[INTRO]
Castle [Dans sa tête] : Il y a deux catégories de personnes qui réfléchissent à des façons de tuer : les psychopathes et les écrivains. Je suis dans celle qui paie le mieux. Qui je suis ? [A voix haute] : Je suis Rick Castle. Castle. Castle. [A Beckett] Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je me trouve beau gosse. [Dans sa tête] Chaque écrivain a besoin d'inspiration, j'ai trouvé la mienne.
Beckett : Lieutenant Kate Beckett. Beckett. Beckett. Nikki Hard ?
Martha : C'est un personnage fondé sur vous.
Castle [Dans sa tête] : Et grâce à mon amitié avec le maire, je suis sur ses enquêtes. [A Beckett] Donnez-moi la fessée pour me punir. [Dans sa tête] Ensemble on arrête les tueurs. [A Beckett] On forme une bonne équipe nous deux, comme Starsky & Hutch, Turner & Hooch.
Beckett : Vous me rappelez assez Hooch.
[Appartement de Castle : Paula et Castle]
Castle [sort de sa chambre mal réveillé] : Oui, c’est bon, j’arrive. [Il ouvre]
Paula [entre sans être invitée] : C’est un vrai truc de dingue, tu ne vas jamais le croire.
Castle : Paula ?
Paula : C’est tellement incroyable que tu ne pourras pas le croire.
Castle : Je peux savoir ce que tu fais là ?
Paula : Même moi je n’arrive pas à le croire.
Castle : Croire quoi ?
Paula : Ah non je peux rien dire.
Castle : J’ai compris je dors encore, je suis en plein rêve. Je suis en train de rêver que mon agent débarque en furie chez moi, à 7h du matin alors qu’elle n’a rien à me dire.
Paula : D’accord, pour l’instant il n’y a rien d’officiel, mais sache mon cher, que c’est toi qui est en tête de leur liste et là désolée, je ne peux vraiment pas t’en dire plus.
Castle : Je nous fais du café, comme ça on pourra s’asseoir pour continuer à ne rien se dire.
Paula : Je peux te donner un indice, un énorme éditeur va commander trois romans sur son personnage principal mais avec un nouvel auteur et ils veulent que ce soit toi.
Castle : « Vague de chaleur » sort dans moins d’une semaine, c’est toi qui a organisée la soirée de lancement prévu lundi soir, j’essaie de lancer mon propre personnage, pourquoi j’irais écrire les histoires d’un autre ?
Paula : Et si je te disais que le personnage en question, est un certain espion d’origine britannique.
Castle : Comment ça tu veux parler de…
Paula : Chut, ne le dit pas, ça va te porter la poisse.
Castle : C’est grâce à lui si je suis devenu écrivain !
Paula : Je sais, oui.
Castle : C’est l’espion le plus cool qui ait jamais existé.
Paula : Oui tu l’as dit.
Castle : Il a toujours des super gadgets, les plus belles filles.
Paula : Et il rapporte un tas de fric. Tu ne peux même pas imaginer.
Castle : Ils veulent que je leur écrive trois nouveaux bouquins ? [Un téléphone sonne]
Paula : Exactement. Maintenant tu vas répondre s’il te plaît parce que les appels en absence ça me donne la nausée.
Castle : Oh c’est Beckett, il y a sûrement eu un nouveau meurtre... Je la rappellerai. Est-ce qu’il y a d’autres choses que tu ne peux pas me dire ? [Ils se regardent amusés]
[Scène de crime : Beckett, Agent de police, Perlmutter, Ryan et Esposito]
Beckett [sort de sa voiture] : Bonjours messieurs ! Qu’est-ce que vous avez pour nous ? [Demande-t-elle à un agent en uniforme]
L’agent : Une femme de type européen, la petite trentaine, pas de sac à main et aucun papier.
Beckett : Où est-elle ?
L’agent : C’est des employés de la ville qui l'ont trouvée en voulant vérifier une bouche d’égout. [Beckett, Esposito et Ryan regarde dans la bouche d’égout et voit le corps]
Beckett : Je suis prête à parier qu’elle a pas glissé !
Perlmutter : La cause de la mort est sans doute un violent traumatisme crânien. Elle a pris un méchant coup derrière la tête et on a trouvé des éclaboussures de sang un peu plus loin, là-bas sur le trottoir.
Beckett : Ca veut dire qu’on peut écarter le vol, un voleur n’aurait pas pris le risque de perdre du temps à cacher le corps.
Perlmutter : Etant donné l’état de décomposition, je dirais qu’elle a été tuée il y a environ deux jours.
Ryan : Et vous pouvez pas être un peu moins vague !
Perlmutter : Si mais pour ça, il va me falloir me laisser l’emmener au labo. Je pourrai vous donner une heure de la mort un peu plus précise en fin d’après-midi, ça vous va ?
Beckett : D’accord, merci. [Elle ferme la morgue mobile]
Ryan : Ah, regardez qui voilà ! [Castle arrive en courant]
Esposito : Regardez qui nous fait l’honneur de sa présence !
Beckett : Vous aviez peut-être quelque chose de plus important à faire !
Castle : Non j’ai eu un petit contre temps. C’est le corps qu'ils emmènent ?
Ryan : Ouais, il part direct à la morgue, quoi on n’allait pas vous attendre !
Esposito : D’ailleurs c’est vraiment dommage, je suis sûr que ça vous aurait plu.
Castle : Ah oui ?
Ryan : Oui, le corps de la victime a été trouvé dans une bouche d’égout à moitié dévoré.
Castle : Dévoré ?
Ryan : Ouais, et il était recouvert d’une sorte de gelée verte.
Castle : Oh !
Esposito : C’était vraiment flippant, comme si une bête ou un monstre vivait là dessous.
Castle : Oh super, vraiment génial, merci messieurs, c’est très amusant. [Il se tourne vers Beckett] Il y avait un corps dans cette bouche d’égout ?!
Beckett : Oui.
Castle : Ah merci, enfin une adulte.
Beckett : Mais à côté de la victime, il y avait deux tubes métalliques, étiquetés Danger Biologique et remplis d’une sorte de poudre jaune.
Castle : Et vous les avez ouverts ces tubes ? [Beckett sourit] D’accord est-ce que quelqu’un peut vraiment me dire ce qu’il se passe ici ? [Tous sourient]
Ryan [s’éloigne] : Bon nous on va essayer de trouver l’arme du crime.
Castle : Et c’est quoi l’arme du crime ?
Ryan : On pense que c’est un rayon laser.
Esposito : Un truc qui vous sort les tripes. [Castle ne sait plus quoi penser]
[Salle d'autopsie : Perlmutter, Beckett et Castle]
Perlmutter [prend des photos du corps] : Ses empreintes digitales n'ont rien donné et sa description ne correspond à aucune personne portée disparue. L’un de vos hommes n’aurait pas trouvé un sac à main par hasard ?
Beckett : Non. Ni sac à main, ni arme du crime.
Perlmutter : On est donc en présence d’une parfaite inconnue.
Castle : Ca fait déjà deux jours et personne n’a signalé sa disparition.
Beckett : Ça implique qu’elle devait sûrement vivre seule et qu’elle ne travaillait pas sinon son patron aurait remarqué son absence.
Perlmutter : Ce que je peux vous dire c’est que c’est une immigrée, à mon avis elle vient d’un pays de l’Europe de l’Est.
Beckett : A cause de ses dents ?
Perlmutter : Oui. Elle a des amalgames en métal, ça ne se fait plus aux Etats-Unis mais c’est encore très courant dans les pays de l’ancienne union soviétique. On a aussi trouvé ceci, c’était froissé au fond d’une de ses poches. [Il remet une pochette plastique à Beckett]
Beckett [regarde le papier] : Un papier de bonbons !
Perlmutter : Avec des trucs bizarres écrits dessus.
Castle [prend le papier des mains de Beckett] : Ce sont des signes diacritiques sur les lettres, des accents censés représenter différentes sonorités étrangères à l’alphabet latin, là je dirais que c’est du slave cyrillique, non du tchèque.
Perlmutter : Et comment vous savez tout ça ?
Castle : Un jour je me suis commandé une épouse en Russie, mais j’ai payé avec un tchèque en bois ! [Fier de sa blague]
Beckett [excédée] : Je vais me renseigner, mais il ne doit pas y avoir beaucoup de magasins qui vendent ce genre de truc. [Elle part]
Castle [s’adresse à Perlmutter] : Oh fait lundi soir, j’organise une petite fête pour la sortie de mon livre, vous venez ?
Perlmutter : Non merci.
Castle : Je vous mets sur la liste au cas où ! [Il part]
[Commissariat : Castle, Beckett et Montgomery]
[Beckett lit un dossier en faisant semblant de ne pas écouter Castle qui parle à Karpowski]
Castle [enlève une à une les poupées russes] : Ca m’a toujours rendu fou cette histoire de poupées russes, c’est vraiment incroyable, on dirait que ça défit toute les lois de la physique parce qu’à chaque fois que vous vous dites qu’il ne peut plus y en avoir…
Montgomery [s’adressant à Beckett]: Il fait quoi là ?
Beckett : On a dû faire plus d’une douzaine de petites boutiques pour trouver l’emballage de bonbon qu’on cherche et il a insisté pour acheter une babiole dans chacune de ses boutiques.
Montgomery : Ah, ah, dans chacune des boutiques.
Beckett : Et on n’a pas l’emballage.
Montgomery : S'il parle de chasse à l’emballage de bonbon dans son prochain bouquin, l’intrigue sera peut-être moins macabre. [Il part]
Beckett : Quoi ? [Elle le rattrape] Chef, chef, son prochain bouquin ? Il écrit une autre histoire sur Nikki Hard ? Notre accord portait sur un seul roman alors en fait je pensais…
Montgomery : En avoir fini ? Castle est un très bon ami du maire alors s’il veut écrire un autre livre sur vous, il va falloir…
Beckett : Chef, je ne suis pas Nikki Hard, d’accord ? [Montgomery la regarde amusé]
Montgomery : Peu importe, disons que monsieur le maire souhaite votre entière coopération. [Il part, Beckett reste muette]
Ryan : On a trouvé votre emballage de bonbon !
Castle : Vous l’avez trouvé où ça ?
Esposito : Une petite épicerie entre la 47ème rue et la 9ème avenue.
Ryan : Ouais !
Castle [à Beckett] : Je vous avais dit d’aller dans le quartier est. [Beckett le regarde énervée mais il ne fait pas attention]
Ryan : Le gérant a reconnu la victime, elle venait se ravitailler chez lui toutes les deux semaines en produits importés.
Castle [parlant de la sucette qu’il mange] : Hm, ça a un goût de shampooing, j’adore ça ! [Beckett lui lance un regard excédé]
Beckett : Il vous a donné un nom ?
Esposito : Non, mais il pense savoir où elle habitait, apparemment il y a un immeuble pas très loin de l’endroit où on a trouvé le corps remplit de clandestins tchèques.
Ryan : Ouais !
Beckett : Allons y faire un petit tour !
[Appartement de la victime : Gérant, Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Gérant : Oui, je la connaissait, la demoiselle du 5C, Eleska Sokol. C’était vraiment une chic fille, un peu réservée mais très gentille, je comprends pas comment quelqu’un a pu vouloir la tuer.
Beckett : Elle vivait là depuis combien de temps ?
Gérant : Environ six mois !
Castle : Vous avez eu des ennuis avec elle ?
Gérant : Non, si seulement tous mes locataires pouvaient être comme ça, elle payait son loyer toutes les semaines en liquide.
Beckett : Vous avez dit 5C ?
Gérant : Oui, vous voulez voir ?
Beckett : S’il vous plaît ! [Se tournant vers les gars] Aller frapper aux portes de tous les locataires pour savoir s’ils n’ont pas quelques infos.
Esposito : On s’en occupe.
Ryan : D’accord ! [Ils partent de leur côté]
Gérant [ouvre la porte de l’appartement à Beckett et Castle] : Et voilà. Prévenez-moi quand vous partez.
Castle : Merci.
Beckett : La théorie selon laquelle elle vivait seule semble se confirmer.
Castle : Elle n’avait même pas le téléphone.
Beckett [ouvre le réfrigérateur] : Quelque chose me dit qu’elle ne devait pas avoir beaucoup de visites.
Castle : Et regardez !
Beckett : Un calendrier, peut-être qu’elle notait les jours où elle bossait ?
Castle : Rien depuis mercredi dernier.
Beckett [s’approche du mur] : Des cartes postales de son pays. [Castle s’approche aussi pour regarder, il voit un petit trou dans le mur fait par une punaise et trouve une photo qui était tombée]
Castle : Si seulement les photos pouvaient parler, je pense que celles-ci seraient très grossières.
Beckett [regardant la photo abîmée] : Les rayures passent carrément à travers le papier. Qui que ce soit, notre victime la détestait.
Castle : Reste à savoir si c’était réciproque.
GÉNÉRIQUE
[Appartement de Castle : Martha, Alexis et Castle]
Castle : Chérie ?
Alexis : Quoi ?
Castle : Tu veux une sucette ?
Alexis : Oh oui !
Castle : Ca a le goût de shampooing.
Alexis : Euh, non merci !
Castle : Tu ne sais pas ce que tu rates.
Alexis : Oh, Taylor m’a demandé si elle pouvait venir à la soirée pour la sortie de ton nouveau roman, je peux lui dire oui ?
Castle : Bien sûr ! Alors comme ça, ton amie Taylor aime ce que je fais ?
Alexis : Non pas que je sache.
Castle : Mais…
Martha [riant] : Trésor tu es ridicule, ce qu’elle veut c’est faire la fête, rencontrer des garçons, mettre une robe de soirée, elle en a rien à cirer de ton petit bouquin.
Alexis : Merci papa !
Castle : Oh !
Martha : Ce que tu peux être égocentrique, c’est dingue ! Tu sais la Terre ne tourne pas autour de toi. Tiens ! [Elle donne des prospectus]
Castle : C’est quoi ?
Martha : Ce sont des tracts pour ma pièce, je me suis dis que tu pourrais en distribuer en dédicaçant tes bouquins demain soir.
Castle : Tu vas encore me trouver égocentrique mais j’aimerais bien que l’on parle que de moi demain soir, d’accord ?
Martha : Compte pas sur moi pour faire ta promo quand je passerai à la télé.
Castle : Je me demande si ma carrière va y survivre.
Martha : Ah c’est mesquin, d’ailleurs depuis que tu as eu la visite de ton agent, Paula, je trouve que tu es devenu terriblement arrogant. Franchement je n’ai jamais compris ta passion pour ce…
Castle : Non surtout ne dis pas son nom, ça porte la poisse.
Martha : Pour cet espion britannique.
Castle : Merci. Et je suis un vrai fan depuis que je suis tout gosse.
Martha : Je sais. T'as raison c’est génial.
Castle [buvant une bière] : Hum, Hum.
Martha : Félicitations !
Castle : Pour l’instant, il n’y a rien d’officiel mais si ça le devient et que j’accepte leurs offres, je devrai mettre Nikki Hard au placard.
Martha : Et bien j’en connais au moins une qui sera vraiment comblée. [Castle regarde sa mère étonné] Beckett ! Oh crois-moi, elle sera ravie de ne plus t’avoir dans ses pattes sans arrêt, je suis prête à parier qu’elle compte les jours.
Castle : Eh bien, j’aime à penser que je lui ai été utile pour résoudre certaines affaires compliquées.
Martha : Oh je t'en prie, je pense qu’elle s’en sortait déjà très bien avant que tu débarques. [Castle réfléchit à cette dernière remarque]
[Commissariat : Beckett et Castle]
Beckett [au téléphone] : K. O. L. Sokol ! [Castle arrive] Non elle n’avait pas de numéro de sécu, elle était clandestine. D’accord avertissez tous les postes de police, y compris en banlieue. [Il s’asseoit et lui dit bonjour de la main, elle fait de même] Merci ! [Elle raccroche et s’adresse à Castle] J’ai vérifié le casier judiciaire d’Eleska Sokol, elle n’a jamais eu de problème avec la justice, alors j’ai demandé au Central de la mettre dans le fichier, on sait jamais ça peut servir.
Castle [prend la photo abîmée sur le bureau] : Vous savez, je me suis demandé comment faire pour en savoir plus sur cette mystérieuse femme. Je parie que la mairie pourra nous dire dans quel jardin d’enfant a été prise cette photo parce qu’ils sont tous différents, celui-ci a du sable et c’est de plus en plus rare, parce qu’on s’est rendu compte qu’en jouant avec, les enfants attrapaient des microbes. [Beckett montre son carnet à Castle] On aperçoit aussi un toboggan orange au fond et juste là il y a un mur d’escalade alors... [Il lit enfin le carnet] 57ème et Lexington. Oh, les grands esprits se rencontrent.
Beckett : Et vous allez me dire que je devrais y aller avec une photo pour la montrer aux habitués ?
Castle : Pourquoi pas, ce serait une bonne idée, non ?
Beckett [son portable sonne] : Oh regardez, un appel d’Esposito, je me demande ce que lui et Ryan ont fait toute la matinée. [Elle décroche] Allo ! [Elle se lève] Non je discutais avec Castle.
[Résidence de la femme de la photo : Beckett, Castle, Esposito, Ryan, le directeur]
Esposito : Une des nounous du jardin d’enfants a reconnu le petit garçon sur la photo et elle est presque sûre que sa famille vit ici.
Le directeur [parle avec des employés] : Restez là, je reviens tout de suite. [S’adressant à Beckett] Est-ce que je peux vous aider ?
Beckett [lui tend la main] : Bonjour, Lieutenant Beckett de la police de New York, pouvez-vous nous dire si vous reconnaissez l’une des personnes sur cette photo.
Le directeur : C’est Zane Talbot et là, c’est sa mère.
Castle : Ils habitent dans cet immeuble ?
Le directeur : Puis-je vous demander de quoi il s’agit ?
Beckett : Nous sommes en train de mener une enquête sur le meurtre d’une femme nommée Eleska Sokol.
Le directeur : Eleska, elle a été tuée ?
Castle : Vous la connaissez ?
Le directeur : Elle travaillait ici jusqu’à il y a environ quelques jours.
Beckett : Quel poste occupait-elle ?
Le directeur : On l'a placée à la blanchisserie quand elle a commencé et puis il y a un peu moins d’un mois on l'a promue aux services clients, cet immeuble bénéficie d’une équipe de soixante-quinze personnes dont le seul but est de s’occuper des locataires vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Ryan : Comme dans un hôtel cinq étoiles.
Beckett : Savez-vous pourquoi Eleska a décidé de quitter son emploi ?
Le concierge : Elle ne l'a pas quitté, elle s’est fait… renvoyer. A cause d’un incident chez un locataire ou plutôt l’une des locataires, madame Talbot en fait !
[Appartement des Talbot : Mr Talbot, Mme Talbot, Beckett, Castle]
Mr Talbot : La pauvre, vous savez qui a pu la tuer ?
Beckett : On mène notre enquête. Le directeur nous a dit qu'il y avait eu un incident ?
Mme Talbot : Oui en effet on peut dire ça, mais le fait est que cette histoire a pris une tournure vraiment démesurée.
Beckett : Vous pouvez nous dire ce qu'il s’est passé ?
Mme Talbot : Il me semble que c’était mercredi dernier, j’étais avec Zane dans sa chambre et Eleska est entrée pour changer les serviettes de toilette. [Mr Talbot donne un jouet à son fils, Beckett le regarde faire] Le téléphone a sonné alors je suis allée répondre dans le salon et quand je suis revenue, la porte était fermée. Je suis entrée, ils étaient tous les deux assis par terre, je pense qu’elle jouait avec lui mais je serais tout à fait incapable de vous dire ce qu’ils étaient vraiment en train de faire parce que la seule chose que je voyais c’est qu'il avait une sucette à la bouche. Elle lui avait donné une sucette et ce sont des choses qu'on ne fait pas, on ne donne pas des bonbons à un enfant sans demander la permission à ses parents, il peut être allergique ou diabétique.
Castle : Mais peut être voulait-elle seulement être gentille ?
Mr Talbot : Vous devez comprendre qu'on connaissait à peine cette jeune fille, elle ne faisait pas partie des gouvernantes habituelles.
Mme Talbot : Je n’ai rien dit sur le coup mais je crois qu’elle a dû sentir que je n’avais pas apprécié parce qu’elle était confuse et s’est empressée de quitter l’appartement. Zane semblait aller bien alors au début j’ai décidé de ne pas en parler mais plus je pensais à ce qu'il s’était passé, plus je me disais que ça ne devait pas être la première fois qu’elle se comportait de manière un peu trop familière avec lui.
Castle : Un peu trop familière ?
Mr Talbot : Oui c’est vrai, elle lui prêtait un peu trop d’attention, c’était bizarre.
Beckett : Vous ne vous êtes pas dit que c’était peut-être une question de culture. Que dans son pays d’origine c’était normal d’être gentil avec les enfants.
Mme Talbot : Si bien sûr, et tout ce que j’ai fait c’est mentionner au directeur qu'il faudrait peut-être lui envoyer voir quelqu'un afin de lui expliquer ce qu'il faut faire et ne pas faire. C’est vous qui venez juste de nous apprendre qu’elle s’est fait renvoyer et maintenant cette fille est… Vous comprenez je me sens tellement mal, c’est vraiment horrible. [Un bipper sonne]
Mr Talbot [regarde sont bipper] : Veuillez m’excuser, le devoir m’appelle. [Il se lève] A moins qu'il y ait autre chose ?
Beckett : Non, non. On a tout ce qu'il nous faut merci. [Tous se lèvent]
Mme Talbot : S’il vous plaît, répondez-moi franchement, est ce que vous pensez que le fait d’avoir perdu son emploi a peut-être un lien avec ce qu'il lui est arrivé ?
Beckett : Pour l’instant on ne peut rien affirmer, il est possible qu’elle ait eu besoin d’argent rapidement et qu’elle se soit mise dans une sale histoire.
Mme Talbot : Alors c’est ma faute.
Beckett : Non, Mme Talbot, le seul responsable c’est celui qui l'a tuée. Merci pour le temps que vous nous avez accordé.
[Dans le hall de l’immeuble : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Castle : C’était très gentil de votre part de ne pas la blâmer alors qu'on sait qu’Eleska lui reprochait son licenciement.
Beckett : Oui peut-être et peut-être que même son meurtre est directement lié à son renvoi mais ce n’est pas en culpabilisant cette femme qu'on va résoudre notre affaire. [S’adressant aux gars qui arrivent] Alors vous avez du nouveau ?
Esposito : On a appris que notre victime a été mariée, elle en a parlé une fois à une des femmes de chambre qu'on a interrogée, Ryan vérifie.
Ryan : Ça y est j’ai son nom, Teodor Hajek. Il y a deux ans, des voisins ont porté plainte parce que le couple se disputait.
Castle : Un ex-mari un peu trop violent ?
Beckett : Ça lui manquait peut-être de mettre des bonnes raclées à sa femme !
[Restaurant de Teodor Hajek : Beckett, Ryan, Esposito, un cuisinier et Hajek]
Beckett [S’adressant à un cuisinier] : Police de New York, on est à la recherche de Teodor Hajek.
Le cuisinier : Il est au fond madame.
Beckett : Merci. [Elle s’avance dans la cuisine et s’adresse à un homme] Teodor Hajek ?
Hajek : Oui !
Beckett : Sortez de là, s’il vous plaît, on a quelques questions à vous poser. [Il la regarde, se déplace et prend la fuite] Il s’enfuit ! [Elle se lance à sa poursuite à travers la cuisine] Ryan coupe lui la route ! [Ils courent pour l’arrêter]
Esposito : Arrête toi, arrête toi tout de suite. [Il lui fait une prise de judo et le cloue au sol] Quand on te dit de t’arrêter, tu t’arrêtes compris ?!
Ryan : Reste à terre !
Beckett : Teodor Hajek [Elle lui passe les menottes] Vous êtes en état d’arrestation !
[Salle d’interrogatoire: Teodor Hajek, Beckett, Castle]
Beckett [entre dans la salle d’interrogatoire suivie de Castle] : Monsieur Hajek, on vous a déjà cité vos droits, n’est-ce pas ? [Ils s’asseoient face à Teodor Hajek]
Hajek : Ouais !
Beckett : Et vous avez refusé la présence d’un avocat ?
Hajek : Ça servirait à quoi ? Vous allez me renvoyer dans mon pays de toute façon !
Beckett : Monsieur Hajek on ne fait pas partie de l’immigration. C’est pour ça que vous avez fui ?
Hajek : Mon visa est expiré depuis plusieurs années.
Beckett : Je me moque de votre statut de clandestin. Si vous êtes là c’est seulement pour une enquête sur un meurtre.
Hajek : Comment ça un meurtre ?
Beckett : Nous avons quelques questions à vous poser sur votre ex-femme.
Hajek : Eleska, oui ! Qu'est ce qu'il s’est passé, dites moi ?
Beckett : Elle a été tuée il y a trois jours.
Hajek [a les larmes aux yeux et parle tout bas]: Mon dieu ! Pourquoi ? C’est injuste !
Beckett : Pouvez-vous nous dire ou vous étiez jeudi dernier, entre 17h et 21h ?
Hajek : J’étais chez moi, je dormais. J’avais enchaîné un double service, j’étais fatigué.
Beckett : Quelqu'un peut-il le confirmer ?
Hajek : Des voisins m'ont peut-être vu, j’en sais rien !
Beckett : Vous pouvez nous parler de la plainte déposée il y a deux ans, parce que vous faisiez trop de bruit en vous disputant avec votre femme ?
Hajek : Je lui criais dessus et des voisins ont appelé la police.
Castle : Pourquoi vous vous disputiez ?
Hajek : Parce qu’elle voulait me quitter et je ne voulais pas qu’elle s’en aille !
Castle : Et pourquoi voulait-elle vous quitter ?
Hajek : Elle disait qu’elle pouvait pas rester avec moi, que c’était trop dur. Parce que mon visage lui rappelait trop celui de Martin, notre fils. Dieu nous a enlevé Martin il y a trois ans !
Beckett [réceptive à son malheur]: Je vous présente mes condoléances.
Hajek : Ça a déchiré le cœur d’Eleska, notre fils était tout pour elle. Il était si parfait quand il est venu au monde. Mais la maladie avait déjà commencé à le ronger et on pouvait absolument rien faire. Mis à part le regarder, s’éteindre et mourir ! [Il sort une photo de son portefeuille et la donne à Beckett] Regardez c’était ma famille. On était heureux à l’époque, mais maintenant ils sont partis tous les deux… pour toujours !
[Cuisine du commissariat : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Beckett : L’incident chez les Talbot n’a plus du tout la même signification. [Castle donne son café à Beckett] Merci !
Castle : Le fils des Talbot devait rappeler à Eleska son petit garçon, alors elle essayait d’être gentille et résultat, elle s’est faite virer.
Esposito : Excusez-moi ! [Il s’asseoit à leur table] L’alibi de l’ex-mari tient la route, plusieurs voisins l’ont vu rentrer chez lui vers 5h.
Castle : De toute façon, il n’y a aucune chance pour que ce soit lui l’assassin. [Esposito fait un signe à Ryan pour qu'il lui serve un café]
Beckett : Bon essayons de nous mettre dans la peau d’Eleska. Elle vient de perdre son boulot et elle a peur de ne pas pouvoir payer son loyer, alors dans quel guêpier elle a pu aller se fourrer.
Ryan [se faisant son café] : Je la vois mal tomber dans les histoires habituelles, genre la drogue ou la prostitution.
Beckett : Oui, tu as sûrement raison, ça doit être autre chose ! [Ryan donne son café à Esposito et s’asseoit] On va retourner dans son immeuble, on n’a pas dû interroger tout le monde, il y a forcément quelqu'un qui a vu ou entendu quelque chose. [Tous se lèvent sauf Ryan qui est déçu de devoir se relever alors qu'il vient juste de s'asseoir]
[Immeuble d’Eleska : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Beckett [parlant à une locataire] : Encore merci et si jamais un détail vous revient, [elle lui remet sa carte] n’hésitez surtout pas à nous contacter. [La dame lui ferme la porte au nez] Bon, on a interrogé tout le monde ! [S’avançant dans le couloir]
Castle : Espérons que Ryan et Esposito ont eu un peu plus de chance !
Beckett : Je peux vous poser une question, Castle ?
Castle : Inutile, la réponse est : tenue de cocktail exigée et si vous n’arrivez pas à choisir vous n' avez qu’à vous demander ce que porterait Nikki Hard !
Beckett : Quand comptiez-vous me parler de l’autre bouquin ?
Castle : Oh vous êtes au courant !
Beckett : Alors c’est vrai ?
Castle : Pour l’instant, il n’y a rien d’officiel !
Beckett : Vous vous êtes pas dit qu’il fallait peut être venir m’en parler avant de prendre une décision ?
Castle : Je pensais que vous seriez soulagée de l’apprendre !
Beckett : Oh, redescendez sur terre !
Castle : Vous n’avez pas l’air de vous rendre compte que si jamais j’écris l’histoire de cet… espion Britannique, ma carrière passerait dans une autre dimension !
Beckett : Moi je vous parle de Nikki Hard !
Castle : Oh !
Beckett : Comment ça un espion Britannique ? Est-ce que vous allez… ?
Castle : S'il me font une offre officielle mais c’est pas sûr !
Beckett : Oui et s’ils vous la font ?
Castle : Et bien, à mon avis j’étudierai sérieusement la question mais je vous l’ai dit, je pensais que vous seriez vraiment soulagée !
Beckett : Je le suis, enfin je le serai, s’ils vous font une offre officielle ! [Ryan et Esposito arrivent dans le couloir]
Ryan : Tu es sûr qu’on avait déjà parlé à la fille du 4E, la dernière fois ?
Esposito : Celle en robe de chambre, ben oui, elle connaissait pas la victime mais voulait qu’on coffre le fantôme de son appart' !
Ryan : Ah ouais ! [Les gars arrivent à la hauteur de Beckett et Castle]
Beckett : Vous avez fait chou blanc vous aussi ?
Esposito : On a interrogé tous ceux qui n’étaient pas là la dernière fois sans succès.
Beckett : Alors on a rien et on s’est tapé tout l’immeuble !
Esposito : Ouais ! [Ils laissent passer une fille avec une valise]
Beckett : Excusez-moi ! [Elle regarde la fille et s’adresse à Esposito] Tu l’as…
Esposito : Qui moi ?
Beckett : Et toi ?
Ryan : Je ne crois pas, non !
Beckett [va à sa poursuite] : Mademoiselle ! [La jeune fille se retourne]
[Commissariat: Beckett, Castle, Montgomery, Ryan et Esposito]
[Beckett, Castle et Montgomery regardent Ryan et Esposito qui sont dans une salle avec la demoiselle pour faire un portrait-robot]
Beckett [à Montgomery] : Elle était absente la première fois qu’on a interrogé tout le monde mais le soir du meurtre elle a vu la victime se disputer avec un homme dans le couloir.
Castle : Bien habillé. La quarantaine.
Montgomery : Pas le genre de détails qui va nous aider !
Castle : Non, mais il avait un bipper à la ceinture ! [Ryan et Esposito les rejoignent]
Esposito : Beckett ? [Il lui monte le portrait-robot]
Beckett : Qu’est-ce que vous en dites, Castle ? Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?
Castle : Si on bipait le docteur Talbot !
[Bureau du Dr Talbot : Beckett, Castle et Talbot]
Dr Talbot : J’avoue qu’il y a une ressemblance, mais, ce n’était pas moi !
Beckett : Vous tenez vraiment à sortir d’ici menotté pour aller à une séance d’identification, parce que c’est ce qu’il va se passer si vous continuez !
Dr Talbot : Ecoutez, c’est de la folie d’accord. Je la connaissais à peine.
Beckett : On s’est renseignés Dr Talbot et avant de travailler dans votre immeuble, elle a travaillé au Briant Général, c’est bien l’hôpital où vous voyez vos patients ?
Castle : Quel était la nature exacte de votre relation avec cette femme ?!
Dr Talbot : Je n’avais pas de relation avec elle.
Beckett [se lève et sort ses menottes]: Très bien, levez-vous, mettez les mains derrière le dos, on y va !
Castle : Vous allez voir, c’est super sympa une séance d’identification !
Dr Talbot : D’accord, c’est bon ! Je vous ai pas tout dit, je l’admets ! Je connaissais Eleska parce qu’on avait une liaison. [Castle se rasseoit et Beckett range ses menottes] On s’est rencontrés quand elle travaillait à l’hôpital, un soir j’ai fini plus tard et on a fait connaissance, on a discuté quoi. Enfin bref, après on se croisait par hasard de temps en temps. Une chose en entrainant une autre… ah, c’est vraiment très humiliant !
Beckett : Et quand elle a découvert que vous étiez marié...
Dr Talbot : ...Elle était très énervée, mais j’ai réussi à la convaincre qu’il allait me falloir un peu de temps pour trouver le meilleur moyen de quitter Mélissa !
Castle : Sans jamais avoir eu l’intention de le faire !
Dr Talbot : Au début tout allait bien mais elle a fini par perdre patience et ensuite, elle a commencé à un peu trop s’intéresser à Zane. Vous savez, comme si elle était déjà prête à faire partie de sa vie et là c’était vraiment plus possible.
Beckett : Pourquoi ne pas avoir rompu tout simplement ?
Dr Talbot : J’ai essayé mais elle ne voulait rien savoir. Et cette histoire de sucette l’autre jour, je pense que c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ecoutez, la vérité c’est que j’ai été soulagé quand elle s’est fait renvoyer. Et oui c’est vrai. J’ai été la voir le lendemain pour lui donner un peu d’argent et elle s’est mise à hurler et à me traiter de tous les noms. Je n’arrivais pas à la calmer, je pouvais rien faire à part m’en aller. Et c’est ce que j’ai fait, je suis parti !
Beckett : Où étiez-vous jeudi entre 17h et 21h ?
Dr Talbot : Ah, j’étais ici au bureau. J’ai travaillé tard ce soir-là ! [On frappe et une femme entrouvre la porte]
Assistante : Excusez-moi docteur mais votre femme et votre fils sont arrivés ! Vous deviez déjeûner avec eux aujourd’hui !
Dr Talbot : Ah oui, évidement, oui ! Donnez-moi une petite minute !
Assistante : Oui, bien sûr.
Dr Talbot : Merci ! [L’assistante ferme la porte et il s’adresse à Beckett] S’il vous plaît, vous pouvez vérifier mon alibi, faites tout ce que vous avez à faire mais je vous en supplie laissez ma femme en dehors de ça !
Beckett : Je ne peux rien vous promettre Docteur Talbot, je compte bien poursuivre cet enquête et peu importe où elle nous conduira. [La porte s’ouvre et le fils Talbot rentre en courant suivi de sa mère]
Zane Talbot: Papa !
Dr Talbot: Hey ! Viens là bonhomme. [Zane vient se mettre sur les genoux de son père, Mme Talbot se rapproche de son mari, Castle se lève]
Mme Talbot : Lieutenant Beckett, je ne m’attendais pas à vous voir ici aujourd’hui !
Beckett : Heu, quelqu’un au poste a égaré les notes de notre première conversation et votre mari a eu la gentillesse de bien vouloir tout reprendre à zéro.
Mme Talbot [En souriant] : Ah, d’accord !
Dr Talbot : Ravi d’avoir pu vous aider !
Beckett : Je vous souhaite bon appétit.
[Bureau de l’assistante du Dr Talbot : Beckett, Castle et l’assistante du Dr Talbot]
Assistante [Au téléphone] : D’accord, je ne quitte pas ! [S’adressant à Beckett] Alors vous voulez l’emploi du temps de jeudi dernier ?
Beckett : Oui c’est ça.
Assistante : Oh ce fut une grosse journée et on a même pas pu prendre notre pause pour déjeuner, et le soir on a fait notre inventaire mensuel !
Castle : Le Dr Talbot aussi ?
Assistante [Au téléphone] Euh oui, c’est le cabinet du Dr Talbot, je reste en ligne ! [Répondant à Castle] Lui aussi, il est parti un peu après 21h. [Beckett est déçue tout comme Castle]
[Commissariat : Beckett, Castle, Esposito et Ryan]
Esposito : Quoi c’est une blague ? Il a un alibi ?! [Le ding de l’ascenseur se fait entendre et ils en sortent tous]
Ryan : C’est des conneries, un témoin l'a vu se disputer avec la victime le jour du meurtre !
Beckett : Il a un alibi !
Karpowski : Beckett ! [Le groupe s’approche d’elle] Je viens juste de raccrocher avec un collègue de Brooklyn, il a reconnu le nom de votre victime dans le fichier et d’après lui, il a reçu un appel il y a deux ans dans lequel elle était impliquée.
Beckett : Quel genre d’appel ?
Karpowski : Il ne s'en souvient pas et l’incident n’a pas été rentré dans le fichier informatique mais il est presque sûr que quelqu’un a porté plainte contre votre victime.
Esposito : Ca peut être n’importe quoi !
Karpowski : Il devrait avoir le dossier demain matin. [Ils repartent vers le bureau de Beckett]
Ryan : On dirait que notre victime n’était peut-être pas aussi innocente que ce qu’on pouvait penser !
Beckett [mettant son manteau sur sa chaise et se tournant vers les gars] : Peu importe la plainte, il faut que vous alliez chercher le dossier demain matin à la première heure. [Les gars sont dégoutés]
Castle : Faites pas cette tête les gars, parce que j’ai deux mots, [Il sort un truc de sa poche de veste] qui vont vous remonter le moral… [Il met ses lunettes de soleil]… Open bar ! [Beckett assise, tenant les poupées russes, se tourne vers Castle]
[Soirée de lancement de Heat Wave : Beckett, Montgomery, Castle, Ryan, Esposito, Martha, Alexis et Paula]
[Castle arrive à la soirée avec Martha et Alexis à son bras. Les photographes s’en donnent à cœur joie, les flashs crépitent. Une serveuse s’approche et donne une coupe à Martha et Castle qui s’empresse de la porter à ses lèvres]
Esposito [boit une bière au bar avec Ryan] : Alors c’est ça la vie qu’on n’aura jamais ? [Regardant Castle faire son show, signer des autographes. Une femme s’approche pour qu’il signe sur sa poitrine. Plus tard, Castle est assis et parle avec un homme, une femme vient lui demander de signer son livre]
Alexis [s’adressant à Martha] : C’est pas génial, toi tu refais l’actrice, moi j’ai des super notes et papa a terminé un autre bouquin !
Martha : Profites en bien trésor, parce que crois-en mon expérience, toutes les bonnes choses ont une fin !
Un homme [criant] : Regardez, c’est Nikki Hard ! [Beckett fait son entrée sur le tapis rouge. Les photographes la mitraillent. Castle se retourne vers elle et est subjugué en la voyant arriver dans sa magnifique robe bleue. Montgomery et Beckett se voient de loin et se rapprochent pour se saluer]
Montgomery : Lieutenant vous êtes ravissante !
Beckett : Merci, chef !
Montgomery : Castle sera vraiment content de vous voir. Vous avez lu la dédicace ?
Beckett [étonnée] : Non ! Il a écrit quoi ?
Montgomery [souriant] : Allez voir par vous-même ! Excusez-moi. [Il part, Beckett va en direction d’un présentoir]
Castle : Vous voulez bien m’excuser ! [S’adressant à l’homme avec qui il parlait. Il se lève en regardant Beckett et rencontre Paula]
Paula : Alors c’est elle ? [désignant Beckett]
Castle : Oui, c’est elle ! [Beckett est debout face au présentoir]
Paula : Tu lui as écrit une véritable déclaration d’amour ! Une nuit torride à Ibiza et moi j’ai le droit à quoi ? Un tout petit chapitre dans « Tempête d’automne » !
Castle : Un chapitre chaud comme la braise !
Paula : Tu lui as écrit un roman entier, ça doit vraiment être une fille très spéciale ! [Il sourit en regardant Beckett] Je peux te poser une petite question ? [Beckett s’empare d’un livre] Quand elle te laisse un message, tu la rappelles ?
Castle : Ouais.
Paula : Evidemment que tu la rappelles parce qu’elle compte beaucoup pour toi et parce que tu es poli !
Castle : Paula, je t’ai toujours rappelé, arrêtes !
Paula : Un contrat pour trois livres et je n’arrive même pas à t’avoir en ligne pour te dire, que t’as une offre officielle !
Castle : Ils m’ont fait…
Paula : Oui !
Castle : Ils veulent vraiment que ce soit moi ?
Paula : Oui, alors c’est bon je leur dit que tu es d’accord ?
Castle : Je ne peux pas te donner de réponse aussi rapidement et… en plus je ne sais même pas si je suis prêt à laisser tomber Nikki Hard.
Paula : La Nikki du roman ou la Nikki en chair et en os, que tu ne peux pas t’empêcher de dévorer des yeux ?
Castle : Celle du roman, et je ne la dévore pas des yeux ! [Regardant Beckett intensément]
Paula : Ouais, bien sûr ! Tu couches avec elle ?
Castle : Non !
Paula : Alors qu’est-ce que tu attends pour le faire ? Cèdes à la tentation pour te la sortir de la tête et ensuite passe au bureau pour signer ton contrat, d’accord ? [Elle part et Castle a les yeux rivés sur Beckett, qui ouvre le livre sur lequel on peut lire : "To the extraordinary KB and all my friends at the 12th"]
Voix de Beckett : « A la merveilleuse Kate Beckett et à tous ses amis du 12ème district »
Castle [arrivant derrière elle pendant qu’elle lit] : Salut !
Beckett [surprise] : Salut…je …heu … [Referme le livre et le tend à Castle qui le prend] J’étais juste en train de lire la dédicace et merci, c’est très gentil !
Castle : Je le pense, vous êtes extraordinaire. [Ils se regardent, elle lui sourit] Ecoutez… je me disais un truc… [Leurs regards sont connectés] c’est peut être son épouse qui est derrière le meurtre !
Beckett [coupant le contact un peu déçue mais réfléchissant] : Mélissa Talbot, une tueuse ?
Castle : L’enfer est plus doux que la furie d’une femme délaissée !
Beckett : Eh bien… je … [Cherchant ses mots] Oui tout est possible en effet, je n’y avais pas pensé !
Castle : Oui c’est normal, personne ne vous a délaissé !
Beckett : Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
Castle : Oh ! Je vous en prie, aucun homme n’a jamais dû vous quitter ! [Beckett est surprise de sa remarque et change de sujet]
Beckett : Et sinon, vous avez des nouvelles de cet espion Britannique [Castle met un doigt sur sa bouche] dont il ne faut surtout pas dire le nom ?
Castle [souriant] : L’offre officielle est arrivée !
Beckett : Wouah ! Félicitations !
Castle : Je n’ai pas encore dit oui.
Beckett : Mais vous allez accepter, n’est-ce pas ?
Castle : Vous pensez que je devrais ?
Beckett : Oui, enfin… vous avez une raison de refuser ?
Castle : Vous ne m’en voudriez pas, de ne pas écrire un autre Nikki Hard ?
Beckett [lui riant au nez] : Pourquoi est-ce que je vous en voudrais ? Je ne vous ai pas demandé d’écrire le premier !
Castle : Vous savez la plupart des gens seraient flattés qu’un écrivain décide de s’inspirer de leur vie pour un roman !
Beckett [commençant à s’énerver]: Flattés ?!
Castle : Ouais !
Beckett [s’enflammant] : Vous n’avez aucune idée de tout ce que j’ai pu subir comme désagrément et de ce que m'a coûté cette histoire de Nikki Hard !
Castle [se moquant d’elle] : Quelle horreur, j’en suis navré !
Beckett [en colère] : Arrêtez un peu votre cinéma, je vous demande juste… [Cherchant ses mots] de faire ce que vous voulez, puisque c’est tout le temps comme ça que ça se finit !
Castle [lui aussi en colère] : Dans ce cas c’est réglé !
Beckett [sèchement] : Parfait !
Castle [sur le même ton] : Je vais accepter leurs offres !
Beckett [ironique] : Super !
Castle [sur le même ton] : Amusez-vous bien !
Beckett : Je vais me gêner !
Castle : De toute façon ça tombe bien, parce que le personnage de Nikki Hard n’était pas assez riche pour un deuxième roman !
Beckett : Elle est assez riche pour toute une saga ! [Le regardant droit dans les yeux] Il lui faut juste un meilleur écrivain !
Castle [en colère] : Parfait !
Beckett [dans le même état] : Parfait ! [Ils s’en vont chacun de leur côté]
[Commissariat : Beckett, Castle, Ryan, Esposito et Karpowski]
[Castle arrive et cherche un membre de l’équipe, il s’approche du bureau de Beckett]
Beckett [Arrivant avec une tasse de café] : Qu’est-ce que vous faites ici Castle ? Vous n’avez pas des choses plus lucratives à faire ailleurs ?
Castle : J’ai oublié mes lunettes hier et je venais les récupérer.
Beckett : Oh, pitié. [Il se penche sur le bureau] Alors là c’est l’excuse la plus nulle et la plus pathétique que j’ai… [Castle lui met ses lunettes sous les yeux]. Vous savez quoi, puisque vous êtes là ramassez vos trucs ! [Il regarde les poupées Russe sur le bureau ; Beckett part, se dirige vers le bureau des gars et s’adresse à eux] Vous êtes allé chercher le dossier à Brooklyn ?
Esposito : Ouais ! [Ryan tend le dossier à Beckett]
Beckett : Et alors ? [Ouvrant le dossier]
Esposito : Eleska aurait été aperçue en train de trainer dans les jardins d’enfants à de multiples reprises [Castle récupère sans se presser les poupées pour suivre la conversation] et une fois elle s’est approchée d’un gamin et lui a parlé.
Ryan : La mère du petit garçon a trouvé ça étrange parce qu’Eleska n’avait pas d’enfant alors elle a préféré le signaler à un policier.
Beckett : Elle s’est faite arrêter ?
Esposito : Elle a été très coopérative et elle est partie calmement !
Beckett : Ca ressemble à l’incident avec le fils des Talbot. [Castle est intrigué]
Esposito : Hum, Hum !
Ryan : La pauvre ça devait vraiment être dur pour elle !
Karpowski : Désolée de vous interrompre mais le gérant de l’immeuble de votre victime veut savoir s’il peut louer son appartement. Il dit qu’elle a payé son loyer jusqu’à vendredi mais quelqu’un veut le prendre tout de suite. [Castle écoute, toujours plus intrigué]
Beckett : Oui, il peut louer, on a déjà pris tout ce qu’il nous fallait. [Karpowski s’en va] Les gars, allez voir la mère qui s’est plainte au policier, il est peut-être passé à côté de quelque chose. [Elle retourne vers son bureau]
Esposito : On s’en occupe !
Ryan : C’est parti ! [Castle emboite la dernière poupée Russe]
Beckett : Vous êtes encore là ? [Elle s’assied à son bureau, Castle est sur le point de lui dire quelque chose mais se tourne vers Karpowski]
Castle : Karpowski, le gérant de l’immeuble dit que le loyer est payé jusqu’à vendredi ?
Karpowski [Tenant le téléphone] : C’est ce qu’il vient de dire !
Castle : C’est totalement absurde ! [Beckett lève enfin les yeux vers lui] Elle louait son appartement à la semaine, elle a été tuée jeudi dernier !
Beckett : Alors comment elle aurait pu payer jusqu’à vendredi ? [Il monte ses sourcils. Beckett part, il la suit]
[Appartement d’Eleska : Beckett, Castle et le gérant d’immeuble]
Gérant : Eleska n’a jamais manqué un paiement, l’enveloppe contenant son loyer a été glissée sous ma porte vendredi dernier. Je n’ai pas trouvé ça étrange étant donné que je ne savais pas qu’elle était morte, c’est vous qui me l’avez appris le lendemain.
Castle : Pourquoi quelqu’un payerait son loyer, alors qu’elle est morte ? [à Beckett]
Beckett : Le meurtrier devait penser qu'en faisant ça, on remarquerait moins rapidement qu’elle avait disparue !
Gérant : Ecoutez, n’allez pas croire que je n’ai pas de cœur, Eleska était vraiment très gentille et j’espère qu’elle repose en paix, mais puis-je louer son appartement et est-ce que je donne ses affaires à son amie ?
Castle & Beckett [En même temps] : Son amie ?
Gérant : Oui la femme qui prenait son courrier tous les jours !
Beckett : Quelqu’un passe prendre le courrier d’Eleska ?
Gérant : Oui comme elle avait la clé de la boite aux lettres, je me suis dit que c’était sûrement une amie.
Castle : Vous pourriez la décrire ?
Gérant : Euh, la petite quarantaine, bien habillée, blonde.
Castle [regardant Beckett] : Ca me rappelle quelqu’un, pas vous ?
Beckett : Melissa Talbot !
[Voiture de Beckett : Beckett et Castle]
Beckett : Elle aurait déjà dû passer normalement. Le gérant nous a dit qu’il la croisait à l’heure du déjeuner mais il est déjà plus de 2h !
Castle [regardant par la fenêtre] : Ça doit être une lettre de menace ! [Se tournant vers Beckett] Depuis tout à l’heure je me demande pour quelle raison le fameux Talbot pourrait vouloir intercepter le courrier d’Eleska et je me suis dit qu’elle lui a peut-être envoyé une lettre de menace, du genre : « T’approche pas de mon mari, greluche ! »
Beckett : Mais elle perd patience donc elle va la voir et elle la tue !
Castle : Malheureusement pour elle la lettre est toujours en route alors… elle a peur qu’on remonte jusqu’à elle !
Beckett : L’ironie c’est qu’on aurait jamais pu faire le lien, on ne regarde pas le courrier d’une victime sans un motif valable et sans obtenir un mandat !
Castle : Merci ! [Avec un petit sourire]
Beckett : Pourquoi ?
Castle : Pour le bon usage du mot ironie, je vous remercie ! Le vocabulaire est galvaudé de nos jours, tout le monde confond ironie avec coïncidence et ça me rend complètement dingue !
Beckett [souriante] : C’est sûrement votre influence de grand romancier qui a déteint sur moi !
Castle : Je suis ravie d’apprendre qu’avant de partir j’ai pu laisser une empreinte ! [Ils se sourient, mais Beckett est un peu triste]
Beckett [voyant une femme blonde arriver] : Castle c’est elle ! C’est la femme de Talbot, venez ! [Ils sortent de voiture et se dirigent vers l’immeuble] Elle va chercher le courrier. Mme Talbot ! [La blonde se tourne vers eux]
Castle : Oh, Oh, Oh ! Vous n’êtes pas sa femme, vous êtes son assistante, hey ! [Se tournant vers Beckett]
[Salle d’interrogatoire : Beckett, Castle et l’assistante du Dr Talbot]
Assistante [les larmes aux yeux] : Le Dr Talbot est quelqu’un de bien. Je travaille pour lui depuis 10 ans, je sais qu’il n’a rien à voir dans ce qui est arrivé à cette fille.
Beckett [s’asseyant en face d’elle] : Il vous a demandé de faire quoi exactement ?
Assistante : C’est lui qui payait ce petit appartement pour elle, c’est là-bas qu’il… la voyait. Il m’a donné une clé de la boite aux lettres, il a dit qu’il lui avait envoyé un chèque parce qu’il se sentait mal de la façon dont ça c’était terminé entre eux, comme elle avait perdu son emploi, il voulait juste lui donner un peu d’argent.
Beckett [montrant l’enveloppe sous scellés] : C’est ce qu’il y a à l’intérieur, un chèque ? [Dépose l’enveloppe devant elle]
Assistante : Il m’a demandé d’aller là-bas pour chercher une enveloppe marquée « Confidentiel » en provenance de son bureau de courtage dans le New Jersey. Il voulait que je la récupère pour que personne ne puisse découvrir ce qu’il s’était passé entre eux, c’est tout !
Castle : En gros, vous l’aidiez à camoufler sa liaison ?
Assistante : Ça ne veut pas dire qu’il l’a tué !
Castle : Quand vous nous avez dit qu’il avait quitté le bureau très tard ce jour-là, c’était la vérité ?
Assistante : Non, il n’est pas resté tard ce soir-là, il est parti à 6h !
[Bureau de Beckett : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Beckett [assise devant son ordinateur] : L’enveloppe vient d’un immeuble de bureau installé à Paramus dans le New Jersey.
Castle [se tenant derrière elle pour regarder] : Est-ce qu’il y a une société de courtage ou quelque chose comme ça dans l’immeuble ?
Beckett [regardant l’ordinateur] : Une compagnie d’assurance, un laboratoire d’analyses médicales et une société de courtage, « Bramby Financial Group ». Ce chèque viendra sûrement de cette boite. Enfin si Talbot ne mentait pas !
Castle : J’ai l’impression qu’il nous a même menti sur sa liaison avec Eleska. Il cache forcément un truc ! [Se relevant]
Beckett : La réponse est là-dedans ! [Prenant l’enveloppe]
Castle : Dans combien de temps on aura la commission rogatoire ?
Beckett : Y en a au moins pour 2h ! [Elle la repose, Ryan et Esposito arrivent] Alors vous avez retrouvé la mère qui a porté plainte ?
Esposito : On l’a trouvée et on lui a parlé !
Ryan : L’incident s’est passé à peu près comme le dit le rapport mais on a appris que la première raison pour laquelle la mère a remarqué notre victime, c’est parce qu’Eleska lui rappelait quelqu’un et c’est normal puisqu’elles ont accouché toutes les deux dans le même hôpital !
Esposito : Ouais, elles ont mis au monde leur bébé le même jour, vous imaginez, et deux petits garçons en plus !
Castle : Vous n’avez pas le nom de l’hôpital par hasard ?
Esposito : Le « Briant Général » pourquoi ?
Castle : C’est bien celui où exerce le Dr Talbot ?
Beckett [Se tournant vers lui] : A quoi pensez-vous Castle ?
Castle : Je n’en suis pas tout à fait sûr mais je pense que si on vérifie, on va découvrir que le fils des Talbot est lui aussi venu au monde, le même jour, dans le même hôpital que le petit garçon d’Eleska. Vous pouvez vous en occuper ? [S’adressant aux gars, se penchant vers l’ordinateur] Vous avez dit qu’il y avait un laboratoire dans l’immeuble ?
Beckett : Oui « Chromo Diagnostic Lab Systems » .
Castle: Je crois savoir ce qu’il y a dans cette enveloppe !
[Salle de réunion : Beckett, Castle, Mme et Dr Talbot]
Mme Talbot : Excusez-moi, je suis un peu perdue lieutenant, on veut bien faire notre possible pour vous aider mais comme on vous l'a déjà dit, on la connaissait à peine. Cette femme ne travaillait dans l’immeuble que depuis quelques mois !
Beckett : On a découvert que vos chemins s’étaient déjà croisés, il y a longtemps ! [Ferme une porte] Eleska Sokol avait un fils qui est venu au monde dans le même hôpital et le même jour que votre fils Zane ! [Castle s’asseoit]
Castle : Son petit garçon est mort, il y a trois ans. Il avait la maladie de Niemann Pick, c’est un syndrôme congénital rare. [Beckett ferme la 2ème porte de la pièce]
Mme Talbot : Oh mon dieu, la pauvre, c’est vraiment affreux ! [Se tournant vers son mari] C’est sûrement pour ça qu’elle était aussi attentionnée avec Zane, son fils aurait eu le même âge que lui !
Beckett : En fait on pense que ça va un peu plus loin.
Mme Talbot : Comment ça ?
Castle : Le petit incident dont vous nous avez parlé avec la sucette, c’était juste une ruse parce qu’elle voulait un prélèvement de la salive de votre fils !
Mme Talbot : Un prélèvement de sa salive ! Pour quelle raison ?
Beckett : Parce qu’elle voulait faire un test ADN !
Mme Talbot : Pourquoi elle aurait voulu ça ? Je ne comprends plus rien là !
Beckett : On a pu ouvrir le courrier d’Eleska avec un mandat, juste avant de se faire tuer, elle a envoyé deux prélèvements de salive à un laboratoire dans le New Jersey.
Castle : L’un des deux était celui de votre fils et l’autre était le sien ! [Mme Talbot est surprise et le Dr Talbot se détourne]
Beckett : Voilà les résultats ! [Mme Talbot s’approche de la feuille que tend Beckett]
Dr Talbot [s’asseyant] : Je suis désolé Mélissa ! [Elle se tourne vers son mari] Je suis vraiment désolé ! [Beckett et Castle se regardent] Quand l’amniosynthèse est revenue, je n’ai pas trouvé la force de te l’annoncer et puis je savais que de toute façon tu allais vouloir le garder. Peu importe ce que l’amniosynthèse avait révélé alors, je me suis dit qu’on aviserait une fois que le bébé serait venu au monde !
Mme Talbot : Cameron, je ne comprends pas un mot de ce que tu racontes !
Dr Talbot : Notre bébé avait la maladie de Niemann Pick.
Mme Talbot : Non, Zane est en pleine forme, mais de quoi est-ce que tu parles à la fin ?
Dr Talbot : Il n’existe aucun traitement, c’est la mort assurée, la plupart du temps avant 3ans. J’aurais jamais pu imaginer qu’un truc aussi fou pourrait marcher, jusqu’à ce que je me retrouve dans la nurserie en train d’examiner notre bébé. Toi tu te reposais et ils étaient tous les deux devant moi dans leur couffin, l’un à côté de l’autre. Je me suis dit que ce n’était pas aussi compliqué. Personne ne pouvait me suspecter, tout le monde me connait à l’hôpital, je suis là quasiment tous les jours, je pourrai échanger les dossiers plus tard. Pour l’instant, tout ce que j’avais à faire, c’était échanger les bracelets, le prendre dans mes bras et l’amener dans ta chambre et tout se serait très bien passé. Il devenait notre fils et tu n’aurais jamais rien su !
Mme Talbot : Je t’en prie Cameron, dis moi que tu n’as pas tué cette femme ? Je t’en supplie dis moi que tu n’a pas tué cette femme ? [Son mari la regarde] Oh mon dieu… [Bouleversée] Oh mon dieu ! [Elle s’éloigne de lui]
Dr Talbot [S’avançant vers elle] : Je ne pouvais pas la laisser détruire nos vies, je ne pouvais pas la laisser nous l’enlever ! [Elle s’asseoit]
Mme Talbot : Dites moi ce que je dois faire ? Pitié mon dieu que quelqu’un me dise ce que je suis censée faire ! [Elle est complètement bouleversée, Beckett et Castle la regardent tristement]
[Bureau de Montgomery : Beckett, Castle et Montgomery]
Beckett : Avant de se débarrasser du corps d’Eleska, il lui avait pris ses clés pour pouvoir aller à l’appartement, afin de pouvoir récupérer tout ce qui pouvait les lier et c’est comme ça qu’il a trouvé les papiers du laboratoire.
Montgomery [Ils se lèvent] : Vous avez fait du bon boulot tous les deux !
Beckett : Et bien en fait, chef, celle qui mériterait d’être félicitée pour cette enquête c’est Eleska Sokol !
Castle : C’est grâce à elle qu’on a pu la résoudre. Elle a pris ce boulot à l’hôpital dans le seul et unique but d’avoir accès aux registres des naissances. Elle ne vivait que pour une chose, découvrir la vérité !
Montgomery : Et c’est ce qui l’a amenée à se faire tuer et elle est morte pour rien !
Beckett : Peut-être pas ! [Montgomery et Castle la regardent]
[Appartement des Talbot : Beckett, Castle, Mme Talbot et Mr Sokol]
Beckett [S’adressant à une femme] : Merci !
Mr Sokol : Regardez, j’ai les mains qui tremblent, c’est dingue ! [Castle le regarde ému]
Beckett : Ca va bien se passer, on a dit à Mme Talbot que vous n’avez pas l’intention de lui enlever Zane. Elle sait que vous voulez seulement faire partie de sa vie ! [Il acquiesce, Mme Talbot arrive]
Mme Talbot : Bonjour.
Mr Sokol : Madame Talbot.
Mme Talbot [Lui tendant la main] : Je vous en prie, appelez moi Mélissa ! [Ils se serrent la main] Je vous en prie entrez. [Mr Sokol, Beckett et Castle la suivent. Mr Sokol voit son fils pour la première fois et est très ému]
Mr Sokol [S’asseoit à côté de Mme Talbot sur le canapé] : Il est magnifique !
Mme Talbot : Oui je sais. Vous voulez bien me parler de lui… de mon fils. Comment était-il ?
Mr Sokol : Il était magnifique lui aussi ! [Il sort une photo de son portefeuille et lui tend] Tenez ! [Elle regarde la photo très émue]
Zane : Maman ?
Mme Talbot : Oui mon amour ! [Zane se rapproche d’elle]
Zane : Les roues de mon train se sont cassées ! [Il lui montre]
Mme Talbot : Ooohh ! Euh…
Mr Sokol : Donne le moi ! [Zane s’approche, lui donne le train et il lui répare] Tiens il est réparé ! [Zane lui sourit]
Mme Talbot : Va t’amuser ! [Ils regardent l’enfant. Castle et Beckett partent de l’appartement heureux]
[Hall d’entrée de l’immeuble : Beckett et Castle]
Beckett [Descendant les escaliers] : Merci Castle, euh... je n’aurais jamais pu résoudre cette affaire si vous ne m’aviez pas aidé… [Castle est surpris par cet aveu] Alors bon, bonne chance pour votre nouveau bouquin. [Elle lui sourit] Je sais que vous ferez ça très bien !
Castle : Merci ! [Ils se regardent intensément et il lui tend la main, qu’elle prend] Faites attention à vous d’accord… et … [Son téléphone sonne et il lui lâche la main en voyant qui l’appelle] c’est mon agent !
Beckett [Son téléphone sonne aussi] : Oh c’est, c’est, c’est le poste. Ecoutez vous devriez répondre !
Castle [Il acquiesce] : Oui ! [Ils décrochent en même temps]
Beckett [Au Téléphone] : Beckett !
Castle [Au Téléphone] : Salut Paula, ah vraiment ? [Couvre le téléphone et s’adresse à Beckett] Premier jour de sortie et « Vague de chaleur » casse déjà la baraque !
Beckett : Oh, le capitaine Montgomery veut me parler !
Castle : Les critiques ont adoré !
Beckett : Ouais !! [Serre le poing en l’air]. [Au Téléphone] Oui capitaine !
Castle [Au Téléphone] : Si je suis intéressé pour faire… trois autres livres… avec Nikki Heat ?
Beckett [Au Téléphone] : Oui je sais bien que cette année monsieur le Maire risque d’avoir une réélection difficile !
Castle [Au Téléphone] : Une minute, une minute tu m’as dit combien ?
Beckett [Au Téléphone] : Non je serais vraiment ravie d’aider notre département, dites moi ce que je dois faire ?
Castle [Au Téléphone] : Non, non, on oublie l’autre offre, à ce prix-là je pourrai faire une douzaine de Nikki Heat !
Beckett [Au Téléphone] : Il veut que je fasse quoi ?
Castle [Au Téléphone] : Le seul petit problème, c’est qu’elle m’a donné son accord [Beckett le regarde furieuse] que pour un seul roman et là je pense que…
Beckett [Au Téléphone] : Trois autres bouquins ? Mais ça va prendre des siècles !
Castle [Au Téléphone] : Tu en as déjà parlé au Maire ?!
Beckett [S’adressant à Castle] : Je vais vous arracher la tête ! [Castle s’excuse du regard] [Au Téléphone] Non, non, non, non, chef, ce n’est pas à vous que j’étais en train de parler, je…
Castle [Au Téléphone] : D’accord ! [Appeuré en voyant Beckett]
Beckett [Au Téléphone] : Pas la peine de me remercier chef, je suis ravie d’aider Monsieur le Maire, c’est un honneur ! [Très ironique]
Castle [Au Téléphone] : Heu oui, écoute… excuse-moi [Beckett s’avance vers lui] mais là je vais devoir te laisser Paula ! Alors je te rappelle d’accord, je te rappelle ! [Il lui raccroche au nez]. [A Beckett] Je vous jure que je n’ai absolument rien à voir avec ce coup de fil ! [Le téléphone sonne de nouveau]
Beckett [Répondant énervée] : Quoi ? [Ecoutant et se calmant un peu] D’accord, j’arrive tout de suite ! [Elle le regarde dans les yeux et part]
Castle [Figé] : Où est-ce que vous allez ?
Beckett [Marchant vers la sortie] : C’était Esposito, il y a eu un meurtre ! [Elle s’arrête et se retourne vers lui] Vous venez oui ou non ? [Il sourit et court la rejoindre] Vous espérez vraiment me faire croire que vous n’avez rien à voir avec ce coup de fil ?
Castle : Je vous jure que je n’ai rien à voir avec ce coup de fil !
Beckett : Arrêtez votre cinoche, je ne vous crois pas !
Castle : Je vous jure !