que c’est un A ?
Espo : Oui, je suis sûr
Castle : Donc ce Shimanski se la jouait Kevin BACON dans Quicksilver..
Beckett l’interrompant : J’vous demande pardon
Castle : Dans Quicksilver…Kevin Bacon est obligé de prendre un boulot de coursier à vélo parce q….
Beckett l’interrompt à nouveau, s’adresse à Espo tout en se penchant sur l’accidenté.
Beckett : Esposito, montre-lui s’il te plait.
Espo : D’accord. La victime s’appelait Caleb Shimanski et il travaillait comme coursier à vélo, quand un homme masqué au volant d’une berline noire l’a percuté violemment, le tuant sur le coup, avant de s’emparer de sa sacoche et de disparaître au coin de la rue, après être remonté dans sa voiture.
Beckett : C’était pas si compliqué.
Castle : Non ! C’était même très clair, mais pour vendre un best-seller ça manque de fantaisie.
Espo : Pourtant, j’ai travaillé mon style.
Beckett : Je suppose qu’on a quelques témoins
Espo : Une bonne douzaine et au moins 3 d’entre eux ont pu relever la plaque.
Castle : Oooh… c’est pas juste… c’est vrai quoi ? C’est de la triche ! Vous avez un bon paquet de témoins et au cas où ça ne suffise pas, on a sa plaque. Dans 5 minutes, cette affaire sera réglée. C’est trop facile.
Arrivée de Ryan.
Ryan : Oubliez la plaque. La voiture a été déclarée volée il y a 1 heure.
Castle : Un homme masqué, dans une voiture volée… ça ne peut pas être un hasard. Il a tout organisé afin de récupérer ce qu’il y avait dans la sacoche.
Ryan : Ce que le coursier devait livrer : une lettre, un paquet, un colis, une boîte…
Beckett : Contacte la société qui l’emploie. Je veux savoir ce qu’il y avait dans cette sacoche.
Castle : En tout cas, ça avait une grande valeur pour quelqu’un.
Au COMMISSARIAT du 12ème
Bureau du Capitaine : Montgomery, Beckett, puis Castle sur le divan.
Beckett : On a lancé un avis de recherche pour le véhicule, Chef. Ryan et Esposito sont sur le coup, mais ça n’a rien donné pour le moment.
Montgomery : On sait ce qu’il y avait dans la sacoche ?
Beckett : La société de livraisons fait des recherches. Et, on ne sait pas encore ce que c’était mais quelqu’un n’a pas hésité à tuer pour l’avoir.
Castle : Je ne vois que deux possibilités pour l’instant. Des codes d’activation nucléaire ou alors le nom du véritable assassin de Kennedy.
Montgomery (désabusé) : Si c’est votre théorie Castle, on va travailler là-dessus.
Beckett (étonnée) : Hum…Chef… est-ce que tout va bien ? Vous avez l’air…ailleurs.
Montgomery : Préoccupé en fait. Parce que je dois bientôt rendre mon rapport d’activités et qu’il nous manque encore un cas résolu pour atteindre les minima imposés par le Département de Police. Sans aucune considération, bien sûr, pour nos restrictions budgétaires. Ce qui signifie qu’on nous demande de meilleurs résultats tout en réduisant nos effectifs.
Esposito entre dans le bureau.
Espo : Capitaine ! D’après son employeur, le coursier ne transportait qu’un seul colis. Il l’a pris au 2739 dans la 2ème à Brooklyn, appartement 3 C, chez un certain S. Nidal Mattar. J’ai tapé ce nom dans nos fichiers. Il y a un Shakir Nidal Mattar sur la liste de l’anti-terrorisme. Vous pensez que c’est le même ?
Montgomery : Et le paquet, il allait où ?
Espo : Au 614 de la 72ème…
Montgomery : C’est le Commissariat du 64ème District.
Beckett : C’est p’t’être un attentat !
Montgomery : Je veux toutes les unités en alerte. Il faut évacuer le bâtiment.
Affolement dans le bureau : tout le monde attrape son téléphone et parle en même temps. Brouhaha général…
Espo : Je contacte la Sécurité Intérieure…
Beckett : Ici le Lieutenant Kate Beckett. Le Commissariat du 64ème District pourrait être la cible d’un attentat.
Montgomery : Allo, ici le Capitaine Roy Montgomery. Je dois parler à l’Officier en charge des Opérations…
Espo : Ici Lieutenant Esposito du 12ème District. Je dois parler d’urgence au Policier en Chef. Non non ! Cela ne peut pas attendre.
APPARTEMENT de L’EXPEDITEUR DU COLIS
Porte fracassée d’un coup de pied. Les hommes de la brigade, équipés de la tête aux pieds, armés, casqués s’introduisent dans l’appartement, suivis de Espo, Beckett, Castle et Ryan tandis qu’un chat saute du frigo dans un miaulement de colère.
- POLICE ! Gardez vos mains bien en vue, crie l’un des hommes. Fouillez l’appartement.
Esposito, arme au poing, s’approche de la vieille dame, tricotant dans son fauteuil.
Espo : Où est Nidal Mattar ?
Vieille dame : Qui ?
Espo : Shakir Nidal Mattar … dites-nous où il est ?
Vieille dame : Il n’y a aucun Shakir Nidal Mattar ici ! Il n’y a que Sally Niedermeyer !
Approche en douceur de Becket qui laisse tomber les bras.
Beckett : Vous avez fait transporter un paquet par un coursier à vélo, ce matin Madame.
Sally : Ouais … un très gentil garçon.
Beckett: Shakir Nidal Mattar. Sally Niedermeyer. Un crétin de la société de livraison a du se tromper sur le nom.
Miaulements de chats.
Ryan et Castle se baissent pour ramasser la porte défoncée, tout en parlant.
Castle : Autant pour nous… on devrait pt’être… enfin euh…
Ryan : On doit pouvoir arranger ça !
Castle : Désolé, hein… (tout en redressant la porte, tandis que Ryan manie la visseuse)
Beckett : Madame Niedermeyer, le paquet que vous avez envoyé par coursier a malheureusement été volé à la suite d’un accident et le jeune homme qui le transportait a été tué.
Sally : Oh mon Dieu ! C’est terrible.
Scène de fond : Espo,Castle, Ryan, avec leur gilet pare-balles, installés sur le divan, une soucoupe et une tasse de café en mains, chacun un chat se faisant câliner sur leurs genoux
Beckett : Nous cherchons à comprendre pourquoi ce colis a été volé. Vous l’avez bien adressé au Commissariat du 64ème District ?
Sally : Oui
Beckett : Vous pouvez nous dire ce qu’il y avait dans ce paquet ?
Sally : Non !
Beckett : Non ?
Sally : Non !
Castle : Non ? Vous ne voulez pas nous le dire ? Ou vous ne vous rappelez pas ? Ou en fait vous ne le savez pas ?
Sally hochant la tête : Oui… le dernier truc là… quand vous avez dit que je le savais pas.
Beckett : Qui vous a donné ce paquet Sally ?
Sally : C’est mon neveu préféré… Brady.
Beckett : D’accord. Et où est-ce qu’on peut le trouver ?
Sally : En prison.
Castle : En prison ? Prison ? Vous l’avez depuis quand ce paquet ?
Sally : Depuis 10 ans environ ! C’était juste avant qu’on le mette derrière les barreaux ! Brady est venu me voir. Il m’a donné cette grande enveloppe. Et, il m’a dit « Mema : fais très attention à ce paquet, d’accord ? Et ne dis à personne que je te l’ai donné. C’est très important. Et, surtout, quoiqu’il arrive, ne l’ouvre pas ! »
Castle : Alors, pourquoi avoir contacté un coursier ce matin ?
Sally : Parce que Brady m’a appelée. ! Il devait être environ 7 h et demie, quand il m’a téléphoné pour me demander de l’envoyer à l’homme dont le nom était écrit dessus. C’est le policier qui l’a arrêté il y a 10 ans ! Le Lieutenant de police, Ray Montgomery !
Beckett : C’est le Capitaine Roy Montgomery.
Sally : How… vous connaissez ce monsieur ?
Beckett : Ouais… c’est mon patron
Au COMMISSARIAIT du 12ème
Bureau du Capitaine : Montgomery, Beckett assise sur le coin du bureau et Castle sur le divan.
Montgomery : Donc ce colis était pour moi ?
Beckett : C’est ça.
Montgomery : Comment vous avez dit ?
Beckett : Brady Thompson. Et vous étiez Lieutenant au 64ème à l’époque.
Montgomery : Oui je me souviens vaguement. Mais pourquoi m’envoyer un colis 10 ans après ?
Beckett : Esposito contacte la prison ; on devrait pouvoir l’interroger.
Castle : Et son dossier… vous vous en souvenez ?
Montgomery : Il a tué une fille dans un cambriolage qui a mal tourné. On a bouclé l’affaire rapidement. Je crois même qu’on a eu ses aveux.
Beckett : D’après sa tante, il a insisté pour que ce paquet vous soit adressé à vous. Vous n’avez vraiment pas une idée de ce qu’il voulait ?
Entrée d'Esposito
Montgomery : On n’a qu’à le lui demander
Espo : Alors il faudra interroger son cadavre. Il a été tué. C’est arrivé ce matin dans la cour de la prison.
Castle : Ce matin ? C’est tout sauf une coïncidence.
Montgomery : Il doit y avoir une copie de son dossier aux archives. Et si mes souvenirs sont bons, Brady était marié à l’époque. Alors retrouvez moi sa femme, même s’ils ont divorcé. Beckett, appelez la prison et voyez ce qu’ils ont sur le meurtre de Brady et demandez-leur une copie de ces derniers appels téléphoniques, celui qu’il a passé à sa tante Sally ainsi que ceux qu’il a eus récemment.
Beckett : Entendu.
Beckett téléphone à l’oreille. Entrée de Ryan.
Ryan : Lieutenant Beckett ? Paisley Shimanski est arrivée.
Beckett : On a prévenu la famille du coursier. C’est sa sœur. Excusez-moi.
Beckett sort du bureau de Montgomery, se rend à son bureau vers lequel un policier fait assoir la sœur. Tandis que Castle et Montgomery restent sur le pas de la porte du bureau et observent la scène.
Castle : Comment fait-elle ?
Montgomery : Elle a toujours eu un don pour ça.
Silence momentané. On n’entend pas la conversation entre Beckett et la sœur de la victime.
Castle : Et vous, ça va ?
Montgomery : Son frère a été tué alors qu’il venait me voir… alors, non, c’est pas la grande forme.
Montgomery rentre dans son bureau.
MUSIQUE : indicatif de la série.
Quelques instants plus tard. Salle d’audition. Castle debout, Montgomery et Beckett assis. Cette dernière les informe :
- On a les enregistrements des deux derniers appels que Brady a passés.
Ecoute du premier appel téléphonique.
Sally : Tu veux pas que je l’envoie par la poste ?
Brady : Non, écoute Tante Sally, je veux que tu t’en occupes toi-même.
Sally : Ma hanche me fait un mal de chien ces temps-ci.
Brady : Alors tu n’as qu’à commander un coursier. J’te le rembourserai.
Sally : Comme tu veux. J’vais les appeler tout de suite.
Brady : Faut que j’te laisse. D’accord ?
Sally : Fais attention à toi Brady. Je t’aime.
Brady : Moi aussi j’t’aime Mema. J’t’embrasse.
Beckett stoppe l’enregistrement.
Montgomery : ça ne nous apprend rien sur le paquet.
Beckett : A 7 h 23, il a téléphoné à sa femme.
Ecoute du second appel.
Femme de Brady : Oui, j’accepte l’appel.
Brady : Val ?
Val : Salut chéri, oui.
Brady : Val, écoute-moi. Tu te rappelles de notre dernière discussion au parloir.
Val : Oui j’m’en souviens.
Brady : C’est pour ce matin. Alors je veux que tu prennes Jared avec toi et que vous quittiez la maison
Val : Brady…
Brady : On n’a pas le temps de discuter. Fais ce que je te dis. Tout se passera très bien. Dis à Jared que papa l’embrasse. J’t’aime Val.
Val : Moi aussi, j’t’aime. Au revoir.
Arrêt du second enregistrement
Beckett : Brady a été tué 45 minutes après avoir passé ses coups de fil.
Montgomery : Sauf qu’on ne sait ni pourquoi, ni par qui ?
Castle : Ni surtout quel lien ça a avec ce mystérieux paquet.
Montgomery : Ils ont des suspects à la prison ?
Beckett : La cour était bondée, mais personne n’a rien vu. Même pas les gardiens. D’ailleurs, ils pensent qu’on ne saura jamais qui l’a tué.
Montgomery : En prison, il a eu des embrouilles ?
Beckett : Aucune. C’était un prisonnier modèle d’après eux.
Montgomery : Alors on a payé le tueur. Et notre commanditaire est dehors.
Castle : L’homme masqué qui a tué notre coursier
Entrée d'Esposito et Ryan.
Montgomery : Vous en êtes où avec la femme de Brady ?
Espo : Autant dire nulle part. Elle a quitté son appartement en catastrophe. On a voulu tracer son téléphone portable et ses cartes de crédit, mais elle est introuvable.
Ryan : Attends, j’ai pt’être une piste. Je viens d’avoir le Directeur de l’école de son fils. D’après lui, Jared manque la classe tous les mardis, pour un rendez-vous médical. Il a une maladie respiratoire.
Montgomery : On est mardi demain ? Trouvez le nom de son toubib. Et passez à son cabinet à la première heure. Peut-être qu’on aura de la chance.
Au LOFT de CASTLE
Castle : Salut maman, qu’est-ce que tu fais ? Tu travailles sur ta pièce ?
Martha : Oh… J’aimerais bien mais j’ai été bombardée d’invitations d’anciens amis. C’est vraiment un boulot c’trucbook ! Quand je vois de qui il s’agit, tout ça frise le ridicule. Dot Ellison que j’aurais préféré ne jamais recroiser de mon existence a réussi à me faire gaspiller 20 précieuses minutes de ma vie à l’écouter parler des souffrances de son chat essayant de faire passer un calcul rénal.
Castle : Ah ! Dis-toi que tu as de la chance, elle aurait pu aussi t’envoyer la vidéo…
Martha : J’aurais jamais dû m’inscrire… c’est une erreur… Internet n’est rien d’autre qu’un vaste traquenard.
Castle : Tiens ! Tu as une autre invitation.
Martha : Bonté divine ! Chet Palaburn…
Castle : C’est qui Chet Palaburn ?
Martha : Un athlète extraordinaire, délégué de classe et roi du bal de fin d’études… J’étais amoureuse de lui au Lycée… et c’est mon premier…
Castle effaré : Le dernier détail était superflu.
Martha : Oh il a envoyé un message avec sa demande. Elle lit : « Désormais j’habite New- York. J’aimerais beaucoup te revoir. Tu n’as vraiment pas changé Martha ». Oh Chet Palaburn… tu te rends compte…J’arrive pas à y croire. T’as vu ce qu’il a écrit. (Martha rit)
Castle : Tu es consciente que son commentaire est fondé sur une photo vieille de 20 ans !
Martha désappointée : Oh… oh… ah oui.. J’devrais accepter sa demande selon toi. C’est vrai, quand on y réfléchit, la dernière fois que je l’ai croisé, j’avais 18 ans. Quand il verra la différence entre la photo et la réalité…humm… a ton avis ?
Castle : A toi de décider. Mais… si tu t’ennuies, y a toujours Dot et les problèmes urinaires de son chat !
Martha reste perplexe.
Au COMMISSARIAT du 12ème.
Castle arrive pour trouver Espo raccrochant rageusement son téléphone.
Espo : Rraaahh !
Castle : Est-ce que tout va bien ?
Espo : Une impasse de plus dans l’affaire du coursier. On vient de retrouver la voiture volée qui lui a rentré dedans mais nos experts n’ont rien trouvé d’exploitable. Ni empreintes, ni cheveux.
Castle : ça ressemble de plus en plus à un travail de professionnel.
Espo : Ouais…
Castle : Et les caméras de surveillance ? Y en avait peut-être à l’endroit où la voiture a été larguée ?
Espo : Non. Ce type n’a fait aucune erreur. Heureusement, la piste du médecin a payé. La femme de Brady s’y est présentée ce matin avec son fils. Le Capitaine et Beckett sont en train de l’interroger.
Castle : Je les rejoins.
Espo : Non… c’est pt’être pas….
Dans la salle réservée aux visiteurs
Val : Vous savez qui a tué mon mari ?
Beckett : Pour l’instant on y travaille. Madame Thomson, Brady vous a-t’il parlé d’un paquet qu’il aurait confié à sa tante Sally, il y a 10 ans ? Et qu’il lui a demandé d’envoyer hier matin.
Castle rentre et referme la porte derrière lui.
Val : Oui… c’était une sorte d’assurance vie… Il lui a laissé quand il a été arrêté.
Castle : Une assurance-vie ?
Val haussant le ton : Ces documents prouvent qu’il n’a pas commis le meurtre pour lequel on l’a envoyé en prison !
Montgomery : Nous avons des aveux signés.
Val : Vous avez peut-être ses aveux, mais il n’a rien fait !
Montgomery : Avec tout le respect que je vous dois Madame Thompson, les prisons sont pleines de coupables qui jurent qu’ils n’ont rien fait.
Val : Est-ce que leurs femmes reçoivent tous les mois une enveloppe avec 7000 dollars en liquide à l’intérieur ?
Castle : Euh… votre mari aurait accepté de l’argent pour avouer un crime qu’il n’a pas commis ?
Val : Je sais que ça va vous semblez dingue mais à l’époque on n’avait pas d’autres solutions ! Jared est né avec une maladie respiratoire extrêmement rare et on n’avait pas les moyens de payer les soins médicaux dont il avait besoin. Si Brady n’avait pas accepté ce marché, Jared n’aurait pas été soigné et il serait mort !
Montgomery : Brady a-t il dit qui était le vrai coupable du crime qu’il a avoué ?
Val : Non… non non… je ne sais même pas si Brady le connaissait.
Montgomery : En 10 ans vous n’avez jamais voulu savoir qui était l’assassin et qui l’avait payé pour son silence ? Ou c’était plus commode de ne pas savoir ?
Val : J’ai insisté ! … Mais… mais, à chaque fois, Brady disait que moins j’en savais, mieux ça vaudrait pour nous et y avait pas d’expéditeur sur les enveloppes ! Essayez de comprendre. Mon mari vient tout juste de se faire tuer et je vous dis tout ce que je sais.
Fin de la discussion. Puis, toute l’équipe devant le tableau blanc.
Beckett : Bon, alors voilà ce qu’on a appris. Il y a environ 4 mois les paiements ont commencé à arriver en retard, puis ils ont repris avant de s’arrêter complètement. Brady et sa femme en ont discuté et ont décidé qu’il était temps de faire jouer son assurance-vie… qui devait prouver son innocence.
Espo : Il était payé pour se taire mais il devait bien avoir un moyen de contacter le commanditaire.
Ryan : La prison a dû garder la trace de ses appels extérieurs
Montgomery : On a déjà regardé ça n’a rien donné.
Espo : Et pour les mails ?
Montgomery : On travaille dessus.
Castle : Quoi qu’ait fait Brady ça a marché, puisque les paiements ont repris avant de s’arrêter il y a un mois.
Ryan : Brady en a peut-être eu assez de cette situation. Ils ont arrêté de le payer, alors il n’avait plus de raison de se continuer à se taire.
Beckett : Donc il téléphone à sa tante Sally et il fait envoyer les preuves de son innocence à l’officier qui l’a coffré.
Castle : Et si quelqu’un avait surveillé ses appels à l’intérieur de la prison ? C’est vrai ; s’ils s’en sont pris au coursier c’est parce qu’ils savaient qu’il avait le paquet.
Montgomery : Il n’y a qu’un membre du personnel carcéral qui pouvait le surveiller.
Espo : 7000 dollars pendant 10 ans, ça représente pas loin d’un million de dollars ! Alors, je ne sais pas qui c’est, mais il a les moyens de payer pour qu’on le couvre.
Montgomery : Voyez le tableau de service de la prison et trouvez-moi ceux qui travaillaient hier matin. Et mettez en place une protection pour sa famille.
Beckett : C’est déjà fait.
Montgomery prend les photos du dossier sur le bureau et s’interroge.
Beckett : Capitaine, vous aviez des preuves et ses aveux ; on serait tous arrivé à la même conclusion.
Montgomery : Je n’ai pas creusé à fond. Il y avait quelque chose de louche dans ce dossier. Tout était beaucoup trop simple. Résultat : nous avons deux morts, dont un coursier sans rapport avec le tueur et comme il a effacé ses traces, on n’a aucun moyen de le retrouver. Quant à enquêter sur un meurtre en prison alors qu’il y a sûrement des gardiens véreux, c’est perdu d’avance.
Beckett : D’accord, mais il nous reste le premier meurtre commis il y a 10 ans. Tout est relié à ça en fait.
Montgomery : Deux cadavres tout neufs sur les bras et vous me demandez de revoir un dossier vieux de 10 ans !
Castle : Euh… quand je commence à écrire une histoire, le plus difficile c’est le début ; le point de départ de l’intrigue. Mais une fois que je l’ai, tout le reste s’enchaîne naturellement.
Montgomery : Castle, on n’est pas dans l’un de vos bouquins.
Castle : Je sais… mais il y a un mystère à résoudre ; et les mystères reposent tous sur les mêmes principes. C’est la raison pour laquelle le mobile est presque toujours la clé. Ces hommes sont morts pour couvrir un meurtre commis il y a 10 ans. C’est là qu’il faut chercher. Alors Capitaine, prêt à vous installer dans la machine à remonter le temps ?
Maintenant, Castle et Beckett, assis au même bureau, puis Montgomery viendra les rejoindre.
Beckett : Olivia Debiasse tout juste 20 ans ; battue à mort et retrouvée par des voisins, dans son appartement.
Castle : Des objets ont été volés ; celui qui l’a tué a tout fait pour maquiller cela en banal cambriolage.
Montgomery : Pendant un moment, on a suspecté l’homme à tout faire de l’immeuble. Il avait un casier et il travaillait sur place.
Castle : Si c’est lui, ça veut dire que je me suis trompé de carrière. 7000 dollars par mois pour un homme à tout faire ?
Montgomery : On a laissé tomber cette piste pour s’intéresser à Brady, suite à un appel anonyme . A l’époque, j’ai cru à un coup de chance. On l’a arrêté, on l’a cuisiné et il s’est mis à table en moins d’une demi-heure. L’ironie dans tout ça, c’est que je n’ai même pas lu certains de ces rapports parce que lorsque nos officiers nous les ont remis, on avait déjà placé Brady en détention.
Beckett : Le soir où elle a été tuée, Olivia Debiasse a été vue à une réception en ville.
Montgomery : Oui, au Pierson Club.
Castle : Le Pierson Club ? C’est la haute société. La crème de la crème. Moi je place mon argent à la banque ; eux ils possèdent leur propre banque.
Beckett : Ecoutez ça. Une des filles du personnel a affirmé, qu’au cours de la soirée, Olivia aurait eu une violente altercation avec un homme un peu avant son départ.
Castle : Le mystère s’épaissit.
Beckett : Elle n’a pas pu donner son nom mais d’après la description, il avait dans les 25 ans, de corpulence moyenne, et il portait une cravate à rayures orange et un blazer bleu-marine.
Castle : Oh ! Je sais pas vous ? Mais mon petit doigt me dit qu’on va bientôt voir apparaître un play-boy plein aux as !
Beckett : Elle a ajouté qu’ils étaient peut-être arrivés ensemble.
Montgomery : A l’époque, Olivia travaillait avec sa meilleure amie. Elle pourra peut-être nous dire si elle voyait quelqu’un.
Arrivée de Ryan.
Ryan : Perlmutter vient de relire le rapport d’autopsie d’Olivia Debiasse et il y a un détail qui le chiffonne.
Montgomery : Vous, vous allez à la morgue ; je me charge de la copine d’Olivia.
Beckett : Merci, Chef !
A la MORGUE
Castle et Beckett trouvent Perlmutter en train de manger un sandwich, l’assiette posée sur la table d’autopsie.
Perlmutter : J’ai épluché le rapport d’autopsie de Mademoiselle Debiasse et ils ne se sont pas foulés, croyez-moi. Hum… Je suppose que quand Brady a avoué, le médecin-légiste n’a pas été plus loin.
Beckett : Un détail a pu lui échapper.
Perlmutter : Je n’en ai aucune idée.
Castle : L’intuition ça compte.
Perlmutter : Quand j’ai faim, mon cerveau se bloque, mais j’imagine que je ne pourrai pas manger tant que je n’en aurai pas fini avec vous ! Alors, pour avoir la paix, je vais vous dire ce que j’en pense ! D’après le rapport, Brady Thompson l’aurait frappée avec une batte de base-ball. Mais regardez-ça ! J’ai étudié attentivement les zones d’impact et la position des différentes fractures, et je ne crois pas qu’une batte de base-ball ait pu faire ça !
Beckett : Brady a menti en avouant le meurtre, il a pu mentir également sur l’arme qui a été utilisée. Vous pouvez déterminer avec quoi on l’a tuée.
Perlmutter : Je peux toujours spéculer, mais pour le faire proprement je dois passer son crâne aux rayons X et examiner sa dépouille.
Castle : Quoi ? Vous voulez exhumer le corps ?
Perlmutter : Y a pas d’autres solutions. Et puis… qui sait ce qu’on pourra découvrir ?
Beckett : Olivia a été élevée par une mère célibataire qui est décédée mais s’il lui reste de la famille, je vais essayer d’avoir leur accord.
Perlmutter : Hum… tout en mâchant
Beckett : Excusez-moi
Dit-elle tout en s’éloignant et décrochant son téléphone qui vient de sonner. Alors que Castle reste face à Perlmutter.
Castle : Vous êtes sûr que c’est très hygiénique de prendre vos repas ici ?
Perlmutter : Vous imaginez la quantité de désinfectants qu’on utilise ici ? C’est l’endroit le plus propre de toute la ville.
Perlmutter tend son assiette avec un sandwich, à Castle.
Castle : Sans façon.
Perlmutter : Fait-maison.
Castle : Sans façon.
Beckett : Bonne nouvelle. On a retrouvé la copine d’Olivia.
Castle : Est-ce qu’elle a pu se rappeler un nom ?
Beckett : Jeff Dilahunt. Un individu qui a déjà eu des démêlés avec la Justice et dont la fortune se chiffre en millions de dollars
Castle : Et qui n’avait donc aucun souci pour sortir 7000 dollars par mois.
Beckett : Bingo !
Castle : Bingo !
Au PIERSON CLUB
Castle et Beckett arrivent au Pierson Club pour interroger Jeff Dilahunt
Jeff : J’ai rencontré Olivia dans une boîte de nuit. Elle n’était pas à New-York depuis très longtemps et elle m’a fait l’effet de quelqu’un qui voulait s’amuser.
Beckett : Vous êtes devenus très proches ?
Jeff : Ouais… mais en tant qu’amis.
Beckett le regarde d’un air suspicieux et moqueur à la fois.
Jeff : Quoi ? Un garçon et une fille ne peuvent pas être amis ?
Castle : Pitié !
Jeff : Tous les deux vous êtes ensemble ?
Castle (en même temps que Beckett) : Pas encore.
Beckett : Absolument pas !
Jeff : Ecoutez, tout ça ne prêtait pas à conséquence. Je lui ai dit qu’un vieux copain de fac. et sa famille organisaient une sorte de réunion au Pierson Club. Elle a dit que ça l’intéressait, et puis elle a insisté alors je lui ai proposé de m’accompagner.
Castle : Une réunion de famille où l’on ne connait personne, ça n’est pas très attirant.
Jeff : Alors là, tout dépend de la famille. Ce soir-là, il s’agissait de la famille Wellesley.
Castle : Wellesley… comme les Wellesley ? La puissante famille Wellesley attaché au Parti Conservateur de New-York
Jeff : Hum hum.
Beckett : Y en a pas un qui a été élu Sénateur ?
Castle : Si, il y en a un, le Sénateur Casper Wellesley
Beckett : Ah !
Castle : Il est mort au début des années 90 et son fils est à nouveau candidat cette année.
Jeff : Si ça vous intéresse, la prochaine fois qu’il m’invite, je vous emmène avec moi.
Beckett : Monsieur Dilahunt, la nuit où l’on a tuée Mademoiselle Debiasse où étiez-vous entre 22 h et 2 heures du matin ?
Jeff : Eh bien, j’ai quitté la réception assez tôt avec deux cousins Wellesley et pour se détendre on a fait un tour en boîte de nuit. Mais, malheureusement on a un peu abusé d’une poudre bolivienne prohibée dans ce pays et on m’a arrêté pour consommation de substance illicite. Mon père est intervenu ; il s’est arrangé pour que les charges soient abandonnées mais il y a eu un procès-verbal et si vous n’arrivez pas à le retrouver, j’ai une copie, sous cadre, chez moi.
Beckett : Olivia s’est-elle disputée avec vous, ce soir-là ? Ou avec un autre invité ?
Jeff : Non.
Beckett : Un témoin l’a vue hausser le ton alors qu’elle était en compagnie d’un homme portant blazer bleu-marine et cravate orange, rayée. Cette description ne vous rappelle vraiment personne au cours de cette réception ?
Jeff : En l’occurrence, si. Il y a un code vestimentaire très strict chez les Wellesley quand ils se réunissent. Les blazers sont classiques, mais Lénanne Wellesley, la doyenne de la famille, choisit elle-même les cravates.
Castle et Beckett s’interrogent devant la photo de la famille Wellesley, tous les hommes dans le même blazer et portant la même cravate.
Beckett : Pffouu…
Castle : Vous pensez à la même chose que moi ?
Beckett : Oui, ça nous en fait des suspects.
Au COMMISSARIAT du 12ème
Ryan, Esposito attendant que Montgomery au téléphone ait fini de parler.
Montgomery : Oui Chef ! Je sais ! Dès que je pourrai.
Puis Montgomery raccroche et s’explique devant les gars :
- Ils réduisent nos effectifs de 20% et nous reprochent une baisse de résultats de 3% et je trouve qu’on fait déjà des miracles avec les moyens qu’on a.
Ryan : On repasse tout à l’heure, si vous avez d’autres priorités.
Montgomery : Le travail n’attend jamais, messieurs, sachez-le. Alors, où en étions-nous ?
Espo : Brady et son contact communiquaient par le biais d’un e-mail piraté ; on a essayé de remonter l’adresse, mais ça n’a rien donné.
Montgomery : Et concernant les gardiens, où en êtes-vous ?
Ryan : Nulle part Chef, le Directeur nous a refusé l’accès au tableau de service.
Espo : Il se dit scandalisé qu’on puisse penser qu’un de ses hommes ait été acheté ; en résumé, il tient à s’en charger.
Montgomery : Ah oui… Sauf que ça ne me convient pas.
Beckett avec l’amie d'Olivia et Castle, devant la photo de la famille Wellesley affichée sur le tableau blanc.
Beckett : Est-ce que vous vous rappelez avoir vu un de ces hommes se disputer avec Olivia au cours de la réception ?
L’amie : C’était juste un petit job d’hôtesse… Et puis ça remonte à 10 ans. Vous vous rappelez ce que vous faisiez ce soir-là, il y a 10 ans ?
Castle : Dans ce cas, est-ce qu’il y a des détails qui vous reviendraient ? Il avait des lunettes ou un tatouage ?
L’amie : Tout ce dont je me rappelle c’est que le type était furieux ! Il a même renversé un verre de vin pendant la discussion. Il a fallu que je nettoie la moquette ensuite.
Castle : Il ne se serait pas renversé du vin sur lui ?
L’amie : ça j’en sais rien, mais c’est possible.
Beckett et Castle se lèvent pour observer la photo de la famille Welesley et d’un même geste pointent le même homme.
Beckett et Castle, synchronisés : C’est lui !
HOTEL PARTICULIER des WELLESLEY
Salle de restaurant : la doyenne de la famille, Lenanne Wellesley et son petit-fils, sont interrompus lors de leur petit-déjeuner, par Beckett et Castle :
Beckett : Trent Wellesley ? Lieutenant Kate Beckett, Police Criminelle. Nous avons un mot à vous dire
Trent : Je sais. Mon ami Jeff m’a appelé pour me dire que je risquais de vous voir.
La doyenne : La police, c’est bien ce qu’elle a dit ?
Trent : Oui Grand-mère.
La doyenne : On m’a volé ma bague vous savez ?
Trent : ça n’a rien à voir avec toi, Grand-mère.
La doyenne : Ma bague a été volée et elle valait très cher.
L'homme de confiance se penchant vers les Wellesley:
- Trent, peut-être devriez-vous avoir cette discussion en privé.
Trent : Vous avez raison Franck. L’agitation ne lui réussit pas vraiment.
La doyenne leur fait signe de s’éloigner : Beckett et Castle accompagnent Trent un peu plus loin.
Trent : D’accord ! Inutile de perdre du temps, c’était moi.
Castle : C’était vous, quoi ?
Trent : C’est moi qui ai eu des mots avec la fille que Jeff a emmenée à cette soirée. Celle qui a été tuée. Je n’ai pas apprécié son comportement alors je l’ai invitée à s’en aller. Ce genre de fille ne s’approche pas d’une famille comme la mienne sans raison ; et l’argent est souvent la motivation.
Beckett : Jeff l’a emmenée à cette soirée ; c’était sa cavalière.
Trent : Oui, mais il est parti tandis que cette jeune fille est restée. Elle a fait des avances à certains de mes proches.
Castle : Une personne en particulier ?
Trent : Vous cherchez dans la mauvaise direction. Croyez-moi, aucun membre de ma famille n’a trempé dans ce meurtre.
Beckett : Quelqu’un a payé près d’un million de dollars pour couvrir ce crime ; ce qui signifie que tous ceux de votre famille sont des suspects. Y compris vous.
Trent : Croyez-moi, si j’avais 1 million de dollars dans ma poche, je ne serais pas là à faire des ronds de jambes à ma grand-mère.
Castle : Quelle classe !
Trent : Vous devez croire que je suis riche parce que je m’appelle Wellesley. Mais mon père est mort quand j’étais jeune et ma mère et moi, nous ne pourrions pas survivre sans la générosité du clan Wellesley.
Castle : Et bien sûr, trouver un travail c’est hors de question.
Beckett : Qui protégez-vous ? Vous avez déjà admis cette dispute avec Olivia.
Castle : Moi si j’étais vous, je m’inquièterais.
Trent : Vous ne comprenez pas. Il a remplacé le père qu’on m’a enlevé
Beckett : Trent, de qui est-ce que vous êtes en train de parler ?
Trent : De mon oncle Winston. Il sortait d’une rupture très violente et c’est le genre de personne que les gens sans scrupules arrivent très facilement à berner.
Castle : Des gens comme qui ? Comme Olivia ? Ou des parents qui abusent de sa gentillesse.
Trent : Je les avais déjà vus ensemble auparavant.
Beckett et Castle rejoignent Winston Wellesley au bar.
Winston : Oui, c’est terrible ce qui est arrivé à cette pauvre fille.
Beckett : Nous souhaiterions savoir quel genre de relation vous entreteniez avec elle, Monsieur Wellesley ? Quand l’avez-vous rencontrée pour la première fois ?
Winston : La première fois que j’ai vu Olivia, c’était dans une soirée mondaine, quelques semaines avant tout cela. Au Musée d’Art Moderne, peut-être… C’est sans intérêt de toute façon. J’ai flashé sur elle ; elle était charmante, ambitieuse, mais pas très raffinée… J’ai pensé que je pouvais être son mentor.
Castle : ça représente quoi pour vous, un mentor ?
Winston : On sait tous les deux ce que ça veut dire.
Beckett : Votre neveu Trent affirme que ce soir-là, elle vous aurait fait des avances.
Winston : C’est du Trent tout craché ! Oui, il devient extrêmement protecteur dès qu’on parle de la famille.
Beckett : Où étiez-vous entre 22 heures et 2 heures du matin, le soir du meurtre ?
Winston : Vous êtes en train de me demander à moi, Winston Wellesley, un alibi ?................ Ah… Apparemment oui. Parfait. J’étais à la maison.
Beckett : Quelqu’un peut-il le confirmer ?
Winston : Oui. Dieu !
Intervention du Maître d’Hôtel :
- Monsieur Wellesley ? Votre voiture vous attend.
Winston : Ce fut une conversation tout à fait délicieuse, mais je dois vous laisser. Mon frère prépare sa campagne et il m’attend à son bureau.
Castle : Oh c’est vrai. Blake Wellesley se présente à nouveau au Sénat.
Winston : Hum hum… Et nous apprécierons votre soutien. N’oubliez pas de voter.
Winston les quitte ; Castle et Beckett poursuivent la discussion entre eux.
Castle : Il avait une liaison avec Olivia ; j’en mettrais ma main à couper. Mais pourquoi l’aurait-il tuée ?
Beckett : Il s’est peut-être mis en colère quand il l’a vue à la réception avec Jeff.
Castle : Jalousie, pognon, meurtre… Que demander de plus !
Au COMMISSARIAT du 12ème
Dans un bureau – Montgomery, Beckett, Castle et la tante d’Olivia.
La tante : Vous voulez exhumer le corps de ma nièce ?
Beckett : Nous pensons que certains détails occultés lors de la première autopsie pourraient nous conduire à celui qui l’a tuée.
La tante : Je croyais que cet homme avait été pris et condamné ? Et que cette histoire était terminée.
Montgomery : Nous l’avons cru aussi. Mais le véritable assassin d’Olivia vient de tuer deux personnes de plus. Votre nièce mérite justice et elles aussi.
La tante : Ça a toujours été une fille épatante vous savez. Elle a quitté l’école pour s’occuper de sa mère lorsque son cancer s’est aggravé.
Castle : ça nous en apprend beaucoup.
La tante : Quand sa mère est morte, Olivia a ressenti le besoin de s’éloigner et lorsqu’elle s’est installée à New-York, j’étais très heureuse pour elle. Et puis…Vous pourrez la ré-enterrer comme elle était ?
Montgomery : Bien entendu.
La tante : Au moins elle aura eu les funérailles qu’elle méritait grâce à ce cher Monsieur Wellesley.
Beckett : Monsieur Wellesley ?
La tante : L’homme qui a payé son enterrement.
Castle : De quel Wellesley vous parlez ?
La tante : Winston Wellesley.
Fin de la discussion. Retour vers les bureaux, de Montgomery, Castle et Beckett.
Castle : Et il a payé son enterrement ! ça ressemble à de la mauvaise conscience.
Beckett : Oui. Esposito, occupe-toi de l’alibi de Winston Wellesley. Vérifie le portier, le chauffeur et tout le personnel de l’immeuble.
Espo : Je m’en occupe tout de suite.
Beckett : Merci
Ryan s’approchant du Capitaine.
Ryan : Le tableau de service de la prison ; comment vous avez fait ?
Montgomery : On ne m’a pas nommé Capitaine uniquement pour mon sourire. Enquêtez sur tous les gardiens de la liste. Cherchez tout ce qui ne colle pas.
Beckett : Je vais appeler le cimetière et m’assurer qu’on pourra exhumer le corps, dès demain.
Montgomery : Y a un truc que je ne pige pas sur notre mystérieux tueur. Pourquoi cesser de payer Brady ? Les Wellesley sont riches à millions ; si les versements ne s’étaient pas arrêtés, Brady n’aurait pas craqué, rien de tout cela ne serait arrivé.
Castle : Je vais vous dire un secret. Vous savez comment les gens riches se débrouillent pour le rester ? Ils font des économies. Pourquoi payer Brady jusqu’à la fin de sa vie, alors que vous pouvez l’éliminer pour trois fois rien.
Beckett : Dans ce cas, pourquoi avoir attendu 10 ans ?
Montgomery : La situation a changé. Un évènement a du se produire.
Beckett : Oui
Arrivée inopinée de Blake Wellesley suivi de toute son équipe.
Blake : Capitaine Montgomery ? Blake Wellesley ! Je ne veux pas vous déranger, mais si vous avez un instant ?
Montgomery, Blake, Castle et Beckett, sont installés dans le bureau du Capitaine.
Blake : Je parle au nom de toute la famille Wellesley et je peux vous assurer de notre entière coopération dans la conduite de votre enquête.
Castle : Mais… il y a toujours un « mais » quand ça commence comme ça.
Blake : Pas un « mais »… Un « cependant ». Je disais donc que nous coopérerons, cependant nous souhaiterions que ces interrogatoires impromptus ne se reproduisent pas.
Beckett : Nous y voilà.
Montgomery : Beckett… laissons terminer Monsieur.
Blake : Je suis navré si ma démarche vous semble déplacée Lieutenant, mais la réalité c’est que ces petites visites inattendues sont plutôt embarrassantes. Mon neveu m’a dit que vous étiez passés le voir pendant un déjeuner avec ma mère. Je sais qu’elle a très mal réagi. Elle était bouleversée. Nous pourrions trouver un moyen de vous faciliter la tâche.
Beckett : Un moyen ?
Blake : Eh bien, je vous propose d’organiser les interrogatoires moi-même ; et qu’ils aient lieu dans mes bureaux. Qu’en dites-vous ?
Montgomery : Je vous remercie pour cette offre Monsieur Wellesley ; c’est très aimable à vous.
Blake : Mais de rien ; je vous laisse mes coordonnées.
Montgomery : Un instant. Moi aussi j’ajouterais un « cependant ». Donc, je vous remercie pour cette offre, cependant mon équipe continuera à mener son enquête de la manière qui lui conviendra.
Blake : Capitaine : Je peux avoir votre supérieur en ligne, en moins d’une minute.
Montgomery : Saluez-le pour moi dans ce cas, et parlez-lui de mon augmentation.
Blake : …………….
Montgomery : Je crois qu’on s’est tout dit.
Sortie de B. Wellesley. La porte du bureau se referme.
Castle : Vous êtes mon héros !
Montgomery : Je ne sais pas ce que vous leur avez fait, mais continuez comme ça parce qu’ils sont sur la défensive.
Castle, se lève, un grand sourire sur le visage et pointant l’index sur Montgomery, le gratifie d’un « FABULEUX ».
Au LOFT de CASTLE
Martha très hésitante devant son ordinateur portable, faisant naviguer la souris de droite à gauche et vice-versa, sur la demande d’invitation de Chet.
Martha : Ignorer… accepter… ignorer……….... Accepter… ignorer… ooooh
(elle s’énerve et gratte rageusement l’ordi de l’ongle )
Castle : Oh, c’est pas vrai ? T’as pas encore accepté son invitation ? C’est dommage.
Martha : Utiliser une vieille photo était une très mauvaise idée. Pourquoi tu ne m’en as pas empêchée ?
Castle : Depuis quand ai-je le pouvoir de t’empêcher de faire quoi que ce soit ?
Martha : Il cherche à renouer avec quelqu’un qui resplendissait dans les années 80 ! Mais quand il verra… pfff…. ce que je suis devenue… il va déchanter.
Castle : Si tu répètes ce que je vais te dire, je le nierai en bloc, c’est pourquoi je ne le dirai qu’une seule fois.
Martha : Ah
Castle : Si la Martha des années 80 était merveilleuse…la Martha que tu es devenue n’en est …. pas moins spectaculaire.
Martha émue : Oooh… (et change aussitôt de physionomie lorsqu’elle voit le geste de Castle). Attends, tu as accepté là ??
Castle : Ouais.
Martha : C’est pas possible ! …. Annule ça ! Annule !
Castle : Peux pas. C’est trop tard. Désolé.
Martha : Oh Seigneur !
Castle : Mais maintenant que c’est enregistré, pourquoi tu n’irais pas visiter la page de Chet pour voir à quoi il ressemble.
Martha ricanant : Hein hein hein… Bon alors je fais quoi, là ? J’appuie là, c’est ça ?
Castle : Humm
Martha : Oh génial. Aucun doute c’est Chet… mais… elle date de quand cette photo ?
Castle : Tu es mal placée pour lui jeter la pierre.
Martha : Rraaah… Chet Palaburn ! A quoi tu joues là, mon garçon ?
A la MORGUE
Perlmutter, Castle et Beckett, en blouse bleu-clair, debout autour du cercueil.
Perlmutter : Ils ont déposé le cercueil il y a 1 heure.
Castle : Magnifique ! Winston n’a pas fait les choses à moitié. Ce petit bijou doit coûter une vraie fortune. Et je m’y connais.
Beckett : Vous avez pris les devants ?
Castle : J’ai fait des recherches. Dans « Avis de Tempête, Derrick Storm trouve l’arme du crime, cachée dans un cercueil, un an avant que le meurtre ait lieu. Enfin je dis ça… vous êtes déjà au courant.
Perlmutter : Euh… pour revenir à des choses plus réelles, je vous rappelle que nous avons un vrai cercueil qui est fermé depuis 10 ans avec un cadavre en décomposition à l’intérieur. Ce qui signifie que, quand je l’aurai ouvert, l’odeur qui va s’en échapper va vous retourner le cœur.
Castle et Beckett posent un masque de protection sur leur nez, le maintenant bien serré, tandis que Perlmutter accroche le sien aux oreilles pour avoir les mains libres.
Perlmutter : Prêts ?
Beckett : ça va.
Perlmutter : On y va.
Il ouvre le cercueil, et… silence total. Le cadavre a été remplacé par des sacs de sable !
Beckett : Huumm
Caslte : Le cadavre s’est envolé. Ou alors vous nous avez caché vos talents de magicien, parce que là, vous m’impressionnez Doc.
Silence pendant que Perlmutter examine le pourtour du cercueil et que Beckett répond au téléphone. On n’entend que la fin de sa conversation.
- Oui, je vous remercie…
Perlmutter : Rien du tout. Aucune empreinte. Celui qui a fait disparaître ce corps n’a pas pris le moindre risque.
Castle : Comment font-ils pour avoir toujours un coup d’avance sur nous ?
Beckett : Le cercueil d’Olivia était ouvert pendant les obsèques et les témoins ont pu la voir. Ce qui veut dire que ça s’est passé après.
Castle : L’entreprise de pompes funèbres a du récupérer le corps entre la cérémonie et l’enterrement.
Beckett : Malheureusement, elle n’existe plus. On ne trouvera rien de ce côté-là.
Castle : Winston a dû payer pour faire disparaître le corps au cas où Brady déciderait d’aller voir la police.
Beckett : Oui, on dirait.
Castle : Ce type a prévu un plan C au cas où le plan B ne marcherait pas. C’est comme affronter un super-méchant.
Perlmutter : Dites, j’ai une question pour vous, les super-héros. Je fais quoi maintenant de ce truc ?
Castle : ça dépend ? ça se revend combien un cercueil d’occase ?
Perlmutter excédé : Raah !
Beckett : Je vais contacter la famille pour savoir ce qu’ils veulent en faire.
Castle : Non, je suis très sérieux. Ce cercueil a à peine servi et je me demande ce que ça vaut. C’est du très haut-de-gamme vous savez.
Castle interrompt son chemin vers l’ascenseur, revient sur ses pas, suivi de Beckett.
Castle : Vous avez ouvert le casier.
Perlmutter : Quoi ? Quel casier ?
Castle : Ce genre de cercueil a souvent un petit casier caché dans le couvercle où les proches peuvent placer des souvenirs pour le défunt et où les tueurs psychopathes peuvent planquer des indices.
Castle désigne du doigt le tiroir. Perlmutter et Beckett veulent l’ouvrir en même temps, mais Perlmutter laisse la place à Beckett, qui lui dit « Excusez-moi ».
Le tiroir est ouvert ; on y découvre des photographies, des fleurs séchées.
Beckett les consultant : Rien de compromettant, ce ne sont que quelques photographies.
Quand elle s’arrête sur la photo d’une femme Castle se penche à son côté.
Castle : Qu’est-ce qu’elle a sur sa veste ?
Beckett : On dirait un badge de soutien politique.
Beckett retourne la photographie ; un nom apparaît au dos.
Castle : Edna Debiasse. Ce ne serait pas la mère d’Olivia par hasard ? Prêtez-moi votre loupe s’il vous plait ?
Beckett : Je n’ai pas de loupe sur moi, désolée.
Castle : Je croyais que tous les enquêteurs avaient une loupe.
Beckett : Non, ça c’était du temps de Sherlock Holmes.
Perlmutter : Utilisez la mienne.
Castle : Bien sûr.
Beckett se penchant sur la loupe pour lire : Casper Wellesley. Sénat 78.
Castle : La mère d’Olivia a travaillé sur la campagne. On en revient toujours aux Wellesley.
Au COMMISSARIAT fu 12ème.
Dans les bureaux, Castle devant un ordinateur.
Beckett : Vous êtes sur un site porno ?
Castle : Nan ! Pour ça, j’utilise l’ordi de Ryan. Je suis sur la base de données des périodiques et regardez-ça. J’ai trouvé un article sur la campagne sénatoriale de 78. Les bureaux de campagne de Casper étaient à Ithaca et Blake et Winston étaient avec lui.
Beckett : Là où travaillait la maman d’Olivia. Elle et Winston ont dû se croiser à l’époque ?
Castle : Très juste. Alors pourquoi Winston a oublié de nous en parler. Humm…
Beckett : Humhum…
Montgomery sort de son bureau pour s'approcher d’Eposito et Ryan accompagnant un gardien de prison.
Espo : On a enquêté sur tous les gardiens qui bossaient le jour où Brady s’est fait tuer et je crois que, là, on a tiré le gros lot.
Ryan : Il s’appelle Patterson. Il a déposé 5000 dollars en liquide, sur son compte, il y a un mois et le jour où Brady a été tué, il a fait un autre dépôt, mais cette fois-ci de 10 000 dollars.
Montgomery : S’il y a une chose que je hais, ce sont les pourris en uniforme. Et sur l’alibi de Winston Wellesley, vous avez progressé ?
Ryan : On a quelques pistes.
Montgomery : Eh bien, suivez-les. Moi je m’occupe de celui-là. (dit-il en rentrant dans la salle d’interrogatoire où se trouvait Patterson)
RETOUR à L’HOTEL PARTICULIER des WELLESLEY
Beckett : Monsieur Wellesley, nous allons découvrir la vérité et pour l’instant tout ce que nous déterrons, nous ramène inévitablement à vous.
Winston (pointant du doigt la photo d’Edna Debiasse) : Je me rappelle vaguement avoir fait sa connaissance.
Beckett : Encore une demi-vérité. On sait que vous avez payé l’enterrement d’Olivia et que vous connaissiez sa mère. Alors, soit vous nous donnez la véritable version, soit vous allez passer le reste de la campagne de votre frère à faire des démentis, une fois que j’aurai été parlé à la presse.
Winston (levant la main droite) : Je me rends ; je connaissais sa mère. Et quand elle est morte, Olivia s’est mise en tête de découvrir la vérité sur le mystère de ses origines. Elle était intelligente et, par recoupement, elle a rapidement compris que son père était un Wellesley. L’un d’entre nous.
Beckett : Et ensuite ?
Winston : ……. Il se trouve que… c’est moi le véritable père d’Olivia.
Beckett stupéfaite, reste bouche bée.
Winston : Je sais ; j’ai eu la même réaction que vous quand Olivia est venue me l’annoncer il y a 10 ans.
Castle : La mère d’Olivia ne vous l’avait jamais dit ?
Winston : Hum hum… ni à moi, ni à Olivia. J’étais sur le point de faire éclater la vérité lorsque… j’ai appris cet évènement tragique.
Beckett : C’est toujours une tragédie quand un père assassine son enfant.
Winston : Moi !
Beckett : Que savez-vous sur la disparition du corps après l’enterrement.
Winston : Rien du tout ! C’est obscène ! Qui oserait faire une chose pareille ?
Castle : Vous ! Afin qu’on ne découvre jamais que c’était votre fille.
Winston : Tout ça est ridicule ! Je n’ai rien à voir avec cette histoire de corps et je ne l’ai pas tuée.
Castle : Dix ans après sa mort, vous tentez encore de cacher son existence.
Winston : Essayez de me comprendre. J’ai une famille à protéger.
Castle : Olivia aussi était de votre famille.
Au COMMISSARIAT du 12ème
Castle et Beckett devant le tableau blanc, avec la photo du clan Wellesley. Castle point le doigt sur Winston.
Castle : Winston Wellesley, je sais que c’est toi !
Beckett : C’est possible, mais on n’a aucun élément pour le prouver.
Espo : Parce que ce n’est pas lui ! On a vérifié son alibi et là-dessus il ne vous a pas menti.
Beckett : Il était donc seul chez lui ?
Espo : Nan
Ryan : Oh oui, il était chez lui, mais pas seul pour le coup. Winston était en charmante compagnie ce soir-là.
Beckett : Attendez, s’il a un alibi pourquoi choisir de ne pas nous le dire ?
Espo : Peut-être parce qu’il ne veut pas qu’on sache avec qui il a passé la soirée ?
Ryan : Stanley Jenkins.
Castle : Dans ce cas, soit Stanley est désormais un prénom de fille soit Winston est…
Ryan : Gay ? C’est ça, oui ! Il est gay.
Beckett : Il nous a menti. Mais pour protéger qui ?
Castle : Eh bien, il nous l’a dit lui-même Sa famille.
SALLE d’INTERROGATOIRE
Blake et Winston Wellesley, face à Beckett et Castle, de l’autre côté de la table.
Blake : Je tiens à vous dire que cette jeune femme, Olivia, je la connaissais à peine. Je l’ai peut-être croisée pendant la soirée, mais c’est tout ; et vous me dites maintenant que sa mère a travaillé sur la campagne de mon père, il y a 30 ans de cela.
Beckett : Vous et votre frère étiez à Ithaca, entre Juillet et Août 1978 et Olivia est venue au monde en Mai de l’année suivante, c’est-à-dire 9 mois plus tard.
Castle : Votre frère revendique la paternité de cet enfant mais, vu ce qu’on a appris, nous en doutons.
Blake : Winston ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Winston : Blake, je pense qu’il est temps d’appeler les avocats.
Blake : Winston, qu’est-ce que tu sais à propos de tout ça ?
Winston : Ce n’est ni le lieu ni le moment pour en parler.
Blake : Je n’ai jamais recroisé Edna après la campagne. Elle ne m’a jamais rien dit.
Beckett : Mais vous admettez avoir couché avec elle ?
Blake : J’imagine qu’elle a voulu nous protéger et ne pas couler la campagne de mon père avec un scandale impliquant son fils.
Winston : Blake, arrête. Cela suffit.
Blake : Je découvre aujourd’hui que j’avais une fille dont j’ignorais l’existence ; une fille qui a été assassinée et dont le meurtrier court toujours semble-t-il. Pourquoi avoir dit à la Police, que tu étais son père ? Pourquoi ?
Castle : Et surtout pourquoi l’avoir fait croire à Olivia il y a 10 ans ?
Winston : Essaie de comprendre Blake ; tout ça est arrivé lors de ta première campagne et un scandale était un luxe qu’on ne pouvait pas se permettre !
Blake : De toute façon, je n’ai pas été élu et tu n’avais pas le droit de prendre cette décision.
Winston : Nous avons fait au mieux afin de protéger tes intérêts !
Beckett : Comment ça « Nous » ? Winston, qu’entendez-vous par « Nous » ?
HOTEL PARTICULIER des WELLESELEY
Lenanne Wellesley, la Doyenne de la Famille, assise à table.
Blake : Maman, tu te rappelles d’Olivia ? Olivia Debiasse ?
Lenanne : Bien sûr, qu’est-ce que tu crois ? J’ai encore toute ma tête.
Beckett : Madame Wellesley, vous …
Lenanne : Blake, ce n’est pas Olivia.
Blake : Je sais maman, c’est un Officier de Police qui travaille sur cette affaire.
Lenanne : Oh oui, c’est pour ma bague qui a été volée ; elle valait très cher vous savez.
Beckett : Oui, Madame, mais avant de pouvoir enquêter sur ce vol on aurait d’abord quelques questions à vous poser au sujet d’Olivia Debiasse.
Lenanne : Olivia ? Elle m’a demandé de lui trouver un père, alors je lui ai fait don de Winston. Un enfant aurait permis de redorer un peu sa réputation.
Blake : Mais… c’était ma fille, n’est-ce pas ?
Lenanne : Tu étais trop précieux ; tu allais être Sénateur ; peut-être même Président un jour ?
Castle : Madame, que s’est-il passé exactement le soir du meurtre ?
Lenanne : Ooohh… elle avait des questions sur son père et j’ai toujours eu une sainte horreur des questions. Olivia n’arrêtait pas d’en poser. Ah quelle saleté cette fille.
L’homme de confiance : Monsieur Wellesley, votre mère est souffrante et tout ça est beaucoup trop…
Lenanne : Oh ! … Silence, Frank ! Je sais très bien ce que je fais.
Frank : Elle doit surveiller ses nerfs ; ça pourrait être dangereux pour elle. Je vais chercher son traitement dans la voiture
Lenanne : Et en quoi tout cela va vous aider à retrouver ma bague, ça n’a aucun lien ?
Winston : Maman, cette nuit-là, tu étais dans l’appartement d’Olivia ?
Lenanne : Cette peste a osé me défier ! Je voulais protéger notre famille.
Blake : Qu’est-ce que tu as fait, au juste, maman ?
Beckett : Madame Wellesley, avez-vous tué Olivia Debiasse ?
Lenanne : La tuer ? Pourquoi l’aurais-je tuée ? Non ; j’ai juste dit « Chargez-vous en » et le problème a été réglé.
Beckett : A qui avez-vous donné l’ordre de s’en charger ?
Dehors, à côté de la Rolls de la famille Wellesley
Frank a à peine touché la poignée de la portière que :
Montgomery : Tiens, tiens ! Vous ne seriez pas Frank Davis ?
Frank : Vous devez faire erreur, Monsieur.
Montgomery : Oh, ça je ne crois pas. Je viens de passer la journée à discuter avec un certain Patterson qui travaille à la prison où Brady Thompson a été tué.
Frank : Je ne connais pas ce Brady Thompson et encore moins ce Patterson.
Montgomery : C’est étrange parce que lui vous connait. Il affirme que vous l’avez payé pour espionner Brady concernant l’envoi d’un paquet.
Frank se retourne pour s’enfuir mais Espo qui était derrière, lui braque son pistolet sous le nez.
Espo : Oh non, non, non !
Montgomery : Ainsi que pour trouver le prisonnier à perpétuité qui a planté un couteau dans le dos de Brady. Alors dites-moi, maintenant si je fais erreur ! Les menottes !
Au COMMISSARIAT du 12ème
Castle : Alors Frank était le flingueur de la famille.
Montgomery : Un genre de nettoyeur. Il a fait le ménage pour le Sénateur Wellesley pendant des années ; alors il sait où tous les cadavres sont enterrés.
Castle : ça tombe bien. On en a perdu un.
Montgomery : Après avoir éliminé Olivia sur ordre de Madame Wellesley, il a fait jouer ses contacts afin de trouver un type assez désespéré pour accepter de porter le chapeau.
Castle : D’accord ; mais pourquoi avoir cessé soudainement de payer Brady alors qu’il était toujours en prison ?
Montgomery : Quand Madame Wellesley est tombée malade, Blake est devenu son Fondé de Pouvoir.
Beckett : Frank n’avait plus les moyens de payer Brady pour se taire.
Castle : Il a donc cessé les paiements et laissé Brady croupir en prison.
Montgomery : Mais quand Frank a découvert que Brady avait des preuves de son innocence, il a paniqué ; il a volé la bague de Madame Wellesley et l’a mise au clou, pour financer son plan afin d’éliminer Brady, une bonne fois pour toutes.
Beckett : Au fait Patron, concernant le Département de Police, avec 3 affaires résolues, il me semble qu’on a dépassé les nouveaux ratios imposés et l’inspection, c’est demain.
Montgomery : Y a plus important que ça. Après 10 ans, je vais pouvoir appeler la tante d’Olivia et lui dire qu’on a enfin l’assassin. Le vrai.
Montgomery retourne à son bureau. Beckett et Castle debout dans le couloir, regardant Paisley Shimansky.
Castle : Et vous, vous allez pouvoir apporter des réponses à la sœur du coursier. Même si je ne suis pas sûr que savoir rende les choses plus faciles.
Beckett : Je crois que si… avec le temps.
Beckett s’éloigne et va s’assoir à côté de Paisley, tandis que Castle observe la scène.
Au LOFT de CASTLE :
Castle installé dans un fauteuil ; Alexis assise sur l’accoudoir, à côté de lui.
Alexis : Je n’arrive pas à croire que les vies d’autant de gens ont été gâchées uniquement pour protéger la réputation d’une famille.
Castle : Rassure-toi, tu n’auras jamais ce genre de problème parce qu’entre ta grand-mère et moi, la réputation de la famille en a pris un sacré coup.
Alexis : J’ai du bol !
Castle : Ouais.
Alexis : Et le fils de Brady, dans tout ça ?
Castle : C’est la seule note positive de cette histoire. Quand Blake Wellesley a appris contre quoi Brady avait troqué sa liberté, il a promis 20 millions de dollars à une œuvre de charité, qui s’est engagé à prendre en charge le gamin.
Alexis : Il a fait une bonne action.
Castle : Waoh ! (devant Martha pomponnée pour sortir, en train de descendre l’escalier).
Alexis : Hhaann… Oouuh… alors ça c’est de la robe ! Un rencart torride ?
Martha : Dîner et soirée dansante avec Chet… Palaburn.
Castle : Et s’il s’avère être moche, bouffi et édenté ?
Martha : Oh ! Tu me crois vraiment aussi superficielle ?
Castle : Sans aucun doute. Mère qu’est-ce qui t’arrive ?
Martha : Je vous présente la nouvelle Martha et je vais vous dire ; j’ai eu des hommes qui croulaient sous les millions et d’autres pauvres à en pleurer ! Mais ce que je veux, maintenant... c’est m’éclater ! La vie est trop courte.
Castle : Et… s’il s’attend à la Martha de la photo ?
Martha : Oh je t’en prie, Trésor ; regarde-moi. (Martha se trémousse) Comment voudrais-tu résister à ça ?
Rire général.
Martha : Ne m’attendez-pas les enfants. Maman part à la chasse aux hommes.
Rire d’Alexis ; sourire de Castle.
Castle : Le pauvre ; il ne sait pas ce qui l’attend.
Alexis : La folie, c’est héréditaire ?
FIN