[INTRO]
Castle [Dans sa tête] : Il y a deux catégories de personnes qui réfléchissent à des façons de tuer : les psychopathes et les écrivains. Je suis dans celle qui paie le mieux. Qui je suis ? [A voix haute] : Je suis Rick Castle. Castle. Castle. [A Beckett] Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je me trouve beau gosse. [Dans sa tête] Chaque écrivain a besoin d'inspiration, j'ai trouvé la mienne.
Beckett : Lieutenant Kate Beckett. Beckett. Beckett. Nikki Hard ?
Martha : C'est un personnage fondé sur vous.
Castle [Dans sa tête] : Et grâce à mon amitié avec le maire, je suis sur ses enquêtes. [A Beckett] Donnez-moi la fessée pour me punir. [Dans sa tête] Ensemble on arrête les tueurs. [A Beckett] On forme une bonne équipe nous deux, comme Starsky & Hutch, Turner & Hooch.
Beckett : Vous me rappelez assez Hooch.
[Salle de classe : Le professeur Wheeler et ses élèves]
Professeur Wheeler : Ok, tout le monde se calme maintenant j'ai dit, on se calme, venez devant. Prenez vos places, et écoutez. Si vous vous rappelez la dernière fois qu'on a parlé de notre ami Fletcher, il venait d'entrer au Groenland sur la calotte glacière, juste là, et se dirigeait vers le pôle nord, vous vous souvenez ? Et comme il est censé faire 16 kilomètres par jour en skiant, en ce moment il devrait se trouver dans cette zone, ici [montre une carte, puis observe l'écran de télévision] Oh bien, le voilà, pile à l'heure. Alors je vous rappelle que monsieur Fletcher est dans l'incapacité de vous entendre, d'accord, alors ne hurlez pas, surtout toi petit malin.
Fletcher [à l'écran] : Bonjour les enfants !
Enfants : Bonjour monsieur Fletcher !
Fletcher : Je ne sais pas si vous voyez mais y a une tempête de neige qui s'est abattue sur la banquise il y a quelques minutes, et je peux vous dire que ça n'a pas été facile d'installer le campement, y a des vents qui soufflent à 80 km/h. Mais bon avec l'argent que vous avez collecté j'ai pu acheter une tente solide [il entend un bruit et se retourne] On parie que c'est un ours polaire qui cherche de la compagnie pour plus déprimer tout seul pendant les longues soirées d'hiver ? Au fait, j'avais envie de vous parler de ce troupeau de caribous que j'ai vu hier pendant que j'étais en train de faire du ski. J'en ai compté 12 à peu près, y avait 4 jeunes avec eux, ils commençaient tout juste à avoir du velours sur leur corps, ils étaient trop mignons ces jeunes. Alors j'étais surpris une seconde, et vite j'essaye de sortir ma caméra... mais qu'est-ce que... non... non non non pas ça... [La liaison est coupée, le professeur est inquiet]
[Appartement de Castle : Castle, Alexis et Dylan]
Dylan [sonne à la porte, Castle ouvre] : Salut, je me présente je m'appelle Dylan je viens voir Alexis. Je suis son nouveau prof de violon.
Alexis : Ah salut, merci d'être venu.
Dylan : Bonjour.
Alexis : Tu veux pas qu'il entre ?
Castle : Si. [Dylan entre, Castle retient discrètement Alexis] Attends attends attends, où est passée Olga ?
Alexis : Elle a pris sa retraite.
Castle : Alors t'as engagé un mannequin ?
Alexis : Dylan a étudié à Julliard, c'est un prodige musical, j'ai de la chance qu'il veuille être mon prof.
Castle : D'habitude les prodiges sont moches et lourdeaux, ils ne ressemblent pas à ça !
Martha [arrive] : Oh tiens donc, nous avons de la visite. [Elle serre la main de Dylan] Je m'appelle Martha
Dylan : Ravi, Dylan.
Martha : Dylan... Oh oui c'est vrai, Alexis m'a dit tout le bien qu'elle pensait de votre talent, et elle aurait dû me parler de votre poigne également !
Alexis : Euh, grand mère.
Martha : Oui.
Dylan : Je pense qu'aujourd'hui je vais juste évaluer ton niveau, comme ça demain on commence les cours, est-ce que ça te va ?
Alexis : Oui, ma chambre est en haut.
Dylan : Je te suis.
Castle : Euh, pourquoi vous ne feriez pas ça ici ? J'adore t'entendre jouer.
Martha : Oh, mais enfin c'est ridicule, il lui faut de l'intimité pour s'exprimer, pas un regard fixé sur elle.
Dylan : On a le même sens artistique !
Martha : Merci beaucoup, je suis une actrice, alors c'est quelque chose de tout à fait naturel ! [Alexis et Dylan montent] Oh oui, tout à fait charmant ce garçon ! Je m'en vais, à plus tard chéri !
Castle : J'adorais Olga. [Son téléphone sonne, il décroche] Castle ?
[Salle de classe : Beckett, Castle et Ryan]
Castle : Salut Mike. Où est le corps ?
Ryan : Vous lui avez pas dit ?
Castle : Me dire quoi ?
Beckett : Et lui gâcher la surprise ?
Castle : Quelle surprise ? [Ils démarrent l'enregistrement] Euh, votre juridiction s'étend jusqu'au pôle nord ?
Beckett : Attendez. L'autre arrive derrière. On voit qu'il a une arme à feu. [On entend le coup de feu]
Castle : Oh trop fort ! Enfin, je veux dire, c'était horrible mais...
Ryan [en observant la vidéo] : C'est pas l'Arctique !
Beckett : Ca se passe dans un appartement mais où ? Ryan revient en arrière, j'ai aperçu quelque chose quand la caméra est tombée. Stop, juste là. Dans le fond, à travers la fenêtre.
Castle : C'est l'architecture de l'Upper West Side, j'en suis presque certain.
Beckett : Prends une photo, pour que les flics de ce quartier puissent reconnaître l'endroit.
Ryan : Ca roule [Il part, Beckett se dirige vers le professeur et Esposito]
Beckett : Monsieur, lieutenant Kate Beckett, voici Rick Castle.
Wheeler : Je comprends pas, tout semblait parfaitement normal. Il avait obtenu un doctorat à Yale.
Beckett : Votre rencontre avec monsieur Fletcher date de quand ?
Wheeler : Ca remonte à quelques mois, quand il est venu présenter son projet au conseil d'administration de l'école. Un voyage d'un mois en solitaire dans l'Arctique. Nous avons accepté de financer l'expédition, en échange, Fletcher devait offrir aux enfants une expérience éducative unique en son genre, sous forme de reportages sur le pôle nord.
Castle : Combien aviez-vous collecté ?
Wheeler : Entre notre école et d'autres dans le quartier, environ 50.000 dollars.
Beckett : Tout ça ?
Castle : Ca en fait du pemmican ! [Beckett et Esposito le regardent] Une espèce de repas de base pour les explorateurs polaires, avec une haute teneur en lipides et en protéines. Un mélange de boeuf séché et de graisse fondue, ça n'a pas l'air comme ça mais je vous surprendrais en... [Beckett le fixe] Je vous expliquerai.
Beckett : Quand l'avez-vous vu pour la dernière fois ?
Wheeler : Il est passé à l'école il y a 15 jours pour prendre les lettres que les enfants lui ont écrites pour son voyage, il devait s'envoler pour le Groenland le lendemain.
Ryan [revient] : L'appart' est entre Amsterdam Street et la 79ème.
Beckett : D'accord, dis à Lanie de nous y retrouver.
[Scène de crime : Beckett, Castle, Lanie, Ryan et Esposito]
Ryan : La porte était fermée à l'arrivée des collègues, soit la victime l'a fermée elle-même soit...
Castle : ... Soit le tueur avait la clé.
Ryan : Hm hm.
Beckett : Allez voir les voisins, demandez-leur si Fletcher avait de la visite. Mais avant, vérifiez si c'était pas un écureuil !
Esposito : Je vais voir dans la chambre.
Castle : Euh pardon, un écureuil ?
Beckett : Un type qui cache ses noisettes pour l'hiver.
Castle : Et par noisettes, vous voulez dire ?...
Beckett : Ses documents, ses secrets, tout ce qu'un individu qui vit dans le mensonge ne veut surtout pas qu'on découvre. [Ils arrivent dans la pièce "studio" où se trouve la tente et un ventilateur qui projette de la fausse neige]
Castle : Ca me rappelle ce film sur un faux atterrissage sur Mars, Capricorn One, mais avec une tournure plus hivernale.
Beckett : Lanie, qu'est-ce qu'on a ?
Lanie [examine le corps dans la tente] : On lui a tiré en pleine tête avec une balle de gros calibre.
Castle : Ouch !
Lanie : Il a pas dû sentir grand chose avec une balle de cette taille.
Beckett : Les tirs en pleine tête indiquent qu'une grande colère habite le tueur, il tente d'effacer tout ce que symbolise le visage.
Castle : Il y a énormément de gens en colère dans le sillage des imposteurs.
Beckett [observe la pièce] : Deux trois petites choses et on fait croire à un voyage de 2 semaines dans l'Arctique.
Castle : Hm hm, les merveilles de la technologie moderne. Beaucoup de criminels n'en profitent pas assez, mais les parents étaient vraiment aveugles. Mais rendons justice à Fletcher, les arnaques étaient consciencieusement préparées. [Il regarde un livre] Oh, il l'a emprunté à la bibliothèque ! Quelque chose me dit qu'il ne comptait pas le rendre.
Esposito [revient avec un carton] : Vous avez raison, regardez ce que notre écureuil cachait dans un conduit d'aération.
Castle : Des passeports ? Je te parie que Steven Fletcher n'était pas Steven Fletcher en réalité.
Beckett : De multiples identités font soupçonner de multiples arnaques, à tous les coups notre tueur est quelqu'un que Fletcher a trompé.
Lanie : Vu la largeur du trou que la balle a fait dans la tente, je dirais que le tueur fait dans les 1m60 à 1m80.
Castle : Ce qui exclut les élèves de monsieur Wheeler.
Ryan : Sauf si l'un d'entre eux se tenait sur les épaules d'un autre.
Esposito : Caché sous un imperméable.
Castle : Diabolique, c'est génial !
Esposito : Merci.
Beckett : Lanie, mets le turbo pour les empreintes, faut qu'on sache qui était notre victime au plus vite.
Lanie : D'accord.
Beckett : Allez on retourne au poste, envoyez ça au labo.
Ryan [à Esposito] : C'est du vrai camping sauvage ça !
[Commissariat : Beckett et Castle]
Beckett [Castle lui apporte une tasse de café] : Oh, c'est gentil.
Castle : Alors vous l'avez lu ?
Beckett : De quoi ?
Castle : Mon roman.
Beckett : Quel roman ? Oh, votre roman ! "Vague de chaleur" !
Castle : Alors ?
Beckett : Je m'y suis pas encore mise.
Castle : Comment, vous ne vous y êtes pas encore mise ?
Beckett : Pardon mais j'ai eu énormément de travail, j'ai pas eu le temps.
Castle : Alors que vous m'avez harcelé pour avoir une copie ? J'ai dû déployer des trésors de persuasion pour que mon éditeur n'envoie pas un garde armé jusqu'aux dents pour vous surveiller pendant votre lecture, vous auriez pu au moins... Oh, oh ça y est j'ai compris votre manège !
Beckett : Comment ça, quel manège ?
Castle : Ne faites pas l'innocente, vous essayez de me pousser à bout mais ça ne marche pas.
Beckett : Ah oui ? J'ai l'impression que c'est tout le contraire ! Maintenant si vous voulez bien m'excuser je dois vérifier que les autres identités de Fletcher n'ont pas été fichées.
Esposito [des caisses plein les bras] : Où vous voulez qu'on mette les affaires trouvées dans l'appartement ?
Beckett : Ici.
Castle [s'aperçoit que Ryan est derrière, les mains vides] : Pourquoi c'est vous qui portez tout ?
Esposito : Ryan a... mal au dos. [Ryan fait un clin d'oeil à Castle, puis simule une douleur]
Ryan : On a interrogé les voisins de Fletcher, y en a pas un qui se rappelle avoir repéré du mouvement autour de cet appartement. [Il simule à nouveau, ce qui fait sourire Castle]
Esposito : Et on a appelé Yale, Stephen Fletcher a bien un doctorat en biologie spécialisée dans la vie sauvage mais...
Castle : ... Il se trouve que ce Stephen Fletcher là est un albinos de 2m11 ?!
Esposito : Non, un Hawaïen de 150 kilos. [Beckett sourit]
Ryan : Vous savez ce que je pige pas, pourquoi s'embêter à élaborer une arnaque aussi complexe ? C'est vrai, cet imposteur a dû passer des semaines en préparation !
Beckett : Il avait au moins 50.000 raisons de le faire.
Castle : Oui, mais les imposteurs ne font pas ça que pour l'argent, c'est d'abord le jeu qui compte, c'est ça qui leur plaît. Le frisson qu'ils éprouvent quand ils arnaquent quelqu'un, c'est une drogue.
Montgomery [arrive] : Quoi, l'imposteur se droguait ?
Beckett : Non monsieur, Castle nous en dresse le profil psychologique, sans doute inspiré par sa longue et riche expérience de bluffeur.
Montgomery : Moi j'ai sur le dos des directeurs d'écoles particulièrement embarrassés qui veulent que cette affaire soit résolue rapidement et sans faire de vagues.
Beckett : L'ennui, c'est qu'on a un homme qui traine une longue série d'arnaques derrière lui. Identifier ses victimes et retrouver son tueur va nous prendre beaucoup de temps.
Castle [l'ordinateur affiche un résultat] : Ah, peut-être pas tant que ça.
Beckett : L'un des alter-ego de Fletcher a arnaqué une femme nommée Patty Schultz en lui volant toutes ses économies il y a un an.
Montgomery : Moi ça me semble suffisant comme mobile.
Castle : Apparemment elle a fait plusieurs séjours à l'hôpital psychiatrique de Gracetown Park, et à chaque fois elle n'avait pas demandé à y aller. C'est une folle !
GÉNÉRIQUE
[Salle d'interrogatoire : Beckett, Castle et Patty Schultz]
Beckett : Madame Schultz, je suis le lieutenant Beckett, et...
Patty : ...C'est à cause de Sanchez ? Parce que vous savez, si je l'ai frappé, c'est parce qu'il faisait des trous dans le mur pour pouvoir me regarder en train de...
Beckett : ...Ce n'est pas de lui que nous souhaitons parler, c'est de lui. [Elle sort une photo de Fletcher] Steven Fletcher, également connu sous le nom de Steven Miles.
Patty : Est-ce que vous venez m'arrêter ?
Beckett : Pour cela, il nous faudrait une raison.
Patty : Eh bien j'ai tué Steven.
Beckett : Madame Schultz, vous venez de nous avouer un crime, je dois maintenant vous lire vos...
Patty : ...Dans mon esprit.
Castle : Vous l'avez tué dans votre esprit ?
Patty : En méditant, une heure par jour sur ordre du médecin. Enfin je songe... surtout à mes chats dans ces instants là. Et à tuer cette ordure, et ça a fini par marcher on dirait.
Castle : Je n'en suis pas sûr, vous l'avez tué avec une arme précise ?
Patty : Oui, une ponceuse.
Castle : Oh.
Beckett : Où étiez-vous ce matin à 9h madame Schultz ?
Patty : Chez le véto, monsieur Muffins a un taux élevé de cholestérol.
Beckett : D'accord merci, on a fini.
Castle : Euh, comment monsieur Fletcher vous a eu ?
Patty : Il s'était présenté en tant que cryogéniste et m'avait promis de me congeler avec mes chats pour nous faire renaître une fois que la science saurait nous rendre immortels.
Castle : Et vous l'avez cru ?
Patty : Vous n'avez jamais été victime d'une imposture ?
Castle : J'ai été marié 2 fois [Beckett est désabusée]
Patty : Vous croyez que je me suis fait avoir parce que je suis folle ? Eh bien vous avez tort, j'ai un trouble de la personnalité paranoïaque, alors cela fait de moi la personne la plus méfiante que vous avez jamais rencontrée. J'ai trouvé en Steven une personne qui m'a rassurée pour la première fois depuis des années, et ensuite, il s'est envolé avec 60.000 dollars. Cet homme aurait vendu du sable à un chameau !
Beckett [bouche bée] : Merci... d'être venue...
Patty : Est-ce que je peux voir son corps ?
Beckett : Euh... Non !
[Commissariat : Beckett et Castle]
Castle : Je ne peux pas m'empêcher d'être un petit peu impressionné par notre ami Fletcher.
Beckett : Vous plaisantez j'espère ?
Castle : Pas sur un plan personnel bien sûr, sur un plan professionnel, vous voyez ? En matière de fiction, ce type est un maître dans son genre.
Beckett : C'est un parasite, un moins que rien qui exploite et détruit la vie de personnes innocentes.
Esposito [arrive avec Ryan] : On dirait que notre moins que rien allait finir par devenir quelqu'un.
Beckett : Comment ça ?
Ryan : L'un des alter-ego de Fletcher s'était fiancé il y a peu de temps. A Elise Finnegan.
Castle : Finnegan, pourquoi je connais ce nom ?
Esposito : La famille possède la moitié de Park Avenue.
Ryan : Cette charmante fiancée vaut une centaine de millions.
Castle : Wouh, alors là je suis vraiment impressionné !
[Propriété des Finnegan : Beckett, Castle, Sue Vaughn, Elise, Gerry et Gayle Finnegan]
Elise : Ce n'était pas un escroc !
Beckett : Je crains que si Elise, on a découvert 2 autres escroqueries à mettre à son compte et ce ne seront pas les seules.
Elise : Non, non je ne peux pas vous croire ! [Elle s'en va]
Sue : Elise...
Gayle : Non Sue, laissez-là.
Gerry : Ils devaient se marier dans à peine 8 jours ! Ma fille était tellement heureuse.
Castle : Elle connaissait Fletcher depuis longtemps ?
Sue : Ca faisait 6 mois.
Beckett : C'est de la romance en accéléré.
Sue : Ca a été un coup de foudre pour tous les deux.
Beckett : Donc pas d'indices qui laissaient penser à une imposture ? Par exemple des factures qu'il aurait bien aimé qu'elle paie ?
Gerry : Au contraire, il insistait pour payer le mariage ! Et pourtant son coût était substantiel. Il semblait vivre uniquement pour faire le bonheur de ma fille.
Beckett : C'est l'image qu'il devait avoir pour faire croire à son imposture.
Elise : Vous vous trompez ! Lieutenant, j'ai été riche toute ma vie, alors s'il y a une chose que j'ai apprise, c'est comment repérer un homme qui ne m'aime que pour mon argent. Steven n'était pas comme ça. Il m'aimait pour ce que j'étais.
[Dans la rue : Beckett et Castle]
Beckett : C'est fou à quel point elle est naïve ! Alors même qu'on lui apporte la preuve que son ex fiancé était un escroc, elle croit toujours qu'il l'aimait.
Castle : Vous savez bien qu'on ne voit que ce qu'on veut voir, et les escrocs en profitent.
Beckett : C'est vraiment une sorte de psychopathe, d'être si froid pour regarder quelqu'un dans les yeux, lui affirmer qu'on l'aime, et l'instant d'après lui voler tout ce qu'il a sans le moindre remord.
Castle : Je viens d'avoir un flash ! J'avais 13 ans, elle s'appelait Cherry Hort, elle m'a brisé le coeur et elle m'a volé l'argent de mon repas !
Beckett [son téléphone sonne, elle décroche] : Allo ?
Castle : Et elle s'est moquée de moi avec ses copines !
Beckett : D'accord, merci. [Elle raccroche]
Castle : Quoi ?
Beckett : Les empreintes de Fletcher ne nous ont pas renseignés, on ne sait toujours pas qui c'était.
[Commissariat : Beckett, Castle, Ryan, Esposito et Montgomery]
Montgomery : Qu'est-ce que vous avez ?
Beckett : On essaie de découvrir quelle est l'arnaque de trop qui l'a tué, mais elles étaient si parfaites qu'elles en devenaient indétectables. [Ryan rigole]
Castle : Qu'est-ce qu'il y a ?
Ryan : Vous savez, l'arnaque des e-mails qui promettent de l'argent ?
Castle : Ne me dites pas qu'il en était l'auteur ?
Ryan : Non, mais Fletcher en a reçu un et a extorqué 10.000 dollars à celui qui lui avait envoyé !
Esposito : Si ça c'est pas du talent !
Castle : C'est trop fort.
Beckett : Ne soyez pas si impressionnés, ce type était un criminel.
Castle : C'est possible, mais devant de superbes arnaques, la première chose qu'on a envie de faire, c'est de s'incliner. Et j'adore les noms qu'elles portent, "la prisonnière espagnole", "les avions renifleurs", "chat en poche".
Montgomery : Oh, j'adore les films d'arnaque, "Attrape-moi si tu peux", "Engrenages"
Esposito : "Ocean's Eleven"
Ryan : "Le plus escroc des deux". [Ryan et Esposito se mettent à imiter les personnages du film]
Castle : Si vous voulez mon avis, aucun n'a surpassé "L'arnaque".
Ryan : Et vous Beckett, c'est quoi votre préféré ?
Beckett : Je hais ce genre de films.
Esposito : Quoi ?!
Castle : Vous rigolez ?! Comment c'est possible de ne pas aimer "L'arnaque" ?! Il a eu, quoi, combien, 20 oscars ?
Esposito : Ouais, au moins !
Beckett : Parce que c'est le public qui se fait avoir avec ce genre de films, je vous assure ! On ne peut pas s'investir en tant que spectateur, il n'y a rien de vrai !
Castle : C'est justement ça qui est drôle.
Beckett : Vous croyez que ces enfants ont trouvé ça drôle ? Ceux qui ont écrit ces lettres à Fletcher ?
Castle [lit les lettres] : "Cher monsieur Fletcher, savez-vous quand dorment les ours polaires ?", "Cher monsieur Fletcher, pourquoi les pingouins portent-ils des smokings ?".
Ryan : Les pingouins c'est au pôle sud.
Montgomery : Ca va. Ils ont 6 ans ces gamins !
Beckett : Et il les a trompés. Il vous impressionne toujours ce type ?
Castle : Si vous ne faisiez que tromper ces enfants, pourquoi répondre à leurs lettres ?
Beckett : Ca faisait partie de l'arnaque.
Castle : Je n'en suis pas convaincu. C'est vrai, si vous étiez un horrible monstre qui n'agissait que par intérêt, pourquoi prendre la peine d'écrire à ces mômes ?
Montgomery : Il a pas tort.
Esposito : Ouais.
Beckett : Et maintenant, c'est qui le pigeon ? [Tout le monde se tait] Chef ?
Montgomery : Pigeon ou pas pigeon, ce type est plus compliqué qu'il en a l'air. [Il part]
Ryan : Grillée !
Beckett [lance un stylo sur Esposito] : La ferme vous deux ! Bon je vous laisse plancher là dessus !
Castle : Vous allez où, il est tôt !
Beckett : J'ai des projets.
Castle : Oh, vous avez rendez-vous ?
Beckett : Non.
Castle : Menteuse, je le plains, qui c'est ?
Beckett [rigole] : Ouais c'est ça. Je vous dis à demain.
Ryan : Salut.
Esposito : Ouais, à demain.
Castle : Avec qui elle sort ?
Esposito : J'en sais rien !
Ryan : Moi non plus.
Castle : Elle a mentionné personne ?
Ryan : Vous l'avez peut-être pas remarqué, mais cette fille est tout sauf une "causeuse".
Esposito : De toute façon, qu'est-ce que ça peut vous faire ? Vous éprouvez des sentiments non identifiés ? [Lui et Ryan rigolent]
Castle : Pour Beckett ? Cette femme déteste les films d'arnaque !
[Appartement de Beckett : Beckett se prépare un bain, allume des bougies, se sert un verre de vin et s'assoit dans sa baignoire, puis ouvre "Vague de chaleur"]
[Appartement de Castle : Martha et Castle]
Castle [entend du violon dans la chambre d'Alexis] : Je croyais que c'était demain son cours ?
Martha : Dylan a eu un cours d'annulé, Alexis lui a supplié de lui en donner un dans l'intervalle. [Il tente d'écouter ce qu'ils se disent] Qu'est-ce que tu fabriques ?
Castle : Rien du tout. Pourquoi on entend plus rien ?
Martha : Peut-être qu'il lui montre quelque chose ?
Castle : Ou bien peut-être qu'il lui farcit la tête de mensonges !
Martha : Mais qu'est-ce que tu vas chercher, ça va pas ou quoi ?
Castle : Ca suffit, j'y vais c'est pas normal ! [Il commence à monter l'escalier au moment où Alexis et Dylan sortent]
Alexis : Alors quand je dois monter et attaquer le morceau, c'est ça ?
Dylan : Oui, c'est ce que je ferais.
Alexis : D'accord.
Castle : Oh, bonjour, je ne vous avais pas entendu.
Dylan : C'est une jeune fille qui est très douée ! Et qui fait beaucoup d'efforts. Alors travaille bien ton sautillé, et la semaine prochaine, on reprendra ce morceau de Brahms.
Alexis : D'accord.
Dylan : Passez une bonne soirée.
Castle : Vous aussi.
Martha : Bonne nuit Dylan.
Dylan : Au revoir.
Castle : Soyez prudent ! [Dylan part] Je ne lui fais pas confiance.
Alexis : Quoi, pourquoi ?
Castle : Qu'est-ce qu'on sait réellement sur ce type ?
Alexis : Que c'est un incroyable violoniste et un prof génial.
Castle : Olga était un prof génial.
Alexis : Elle gardait un mouchoir dans sa manche et elle sentait le baume qui a tourné ! Qu'est-ce qu'il y a papa ?
Castle : Je voudrais que tu comprennes que dans la vie, il ne faut pas se fier aux apparences. Par exemple, es-tu certaine que Dylan étudie à Julliard, tu as appelé l'école ?
Alexis : Non.
Castle : Tu as vérifié ses références ?
Alexis : Non ! Mais papa...
Castle : Dans ce cas tu ne prendras plus de cours avec lui tant que je n'aurai pas vérifié ses bulletins scolaires et sa solvabilité ! Et je devrais peut-être même le faire passer au détecteur de mensonges !
Alexis : Tu es officiellement déclaré fou furieux !
Castle : Non, je ne le suis pas. [A sa mère] Tu pourrais me soutenir !
Martha : Tu veux faire passer son professeur de violon au détecteur de mensonges, tu as complètement perdu l'esprit !
Castle : D'accord, toi je te coupe les vivres.
Alexis : Papa !
Castle : Non, je ne veux rien savoir, c'est moi la grande personne ici !
Martha : C'est effrayant.
Castle : Et je dis plus de cours avec lui tant qu'on aura pas vérifié ses références. [Alexis est stupéfaite] Quoi ?
Alexis : J'ai enfin trouvé un prof avec lequel ça se passe super bien, que la musique passionne autant que moi, pourquoi tu veux tout gâcher ?!
Castle : C'est pas du tout mon intention. [Alexis monte, agacée] Pourquoi elle est comme ça ?
Martha : A part le fait que tu es injuste avec elle, c'est une histoire d'hormones. Et toi, c'est quoi ton excuse ?
[Commissariat : Beckett et Castle]
Beckett [revient de la salle de sport, en sueur] : Alors, qu'est-ce qu'il y a ? J'espère que c'est important, j'ai dû mettre fin à un entraînement à deux.
Castle : C'est très important, il se trouve que je suis allé au fond de cette affaire. Vous savez que le fait de vous imaginer en train de vous battre avec une autre femme, ça m'excite terriblement !
Beckett : Qui vous dit que c'était une autre femme ?
Castle : Oh, votre mystérieux rendez-vous ?
Beckett : Oh, ce ne serait pas de la jalousie ?
Castle : Moi jaloux ? Ha ! Double Ha !
Beckett [s'approche du visage de Castle] : Et si je vous disais que j'avais rendez-vous... avec votre roman ?
Castle : C'est vrai ?
Beckett : Non ! C'est dingue, vous gobez vraiment n'importe quoi ! Bon allez, donnez-moi votre info que je puisse aller prendre un café.
Castle : Il se trouve que j'ai été un peu sévère avec Alexis. A la suite de ça, je me suis dit "si ça me rend dingue, une simple histoire de prof de violon, qu'est-ce que ce serait de savoir qu'elle va se marier avec un imposteur ?". Ca me rendrait peut-être assez furieux pour le tuer.
Beckett : C'est trop...
Castle : ... Inspiré ?
Beckett : Non.
Castle : Brillant ?
Beckett : Non.
Castle : Génial ? [Beckett fait non de la tête] Alors quoi ?
Beckett : Mince ! On a aucun indice qui nous laisse croire que le père d'Elise savait pour Fletcher.
Ryan [arrive avec Esposito] : Peut-être bien, mais Castle nous a suggéré de vérifier que Finnegan n'avait pas de permis de port d'arme.
Esposito : Et devinez qui possède une arme de même calibre que celle du meurtrier ?
Beckett : Qui ?
Esposito : Gerry Finnegan !
Beckett : Oh la vache, je le crois pas !
Castle : Allez vous changer, on corrigera votre langage.
[Propriété des Finnegan : Beckett, Castle et Gerry]
Gerry [sort son arme] : Je le garde dans notre coffre fermé, cela fait des années qu'il n'a pas servi.
Beckett : Est-ce que quelqu'un d'autre a la combinaison ?
Gerry : Personne d'autre.
Beckett : Il n'a pas servi ces derniers temps, ni été nettoyé ? J'aimerais l'envoyer au labo si ça ne vous gêne pas.
Gerry : Allez-y.
Castle : Monsieur Finnegan, en tant que père s'adressant à un autre, j'ai du mal à croire que vous n'ayez jamais eu envie de vérifier les dires de votre futur gendre. Vous ne vous êtes jamais dit qu'il était possible que Fletcher ne corresponde pas à l'image qu'il voulait donner ?
Gerry : Je vous rassure, j'étais au courant. J'avais engagé un détective privé pour qu'il fasse son enquête sur Steven. Pas parce qu'il ne m'inspirait pas confiance, uniquement parce que je pensais qu'il vallait mieux prévenir que guérir. Quand j'ai su que Steven était en fait un escroc, j'étais sous le choc. Et puis j'étais très en colère. Je vous en prie. [Il leur fait signe de le suivre] Quand je lui ai parlé face à face, je lui ai dit que j'allais le dénoncer. Et évidemment annuler le mariage. Mais il m'a supplié de ne pas le faire, il disait être éperdumment amoureux d'Elise, et vouloir simplement passer le reste de sa vie avec elle. Je lui ai dit qu'il ne m'avait pas persuadé, mais il m'a promis que plus jamais il ne referait une escroquerie, que la seule raison pour laquelle il prétendait explorer le pôle c'était pour ne pas décevoir les enfants. Il ne voulait pas les laisser tomber.
Beckett : C'était un menteur professionnel, monsieur Finnegan.
Gerry : Je n'avais aucun doute là dessus. Mais ce qui a fini par me convaincre, c'est le contrat de mariage. Il a dit que je pouvais lui faire signer n'importe quel document ou contrat pour l'empêcher de toucher à notre fortune. Il l'aurait signé. Après une vie consacrée à l'argent disait-il, il avait enfin trouvé quelque chose de plus important que le matériel. L'amour.
Castle : Et vous l'avez cru sur parole ?
Gerry : En effet. Je n'ai jamais rapporté un seul mot de notre conversation à personne. Et quand vous avez sonné à notre porte hier, je n'ai pas eu le courage de dire tout ce que je savais à Elise.
Beckett : Le privé que vous aviez engagé a pris quelques photos de Fletcher ?
Gerry : Oui, il a suivi Steven pendant une semaine, je ne voulais pas les garder ici à la maison, où ma fille aurait pu tomber dessus par hasard.
Castle : Qu'est-ce que vous en dites ?
Beckett : Que l'assassin de Fletcher pourrait très bien se retrouver sur ces photos.
[Commissariat : Beckett et Castle]
Castle : Vous pensez que Fletcher a dit la vérité à Gerry Finnegan ?
Beckett : Et que l'escroc s'est tout à coup transformé en amoureux transit ? Non, c'était une arnaque de plus.
Castle : Vous ne croyez pas qu'on puisse changer ?
Beckett : Non. Dans ma vie, j'ai trop vu de récidivistes qui promettaient de ne plus jamais lever la main sur leur femme mais qui une fois rentrés chez eux, recommençaient de plus belle.
Castle : Je vous trouve défaitiste.
Beckett : Pas défaitiste, mais réaliste.
[Salle de réunion : Beckett, Castle et le détective privé]
Détective : Une fois que monsieur Finnegan m'a engagé, j'ai suivi votre homme jour et nuit. J'ai pas mis longtemps à comprendre que j'avais affaire à un filou.
Castle : Tiens donc.
Beckett : Quoi ? [Il lui montre une photo] Oh non c'est...
Castle : ... Jim Wheeler, le petit instituteur dévoué.
Beckett : Vous l'avez prise quand ?
Détective : Il y a 10 jours.
Beckett : Quand Fletcher était censé explorer l'Arctique.
Castle : Alors notre monsieur Wheeler était dans le coup.
[Salle de classe : Beckett, Castle et Wheeler]
Wheeler [lorsque Castle lui montre la photo] : Oh... Je vais pas vous mentir, d'accord.
Castle : Oh vraiment ? Pourtant ça ne vous fait pas peur on dirait.
Wheeler : Ecoutez, j'ai compris que Fletcher nous trompait quand j'ai vu que les photos de sa brochure promotionnelle étaient retouchées.
Beckett : Alors vous avez préféré vous faire du fric plutôt que, je ne sais pas, protéger vos élèves ?!
Wheeler : Non ! Je sais que ça a l'air dingue, mais, c'était pédagogique. Fletcher adorait les enfants et c'était réciproque, concrètement parlant c'est sûr qu'il simulait ce voyage, mais il se donnait un mal fou pour rendre ses reportages dynamiques et intéressants. Alors pourquoi je me serais pas aussi enrichi moi dans l'histoire ? On faisait de mal à personne.
Beckett : Fletcher avait pris l'argent que vous avez collecté, vous étiez son complice, n'importe quel jury au monde vous condamnerait pour ça.
Wheeler : Jury ?! Attendez, c'est pas moi qui l'ait tué, je me trouvais ici même...
Beckett : ... Ca veut pas dire que je vais pas vous poursuivre pour escroquerie. Si vous voulez éviter la prison, je vous recommande de nous dire qui est le meurtrier de Fletcher.
Wheeler : Je vous jure que j'ai aucune idée de l'identité de son meurtrier. Son associée elle en pense quoi ?
Beckett & Castle : Son quoi ?!
Wheeler : Ben je suppose que c'était son associée la femme qui l'accompagnait ? Elle est sur la photo.
Castle : Où ça ? [Wheeler leur montre] On voit pas grand chose.
Beckett : Vous n'auriez pas une loupe par hasard ?
Wheeler : J'ai mieux. [Il place la photo au rétroprojecteur]
Beckett : C'est Elise Finnegan, la fiancée de Fletcher !
Castle : Qui arnaque qui d'après vous ?
[Propriété des Finnegan : Beckett, Castle et Elise]
Beckett : Eclairez ma lanterne Elise, d'abord vous affirmez tout ignorer des escroqueries de votre ex fiancé, et ensuite vous voilà sur une photo au beau milieu d'une arnaque montée par Fletcher.
Elise : Mais non, ce n'est pas ce que vous croyez !
Beckett : Qu'est-ce que c'était ?
Elise : Je n'ai pas le droit !
Beckett : Soyez logique, l'homme que vous aimiez est mort, et moi je fais tout pour retrouver son meurtrier. Alors aidez-moi.
Elise : Steven n'était pas un escroc.
Beckett : Je vous en prie...
Elise : Il travaillait... pour la CIA.
Castle : Oh c'est la meilleure affaire de notre vie...
Beckett : ... Taisez-vous, qu'est-ce qui vous fait croire qu'il était dans la CIA ?
Elise : Un mois après notre rencontre, il m'a dit qu'il avait un secret à me confier, que l'idée de me mentir lui était devenue insupportable. Et il m'a avoué qu'il n'était pas avocat d'affaires, mais un agent de la CIA qui était sur une mission top secret.
Beckett : Qui impliquait d'arnaquer des élèves de l'âge de 6 ans ?
Elise : Eh bien, ça faisait partie de sa mission.
Beckett : Ensuite vous allez m'annoncer que monsieur Wheeler était aussi agent secret ?! [Elle fait oui de la tête] C'est pas vrai !
Elise : Mais réfléchissez, monsieur Wheeler est instituteur à l'école internationale, la moitié de ces enfants ont des parents qui travaillent comme diplomates. Pour la Syrie, la Chine, le Moyen-Orient. En devenant proche de ces enfants, Steven avait un accès privilégié à certains des plus grands ennemis des Etats-Unis d'Amérique.
Beckett : C'est...
Castle : ... Plus que brillant !
Elise : Steven n'a pas été tué parce que c'était un imposteur. Mais parce que c'était un agent des services secrets.
[Dans la rue : Beckett et Castle]
Beckett : Non.
Castle : Tout ce que je dis, c'est que...
Beckett : ... Non !
Castle : Il est quand même possible que...
Beckett : ... C'est un arnaqueur, et non un agent de la CIA !
Castle : Je parie 1 dollar.
Beckett : Très bien ça marche. [Il sort son téléphone] Qui vous appelez ?
Castle : Mon contact à la CIA.
Beckett : Vous avez un contact à la CIA ?
Castle : J'ai des contacts partout, faudra vous y faire ! [Il fait signe à Beckett de se taire] Il n'y a rien de meilleur qu'un bon resto thaïlandais. [Il raccroche, Beckett le fixe] C'est un code, pour qu'il me rappelle.
[Commissariat : Beckett, Castle et Gray]
Castle : J'ai rencontré l'agent Gray quand je faisais mes recherches pour mon roman "Tromperie". Son aide m'a été très précieuse pour tous les détails sordides. Lui, c'est une machine. J'ai interrogé des tueurs en série, des brutes, l'agent Gray est le pire de tous ceux que j'ai jamais vu, le tueur le plus froid qui existe. Une fois il a tué un agent de la Corée du Nord avec une cuillère à melon.
Gray [caché derrière lui] : Non Castle, c'était avec une cuillère à glace ! Et cette information n'était pas censée devenir publique.
Castle : Désolé.
Beckett : Agent Gray, j'avoue que je vous imaginais différent en écoutant votre portrait.
Gray : Je vis dans un monde où les apparences sont trompeuses pour une bonne raison lieutenant, la transparence...
Castle & Gray : ... finit par vous faire tuer !
Beckett : Vous l'avez écrit dans "Tromperie" !
Castle : Oui, je reprends aussi ce que vous dites dans "Vague de chaleur". Vous le sauriez si vous l'aviez lu.
Gray : Moi je l'ai lu, je l'ai trouvé excellent. En particulier la scène de sexe, drôlement osée.
Beckett : Y a une scène de sexe dans votre roman ? Quand même pas entre nous ?!
Castle : Il y a une scène de sexe entre Nikki Hard et le journaliste coquin et charmant qui la seconde.
Beckett : Ah, rien à voir avec vous !
Castle : Très drôle. [A Gray] Attendez, comment vous avez eu mon roman ? [Il le fixe]
Beckett : Bon, pouvez-vous nous confirmer que Fletcher n'était pas un agent qu'on puisse avancer ?
Gray [chuchote] : Venez.
[Cuisine du commissariat : Beckett, Castle et Gray]
Gray [à un policier] : Je ne veux voir personne, sortez. [Le policier s'exécute] Officiellement, je n'ai pas le droit de confirmer ou non qu'une personne appartient à nos services, mais officieusement, on a jamais entendu parler de lui. [Beckett tend la main, Castle lui donne un billet, et Gray a déjà disparu]
Castle : Trop cool !
[Commissariat : Beckett et Castle]
Castle : C'est dingue, même moi Fletcher m'a eu !
Beckett : Il faut qu'on retourne voir Elise, et si ça se trouve elle a autre chose à nous cacher.
Alexis [débarque en criant] : Papa ! Il faut qu'on discute ! [Elle le prend par la main]
[Salle d'interrogatoire : Alexis et Castle]
Castle : Chérie...
Alexis : Assieds-toi. Dylan a téléphoné, c'est vrai que t'as demandé des renseignements sur lui à son école ?
Castle : C'est possible.
Alexis : Alors ça ça dépasse tout ! Je croyais que t'avais compris que ces cours étaient super importants pour moi !
Castle : Chérie...
Alexis : Non non, tais-toi ! Est-ce que je te cause le moindre souci ? Est-ce que je me saoule ? Est-ce que je désobéis ? Est-ce que je vole des chevaux de la police montée toute nue ?! Non, ça c'est toi ! J'ai beau être la personne qui a le plus de bon sens dans la famille, je vois bien que tu me fais pas confiance !
Castle : Si je te fais confiance, sauf qu'on vit dans un monde dangereux où les gens vous trompent et vous mentent !
Alexis : Tu crois que je le sais pas ?! Je vais au lycée, une espèce de Far West où en plus tout le monde a les hormones qui bouillonnent ! Et je trouve que je m'en sors plutôt bien !
Castle : Je trouve aussi. Et je suis fier...
Alexis : ... Alors pourquoi tu me fais pas confiance pour choisir celui qui me transmettra son art ?! Je t'aime papa, mais j'ai passé l'âge d'être couvée, tu ne peux pas me protéger de tout ! [Elle s'en va, Castle reste assis et Beckett rentre]
Beckett : Elle assure, elle vous a démonté comme une pro.
Castle : Vous avez vu ça ?
Beckett : Hm hm, à travers la vitre. C'était pas un spectacle facile à regarder.
Castle : Ni à vivre, vous pouvez me croire.
Beckett : Je vous laisse une minute, ou on peut reprendre le boulot ? [Il la regarde] Je vous laisse une minute.
[Propriété des Finnegan : Beckett et Castle]
Beckett : Vous l'avez poussée à s'émanciper et quand elle sort du cocon, vous perdez complètement les pédales.
Castle : Jamais de la vie, je n'ai pas perdu les pédales, j'ai... j'ai perdu les pédales.
Beckett : J'admire les parents qui élèvent des ados. Si votre fille est comme j'étais, vous avez du mérite !
Elise [ouvre la porte, tendue, Sue est à ses côtés] : Oh, lieutenant.
Beckett : On peut vous parler ?
Elise : Bien sûr.
Beckett : Est-ce que tout va bien ?
Elise : Mais oui.
Beckett : Nous avons vérifié, ce n'était pas un agent de la CIA.
Elise : Très bien, il y a autre chose ?
Beckett : Attendez, il y a quelque chose qui m'échappe, vous vouliez me convaincre que ce n'était pas un escroc et maintenant vous vous en fichez ?
Elise : Je souhaite, enfin, oui je souhaiterais enfin tourner la page.
Castle : Vous êtes bien sûre de tout nous dire ?
Elise : Oui bien sûr, pourquoi cette question ?
Sue : Dis-lui la bonne nouvelle.
Castle : Quelle bonne nouvelle ?
Elise : Y en a aucune.
Sue : Steven est en vie.
Castle [tandis que Beckett est bouche bée] : L'affaire du siècle !
[Propriété des Finnegan : Beckett et Castle]
Elise : Veuillez m'excuser, je ne vous ai pas tout dit c'est vrai, mais je suis sous le choc. Steven m'a laissé un message sur mon répondeur il y a à peine une demi-heure.
Beckett : Vous êtes sûre que c'est bien lui ? [Elle écoute l'enregistrement]
Castle : Oh, je viens d'avoir l'un de ces frissons !
Beckett [s'éloigne avec Castle] : Ce n'est pas possible !
Castle : Et ça c'est quoi ?
Beckett : Mais si Fletcher est vivant, qui est le type qui est allongé à la morgue ?!
[Salle d'autopsie : Lanie, Beckett et Castle]
Beckett : C'est Fletcher oui ou non ?
Lanie : Disons que je n'en suis pas vraiment sûre à 100%. Ses empreintes correspondent à celles trouvées dans l'appartement mais on ne sait pas si ses empreintes correspondent bien à sa véritable identité donc on a aucun élément de comparaison. En plus, Fletcher avait 7 autres identités et sur aucune d'entre elles nous n'avons pu prélever la moindre couronne à envoyer au dentiste.
Beckett : Très bien, en résumé ?
Lanie : Ca peut être le corps comme ça peut ne pas être le corps de Steven Fletcher.
Beckett : Mais on l'a vu mourir.
Castle : En est-on certain ?
Beckett : Je hais cette affaire !
Castle : Je sais, je trouve ça super drôle !
[Commissariat : Beckett, Castle, Ryan, Esposito et Montgomery]
Beckett : C'est juste, on ne le voit pas mourir.
Montgomery : La caméra tombe avant que le tueur n'appuie sur la détente.
Castle : Et le corps que nous avons n'a même pas de visage.
Beckett : Mais pourquoi ? Fletcher va bientôt se marier avec un compte en banque sur pattes, et il avait cette arnaque à terminer. Pourquoi abandonner si près du but et faire croire qu'il a été tué ?
Castle : Il est possible que Gray vous ai menti au sujet d'une mission que Fletcher aurait eu.
Beckett : Il n'était pas à la CIA, ils ne peuvent pas assumer des actes d'une telle gravité, c'est trop compromettant. Il y a quelque chose qui nous échappe.
Esposito [son téléphone sonne, il décroche] : Oui ? On s'est servi d'une de ses cartes de crédit pour acheter un billet d'avion, un vol New-York / Jakarta en Indonésie.
Ryan : Il tente de s'enfuir.
Castle : Pourquoi l'Indonésie ?
Beckett : Ils n'extradent pas nos ressortissants. Quand part le vol ?
Esposito : 17 heures.
Beckett : Alertez la sécurité intérieure et les transports, on coordonnera notre attaque en route.
Esposito : Attendez, il a fait des réservations sous ses 5 autres identités pour des vols au départ des aéroports de Newark et La Guardia, des locations de voiture à Philadelphie, un billet de train au départ de Washington.
Montgomery : Il veut brouiller les pistes et nous disperser !
Beckett : Ca risque de marcher, on sera jamais assez nombreux pour couvrir ce territoire.
Castle : Sans compter qu'il s'enfuit peut-être sous une autre identité dont on ignore absolument tout.
Montgomery : Ca veut dire qu'il a fini par nous avoir.
Beckett : Non.
Castle : Comment ça non ? Le temps qu'on découvre son véritable itinéraire, il se prélassera sur une plage en...
Beckett : ... On a pas besoin de savoir quel itinéraire il va prendre puisque toutes les pistes convergent vers Elise. Pourquoi a-t-il appelé son ex fiancée en prenant le risque d'être retrouvé ? Uniquement parce qu'il en est réellement amoureux et qu'il compte s'enfuir avec elle. Si on ne lâche pas Elise, on aura Fletcher !
Montgomery : Foncez !
[Propriété des Finnegan : Beckett, Castle et Gayle]
Gayle : Vous l'avez manquée, ça fait à peine 10 minutes qu'elle est partie après avoir reçu un autre appel.
Beckett : De Fletcher ?
Gayle : Elle est partie à toute vitesse sans rien me dire. Mais elle a d'abord écrit quelque chose à côté du téléphone. Mais enfin qu'y a-t-il ?
Castle : Essayez de faire des ratures pour faire apparaître...
Beckett : ... Oui je le connais ! [Elle griffonne le carnet] Rien. Je vais lancer un message à toutes les patrouilles, on a une chance de les avoir aux aéroports. [En apercevant un document] Ou alors...
Castle : Quoi ?
Beckett : Madame Finnegan, qu'est-ce que c'est ?
Gayle : Oh, c'est l'album photo de leurs fiançailles. Il vient juste d'être imprimé. Sue l'a fait pour leur mariage. Chaque invité devait en avoir un.
Castle : On dirait la...
Beckett : ... On dirait la brochure promotionnelle de Fletcher. Vous dites que Sue en est l'auteur ?
Gayle : Oui, Sue est graphiste.
Castle : Elle connaît Elise depuis longtemps ?
Gayle : Oh je ne sais pas, depuis un an peut-être.
Beckett : Sue est l'associée de Fletcher.
Castle : C'est l'arnaque du prince charmant ! Il envoie Sue en éclaireuse, afin qu'elle devienne proche d'Elise, qu'elle apprenne tout ce qu'il y a à savoir, et ensuite lui ouvre la voie.
Beckett : Il débarque avec le mode d'emploi de la jeune fille, ses espoirs, tous ses rêves, et voilà ! C'est le coup de foudre assuré !
Castle : Non non non non, il y a quelque chose qui n'est pas logique. Pourquoi avoir simulé la mort de Fletcher sous les yeux d'un public ? Il savait que ça impliquerait l'intervention de la police, que pour eux, c'était s'exposer très dangereusement.
Beckett : Et si on avait vraiment tué Fletcher ? Si notre escroc était tombé éperdumment amoureux de la jeune femme ?
Castle : Et qu'il comptait réellement devenir un homme respectable ?
Beckett : Alors Sue perdrait des millions en ne faisant pas l'arnaque. Si Fletcher se mariait à Elise, Sue n'aurait aucune chance de reprendre l'arnaque à son compte.
Castle : Donc celle-ci prend les choses en main, elle tue son associé en lui tirant une balle en plein visage afin de le rendre méconnaissable.
Beckett : Bingo !
Gayle : Mais si Steven est mort, comment a-t-il pu appeler Elise ?
Castle : Sue a du reproduire sa voix.
Gayle : Pourquoi ?
Castle : Parce que...
Beckett & Castle : Elle finit l'arnaque !
Beckett : Si Elise avait besoin d'argent, elle irait où ?
Gayle : A la National Bank, entre la 84ème et Lexington.
Beckett : Merci madame Finnegan.
Castle [lui rend l'album] : Gardez-le, c'est une preuve ! [Ils courent]
[Dans la rue : Sue et Elise]
Elise : Sue ! Steven va bien ?
Sue : Oui oui, il voulait appeler lui-même mais c'était trop risqué.
Elise : Et il est bien sûr qu'un million de dollars, ça va suffire ?
Sue : Ca suffira pour vous sortir du pays, il a de l'argent à l'étranger.
Elise : Oh merci Sue !
Sue : Il faut faire vite, allez.
Elise : D'accord. [Elle entre dans la banque puis ressort quelques instants plus tard]
Sue : Y a pas eu de problème ?
Elise : Non aucun.
Banquier [sort] : Mademoiselle Finnegan, vous avez oublié votre téléphone.
Elise : Oh merci c'est gentil.
Banquier : Je vous en prie.
Sue : Steven vient tout juste d'appeler, il veut que je dépose l'argent dans un lieu sûr qu'il m'a indiqué, pendant que toi tu feras tes valises. Tu pourras le retrouver à la gare de Grand Central à 21 heures. Et plus rien ne vous séparera !
Elise [donne la malette] : Tiens.
Sue : Bonne chance !
Elise : Oh merci. [Elle s'en va, Sue arpente les rues de la ville avec la malette puis monte dans sa voiture et l'ouvre. Elle s'aperçoit alors qu'elle est pleine de journaux. Beckett et Castle se montrent à la vitre]
Castle : Quoi des journaux ? Je croyais que plus personne en lisait de nos jours ! [Plusieurs voitures de police arrivent]
Esposito : Sortez de la voiture, mains en l'air, allez ! Demi-tour !
Castle : Le lieutenant Beckett croyait qu'on arriverait pas à arnaquer une arnaqueuse, seulement je lui ai dit que vous n'étiez pas si futée. C'est vrai, finalement vous avez cru à la plus vieille arnaque de l'histoire, la roue tourne ! [Esposito l'embarque]
Beckett : C'est le nom d'une arnaque, "La roue tourne" ?
Castle : C'est soit ça, soit la "Marmotte Grincheuse", je les confonds toujours.
Beckett [le banquier les rejoint] : Je vous remercie infiniment.
Banquier : Oh je vous en prie, c'était mon rôle de protéger mes clients. [Ils se touchent le nez]
Castle : Attendez, c'est dans "L'arnaque" ce geste, vous disiez que vous haïssiez les films de ce genre ?
Beckett : Oh Castle, alors vous vous croyez vraiment n'importe quoi !
Ryan : Venez voir. [Il leur montre un ordinateur avec un montage de la voix de Fletcher]
Castle : Quand on voit comment c'est fait, je trouve que sa voix perd de son charme.
Elise [arrive] : Lieutenant ? Alors Steven a été tué ?
Beckett : Eh bien oui, je le crains.
Elise : Alors il m'a menti sur toute la ligne ?
Beckett : Non Elise, il faut que vous sachiez que Steven vous aimait profondément. Il avait commencé à changer parce que vous en aviez fait un homme meilleur.
Elise : Merci beaucoup.
[Commissariat : Beckett et Castle]
Castle : Pas de rendez-vous ce soir ?
Beckett : Euh non, juste de la paperasse.
Castle : L'une des nombreuses raisons pour lesquelles je ne serai jamais vraiment un flic. Allez bonne nuit.
Beckett : Bonne nuit. [Une fois Castle parti, Beckett s'empare de "Vague de chaleur" et se précipite aux toilettes]
[Toilettes du commissariat : Beckett et Castle]
Castle [s'accroche à la paroi des toilettes pour surprendre Beckett] : Ah ah !
Beckett : Castle qu'est-ce que vous faites là ?!
Castle : Je savais que vous étiez en train de le lire !
Beckett : Oh non pas du tout !
Castle : C'est à la page 105 à propos.
Beckett : Quoi ?!
Castle : La scène de sexe que vous avez envie de lire, et l'agent Gray avait raison, elle est vraiment torride !
Beckett [ne sachant quoi dire] : C'est pas ce...
Castle : ... A demain ! [Il s'en va, Beckett est gênée puis cherche avec curiosité la page 105]
[Appartement de Castle : Alexis, Martha, Dylan et Castle]
Castle [rentre et entend du violon, mais Alexis est sur le canapé] : Mais qui prend un cours de violon ?
Alexis : Grand-mère.
Dylan [dans la pièce voisine] : Très bien, très bien.
Martha : Comme ça ?
Dylan : Oui. C'est ça.
Castle : Pardon pour mon attitude. Tu es la personne au monde en qui j'ai le plus confiance. Et je vais essayer d'être plus respectueux. Mais promets-moi une chose, sois patiente avec moi. J'ai jamais eu d'ado à élever avant.
Alexis : D'accord.
Castle : Merci. [Il la prend dans ses bras]
Alexis : Tu ne t'interroges pas sur les intentions de Dylan envers Grand-mère ?
Castle : J'espère qu'ils finiront par s'enfuir ensemble, mais je n'aurai pas cette chance. [Tous deux font la grimace] A propos de s'enfuir ensemble, tu ne veux pas qu'on aille dîner dehors ?
Alexis : Oh oui !
Castle : Merci.
Alexis : S'il te plaît ! Allez viens !