[Devant un immeuble : Beckett et Castle]
Castle [alors que Beckett descend de voiture] : Bonjour, un grand café au lait sans mousse avec 2 doses de sirop vanillé sans sucre et un beignet aux pommes !
Beckett : Comment vous savez ce...
Castle : ... j'écris, c'est mon boulot d'être observateur.
Beckett : On est dimanche, vous ne devriez pas vous précipiter chez vous après une nuit agitée ?
Castle : Si j'avais été dans les bras d'une autre, vous seriez jalouse ?
Beckett : Dans vos rêves, peut-être.
Castle : Dans mes rêves, vous n'êtes pas jalouse, vous me rejoignez moi et une charmante... [Beckett lui met le beignet dans la bouche pour qu'il se taise] C'est Montgomery qui m'a demandé de venir tout de suite, ça doit être épouvantable !
Beckett : Essayez de ne pas trop montrer votre joie sur les scènes de crime.
Castle : C'est pas parce que quelqu'un est mort qu'il faut ronchonner comme un vieux tromblon !
Beckett : Vous voulez voir ce que ça donne quand je ronchonne vraiment ? C'est quoi cette couverture pour votre livre ?
Castle : Mon dernier roman ? Mais on ne peut l'avoir que... [Beckett avance, gênée] Vous vous êtes inscrite sur mon site, c'est pas vrai ! Attendez, vous êtes "Castle Mon Amour 1212" ? "Castle Pour Toujours 45" ? [Ils entrent dans l'immeuble]
Beckett : Vous vous rendez compte que ça devrait vous faire peur toutes ces fans anonymes et complètement cinglées ?
Castle : Comme vous ?
Beckett : C'était simplement de la curiosité professionnelle, rien d'autre !
Castle : Alors que dites-vous de cette couverture avec Nikki, c'est charmant tout plein non ?
Beckett : Charmant tout plein ?! Sur la photo, elle est nue !
Castle : Euh, inexact. Elle a un revolver. Placé là où il faut.
Beckett : Castle ! C'est un soulagement pour moi de savoir que s'ils ont publié cette couverture, c'est que votre bouquin, ainsi que notre petit partenariat, sera bientôt terminé. [Elle entre dans l'appartement, Castle la suit]
Policier : Pas de café ici monsieur. [Il finit par entrer]
Beckett : Alors qu'est-ce qu'il y a ?
Montgomery : Les parents d'Angela Candela vieille de 2 ans ont reporté sa disparition à 10 heures ce matin.
Beckett : Où est-ce qu'ils ont trouvé son corps ?
Montgomery : La petite a été enlevée, le père était en train de peindre dans une autre pièce.
Castle : Ca s'est produit ici même ?
Beckett : Si c'est un enlèvement et non un meurtre, pourquoi m'avoir convoquée ?
Montgomery : Les fédéraux ont demandé que vous fassiez partie de l'équipe.
Castle : Les fédéraux ?
Beckett : Les enlèvements d'enfants relèvent de leurs compétences.
Castle : Et moi, pourquoi je suis là ?
Montgomery : Parce que j'aime ennuyer le FBI, et parce que vous voyez un peu plus loin que le bout de votre nez.
Beckett : Qui est l'agent spécial chargé de l'enquête ?
Montgomery : Beckett, c'est pas...
Beckett : Qui ?
Montgomery : Sorenson.
Castle : C'est qui Sorenson ?
Beckett : Je croyais qu'il était parti ?
Montgomery : A Boston, il y est plus, il est là.
Castle : C'est qui Sorenson ?
Montgomery : Ca sera pas un problème j'espère, on est tous des professionnels, n'est-ce pas ?
Castle : Pas moi, alors dites moi, c'est qui Sorenson ?
Beckett : Ce ne sera pas un problème.
Montgomery : Une remarque en passant, cette petite qu'on a enlevée, elle se moque complètement de vos histoires, tout comme ses parents. Eux, tout ce qu'ils veulent, c'est qu'on ramène leur fille en vie.
Beckett : Où est Sorenson ?
Montgomery : A côté, il est en train de parler aux parents.
Sorenson [quitte les parents et s'approche] : Salut Kate.
Beckett : Salut Will, t'es revenu depuis combien de temps ?
Sorenson : Quelques mois.
Beckett : Un problème à Boston ?
Sorenson : Non, il ne s'y passe pas grand chose. Ca a l'air d'aller ?
Beckett : Merci, c'est la grande forme. Euh, agent Sorenson, voici Richard Castle.
Sorenson : Le fameux romancier.
Castle : Homme de plume et du monde.
Sorenson : Le capitaine Montgomery m'a mis au courant de votre arrangement, ça me pose aucun souci à condition que ça n'interfère pas avec l'enquête.
Castle : Vous en faites pas pour moi, je suis muet comme une carpe. [Beckett ne dit rien]
Sorenson [sort la photo] : Angela Candela, 2 ans. Enlevée ce matin entre 7h30 et 8h, les parents étaient à la maison.
Castle : Ils ont rien remarqué, comment c'est possible ? [Sorenson le fixe] D'accord.
Sorenson : Le père se lève vers 7h, il réveille l'enfant, laisse la mère dormir, et puis il plante sa fille devant la télé avec un bol de céréales et un verre de jus de fruits. Ensuite, il va dans son atelier. L'artiste dans toute sa splendeur.
Castle : Il l'a laissée sans surveillance ?
Beckett : Il a entendu quelque chose au moins ?
Sorenson : Non, il écoutait son MP3.
Castle : Rien de tel que l'attention d'un père...
GÉNÉRIQUE
[Maison des Candela : Beckett, Sorenson, Alfred et Theresa Candela]
Alfred : Quand j'ai vu qu'elle n'était pas là, je l'ai cherchée partout dans la maison, et à cet instant j'ai vu la fenêtre.
Sorenson : Quelqu'un l'a forcée de l'extérieur.
Alfred : Je me suis précipité dehors pour la chercher et...
Beckett : Monsieur Candela, vous habitez un appartement au rez-de-chaussée qui donne sur la rue, dans ce cas là la plupart des gens font poser des barreaux.
Theresa : On devait le faire...
Alfred : J'ai jamais eu le temps de m'en occuper.
Sorenson : On pense que les traces de boue viennent de l'extérieur.
Alfred : Comment ça a pu arriver chez nous ?
Beckett [s'éloigne avec Sorenson] : Le ravisseur enjambe le rebord de la fenêtre, attrape Angela et s'enfuit par la porte de derrière.
Castle [les suit] : Quoi, c'est tout ?
Sorenson : On a lancé un avis de recherche, alerté les états voisins ainsi que les ports, les aéroports et les gares.
Beckett : Je vais demander à mes hommes de passer en revue tous les délinquants sexuels et les cambrioleurs qu'on a fiché. [Pendant ce temps, Castle observe les parents] Les parents ont une idée de qui a fait le coup ?
Sorenson : Non, ils ne doivent pas avoir les idées claires en ce moment.
Castle : Je crains qu'ils ne les aient plus jamais si ça finit mal.
Policière : Agent Sorenson ?
Sorenson : Le téléphone est là bas, mettez le sur écoute. [A Beckett] Ca finira mieux cette fois. Je te le promets.
[Ascenseur du commissariat : Beckett et Castle]
Beckett [après hésitation] : 6 mois.
Castle [sourit] : Quoi 6 mois ?
Beckett : Notre histoire a duré 6 mois.
Castle : Je ne vous avais rien demandé.
Beckett : Oui, je sais, mais, vous l'avez pensé très fort.
Castle : Des fois, j'ai l'impression d'être un jedi ! [Ils sortent de l'ascenseur] Et votre rencontre ?
Beckett : Un enlèvement, un garçon de 6 ans.
Castle : Comment ça s'est terminé ?
Beckett : On a eu le type. [Ils croisent Ryan] Qu'est-ce qu'on a sur les parents ?
Ryan : Theresa et Alfred Candela, mariés depuis 10 ans, un enfant, Angela Candela.
Castle [s'exclame en voyant la cravate bleue de Ryan] : Wow ! Pardon, c'est votre cravate, elle m'a pris par surprise ! [Beckett et Esposito rigolent]
Ryan : Ok ! Allez-y, faites vous plaisir ! C'est un cadeau de ma petite amie.
Esposito : Ta petite amie ?
Ryan : Ca fait deux semaines qu'on est ensemble.
Beckett : Wouh !
Esposito : Deux semaines, c'est les noces de papier ou de soie ?
Castle : Euh, moi je dirais les noces de petit toutou.
Ryan : Ouais, ouais ouais, d'accord. Bon, un enfant, Angela Candela, 2 ans, adoptée.
Beckett : Adoptée ?
Ryan : Il y a deux ans. La maman, Theresa, dirige une société d'investissement, Keller Stanton. Le père est un peintre sans envergure, de temps en temps il arrive à exposer à Chelsea. C'est lui qui reste avec la petite.
Beckett : Très bien, voici la liste de toutes les personnes qui ont accès à l'appartement. Baby-sitter, femme de ménage, concierge, faut croiser ces infos avec le fichier des délinquants sexuels, il y en a peut-être un qui n'est pas clair dans le lot.
Esposito : Vous croyez qu'un pédophile aurait pu préparer l'enlèvement de l'intérieur ?
Beckett : D'après le père, il n'avait pas changé ses habitudes ce matin, alors soit notre ravisseur a eu beaucoup de chance, soit il les connaissait. [Elle décroche le téléphone] Beckett ? Très bien, j'arrive tout de suite. [Elle raccroche] On laisse tomber la piste du pédophile, ils viennent de recevoir une demande de rançon.
[Maison des Candela : Beckett, Castle, Sorenson, Alfred et Theresa Candela]
[ENREGISTREMENT]
Theresa : Allo ?
Ravisseur : On a votre fille.
Theresa : Je vous en prie, c'est qu'une enfant, lui faites pas de mal.
Ravisseur : Mon choix de lui faire du mal ou non dépend de vous, comme celui de la laisser en vie ou non. Vous voulez votre fille ? Nous on veut 750 000 dollars. Vous avez 24 heures.
Theresa : Je veux lui parler. Je veux savoir si elle va bien.
[FIN DE L'ENREGISTREMENT]
Sorenson : Ils se sont servis de ce que l'on appelle une voix sur IP.
Beckett : Ca veut dire qu'ils sont indétectables.
Sorenson : Vous avez ce qu'ils demandent ?
Theresa : Oui, cet argent c'est toutes nos économies.
Alfred : Si c'est le seul moyen on paiera.
Sorenson : Alors vous devriez sortir tout de suite vos relevés de compte.
Beckett : Madame Candela, est-ce qu'il y aurait quelqu'un de confiance qui pourrait vous aider ? Un comptable ou un collègue par exemple ?
Alfred : Nina, elle elle pourrait.
Beckett : Nina ?
Theresa : C'est ma soeur, elle est expert-comptable.
Alfred : Je veux bien leur donner tout ce qu'on a mais, est-ce qu'on peut vraiment être sûrs qu'on va la récupérer ?
Sorenson : Il faut garder espoir. Imaginez le jour où votre petite fille passera à nouveau cette porte, saine et sauve. En ce moment elle compte sur vous, sur votre foi et votre force.
[Maison des Candela : Castle et Sorenson]
Castle : Vous enquêtez souvent sur les enlèvements ? Vous semblez savoir ce qu'il faut dire.
Sorenson : Je sais surtout garder une situation en main et contrôler mes émotions.
Castle : Vous avez exigé que votre ex fasse partie de l'équipe des enquêteurs, c'est curieux de la part de quelqu'un qui contrôle ses émotions.
Sorenson : J'ai demandé Beckett parce que c'est la meilleure dans cette ville.
Castle : Pas parce que vous vouliez la revoir ?
Sorenson : Et vous Castle ? Vous êtes à combien, 20 best sellers ?
Castle : Plutôt 26, mais on s'en fiche.
Sorenson : Pourquoi ce désir de suivre un vrai flic ?
Castle : Pour ne pas créer un énième monsieur muscles à lunettes noires.
Sorenson : Avec tous les flics bedonnants et chauves de la police de New-York, vous êtes tombé sur Beckett, quelle chance !
Castle : C'est peut-être un signe !
Sorenson : Peut-être. [Beckett arrive]
Beckett : Les Candela ont préparé leurs papiers, la soeur arrive. L'analyse de la demande de rançon a donné quelque chose ?
Sorenson : Grâce à elle on a obtenu un indice supplémentaire, les ravisseurs savaient ce que les parents avaient sur leur compte.
Castle : Ils ont dit que c'était toutes leurs économies, pas ce qu'ils avaient sur leur compte.
Sorenson : Ceux qui ont fait cette demande de rançon connaissaient le montant de leurs biens de façon précise.
[Maison des Candela : Beckett, Castle, Sorenson, Theresa et Nina]
Beckett : Ca se présente comment ?
Theresa : Lieutenant, agent Sorenson, je vous présente ma soeur Nina.
Nina : C'est faisable, on va vendre les actions demain matin, solder les plans d'épargne retraite de même que les 2 fonds de pension, mais vous aurez des frais d'agios à payer. [Pendant ce temps, Castle remarque que le père se défoule avec sa peinture dans une autre pièce]
Theresa : Peu importe ce que ça coutera. [Elle remarque le regard de Castle] Il peint quand quelque chose le stresse.
Castle : Et il vend beaucoup de toiles ?
Theresa : Un peu.
Nina : Je te trouve très gentille. Désolée...
Theresa : Pourquoi vous demandez ça ?
Castle : Je ne connais pas beaucoup d'artistes qui ont leur propre plan d'épargne retraite.
Nina : C'est Theresa qui a ouvert le compte pour lui, pour que le père et la fille ne se retrouvent pas sans ressources au cas où.
Castle : Dites moi madame...
Sorenson : ... Madame Candela, la somme très précise qu'on vous a demandée nous laisse à penser que les ravisseurs connaissaient parfaitement votre situation financière.
Beckett : Y a-t-il une personne qui vous garderait rancune de quelque chose, peut-être un proche qui serait dans le besoin en ce moment ?
Theresa : Non, je ne vois personne faire une chose pareille.
Alfred : Et si c'était Doug Ellers ?
Beckett : Qui est ce Doug Ellers ?
Theresa : C'est un ancien collègue, mais non il n'irait jamais jusqu'à enlever...
Alfred : ... Tous ces messages qu'il t'a laissé au boulot, rappelle toi tu t'étais même plainte aux ressources humaines.
Theresa : Ca va, j'ai pas besoin de toi pour me le rappeler !
Sorenson : Madame Candela, je comprends à quel point la situation est difficile pour vous, mais je vous demande de tout nous dire. Nous devons avoir toutes les infos.
Theresa : Ellers dirigeait le service de gestion d'actifs qui n'était pas très performant. J'ai malheureusement été obligé de le renvoyer.
Sorenson : Il vous a menacé ?
Theresa : Bien, il m'a mis son divorce sur le dos, il m'a dit qu'en le virant, j'avais détruit sa vie, que sa femme l'avait quitté et qu'en plus...
Beckett : Et qu'en plus ?
Theresa : Je lui avais enlevé ses 2 enfants.
[Commissariat : Beckett, Castle, Sorenson, Ryan et Esposito]
Beckett : Où tu l'as trouvé ?
Ryan : Aux courses, en train de parier.
Esposito : On a envoyé des hommes à son appartement, aucune trace de l'enfant.
Sorenson : C'est pas bon signe. Il faut lui mettre la pression, je mène l'interrogatoire.
Beckett : D'accord. [Ils s'apprêtent à rentrer, Castle les suit]
Sorenson : Non.
Beckett : C'est pas un problème.
Sorenson : Peut-être, mais moi je ne suis pas un de ses admirateurs. Il ne vient pas avec nous. [Beckett semble furieuse]
Castle : Ca va, c'est pas grave ! Ah au fait, juste pour info, elle m'admire tant que ça ?
Ryan : Venez Castle, on va vous faire une petite place pour voir le spectacle. Vous allez voir les fédéraux en action !
[Salle d'interrogatoire : Beckett et Sorenson]
Beckett : Monsieur Ellers, lieutenant Beckett de la police de New-York.
Sorenson : Agent spécial Sorenson, FBI. Quelle est la dernière fois où vous avez été en contact avec Theresa Candela.
Ellers : Theresa Candela, qu'est-ce... qu'est-ce qui se passe ?
Beckett : Contentez-vous de répondre à la question.
Ellers : Qu'est-ce qu'elle a bien pu vous dire ?
Sorenson : Parlons plutôt de ce que vous lui avez dit. [Il allume un enregistrement]
Enregistrement - Ellers : Je vous ai donné 6 ans de ma vie, 6 ans ! C'est grâce à mes bénéfices qu'on a bâti votre secteur, et maintenant vous voulez que je baisse mon pantalon ?! Vous voulez m'éjecter ?! Faites gaffe au retour de bâton Theresa, la chance tourne ! Si aujourd'hui vous me faites la peau, un jour j'aurai la vôtre !
Sorenson : Ce message date de 3 mois, quand votre femme vous a quitté.
Ellers : Oui, et alors ? Ce que je dis n'est pas faux.
Beckett : C'est du harcèlement !
Ellers : Ah oui ?! Elle veut porter plainte, maintenant ?!
Sorenson : Pour effraction, enlèvement et séquestration.
Ellers : Mais de quoi parlez-vous ?
Beckett : Angela Candela a été victime d'un enlèvement ce matin.
Ellers : D'un enlèvement ?
Sorenson : Ce n'est pas en vous attaquant à un enfant que vous récupérerez les vôtres !
Ellers : Non non, vous faites erreur, je n'y suis pour rien, Dieu sait que je ne porte pas Theresa dans mon coeur, mais je ne m'en prendrai jamais à un enfant !
Beckett : Ca n'était pas l'avis de votre ex lors de votre divorce. Apparemment, elle vous a accusé d'avoir été violent.
Ellers : Elle voulait obtenir le maximum, et c'est tout !
Sorenson : Et vous, ça n'est pas le maximum que vous cherchez à obtenir ?
Ellers : Je ne suis pas l'homme que vous recherchez, c'est clair ?!
[Commissariat : Beckett, Castle, Sorenson, Ryan et Esposito]
Sorenson : Vérifiez où il était ce matin et qui peut lui servir de témoin.
Castle : C'est pas lui, c'est évident.
Sorenson : Vous êtes aussi médium ?
Castle : Si c'était vraiment lui, il aurait tout fait pour minimiser sa haine pour son ex-patronne et non le contraire.
Sorenson : Vos livres ne font pas de vous un criminologue.
Castle : Et moi j'ai pas besoin de regarder la météo pour voir que le ciel est bleu !
Beckett : Oh, ça suffit vous deux, pourquoi ne pas baisser vos pantalons et faire la comparaison, qu'on en finisse !
Castle : Moi, je suis partant !
Beckett : Vous avez tous les deux raison, il est sûrement pas l'auteur du coup mais le problème quand il s'agit d'un enfant, c'est qu'on doit être sûrs à 100%. Ce qu'on croit savoir, il faut le remettre en question. Ryan, Esposito, vous le gardez au frais tant qu'on ne sait pas ce qu'il a fait ce matin à la seconde près. Will et moi, on retourne chez les parents pour enquêter sur leur entourage. [Ils commencent à partir]
Castle : Et moi, qu'est-ce que je fais ?
Beckett [se retourne et s'approche] : Rentrez chez vous.
Castle : D'accord. Mais en cas de besoin, je suis là. Même pour discuter. [Il s'en va, Beckett est troublée]
[Appartement de Castle : Martha, Castle et Todd]
Martha [assise au bureau de Castle, une plaque "Coach de vie" devant elle] : Il faut absolument que vous vous concentriez sur la maîtrise de vos énergies créatrices ! Qu'entends-je au juste par énergie créatrice ? J'entends par là la source de votre pouvoir, et la source de votre pouvoir Todd, c'est vous ! [Elle remarque que Castle vient de rentrer et le regarde]
Castle : Vous ici, Mère ?
Martha : Oh, bonjour chéri. Tu es déjà là... Je suis sur le point de finir une séance de coaching personnalisée dans mon bureau.
Castle : Tu as accroché la couverture de mes livres dans ton bureau, je suis très flatté !
Martha : Eh bien, quand l'élève réussit, le maître ne peut qu'en être fier.
Todd : Monsieur Castle, je tiens réellement à vous remercier d'avoir été si honnête à propos de votre combat avec votre manque d'inspiration chronique.
Castle : Pardon ?
Martha : Oui, enfin il se trouve que Todd aspire à devenir romancier, alors j'ai pensé que ça serait enrichissant pour lui de savoir à quel point tu as du mal à écrire.
Castle : C'est exact, ça me demande beaucoup de courage.
Todd : Je vous crois.
Castle : Bonne chance Todd !
Todd : Merci. Je vais prendre la formule sur une année.
Martha : Alors là chapeau Todd, il faut savoir se montrer déterminé dans la vie. A la semaine prochaine.
Todd : Ravi de vous avoir rencontré.
Martha : Et rappelez-vous, ce que vous êtes, c'est vous. Si vous n'êtes pas vous, alors qui êtes-vous ? [Todd s'en va]
Castle : Bravo ! Après toutes ces années, ton métier d'actrice porte enfin ses fruits ! Concentrez-vous sur la maîtrise de vos énergies créatrices...
Martha : Todd est un esprit des plus brillants, qui a seulement besoin de conseils pour trouver le Nord.
Castle : Mère, ça ne te suffit pas de me diminuer, il faut en plus que tu prennes mon bureau pour tes séances de psychologie new age ?
Martha : Voyons, tu sais que je n'ai pas les moyens de louer un bureau avec les prix qui sont pratiqués à Manhattan.
Castle [en désignant la table de la cuisine] : Et que penses-tu de celui-ci ? On ne peut pas rêver mieux ! Proche des rafraichissements, des ustensiles tranchants.
Martha : Chéri, je suis ta mère, donc en quelque sorte ton coach à toi aussi. Et ton coach te pousse à dire non à la personne en toi qui te pousse à dire non ! C'est ce que j'appelle un Marthaïsme.
Castle : Tu ne sais pas qui est mon père, tu ne sais pas comment ton ex-mari t'a volé tout ton argent, et tu conseilles les gens pour qu'ils réussissent leur vie.
Martha : Les erreurs sont les premières pierres de la sagesse. Un Marthaïsme ! Après tout, Freud était accroc à la cocaïne et a quand même aidé pas mal de monde.
Castle : Et soudain, face à la logique tordue, mais tout à fait imparable de sa mère, la tête de Castle explosa !
Martha : Ah, c'est comme ça. Alors, pourquoi es-tu rentré si tôt ?
Castle : Eh bien, j'avais envie de faire une pause. En ce moment, on enquête sur un enlèvement d'enfant, une petite fille.
Martha : Pas étonnant que tu sois si revêche. Ces pauvres parents à qui on a arraché leur petite fille, je n'ose imaginer à quel point ils souffrent.
Castle : Alexis, elle est où ?
Martha : Elle est montée.
Castle : J'ai envie de la serrer dans mes bras.
Martha : Je comprends très bien ta réaction, on est comme des petits pois dans leur gousse ! Un autre Marthaïsme. Tu sais, le fameux cordon ombilical, le lien qui relie les parents à leurs enfants et qui existe entre toi et moi, entre Alexis et toi, moi j'arrive à voir l'image des petits pois serrés les uns contre les autres. Une fois qu'on devient parent, on est pour toujours dans la gousse.
Castle : Comme des petits pois... Alexis ? Merci Mère, je déduirai ma séance du montant de ton loyer.
Martha : Une petite minute, je te recommande vivement le forfait d'un an, c'est une affaire ! [Alexis arrive, Castle la prend dans ses bras]
Alexis : Et tout ça pour quoi ?
Castle : Parce qu'on est des petits pois. Grand mère t'expliquera.
[Cuisine du commissariat : Beckett et Sorenson]
Beckett : Salut.
Sorenson [se sert un café] : Salut à toi, tu en veux ?
Beckett : Ouais, merci. Je viens de parler à mes hommes, Ellers n'est pas celui qu'on cherche. A 7h30 ce matin, il était dans sa gargote habituelle où il a commandé des oeufs pochés devant témoins.
Sorenson : Voilà une piste qui s'arrête. Etouffée dans l'oeuf ! [Tous deux rigolent]
Beckett : Je vois tout à fait Castle dire ça.
Sorenson : Il te plaît ?
Beckett : Non, je lui trouve... j'en sais rien. Intéressant.
Sorenson : Vous n'êtes pas...
Beckett : Ensemble ? Non.
Sorenson : J'avais l'intention de t'appeler, mais à chaque fois que j'ai pris le téléphone, je l'ai reposé.
Beckett : Oui, je sais que t'as l'intention de faire beaucoup de choses. C'est pour ça que t'es parti, tu te souviens ?
Sorenson : Boston était une belle opportunité.
Beckett : Oh, je ne dis pas le contraire. Je dis simplement que c'était un choix qui ne m'en laissait aucun à moi.
Sorenson : Tu aurais dû venir.
Beckett : Et pour faire quoi, rejoindre la police de Boston ? Tout ça pour qu'on t'envoie à Phoenix, puis Cleveland, pour finalement que tu remettes les pieds à New-York, je t'en prie... On sait tous les deux que c'est comme ça, c'est la vie.
Sorenson : C'est vrai, mais tu me manques. Ce qu'on a partagé, les week-end au parc, ces patins à glace avec ces néons ridicules au Rockfeller Center.
Beckett [rigole] : Je te signale que ces patins à glace étaient trop cools.
Sorenson : Les patins je m'en fiche. [Il s'approche doucement d'elle]
Beckett : Will, ce n'est... [Il l'embrasse tendrement]
Castle [arrive et les interrompt brusquement] : Je croyais que les flics et les fédéraux ne pouvaient pas se voir, c'est vrai qu'on appelle New-York la ville qui ne dort jamais, mais maintenant je sais pourquoi !
Beckett : On était juste...
Castle : ... deux adultes consentants, je ne juge personne.
Beckett : Je croyais vous avoir dit de rentrer chez vous !
Castle : Je suis rentré chez moi, seulement ma mère m'a ouvert les yeux sur l'enquête.
Sorenson : Vous habitez avec maman ?
Castle : Oui, comme un vrai petit pois ! Ce qu'on a oublié c'est qu'Angela a été adoptée.
Beckett : Et alors ?
Castle : Alors, avant de remettre son bébé à ses futurs parents adoptifs, la mère biologique a un droit d'accès aux informations les concernant, notamment leurs capacités à élever l'enfant.
Beckett : Leurs ressources financières...
Sorenson : On ne va pas gâcher un temps précieux parce que Hercule Poirot s'est soudain réincarné.
Castle : C'est censé être une insulte ? Hercule Poirot a résolu toutes ses enquêtes, lui ! D'accord, alors écoutez, et en plus je vous cite, quand il s'agit d'un enfant on doit être sûrs à 100%. Ce qu'on croit savoir, il faut le remettre en question.
[Salle d'interrogatoire : Lucia Gomez, Beckett et Sorenson]
Lucia : Je venais d'entrer au lycée, qu'est-ce que j'aurais fait d'un enfant ?
Sorenson : Ca remonte à 2 ans mademoiselle Gomez. C'est long 2 ans, ça vous a laissé le temps de repenser à la décision que vous aviez prise.
Lucia : Vous pourriez m'expliquer pourquoi je suis là ?
Beckett : Vous êtes là pour parler de votre enfant et de la décision que vous regrettez.
Lucia : Ma décision ? Non je ne regrette pas ma décision.
Sorenson : Alors pourquoi avoir cherché à la revoir ?
Lucia : Revoir qui, mon enfant ?
Beckett : Voici la requête que vous avez déposée au bureau des adoptions il y a 2 mois de ça, c'est une demande concernant l'identité des parents adoptifs d'Angela que vous avez remplie.
Sorenson : Et qui porte votre signature.
Lucia : Non, ce n'est pas ma signature.
Beckett : Lucia...
Lucia : ... mais c'est vrai, regardez, je vais vous la faire voir ! [Elle lui montre sa carte d'identité] Ce n'est pas ma signature. Pourquoi, il est arrivé quelque chose à ma fille ? Qu'est-ce qui se passe, comment va-t-elle ?
Beckett : Y a-t-il un membre de votre famille qui était contre l'adoption ?
Lucia : Non, non personne, ma mère m'a même aidé.
Sorenson : Et le père ?
Lucia : Juan ? A la naissance, son père se trouvait en Irak. Mais on en a discuté, il était pas contre.
Beckett : Vous en êtes bien certaine ?
Sorenson : Et aujourd'hui il est encore en Irak ?
Lucia : Non, il est rentré au pays il y a deux mois environ.
[Dans un parking : Beckett, Sorenson et Juan Restrepo]
Beckett : Juan Restrepo ? Police, on voudrait vous poser... [Il s'enfuit, ils le poursuivent] Allez allez, hey !
Sorenson : Arrêtez ! Mains en l'air ! [Ryan, Esposito et Castle arrivent avec une voiture et le coince] Pas un geste !
Ryan : Mains en l'air !
Esposito : A plat ventre, à plat ventre !
Sorenson : A terre.
Esposito : A plat ventre ! [Castle regarde Sorenson et Beckett, il sourit]
[Parking : Beckett, Sorenson, Castle, Ryan, Esposito et Juan]
Beckett [éloignée avec Juan] : Pourquoi vous vous êtes enfui ?
Juan : Dans mon quartier, c'est ce qu'on fait quand on voit un flic.
Castle [s'approche de Sorenson] : Qu'est-ce qui se passe, les fédéraux laissent le champ libre aux flics maintenant ?
Sorenson : Non, seulement on l'a envoyé deux fois dans le golfe, avec moi ça tournerait au vulgaire bras de fer, mais Kate elle, elle sait prendre quelqu'un par surprise.
Castle : Comme vous hier soir ! [Sorenson est surpris]
Ryan [dans la voiture de Juan, s'exclame] : Ah, non mais je rêve, quand tu penses que c'est un pro du lavage, sa propre voiture est une poubelle !
Castle : En tout cas, c'était pas un baiser de cinéma celui là.
Sorenson : Vous êtes jaloux Castle ?
Castle : Moi ?! Non ! Mais admettez que j'avais raison.
Sorenson : Vous êtes jaloux parce que je l'ai serrée.
Castle : Y a pas de quoi être jaloux, elle n'est pas encore dans vos filets !
Sorenson : C'est ce qu'on verra.
Juan : J'avais 18 ans quand Lucia est tombée enceinte, 6 mois plus tard j'ai été envoyé en Irak, j'ai même pas eu l'occasion de la voir.
Beckett : Mais vous avez signé les papiers de l'adoption.
Juan : Là bas, des gamins, on en voit tout le temps partout et je voulais seulement... Il fallait que je sache qu'elle allait bien alors j'ai... j'ai rempli le formulaire, j'ai signé à la place de Lucia.
Beckett : Et vous avez eu leur adresse ?
Juan : Ouais, y a un type qui m'a compris. Il était parti là bas aussi, il avait failli perdre un bras.
Beckett : Qu'avez-vous perdu vous ?
Juan : Une grenade a touché mon véhicule, elle l'a traversé comme du beurre. Le médecin a dit que je pourrai jamais avoir d'enfants. Alors je suis allé chez les parents adoptifs pour voir ma fille.
Beckett : Vous l'avez enlevée, puis vous avez cherché à obtenir de l'argent des parents ?
Juan : Je l'ai quoi, enlevée ?! On a enlevé ma fille et vous croyez que c'est moi ?! Je voulais seulement être sûr que ma fille allait bien ! Et vous me dites que...
[Cuisine du commissariat : Beckett, Sorenson, Castle et Esposito]
Esposito : Pour le père biologique, son histoire tient la route, il a passé toute la journée d'hier à nettoyer les limousines.
Sorenson : On s'en fiche, il avait le mobile et l'opportunité.
Castle : C'était l'amour paternel son mobile, et il serait avec elle, pas en train de laver des voitures pour un salaire de misère si c'était lui.
Sorenson : Il faut envoyer des hommes à son domicile.
Beckett [s'agace] : Mais arrête, puisque c'est pas lui ! On est revenus à la case départ. On a aucune piste, aucun indice, rien ! Tu peux envoyer des hommes où tu veux, mais je te préviens, cette fois on se plante pas ! [Elle s'en va]
Castle : Je comprends pas, de quelle affaire elle parlait ?
Sorenson : Celle du petit garçon.
Castle : Vous aviez eu le ravisseur.
Sorenson : Oui, mais le petit... était mort avant. [Son téléphone sonne, il décroche] Sorenson ? A tout de suite ! [Il rejoint Beckett] Un autre appel pour la rançon !
[Maison des Candela : Agent du FBI, Sorenson, Beckett, Castle, Theresa et Alfred]
Agent du FBI : Ils ont demandé 75 liasses de billets de 100 avec des numéros de série qui ne se suivaient pas. Et ils leur ont déconseillé les billets fichés, les systèmes de neutralisation et les mouchards.
Castle : On dirait qu'ils connaissent tous vos jouets.
Agent du FBI : Ils ont précisé jusqu'au modèle du sac à dos qui contiendrait l'argent, couleur, forme et matière.
Beckett : Et pas d'instructions ?
Agent du FBI : On attend qu'ils rappellent.
Sorenson : Il faut rassembler l'argent et se préparer à le leur livrer.
Alfred : Pourquoi ils ne nous ont pas dit où ils voulaient qu'on leur apporte ?
Beckett : Ils cherchent à vous mettre à l'épreuve.
Sorenson : On va faire l'inverse. Avant de leur remettre l'argent qu'ils demandent, on va leur demander une preuve qu'ils ont Angela. Et qu'elle est en vie.
Alfred : Mais, s'ils nous donnent pas de preuve ? Ils pourraient refuser.
Theresa : Qu'est-ce qui te prend ?
Alfred : Je me dis qu'ils sont peut-être...
Theresa : Quoi, tu crois qu'ils l'ont tuée ?!
Alfred : Non, bien sûr que non.
Theresa : J'aurais dû la surveiller moi au lieu de te faire confiance !
Alfred : Dis pas ça.
Theresa [se met à hurler] : Tu n'as pas d'ordres à me donner ! [En désignant la peinture] Dis moi plutôt si ça, ça en valait la peine ?! Ca valait la peine de perdre notre enfant ?! [Elle s'empare d'un vase et le jette sur la toile, puis fond en larmes]
Beckett : Madame Candela, Theresa, ne cédez surtout pas à la peur. Votre mari et vous n'êtes absolument pas responsables de ce qui s'est passé. [Le téléphone sonne] C'est parti !
Sorenson : N'oubliez pas, pas de preuve, pas d'argent. Il faut être ferme là dessus. Allez, répondez.
Theresa : Allo ?
Ravisseur : Ecoutez moi bien, vous faites une erreur, votre fille y passe.
Theresa : C'est très clair.
Ravisseur : Un civil, pas un flic pour me remettre l'argent, sinon on tue votre fille si on voit la police ou le FBI dehors. Vous avez l'argent ?
Theresa : Oui, les 75 liasses de billets de 100.
Ravisseur : Mettez les dans le sac à dos et apportez le au coin nord est de la 5ème avenue et de la 47ème. Là bas vous trouverez une boîte, une lettre et un téléphone portable scotchés en-dessous. On vous enverra un SMS une fois que vous y serez. Quand on aura l'argent, on vous appellera pour vous dire où trouver la fille.
Beckett : Qu'il prouve que votre fille va bien.
Theresa : Tant que nous ne saurons pas si notre fille va bien, vous n'aurez pas l'argent.
Angela : Maman ?
Theresa : Allo, chérie ?
Ravisseur : Vous avez une heure. [Il raccroche]
[Maison des Candela : Beckett, Sorenson, Castle et Alfred]
Sorenson : Une fois ce sac à dos entre leurs mains, ils n'auront plus de raison de la garder en vie, alors je vais leur apporter. On va disposer nos hommes dans un rayon de 150 mètres autour de la boîte aux lettres.
Alfred : Non, ils ont dit pas de flic.
Sorenson : Oui, c'est un risque à courir, mais ils ne sauront pas que je suis du FBI, ça va aller.
Alfred : Et s'ils devinent ?
Beckett : Monsieur Candela, il faut que ça se passe dans les meilleures conditions possibles.
Alfred : Il s'agit de ma fille, et on va suivre leurs instructions à la lettre. Ils ne veulent voir ni flic, ni agent du FBI ! Moi je vais le faire, parce que je suis son père et parce que j'en suis capable. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ? [Il s'en va]
Sorenson : Pas question d'envoyer le père, trop émotif, trop de paramètres à gérer.
Beckett : On a une autre solution ?
Castle : Moi.
Beckett : Quoi ?
Castle : Moi je ne suis pas flic, et certainement pas émotif.
Sorenson : Je m'y oppose formellement.
Castle : J'ai déjà signé une décharge de responsabilités. Et je suis navré de vous le dire, mais vous n'avez plus de temps à perdre.
Beckett : Il a raison.
Sorenson : Tu n'es pas sérieuse ?
Beckett : Il me seconde bien, il est efficace même dans les situations dangereuses. Et c'est notre meilleur atout.
[Maison des Candela : Beckett, Castle et une agent du FBI]
Beckett [pendant que Castle se fait équiper par la technicienne du FBI] : Je ne vous demande pas si vous avez bien réfléchi avant de vous lancer dans cette aventure, je sais que dans ces cas là vous êtes trop content pour réfléchir une seconde !
Castle [à l'agent du FBI] : Vous avez les mains froides !
Beckett : N'oubliez pas de rester vigilant et concentré, ces gens sont capables de tout.
Castle : Vigilant et concentré, d'accord. [Il pousse un cri lorsque la technicienne repose ses mains] Peut-être que si vous les posiez l'une contre l'autre... [A Beckett] Attendez, vigilant et quoi déjà ? [Beckett le fixe] Je plaisante !
Agent du FBI : Vous pouvez y aller.
Castle : Merci. Eh, je vais m'en sortir !
Beckett : A propos d'hier soir, et de ce qu'il s'est passé dans la cuisine...
Castle : ... Oh ce n'est rien, et puis vous n'avez aucune raison de vous justifier.
Beckett : Aucune raison ?
Castle : Sauf si vous y tenez bien sûr.
Beckett : En fait, dans l'intérêt de Nikki Hard, je me suis dit que ce serait pas mal de...
Castle : ... Oh, vous en faites pas, je crois réellement comprendre ce personnage mieux que vous ne le pensez.
Beckett [troublée] : A plus tard, faites attention à vous.
Castle : Je me trompe où vous avez vraiment peur pour moi ?
Beckett : Ratez cette mission et je vous tue !
Castle : Je me disais aussi.
[Dans la rue : Castle]
Castle [en marchant avec le sac] : Ca y est, cible en vue à 10 heures, à vous ! [Personne ne répond dans l'oreillette] Vous me recevez ?
Beckett [depuis la voiture de Sorenson] : Non seulement on vous reçoit mais on vous voit, alors vous la fermez et vous vous concentrez.
Castle : C'est compris. Reçu 5 sur 5.
Sorenson : Quel numéro... S'il savait à quel point tu aimes ses bouquins...
Beckett : Il est pas question qu'il le sache.
Sorenson : Tu lui as dit que t'étais prête à attendre des heures pour un exemplaire en édition limitée ? Et que ses livres t'avaient aidée à surmonter le décès de ta mère ?
Beckett : Y a d'autres choses que tu dois oublier ?
Sorenson : Toi, je ne peux pas t'oublier.
Castle [près de la boîte] : J'ai l'impression d'être Michael Corleone quand il trouve l'arme à feu sous les toilettes dans le film "Le Parrain". Euh, vous devriez dire à Ryan et Esposito de disparaître, ils viennent de m'envoyer un SMS qui dit "on vous regarde".
Sorenson [par la radio] : Ce n'est peut-être qu'une ruse.
Castle : Non, ils viennent d'envoyer un autre SMS qui dit "vous portez un imperméable noir".
Beckett : D'accord ils vous voient, ça ne change rien à votre mission. [Elle reçoit un SMS] "Vous vous embrassez ?" ?!
Sorenson : Dis lui d'arrêter de faire l'imbécile !
Beckett : Ca va nous aider.
Castle : Ah encore un, voilà ce que ça dit : "Traversez la rue, et dirigez vous vers la 47ème". A gauche ou à droite ?
Beckett & Sorenson : A gauche !
Castle : D'accord. Mais la vôtre ou la mienne ?
Beckett & Sorenson : La vôtre !
Castle [lit un SMS] : "Entrez au 1201". Je suis devant.
Esposito [par la radio, alors qu'il est avec Ryan] : C'est bon, on l'a.
Castle [entre dans le bâtiment et lit un autre SMS] : Laissez le sac près des sièges où l'on se fait cirer les chaussures, et prenez la sortie sur le côté. Ca y est, je suis au lieu indiqué.
Sorenson : Qu'il dépose le sac.
Beckett [par la radio] : Allez-y vous pouvez le laisser. Déposez le sac et sortez de là.
Castle : Ca y est, c'est fait. Maintenant je me dirige vers la sortie.
Esposito [ils entrent seulement] : On l'a pas encore.
Beckett : Esposito, Ryan, ça y est ?
Esposito : On voit les cireurs de chaussures.
Ryan : Un homme avec le sac à dos, on le suit !
Esposito [le plaque à terre] : Où est la fille ? Où est Angela ?
Homme : Quelle fille ? Je vois pas de qui vous parlez ! [Esposito ouvre le sac et trouve du papier journal. En se retournant, il aperçoit un enfant avec le même sac] Là, derrière ! [Ryan remarque soudain que tout le monde porte le même sac]
[Maison des Candela : Beckett, Sorenson, Castle, Theresa et Alfred]
Beckett : Les ravisseurs ont invité des internautes à se rassembler là bas pour faire une sorte de performance artistique, un happening diffusé sur le web.
Sorenson : Ils leur ont envoyé les sacs à dos et avaient un dispositif qui permettait de brouiller leur adresse IP pour qu'on ne puisse pas retrouver leur trace.
Alfred : Alors on reste là à rien faire ?
Castle : Pas tout à fait. Hier, avant de déposer le sac à dos, j'ai pu glisser le portable dedans.
Theresa : J'ai du mal à vous suivre.
Castle : Auparavant, j'avais envoyé un SMS au lieutenant Beckett.
Beckett : Le téléphone appartient à une société, on peut identifier la société mais pas son utilisateur.
Sorenson : Pour l'instant, on a localisé le téléphone dans un périmètre de 20 blocs dans le Lower East Side. Dans quelques heures, on pourra être plus précis. En attendant, j'ai envoyé une équipe sur place, ils patrouillent dans les rues et se tiennent prêts à intervenir dès qu'on aura plus d'informations.
[Maison des Candela : Castle et Beckett]
Castle [à la technicienne du FBI qui récupère l'équipement] : Merci.
Beckett : Ca va ?
Castle : Je m'en veux de ne pas avoir vu celui qui a pris le sac.
Beckett : C'était pas à vous de le faire.
Castle : Je ne sais pas comment je réagirais s'il s'agissait de ma fille.
Beckett : On va bientôt la retrouver.
Sorenson [les rejoint] : Pas aussi tôt qu'on le pensait, on vient de perdre le signal du portable. Ils ont du le trouver et enlever la batterie.
[Appartement de Castle : Alexis et Castle]
Alexis [alors que son père regarde les photos de la scène de crime] : Salut.
Castle : Tiens, tu stresses pour tes examens ?
Alexis : Demain, j'ai littérature. J'ai rêvé d'Hester Prynne, la femme qu'on forçait à porter un "A".
Castle : A comme adultère. C'est drôle, parce que toi c'est justement un "A" que tu veux.
Alexis : Et toi, qu'est-ce que tu fais debout ?
Castle : Je cherche un petit lapin blanc.
Alexis : Celui de Lewis Carroll ou de Matrix ?
Castle : Euh, j'en sais trop rien.
Alexis : Le lieutenant Beckett t'avait pas interdit de prendre des photos des scènes de crime ?
Castle : Ah ouais, elle me l'a interdit ? Tu vois toutes les peluches de la petite ?
Alexis : Elles ressemblent à celles que j'avais. Tu te souviens de toutes mes peluches ?
Castle : Comment je me rappellerais pas Monkey Bonkey, le vieux singe qu'on a lavé tellement de fois qu'il ressemblait à une serpillère à force ?
Alexis : Je vois pas de quoi tu veux parler.
Castle : Oh, alors tu me donnes la permission de le jeter si jamais...
Alexis [lui pince l'oreille] : Alors là, t'as pas intérêt, je te préviens !
Castle : Promis !
Alexis : D'accord. Tu penses que ce lapin a quelque chose à voir avec l'affaire ?
Castle : Je crois qu'il va falloir le suivre au pays des merveilles pour le savoir.
[Chambre d'Angela : Beckett et Castle]
[En pleine nuit, pendant que Beckett dort, Castle fouille la chambre avec une lampe de poche]
Beckett [se réveille] : Castle ?
Castle : Dormez, c'est rien.
Beckett : Qu'est-ce que vous faites ?
Castle : Quand Alexis était petite, elle avait un singe en peluche sans lequel elle ne pouvait pas vivre. Un jour, on est partis en vacances, elle avait oublié de l'emporter. Je lui en ai acheté un autre, mais elle savait que c'était pas Monkey Bonkey.
Beckett : Et ça nous conduit où ?
Castle [prend une photo] : A ça ! On la voit avec ce lapin blanc sur presque toutes les photos. Alors il est où ?
Beckett : Son ravisseur la connaissait si bien qu'il a pris le lapin avec lui ?! Mais on a déjà vérifié l'alibi de l'entourage des Candela. C'est pas les 2 baby-sitters adolescentes, ni la femme de ménage qui...
Castle : Mais qui a dit que toutes les baby-sitters étaient des adolescentes ? Parfois on prend des proches pour garder l'enfant, des membres de la famille. Quand a-t-on perdu le signal du téléphone ?
Beckett : Tout de suite après avoir dit aux parents qu'on l'avait laissé dans le sac.
[Maison des Candela : Beckett, Castle et Sorenson]
Beckett : La soeur de Theresa, t'as son adresse ?
[Devant chez Nina : Beckett, Castle, Sorenson, Ryan, Esposito, Angela et Nina]
Sorenson : Nina Mendola, je vous arrête pour l'enlèvement d'Angela Candela.
Esposito : Votre propre nièce... Mettez les mains derrière le dos.
Ryan : Vous avez le droit de garder le silence...
Beckett : Bonjour Angela, je suis tellement heureuse de te voir ! Tu veux qu'on aille voir maman ? Viens ma petite puce. [Elle la prend dans ses bras] Oh, ce que tu es belle. Bonjour, ça va trésor ? Tu veux qu'on prenne ton lapin, regarde on va pas le laisser tout seul ! On va voir maman.
Angela : Maman !
[Maison des Candela : Beckett, Castle, Sorenson, Angela, Theresa et Alfred]
Alfred : Chérie ! Angie ! Oh mon coeur ! Oh seigneur, t'as l'air d'aller bien ! C'est génial ! Elle n'a rien ?
Beckett : Elle n'a rien, ça va.
Alfred [A Theresa] : Chérie, qu'est-ce que tu fais ? Elle est là, elle est avec nous ! [Theresa reste inerte et ne bouge pas de sa chaise] Qu'est-ce qu'il y a, t'en fais une tête ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Sorenson [A sa collègue] : Crawford, prenez Angela.
Beckett [lui donne le lapin] : Tenez, n'oubliez pas ça.
Agent du FBI : Viens avec moi trésor. [Elle sort avec Angela]
Alfred : Qu'est-ce que tu as fait ?
Theresa : J'ai travaillé 14 heures par jour, je me suis tuée au travail pour assurer notre subsistance. Et toi alors, qu'est-ce que t'as fait ? Ah oui, tu peignais ! Tu ne sais faire que ça, peindre !
Alfred : Non, c'est faux.
Theresa : Vraiment ? Et ce travail que tu devais prendre afin que je puisse alléger mon emploi du temps ?
Alfred : Il fallait que quelqu'un prenne soin d'Angela !
Theresa : En prenne soin ?! Tu l'as laissée en plan, là sur sa chaise, devant la télé, chaque jour de la semaine ! Combien de fois ma fille m'a réveillée par ses hurlements pendant que lui peignait tranquillement dans la pièce d'à côté avec sa musique dans les oreilles ?!
Beckett : Ca ne vous donnait pas le droit d'enlever votre propre fille.
Theresa : Qui parle d'enlèvement, c'est ma fille, j'ai tous les droits !
Beckett : C'est vous qui avez demandé à votre soeur d'enjamber le rebord de la fenêtre et de l'enlever.
Theresa : Elle l'a fait avec ma permission !
Beckett : Vous avez enfreint la loi en refusant à votre mari le droit d'assurer conjointement la garde de votre enfant.
Theresa : Assumer sa garde ? Arrêtez, il a même pas vu qu'elle était plus là ! Quel genre de père on est pour traiter une enfant de 2 ans de cette façon ?
Alfred : Pourquoi nous avoir fait subir ce calvaire, pourquoi nous avoir infligé ce traumatisme ?! T'aurais pu demander le divorce !
Theresa : Pour que tu puisses avoir une pension alimentaire ? Et obtenir la moitié de ce que j'ai gagné ? Et aussi obtenir la garde exclusive d'Angela, parce que moi je bosse alors que toi, tu peux être là pour elle ?! Non ! J'en ai trop vu des collègues se faire avoir comme ça, j'en ai trop vu des Doug Ellers, je ne voulais pas que ça m'arrive à moi aussi !
Castle : En fait, c'est à vous même que vous avez payé la rançon ?
Theresa : Une fois Angela revenue, j'aurais rempli les papiers du divorce, les comptes auraient été vides, il aurait rien pu prendre.
Beckett : Et l'enlèvement ayant eu lieu alors que votre mari devait surveiller Angela...
Theresa : Selon mon avocat, si je pouvais prouver sa négligence, c'est moi qui aurait la garde, et je ne serai pas obligée de quitter cet appartement que j'ai acheté, alors que lui pourrait y vivre avec ma fille, mon enfant ! Vous avez une idée de l'épreuve que ça a été ? Son adoption, combien de temps ça a duré, 10 ans ! Combien de tableaux tu as vendu toi, de ton côté, hein ? Combien ?
Alfred : Comment peut-on haïr une personne à ce point là ?
Theresa : Toi, c'est pas très difficile.
[Commissariat : Beckett et Sorenson]
Sorenson : Tu crois qu'elle va en prendre pour combien ?
Beckett : Tout dépend du nombre de mères qu'il y aura dans le jury.
Sorenson : Maintenant que l'enquête est terminée et que j'habite New-York, on peut peut-être se donner une seconde chance ?
Beckett : Et quand tu repartiras ?
Sorenson : Tu viendras avec moi. [Beckett ne répond pas] Penses-y. [Il s'en va, Castle débarque]
Castle : C'est un type bien. Mais, ça n'aurait pas fonctionné.
Beckett : Sans blague ?
Castle : C'est sûr. Bel homme, la machoire carrée, droit dans ses bottes.
Beckett : Et c'est pas bien tout ça ?
Castle : C'est vous en masculin ! Le Yin a besoin du Yang, pas d'un autre Yin ! Yin-Yang, c'est l'harmonie; yin-yin c'est... le nom d'un panda !
Beckett : D'autres maximes, Obi-Wan ?
Castle : Non, ça sera tout pour aujourd'hui. Que diriez-vous de célébrer cet heureux dénouement autour d'une bonne table ?
Beckett : Je peux pas, j'ai rendez-vous.
Castle : Un rendez-vous ? Avec qui, je le connais ?
Beckett : On appelle ça la vie privée, parce que ça ne regarde que moi. Il se trouve que moi, je n'étale pas ma vie dans la presse à scandale.
Castle : J'aurais jamais cru que vous feriez autant de mystère.
Beckett : C'est ma ressemblance avec Nikki Hard qui vous ennuie ? [Elle s'en va le sourire aux lèvres]