[Appartement de Castle : Castle et Meredith]
Castle [après avoir fait l’amour avec passion avec Meredith] : Énorme… C’était…
Meredith : Oui, ça rentre dans le top 10, c’était géant.
Castle : Attends, plutôt dans le top 20.
Meredith : Tu le mets pas dans le top 10 ?
Castle : Eh ben, y a d’abord Paris, puis Hawaii, le Yankee Stadium.
Meredith : Et après y a les montagnes rocheuses.
Castle : Ouais, et ensuite Mykonos et Coney Island, et ensuite Staten Island
Meredith : Ah oui, et les montgolfières.
Castle : Sans oublier le concours canin, c’était vraiment…
Meredith : Ca en fait que 9.
Castle : Et la nuit où on a conçu Alexis.
Meredith : Qu’est-ce qu’on a pu s’éclater tous les deux.
Castle : Oh oui.
Meredith : C’est à se demander pourquoi on a divorcé.
Castle : T’as raison c’est vrai. Si je me souviens bien, tu m’as trompé avec ton réalisateur, t’as quitté la ville pour Malibu et c’est toi qui a demandé le divorce. On aurait pu surmonter tout ça.
Meredith : Je reviens en ville !
Castle : Tu veux dire à New-York ?
Meredith : Oui, ça me manque. Alexis me manque beaucoup et toi aussi tu me manques !
Castle : Ah bon, mais euh, t’as pensé à ta carrière ?
Meredith : Oh tu sais Los Angeles c’est plus ce que c’était. Et à Hollywood y a plus de rôle intéressant pour une actrice de ma trempe. J’ai besoin de changement. Oui, pourquoi pas Broadway, le théâtre, y a que ça de vrai.
Castle : Une minute, temps mort, pause. D’accord, une seconde. Meredith est-ce que t’es vraiment sûre d’y avoir bien réfléchi ?
Meredith : Oh oui, évidemment. Toi, moi et Alexis, tous les trois dans la même ville. Ce sera comme la grande époque.
Castle : Euh oui, d’accord… [Castle n’a pas l’air ravi de cette nouvelle]
GÉNÉRIQUE
[Scène de crime : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Esposito : La victime est un afro-américain d’une vingtaine d’année présentant de multiples blessures à l’arme blanche, ainsi que des contusions sur les bras et le torse. Le corps a été découvert par un sans-abri.
Beckett : Cet homme a été battu. Peut-être même torturé.
Ryan : Ca ressemble à un meurtre rituel.
Beckett : Qu’est-ce que vous en dites ? Castle !
Castle : Hm ?
Beckett : Ca va ?
Castle : J’ai couché avec mon ex-femme, ce matin. [Ryan et Esposito lèvent la tête, surpris] Ma première, ex-femme, Meredith, la mère d’Alexis. Et elle veut revenir vivre à New-York, vous savez ce que ça représente, pour moi ? Ca veut dire qu’elle va faire de ma vie un véritable enfer sur terre, ce sera le supplice de la brioche au beurre.
Ryan : La brioche au beurre ?
Castle : Oui, vous savez le plaisir coupable qu’on s’autorise une ou deux fois par an alors qu’on sait très bien que c’est pas bon pour nous. Et une brioche au beurre tous les jours…
Beckett : Castle !
Castle : Quoi ?
Beckett : On est sur une scène de crime devant un cadavre. Un peu de respect.
Castle : Là je pense qu’il entend plus rien.
Beckett : Dans ce cas n’oubliez pas pourquoi vous êtes ici.
Castle : Oui. Regardez dans sa bouche y a sûrement un petit sac à l’intérieur. [Esposito regarde dans la bouche du cadavre et en sort quelque chose]
Beckett : Comment vous êtes au courant ?
Castle : Ouvrez-le.
Esposito [ouvre le sac et le tend à Beckett] : C’est quoi ce truc ?
Castle : C’est du vaudou.
Esposito : Vaudou ? C’est le nom d’un méchant dans Star Trek.
Ryan : Mais non, c’est une religion. Pratiquée essentiellement en Afrique de l’ouest. Quoi ? Je lis moi aussi.
Castle : Le sang dans le bol est sûrement d’origine animale. Ça fait partie de la cérémonie. Quant au petit sac c’est une offrande aux esprits, mais je ne reconnais pas le symbole.
Esposito : Heureusement sinon je vous aurais embarqué. Comment vous savez tout ça ?
Castle : Grâce aux recherches pour mon 6ème roman avec Derrick Storm.
Ryan : Storm l’impie.
Castle : Oui, merci. Et le vaudou ne se limite pas à l’Afrique de l’ouest, il est aussi
pratiqué par des communautés Haïtiennes et Dominicaines, ici-même, à New-York.
Beckett : Dites à la scientifique d’examiner le sac et de déterminer l’origine du sang, entrez aussi ses empreintes dans la base de données pour essayer de l’identifier. Ce rituel je suppose qu’il a été célébré dans un but bien précis ?
Esposito : Seulement si vous partez du principe que celui qu’a fait ça c’est pas un taré.
Castle : Non, non, non, elle a raison. Ça a peut-être pas de sens pour nous, mais si on arrive à trouver le mobile, on trouvera peut-être le tueur.
Esposito : Ouais, c’est un peu notre boulot.
Beckett : Vous avez toujours vos recherches ?
Castle : Je crois bien les avoir gardées.
[Appartement de Castle : Beckett et Castle]
Castle : Le but de ces rituels était d’entrer en contact avec le royaume de la mort et les esprits. Afin de gagner leurs faveurs par des offrandes et des sacrifices. En à peine une seconde, Storm fut convaincu qu’il serait prêt à tout sacrifier dès qu’il vit l’amulette oscillant entre les seins nus et luisants de cette sublime créature.
Beckett : Storm l’impie ? Vous m’avez amenée ici pour me faire la lecture de votre propre bouquin ?
Castle : Y a de très bonnes choses dans ce roman. Et certains événements sont vraiment arrivés. [Beckett se lève et se prépare pour sortir] Où allez-vous ?
Beckett : J’ai un meurtre à résoudre.
Castle : Et c’est pas ce qu’on est en train de faire ? D’accord ça va, c’est bon je plaisante. Ne vous inquiétez pas, j’ai une autre source.
Beckett : Oui, vous avez une autre source et vous traitez votre ex-femme de brioche au beurre !
Castle : Holala, croyez-moi, si vous me trouvez envahissant et incontrôlable, dites-vous qu’elle est mille fois pire !
Beckett : Vous avez pensé à Alexis ? Et si sa maman lui manquait, ce serait peut-être une bonne idée si elle venait revivre à New-York !
Castle : Mais oui, c’est ça. Un jour, quand Alexis avait neuf ans, Meredith est passée la chercher pour l’emmener déjeuner.
Beckett : Et alors ?
Castle : A Paris ! A Paris, et après elle fait comme si y avait rien d’anormal. Cette fille est complètement givrée !
Beckett : Si elle est folle, pourquoi vous avez couché avec elle, ce matin ?
Castle : Vous ne le savez peut-être pas, mais avec les tarées comme elle, le sexe c’est tout simplement monumental.
Beckett : Y a que ça qui vous intéresse.
Castle : Si seulement vous saviez !
Beckett : Je dois y aller. J’ai pas le temps de m’amuser. [Beckett ouvre la porte pour sortir mais une femme allait entrer]
Michelle : Bonjour, j’apporte le déjeuner.
Castle : Lieutenant Beckett, je vous présente mon autre source.
[Appartement de Castle : Beckett, Michelle et Castle]
Michelle : C’est le symbole d’un vévé. La représentation d’un esprit qui peut ouvrir le chemin vers le royaume de l’au-delà.
Castle : Michelle m’a appris tous ce que je sais sur le vaudou.
Michelle : Et pourtant il a tout oublié. Cette scène avec la fille aux seins nus et le sang de poulet, où est-ce que t’as été chercher ça ?
Castle : J’ai pris quelques libertés.
Michelle : Tu sais d’après le dessin je dirais que ce n’est ni Haïtien ni Jamaïquain ou Dominicain, ça a l’air typiquement Nigérian.
Beckett [en tendant une photo à Michelle] : Et pour cette amulette ?
Michelle : L’amulette est une offrande à un esprit vaudou, un Loa. Et dans ce cas précis, il s’agit d’Ogun. C’est l’esprit qu’on invoque quand on perd un objet et qu’on veut le retrouver.
Castle : Alors notre tueur cherche quelque chose.
Michelle : Quelque chose que la victime devait avoir.
Beckett : C’est peut-être pour ça qu’il l’a torturé. Selon le type de cérémonie que le tueur a choisi est-ce qu’on pourrait savoir ce qu’il voulait retrouver ?
Michelle : Malheureusement, non.
Beckett : Comment vous avez appris tout ça ?
Michelle : Parce que je suis pratiquante. J’ai passé ma troisième année de fac au Nigéria. Je suis tombée amoureuse de la religion et de la cuisine.
Castle : Michelle tient le meilleur restaurant Nigérian de toute la ville.
Beckett : C’est marrant je vous imaginais pas dans les sciences occultes.
Michelle : Le côté occulte comme vous dites, c’est pour amuser les touristes. Aussi bizarre que le vaudou puisse vous paraître, je peux vous garantir que les religions occidentales semblent tout aussi étranges vues de l’extérieur. Comment vous trouvez mon ragoût aux pieds de vaches ?
Beckett [écœurée] : Pieds de vaches ? [A Castle] Vous avez dit que c’était du bœuf.
Castle : Mais techniquement la vache c’est du bœuf… Ca vous plaît non ? [Castle est amusé]
Beckett : Alors, je voudrais savoir une chose. Est-ce que le meurtre fait aussi partie du rituel ?
Michelle : Non, le vaudou est une religion pacifiste et très spirituelle. Pratiquée tous les jours par des millions de personnes, dans le monde.
Beckett [en montrant la photo du cadavre] : Je doute que celui qui a fait ça soit pacifiste.
Michelle : Ah non. Votre tueur est peut-être vaudou, mais ce n’est pas la raison pour laquelle cet homme a été tué. S’il est mort c’est parce qu’il avait un objet que le tueur voulait à tout prix. Et il y aura des morts jusqu’à ce qu’il le retrouve. [Le téléphone portable de Beckett sonne]
Beckett : Excusez-moi. [En décrochant] Beckett ?
Ryan [depuis une autre scène de crime] : Allô ? C’est Ryan. On en a un autre.
[Scène du deuxième crime : Beckett, Castle, Esposito et Ryan]
Ryan : La victime s’appelle Darcy Cho. Elle était avocate dans un cabinet du centre-ville.
Esposito : Multiples blessures à l’arme blanche. Même mode opératoire.
Ryan : Un voisin a appelé le gardien en voyant la porte ouverte. Voilà ce qu’ils ont trouvé.
Castle : La mise en scène est identique.
Esposito : Ouais, quand ils ont vu ça, les collègues nous ont passé un coup de fil.
Beckett : Elle s’est sûrement défendue vu les hématomes qu’elle a sur les bras.
Esposito : C’est la même petite panoplie que pour l’autre meurtre. Et elle avait aussi une amulette dans la bouche.
Beckett : Des nouvelles de la scientifique pour la première affaire ?
Ryan : La bougie est faite à base de cire basique. On peut en trouver partout et je parie que ce sera la même chose pour celle-là. Le tissu c’est de la flanelle rouge ordinaire et pour le bol, fabriqué en Chine.
Beckett : D’accord. Et le sang ?
Esposito : Du sang de poulet.
Beckett [en observant le sac de la victime] : Elle s’est peut-être servi de son sac pour se défendre.
Castle : On sait qu’il n’a toujours pas trouvé ce qu’il cherche.
Ryan : Comment vous le savez ?
Castle : L’amulette dans la bouche. Il a encore besoin des esprits pour le guider.
Ryan : Chapitre 10 ?
Beckett : Fouillez dans la vie privée de Darcy pour voir si elle connaissait l’autre victime. Je veux savoir comment ces meurtres sont reliés.
Esposito : D’accord.
[École d’Alexis : Alexis, Meredith et M. Simmons]
Alexis : Bonjour, monsieur Simmons. Vous vouliez me voir ?
M. Simmons : Alexis, j’ai bien peur d’avoir une mauvaise nouvelle à vous annoncer.
Alexis : Quoi ? Quoi, c’est mon père, il s’est fait tirer dessus ?
Meredith [en se levant du fauteuil] : Non, chérie, c’est pas ton père.
Alexis : Maman ?
Meredith : C’est ton grand-père, trésor. Il nous a quittés ce matin.
Alexis : Grand-père ?
Meredith : Je sais, ça doit te faire un choc.
Alexis : Maman, j’ai une interro de maths aujourd’hui.
M. Simmons : Etant données les circonstances, je suis sûr que monsieur Brown vous laissera la repasser.
Meredith : Merci, monsieur Simmons, pour votre compassion en ce moment très difficile. Allez on y chérie, on a des tas de choses à faire. [Elles sortent dans le couloir]
Alexis : Euh, maman, si mes souvenirs sont bons, grand-père est mort il y a 6 ans.
Meredith : Je sais, mais un décès dans la famille c’est toujours une bonne excuse pour sécher les cours.
Alexis : Non, pas du tout. C’est morbide comme excuse.
Meredith : Je t’en prie, j’ai besoin de passer du temps avec toi. Tu te rends compte, je suis ici depuis une semaine et on n’a toujours pas fait les boutiques.
Alexis : On pourrait faire les boutiques ce week-end. Quand j’aurai pas cours.
Meredith : Mais les soldes commencent aujourd’hui, alors il faut y aller !
Alexis : J’ai révisé toute la semaine pour cette interro !
Meredith : Oui, mais à quoi ça sert d’apprendre les maths si ce n’est pas pour les appliquer dans des situations réelles, du genre calculer ce que tu as gagné grâce aux soldes ? Oh je t’en prie, on n’a rien fait de mal. À moins que tu veuilles remonter dire à monsieur Simmons que ta mère est une menteuse.
Alexis : D’accord, mais, promets-moi qu’on ne quittera pas la ville.
Meredith [en rigolant]: Allez, viens !
[Salle de réunion : Ryan et Jill Button]
Mlle Button : Ca n’a aucun sens. Pourquoi quelqu’un aurait voulu la tuer ?
Ryan : Mlle Button, votre patron nous a dit que vous étiez très proches, avec Darcy.
Mlle Button : On est entrées dans la boîte en même temps. Et comme toutes les deux on venait de débarquer à New-York, on est devenues les meilleures amies.
Ryan [en montrant la photo de la 1ère victime] : Est-ce que vous reconnaissez cet homme ? On pense qu’il est peut-être lié à Darcy.
Mlle Button : Non, désolée. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Ryan : On essaye de le découvrir.
Mlle Button : Oh non, il est arrivé la même chose … Qui a pu faire une chose pareille ?
[Commissariat : Ryan, Beckett, Castle et Montgomery]
Ryan : Je viens de parler à Jill Button, la meilleure amie de Darcy. Elle a dit qu’elle connaissait bien tous les amis et tous les clients de Darcy, mais elle n’a jamais vu notre première victime. Leur cabinet travaille pour des entreprises et fait un peu d’immigration, mais on a trouvé aucun lien avec les meurtres.
Montgomery : Alors notre première victime est tuée selon un rituel et l’histoire se répète avec une avocate, quelques heures plus tard ?
Castle : Je suis sûr qu’il y a moyen de faire une blague sur les avocats, mais laquelle ? [Beckett sourit]
Montgomery : Le tueur a saccagé l’appartement de la fille pour trouver quoi ? Du fric, de la drogue ? Quoi ?
Ryan : Apparemment Darcy était réglo.
Esposito [en arrivant vers eux et en tendant un dossier à Beckett] : Et voilà, on a un résultat pour les empreintes pour la première victime dans la base de données de l’immigration.
Beckett : Jamal Buonsi.
Esposito : Nationalité Nigérienne. Entré dans le pays avec un visa étudiant il y a 18 mois et inscrit à la fac de New-York dans un programme d’échange.
Beckett : Mais son visa a expiré depuis un an.
Esposito : Ouais.
Castle : On dirait qu’il a décidé de rester.
Ryan : S’il avait su.
Montgomery : Est-ce qu’on a son dernier domicile connu ?
Esposito : Oui, j’ai réussi à trouver la famille qui l’a accueilli quand il était étudiant. La dernier fois qu’il l’ont vu, il prenait un taxi pour l’aéroport.
Beckett : Je suis sûre que c’est loin d’être la fin de l’histoire.
Esposito : Oui, il se trouve que Jamal et leur fils de 13 ans étaient plutôt proches. Il y a 2 mois les parents ont découvert qu’ils étaient toujours en contact. [En tendant un papier à Beckett] Le numéro de portable de Jamal. Facturé à une adresse sur la 3ème rue, côté est.
Castle : C’est tout près de l’endroit où on a retrouvé le corps de Jamal.
Ryan : C’est aussi juste à côté du cabinet où Darcy travaillait.
Montgomery : Vous avez bien dit que son cabinet traitait des affaires d’immigration ?
Ryan : Ouais.
Montgomery : Rendez-leur une visite avec Esposito. Épluchez la liste des clients de Darcy. Peut-être que Jamal utilisait un faux nom.
Beckett : On aura un mandat pour l’adresse, sur la facture.
Montgomery : Trouvez ce qu’il cherche avant que ce salopard ne recommence à tuer.
Beckett : Oui, chef.
[Adresse de Jamal : Beckett et Castle]
Castle [en montant les escaliers] : Je m’attendais pas à trouver un immeuble avec un portier mais, monter six étages à pied…
Beckett : Vous auriez dû voir mon premier appartement. Troisième sans ascenseurs, traversé par un puits de ventilation, au-dessus d’un resto. Tout l’appart’ puait l’aile de poulet grillé.
Castle : Ils viennent ici pour prendre un nouveau départ, et voilà ce qu’ils trouvent. Des taudis à New-York.
Beckett : Pour certains, c’est toujours mieux que ce qu’ils ont quitté. [Ils entendent du bruit dans le lieu où devait vivre Jamal]
Castle : On dirait que Jamal avait des coloc’ [Beckett frappe, les bruits cessent]
Homme [en ouvrant la porte] : Oui ?
Beckett : Lieutenant Beckett, police de New-York. [L’homme referme la porte] Non, arrêtez !
Homme : Il faut partir, vite !
Beckett : Mains en l’air, montrez-moi vos mains !
Homme : C’est l’immigration, c’est l’immigration ! Qu’est-ce qu’on va faire ?
Beckett : Je suis pas de l’immigration. Je suis pas là pour ça, alors tout le monde se détend. D’accord ?
Homme : Si vous n’êtes pas de l’immigration, vous êtes qui ?
Beckett : Je bosse pour la criminelle, et je cherche des informations sur Jamal Buonsi.
Homme : On ne connait aucun Jamal.
Beckett : Alors expliquez-moi pourquoi les factures de son portable sont envoyées à cette adresse.
Castle [En se dirigeant vers un lit] : Lieutenant. [En sortant un tissu de sous le matelas] C’est la même flanelle rouge.
Beckett [En voyant qu’il regarde derrière] : Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? [Castle renverse le contenu d’un sac à dos] A qui appartient ce lit ?
[Salle d’interrogatoire : Beckett, Castle et Azi]
Beckett : Nous pouvons relier votre flanelle rouge à deux meurtres. Et dans ce pays, sa veut dire que vous risquez d’avoir de très gros problèmes.
Homme : Je n’ai rien fait de mal, d’accord ?
Beckett : Deux personnes ont été tuées. Et l’une de ces personnes est un homme qui vivait avec vous. [Elle lui montre une photo de la première victime]. Même flanelle rouge, même bougie. Et c’est pareil avec elle [Elle lui montre une photo de la deuxième victime]. Pourquoi vous l’avez tuée Azi ?
Azi : Je n’ai jamais vu cette femme de ma vie ! Et je n’ai tué personne !
Beckett : Vous êtes en train de me dire que c’est une coïncidence si a trouvé toutes ces choses dans votre appartement ? Et sous votre lit ?
Azi : Elles n’étaient pas à moi ! Elles étaient là pour quelqu’un d’autre.
Beckett : Qui ? [voyant qu’il ne répond pas] Si vous voulez retourner au Nigéria c’est facile. Je n’ai qu’un tout petit coup de fil à passer.
Azi : Et lui aussi…
Beckett : Qui ? Jamal était votre ami, c’est ça ?
Azi : Oui.
Beckett : Alors vous n’avez pas envie qu’on retrouve son assassin ? Vous ne voulez pas qu’on lui rendre justice ?
Azi : Il s’appelle Charles. Charles Oni.
Beckett : Charles Oni ?
Azi : Les immigrants connaissent cet homme. Il possède tous les appartements où on habite. Il possède les endroits où on travaille.
Castle : Votre ami Jamal, il travaillait aussi pour lui ?
Azi : Dans un de ces magasins sur Canal Street. Mais c’était seulement… Vous savez, temporaire. Jamal travaillait pour faire des économies. Il voulait demander un visa. Pour être dans la légalité.
Castle : Est-ce que ça posait un problème à Oni ?
Azi : Non. Hier, Oni est venu, il était à la recherche de Jamal. Et il a dit que Jamal avait volé quelque chose. Mais Jamal n’a jamais été un voleur. Pourtant Oni a insisté. Il a dit qu’il savait que mon père était le prêtre de notre village. Alors, il m’a obligé à lui montrer comment on fait pour invoquer les esprits.
Beckett : Qu’est-ce que Jamal a volé ?
Azi : Oni n’a rien dit.
Beckett : Et vous ne lui avez pas posé la question ?
Azi : J’avais trop peur de sa réaction. Parce que je savais qu’il pouvait me tuer. J’étais terrifié, si maintenant je vous dis tout, c’est uniquement parce que Jamal était mon ami. Il ne méritait pas de mourir ainsi. Oni n’avait pas le droit.
[Commissariat : Beckett et Castle]
Beckett : Le registre du commerce ne montre aucun permis de vente au nom de Charles Oni sur Canal Street.
Castle : Ce type exploite des clandestins. Y a de fortes chances pour que ce soit un nom bidon.
Beckett : Ouais. D’ailleurs le propriétaire de l’appartement est un certain Robert Burnet. Aucun abonnement téléphonique, et l’adresse est une boîte postale dans le New-Jersey.
Esposito [arrive avec Ryan] : Nous revoilà. Le cabinet n’a rien donné. Ils n’ont jamais entendu parler de Jamal Buonsi. Y a rien de suspect dans la liste des clients de Darcy.
Castle : Ca tombe bien, parce que notre suspect n’a rien jamais entendu parler d’elle. Ça veut dire qu’on ne sait toujours pas ce que nos deux victimes ont en commun.
Meredith : Non, il est hors de question que j’attende en bas. Est-ce que c’est clair ? Vous savez qui paye votre salaire ? Moi et mes impôts.
Beckett [en voyant la tête de Castle] : Non…
Castle : Oh si…
Meredith : Richard, on est là !
Esposito : C’est votre brioche au beurre ?
Castle : J’en ai bien peur. Meredith, mais quelle surprise !
Meredith : Je sais, je trouve ça génial. À Los Angeles, personne ne débarque jamais sans prévenir. Je suis dingue de cette ville. Pas vous ?
Beckett : Si et plus le temps passe, plus j’en suis dingue.
Castle : Euh, Meredith, voici les lieutenants Ryan et Esposito et le lieutenant Beckett.
Meredith : Ah, le lieutenant Beckett, ta nouvelle muse. Oui, Alexis m’a tout raconté et il fallait à tout prix que je la rencontre en personne. Moi aussi j’étais son inspiratrice à l’époque !
Beckett : Voyez-vous ça !
Meredith : Et parfois même je reprends du service quand l’occasion se présente. Pas vrai chaton ?
Beckett : Chaton ? [Ryan et Esposito commencent à rigoler]
Castle : J’ai déjà rêvé de ce moment-là, mais on était tout nu, et c’était beaucoup moins gênant.
Meredith : Enfin bref, on passait dans le coin et comme j’ai un dîner ce soir, j’ai préféré te déposer Alexis, plutôt que de la laisser rentrer toute seule. [En regardant une des photos du tableau blanc] C’est le sac de SJP ?
Esposito : SJP ?
Meredith : Sara Jessica Parker. Elle avait le même lors d’un défilé à Milan la semaine derrière.
Castle [en chuchotant à Alexis] : Pourquoi elle est là ?
Meredith : C’était dans .. de la mode.
Alexis [chuchotant aussi] : J’ai rien pu faire.
Beckett : Eh bien, en réalité, ce sac appartenait à l’une des victimes.
Meredith : Oh, c’est une vraie tragédie ! Ce serait encore plus tragique si ça avait été un vrai, mais bon, c’est triste.
Esposito : Vous croyez que c’est un faux ?
Meredith : Suffit de regarder le cuir et les coutures. Évidemment c’est une contrefaçon ! Assez bonne pour tromper une novice, mais moi je les repère tout de suite !
Beckett : Canal Street.
Ryan : C’est là-bas qu’ils vendent des imitations de montres, de lunettes…
Castle : Et de sac à mains.
Ryan : Le cabinet de Darcy est juste à côté, si elle a voulu acheté une contrefaçon…
Castle : Elle l’a peut-être acheté dans le magasin où travaillait Jamal.
Beckett : Le magasin d’Oni. C’est le lien entre nos deux victimes. Faites un portrait-robot avec Azi, peut-être qu’un des vendeurs de la rue pourra nous dire qu’elle est le magasin d’Oni.
Meredith : Tu vois ? J’ai toujours été ton porte-bonheur, alors maintenant songe à tous ce qu’on pourra faire quand j’habiterais à New-York ! [Castle semble désespéré]
[Commissariat : Azi, Beckett et Ryan]
Azi [le dessinateur lui montre le résultat du portrait] : C’est Oni, oui, c’est lui.
Ryan [montre le portrait à Beckett] : Charles Oni. Maintenant on peut mettre un visage sur le nom.
Beckett : Y a forcément quelqu’un qui le connait sur Canal Street.
Ryan : Hm hm. Où est Castle ?
Beckett : Il est rentré chez lui.
Ryan [sourit] : La brioche au beurre ?
Beckett : Y a des chances, oui.
[Chez Castle : Castle et Martha]
Martha : Pourquoi tu ne t’achètes pas un tableau en liège avec des punaises, comme tout le monde !
Castle : Pourquoi tu ne frappes jamais avant d’entrer, comme tout le monde !
Martha : Tu sais que Meredith a kidnappé Alexis à l’école, aujourd’hui ?
Castle : J’ai payé une énorme rançon, mais elle est en vie !
Martha : C’est inadmissible !
Castle : Tu te souviens de ta tournée quand tu jouais dans Chorus Lyne ? J’ai failli redoubler cette année-là.
Martha : Oh, mais c’était différent ! Je travaillais moi ! Et surtout j’essayais d’être une bonne mère. Je passais pas mon temps à flâner en ville, à jouer les divas et surveiller la vie de tous ceux qui m’entouraient.
Castle : Meredith est comme ça et tu le sais.
Martha : Tu imagines à quoi ta vie va ressembler quand elle sera là ? Je veux dire quand elle aura ré-emménager à New-York. Comment elle va chambouler ton quotidien.
Castle : Tu veux dire chambouler ton quotidien.
Martha : Notre quotidien. À tous les trois.
Castle : Que veux-tu que je fasse mère ? Je peux pas la bannir de New-York.
Martha : Et son prétendu nouvel amour du théâtre. Elle est ridicule ! Tu sais qu’elle n’a pas décroché le moindre rôle depuis des mois ? Et oui, j’ai passé quelques petits coups de fils, si elle revient à New-York c’est uniquement parce que sa carrière s’est arrêtée depuis très longtemps à Los Angeles.
Castle : Je connais du monde dans la police de New-York, je peux peut-être la faire arrêter.
Martha : Je suis sûre qu’elle croit qu’elle va être accueillie à New-York comme une star. Après tout, il y a quoi dans son CV ? Quelques seconds rôles bidons dans des petites séries télé ? Elle pense peut-être qu’elle va évincer de vrais acteurs ? Des comédiens immenses qui ont sacrifié leurs vies entières à leurs passions qui est aussi le plus beau métier du monde ! Ce n’est pas nous qui choisissons le théâtre, c’est le théâtre qui nous choisis nous [Castle hoche la tête]. Comment as-tu pu épouser une fille comme elle ?
Castle : J’en sais rien. Peut-être que c’est parce qu’elle ressemble à ma mère ? [Martha ne sais plus quoi dire et part]
[Canal Street : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Esposito [en montrant une chaussure] : Regarde-moi cette camelote. Je comprends toujours pas pourquoi on a jamais arrêté ces types, ni fermé leurs boutiques.
Ryan : Viens par-là. Tiens jettes un œil. On dirait le sac d’une grande marque italienne, non ?
Esposito : Hm hm.
Ryan : Bah, si tu regardes d’un peu plus près, au lieu que ce soit deux « G » entrelacés, c’est deux « C ».
Esposito : Peut-être mais pour moi c’est la même chose.
Ryan : Non, pas exactement. Et c’est pour ça qu’on peut rien faire. Selon la loi, ce sac n’est pas une imitation, c’est un hommage.
Esposito : Un hommage. D’accord.
Castle : Alors les filles, vous trouvez votre bonheur ?
Beckett : Vous avez le mandat ?
Esposito [lui montre] : C’est lequel ? [Ils ouvrent la porte de l’entrepôt]
Castle : Cet endroit a été saccagé.
Beckett [en désignant un sac] : Regardez, c’est exactement le même modèle.
Castle : Ouais. C’est bizarre, ils sont lacérés comme celui de la victime.
Ryan : Alors peut-être que Darcy ne s’en est pas servi pour se défendre.
Esposito [en montrant quelque chose sur le sol] : Lieutenant Beckett !
Beckett : Ce dessin est différent, il ne ressemble pas à ceux qu’on a trouvé dans la bouche des victimes.
Castle : Oui, j’ai déjà vu ce symbole. C’est le symbole de la mort.
Ryan : Pourquoi il marquerait sa boutique du symbole de la mort ?
Castle : C’est pas lui. Quelqu’un d’autre l’a dessiné. Charles Oni a été marqué pour mourir.
[Entrepôt de Oni : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Beckett : On a coupé les doublures de tous les sacs. Ces marchandises sont importées n’est-ce pas ?
Esposito : Ouais.
Beckett : La contrefaçon serait un super moyen de livraison pour un contrebandier.
Ryan : Ouais, mais pour écouler quoi ?
Beckett : La seule personne qui pourrait nous le dire a été marquée pour mourir.
Esposito : S’il a vu ce dessin, et qu’il ait toujours en vie, il va pas être facile à retrouver.
Beckett : Castle ?
Ryan [en voyant Castle partir] : Il va où ?
Beckett : Donnez le portrait d’Oni aux douanes et dites leur de mettre son nom et ses pseudonymes sur la liste des personnes interdites de vol.
Esposito : D’accord, patron. [Elle part rejoindre Castle]
Beckett : Castle ? Castle !
Castle : Je passe à la télé !
Beckett : Vous nous faites une crise d’angoisse ?
Castle : Non, je viens d’avoir une idée de génie. Et je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je me trouve beau gosse.
Beckett : C’est quoi votre idée de génie ?
Castle : Regardez derrière moi. [Elle se retourne] Si cette caméra enregistre…
Beckett : … on pourra peut-être voir qui a saccagé la boutique.
[Magasin : Beckett, Castle et le vendeur]
Vendeur : Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Tout le monde adore se voir à la télévision. C’est un truc de dingue. Et vous imaginez pas tous ce que les gens peuvent faire devant une caméra.
Castle : Dites-moi tout !
Vendeur : Un jour, une gonzesse s’est arrêtée juste devant le magasin. Et elle a commencé à enlever son T-shirt.
Beckett : Ecoutez, contentez-vous de nous montrer l’enregistrement des deux derniers jours, d’accord ?
Castle : Elle a pas eu son goûter, c’est pour ça qu’elle est grincheuse.
Beckett : La ferme ! Chaton !
Vendeur : Je suis désolé, mais je vais pas pouvoir vous le montrer.
Beckett : Vous voulez un mandat ?
Vendeur : Ca changera rien, je l’ai vendue !
Castle : Vendue ? La caméra de la vitrine ?
Vendeur : Y a un type qui a débarqué hier, et il voulait absolument acheter celle-là ! Je lui en ai proposé d’autres, avec des boites neuves, mais il a exigé celle de la vitrine.
Beckett : Vous pouvez le décrire ?
Vendeur : 1m80, balaise, noir, d’origine africaine.
Beckett [en montrant le portrait d’Oni] : C’est lui ?
Vendeur : Non, lui c’est le patron de la boutique d’en face.
Castle : Vous le connaissez bien ?
Vendeur : On se dit bonjour. Mais l‘autre gars, lui, il avait quelque chose de pesant. Vous voyez ce que je veux dire ? Comme s’il avait été marqué par la vie. Marqué par tous ce qu’il a vu. Sûrement des choses affreuses.
Beckett : Quoi d’autre ?
Vendeur : Il a payé en liquide. Sans discuter. Il a payé mon prix, direct. Il a même pas essayé de négocier.
Beckett : Vous pourriez peut-être faire un portrait-robot, si vous veniez au poste.
Vendeur : Et une vraie photo, vous préférez pas ?
Beckett : Je croyais qu’il avait acheté l’enregistrement et la caméra.
Vendeur : On est où là ? On est dans une boutique d’électronique, y a des caméras dans les moindres recoins.
[Canal Street : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Esposito : Oh oui, il a la tête d’un type qui pourrait peindre des symboles de mort. Il fait froid dans le dos.
Castle : J’arrive pas à comprendre pourquoi il voulait la caméra.
Ryan : Parce qu’il a eu la même idée que nous.
Castle : Nous c’était juste pour savoir à quoi il ressemblait.
Beckett : Il faut qu’on découvre ce qu’il cherche.
Esposito : Et il faut savoir ce qu’il y avait dans les sacs. [Son portable sonne, il décroche] Esposito. Oui. Ah oui ? Quand ? Non, non, non, absolument, amenez-le nous. [A l’équipe] Les douaniers de l’aéroport JFK viennent d’arrêter Charles Oni grâce à notre croquis.
Ryan : Bien joué mec !
Esposito : Merci.
Castle : Il allait où ?
Esposito : Au Nigéria. Sous le nom de Robert Burnett.
[Salle d’interrogatoire : Castle, Beckett et Oni]
Oni : Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez. Je rentrais au pays pour voir ma famille.
Beckett : Alors pourquoi vous n’aviez pas de billet retour ?
Oni : Ma mère est souffrante. Je ne savais pas combien de temps j’allais rester.
Castle : Ca doit être réconfortant , de pouvoir rendre visite à sa mère. Malheureusement, Jamal Buonsi n’aura plus jamais cette chance.
Beckett [En montrant les photos des meurtres] : Nous savons que vous êtes impliqué dans ces deux meurtres. Azi, l’homme que vous avez intimidé pour trouver Jamal, il est vraiment impatient d’aller témoigner contre vous.
Castle : Apparemment, il prend ses convictions religieuses très au sérieux. Pour lui, Vaudou et meurtre sont incompatibles.
Oni : Ecoutez, je n’ai tué personne.
Beckett : Alors pourquoi, vous recherchiez Jamal ? Dites-moi une petite chose, qu’est-ce qu’il y a dans les sacs ? Vous faites passer quoi, monsieur Oni ?
Oni : Je veux un avocat.
Beckett : Vous êtes sûr ? Parce qu’avec un avocat vous serez libéré dans à peine 1 heure, sauf que je vous empêcherai de quitter le ville. Alors, que c’est exactement ce que vous voulez faire. Quitter le ville. Vous faites peur à beaucoup de monde monsieur Oni. Aux immigrants, aux clandestins, et vous ? [En montrant la photo de celui qui a acheté la caméra] Dites-moi, de qui avez-vous peur ?
Oni : Je ne connais pas cet homme.
Castle : Lui vous connait. D’ailleurs en parlant de ça, il vous a marqué pour mourir.
Beckett : Jamal travaillait pour vous, et il a été tué. Darcy Cho vous a seulement acheté un sac, et elle aussi a été tuée. Pourquoi ?
Oni : Je ne parlerai pas sans une protection.
Beckett : Je vous protègerai, quand je saurai de qui vous avez peur, et pourquoi.
Oni : Il s’appelle Mukhta Baylor. C’est l’homme le plus dangereux que je connaisse. Pendant la guerre, c’était un enfant soldat. Tout le monde l’appelle « le boucher du Bénin ».
Beckett : Qu’est-ce qu’il vient faire ici ?
Oni : C’est un trafiquant. Drogue, femme, tout ce qui peut rapporter gros. Je sais que c’est Mukhta. Il a tué Jamal et la femme.
Beckett : Pourquoi ?
Oni : Si je vous dis tout, vous allez me protéger ?
[Commissariat : Beckett, Castle, Montgomery, Esposito et Ryan]
Beckett : Oni est un faussaire.
Castle : Il fournit des papiers pour des clandestins. Passeports, visas, tout ce qu’ils veulent. Un vrai pilier pour sa communauté.
Esposito : Et il fournissait aussi tous les documents pour les trafiquants de Baylor.
Montgomery : Qu’il cachait dans les doublures des sacs.
Ryan : Il gardait ces sacs-là, en arrière-boutique. Mais il avait pas pensé à la gazette de la mode.
Montgomery : Le site internet ?
Ryan : Ouais. Après l’article sur Sarah Jessica Parker, ça a été la ruée sur ses sacs.
Esposito : Oui. La première victime, Jamal, il vendait des sacs pour Oni, mais il était pas au courant pour ses embrouilles. Et il a vendu aussi ceux de l’arrière-boutique.
Montgomery : Pourquoi ne pas demander à Oni de refaire des papiers ?
Castle : Parce que c’est long et Baylor ne peut pas attendre.
Beckett : Les faux documents sont pour le frère de Baylor, en Afrique. Le gouvernement Nigérian est à sa recherche pour trafic de drogue et si Baylor ne le fait pas sortir du pays, ils vont l’exécuter.
Castle : Oni nous a dit qu’il se planque dans un entrepôt du centre-ville.
Montgomery : Trouvez-moi ce sac à merde avant qu’il ne tue quelqu’un d’autre.
[Devant l’entrepôt : Beckett, Castle, Ryan, Esposito et une équipe d’assaut]
Beckett [ouvre son coffre et aperçoit un sac] : Je peux savoir d’où ça vient, ça ?
Castle : Oh, désolé c’est à moi. Je me suis dit qu’il valait mieux que je sois préparé. On ne sait jamais. [En sortant un gilet pare-balles avec l’inscription « WRITER »] Je me suis fait faire un modèle unique. Regardez !
Beckett : Ecrivain ?
Castle : C’est cool hein ?
Beckett : Non, pas du tout. C’est ridicule, vous n’avez pas besoin d’un gilet.
Castle : Vous voulez vraiment que je me fasse tuer ?
Beckett : Ca n’arrivera pas ! Et vous savez pourquoi ? Parce que vous n’allez pas vous approcher du moindre coup de feu. Vous restez ici.
Castle : Vous savez très bien ce qu’il va se passer.
Beckett : Restez ici Castle, je suis très sérieuse. [En montrant une photo de Mukhta Baylor à l’équipe] Les gars, c’est notre homme. C’est bon ? On y va. [Castle met son gilet par balle et rentre avec eux]
[Entrepôt : Beckett, Castle, Ryan, Esposito et une équipe d’assaut]
Castle [lorsque son téléphone sonne] : Je m’excuse, mais c’est une urgence.
Beckett : Dehors !
Castle [sort de l’entrepôt et répond] : Salut ! Alexis ? Qu’est-ce qu’il se passe ?
Meredith : Richard, devine quoi ?
Castle : Meredith ?
Meredith : J’ai trouvé un appartement. Il est vraiment parfait et lumineux, spacieux, et il vaut seulement 1,6 million !
Castle : Le message était signé Alexis, et elle disait que c’était une urgence !
Meredith : Je voulais que tu me rappelle alors c’était le seul moyen !
Castle : Mais, t’es où là ? Au loft ?
Meredith : Oui, j’étais dans le quartier. Fallait que j’aille aux toilettes alors, Edouardo ma ouvert. Enfin bref, j’ai appelé l’agent immobilier et en fait, j’ai besoin que tu te portes garant pour le prêt.
Castle : Meredith, on est divorcés. Je ne vais pas me porter caution pour un prêt en ta faveur.
Meredith : C’est aussi pour notre fille, Richard. Bon c’est vrai, il n’y a qu’une chambre, mais tu veux qu’elle soit à l’aise quand elle viendra me voir, non ?
Castle : Ecoute, est-ce que je peux te rappeler là ? Je suis en plein milieu de la capture d’un dangereux criminel, trafiquant de drogue Nigérian. C’est délicat, alors…
Meredith : D’accord, on en rediscutera. Attend, Richard !
Castle : Ouais ?
Meredith : Merci.
Castle : De quoi ?
Meredith : Merci de me supporter. Je sais que je suis un peu difficile depuis que je suis là mais… [Castle voit Baylor qui conduit un 4x4] Quand toute cette histoire sera réglée, tu verras ça sera génial.
Castle : C’est notre homme ! C’est notre homme ! [Paniqué] Hé ! Hé ! Hé ! Le… Le …
Meredith : Est-ce que tu m’écoutes au moins ?
Castle : Hé !... A tous les coups, ça va me retomber dessus.
Beckett [en entendant des cris] : Castle ?!
[Devant l’entrepôt : Beckett, Castle, Esposito et Ryan]
Beckett : Vous avez pas relevé la plaque ?
Castle : Non, il allait vite et j’avais un reflet dans les yeux.
Esposito : C’était quel genre de voiture ?
Castle : Une grosse bagnole, un 4x4, enfin je crois.
Esposito : Vous croyez ?
Ryan : De quelle couleur ?
Castle : Euh, noir. Non, bleu foncé. Eh ! Vous savez c’est très dur d’être un témoin. Comment vous faites pour obtenir des condamnations ? D’habitude je suis très doué, en ce qui concerne les détails, mais là, j’ai été distrait.
Beckett : C’est normal, vous passiez un coup de fil pendant un assaut.
Esposito : Intéressant.
Castle : Il était censé être à l’intérieur du bâtiment !
Ryan : Dites-moi, la couleur de la chemise que vous portez là, elle est plutôt noire ou bleue ? J’arrive pas à voir, j’ai le soleil en plein dans les yeux !
[Entrepôt : Beckett, Castle, Esposito et Ryan]
Esposito [voyant les dessins de vaudou au mur] : Ca fout les jetons.
Ryan : Carrément flippant tu veux dire.
Esposito : C’est la même flanelle rouge.
Ryan [découvre une brochure de yoga] : Regardez. Notre Vaudou adore le yoga !
Castle : C’est pas parce que vous êtes un meurtrier sanguinaire que vous ne pouvez pas prendre soin de vous.
Beckett [en trouvant la caméra] : Les gars ! La caméra du magasin d’électronique.
Castle : Eh bah vous voyez ! On va pas rentrer bredouilles !
[Commissariat : Castle, Beckett, Esposito et Ryan]
Castle [en visionnant la vidéo] : Voilà Jamal.
Beckett : Voilà Darcy Cho.
Castle : Oh, une petite minute ! Rembobinez.
Esposito : D’accord.
Castle : Encore un peu, encore, stop !
Ryan : Ouais, on dirait que cette femme a acheté le même sac que Darcy à Jamal.
Castle : Et elle a un tapis de yoga.
Beckett : C’est pour ça qu’il a acheté la caméra, Baylor est à sa recherche. Il veut le passeport de son frère alors, il traque toutes celles qui ont acheté ce sac.
Ryan : 8 millions de New-Yorkais. Il la trouvera jamais.
Castle : Il a trouvé Darcy Cho alors, il la trouvera.
Beckett : Pas si on arrive avant lui. [A Esposito] Zoom sur sa main droite. Elle a un café qui vient de chez Java Loft.
Esposito : Et alors ?
Beckett : Alors, on cherche un centre de yoga dans le quartier de Canal Street et à proximité d’un Java Loft.
Ryan : Y a sûrement plein de possibilités, mais Baylor a un coup d’avance.
Castle : Oui, mais moi j’ai internet avec mon abonnement téléphonique.
Beckett : On s’occupe de cette fille, et vous vous vérifiez si y en a d’autres qui ont acheté ce sac. [Beckett et Castle vont vers l’ascenseur]
Castle : Il y a quatre Java Loft, sur cinq pâtés de maison dans le quartier de Canal Street.
Beckett : Et des centres de yoga ?
Castle : Sur la vidéo il était 15h22, alors ça veut dire qu’on cherche un centre de yoga à proximité et avec un cours qui doit se finir aux environs de 15h.
Beckett : Peut-être qu’elle était en chemin pour aller à son cours de yoga.
Castle : Vous avez déjà essayé de faire une demi-lune sous caféine ? Ca déstabilise complètement votre chi, croyez-moi elle a acheté son café après son cours.
Beckett : Si son cours finit à peu près vers 15h, ça lui donne assez de temps pour s’arrêter acheter un café…
Castle : … Mais pas suffisamment pour le finir avant d’être sur Canal Street. Je l’ai.
[Centre de yoga : Beckett et Castle]
Beckett : Police de New-York. [En montrant une photo] Vous connaissez cette fille ?
Femme : Diana Edwards. Elle a fait quoi ?
Castle : Comment ça ?
Femme : C’est la deuxième fois que la police me le demande.
Beckett : Un autre policier est venu vous voir ?
Femme : Oui, il est parti il y a à peine cinq minutes.
Beckett : Baylor. Il nous faut l’adresse de Diana tout de suite.
[Appartement de Diana Edwards : Castle, Beckett, Diana et Mukhta]
Beckett [Frappe à la porte de Diana] : Diana Edwards ! Police de New-York, ouvrez la porte !
Castle : Est-ce que je peux l’enfoncer ?
Beckett : Désolée, chaton. C’est la police ouvrez !
Diana : C’est bon j’arrive. [Elle ouvre la porte]
Beckett : Lieutenant Beckett, police de New-York. Vous êtes Diana Edwards ?
Diana : Oui. [Beckett rentre dans l’appartement] Eh, vous faites quoi ?
Beckett : Est-ce que tout va bien ?
Diana : Oui.
Beckett : On a une vidéo surveillance datée d’il y a deux jours, où on vous voit acheter l’imitation d’un sac de marque.
Diana : Waw, je savais que vous faisiez la guerre contre la contrefaçon, mais là…
Castle : Dites-nous seulement où il est.
Diana : Juste derrière vous. [Beckett prend le sac] Excusez-moi ! [Elle le déchire] Eh ! Je peux savoir pourquoi vous faites ça ? [Elle sort un passeport du sac] C’est quoi cette histoire ?
Castle : Vous avez une sacrée chance.
Diana : Attendez, je comprends pas. Je vais avoir des problèmes ?
Castle : Non, mais n’achetez plus d’imitation.
Beckett [Au téléphone] : Lieutenant Beckett, j’ai besoin d’une patrouille au croisement entre Broadway et la… [Baylor arrive et tire, Castle met Beckett à terre. Une fusillade éclate] Appelez les secours !
Baylor : Donnez-moi le passeport !
Beckett : Police ! Posez votre arme tout de suite !
Baylor : Donnez-moi le passeport !
Beckett : Baylor, dans très peu de temps, la police aura bouclé tout le quartier, il y aura des flics partout, alors n’empirez pas les choses, d’accord ?
Baylor : Donnez-moi ce que je veux, et je m’en irai.
Castle [en chuchotant] : J’ai écrit ce genre de scènes des centaines de fois. Si on lui donne ce qu’il veut, ça va très mal finir pour nous. Et très mal, ça veut dire qu’on est morts.
Beckett : Restez caché !
Castle : Et vous aussi !
Beckett : Si je reste cachée, je peux pas l’atteindre.
Castle : Bah justement, lui non plus.
Beckett : J’arrive pas à le voir.
Castle : Chut ! Il se déplace.
Beckett : J’ai plus que deux balles dans le chargeur. Je dois savoir où il est pour être sûre d’avoir un tir dégagé. [En voyant que Castle sort son portable] Vous êtes accro au portable, ou quoi ? [Il fait une photo de Mukhta]
Baylor : Je partirais pas sans le passeport.
Beckett : J’ai aucun angle, je peux pas l’avoir d’ici.
Baylor : Je vais vous tuer tous les deux !
Castle : D’accord, chaque fois que vous tirez, lui aussi il tire. Il est obligé de se découvrir. Je fais diversion et vous le descendez.
Beckett : Comment vous comptez faire diversion ?
Castle [une bouteille de champagne à la main] : Avec ça.
Beckett : Tout ce que vous allez y gagner, c’est vous faire descendre.
Castle : Alors, faut surtout pas rater votre cible.
Beckett : Castle !
Castle : Ne discutez pas ! Soyez prête.
Baylor : C’est la dernière fois que je vous le dis !
Castle : Maintenant ! [Il ouvre la bouteille, Beckett tire sur Baylor qui s’effondre] Je l’ai pas débouchée pour rien !
[Couloir de l’immeuble : Castle et Beckett]
Beckett : Baylor va s’en sortir. Ça va Castle ?
Castle : Ma première fusillade !
Beckett : Non, votre dernière fusillade !
Castle : Ne soyez pas pessimiste, je trouve que je m’en suis plutôt bien sorti.
Beckett : Ouais, vous m’avez peut-être sauvé la vie.
Castle : Comment ça peut-être ? Y a pas l’ombre d’un doute, je vous l’ai sauvée et vous savez ce que ça veut dire ! Vous m’êtes redevable.
Beckett : Vous voulez quoi en échange ?
Castle : Je peux vous demander tout ce que je veux ! Et vous savez ce que je veux, n’est-ce pas lieutenant ? Vous savez très bien ce que je veux ! [Il s’approche de Beckett] Assez rigolé maintenant, il n’y a qu’une chose que je veux par-dessus tout. [En chuchotant à son oreille] Vous ne devez plus jamais m’appeler chaton ! [Il part, Beckett sourit]
[Appartement de Castle : Castle, Alexis, Martha et Meredith]
Alexis : Papa ?
Castle : Oui, ma chérie ?
Alexis : Simple hypothèse, d’accord ? Est-ce que c’est normal d’aimer une personne, mais de ne pas avoir envie qu’elle traine dans nos pattes ?
Castle : Tu parles de ta mère ?
Alexis : Je l’aime tu sais. Je te le jure !
Castle : Je sais que tu l’aimes. Et j’en suis ravi.
Alexis : Mais papa, elle me rend complètement dingue.
Castle : Oui, c’est le rôle d’une mère !
Alexis : Mais si elle vient vivre à New-York…
Meredith : Richard ? Richard, Alexis ?
Castle : Ton secret est en sécurité avec moi.
Meredith : Hé ho, y a quelqu’un à la maison ? Bonsoir ! Vous n’allez jamais croire ce qu’il vient de m’arriver, j’ai reçu un appel de mon agent. On m’a offert un super rôle dans un nouveau film indépendant !
Alexis : Waw ! Maman, c’est génial !
Meredith : Oui, c’est génial ! Mais, malheureusement, j’ai une mauvaise nouvelle chérie. Je vais devoir remettre à plus tard mon déménagement pour New-York. Je suis désolée !
Martha : Oh, je me demande comment on va faire pour s’en sortir !
Alexis : C’est pas grave, maman. Si c’est important pour ta carrière.
Meredith : Oui, ça l’est. Tu n’as pas idée et puis de toute façon Broadway ne risque pas de s’envoler. Je ferais du théâtre quand je serais trop vieille pour la haute-définition.
Alexis : Sinon, quand est-ce que tu dois repartir à Los Angeles ?
Meredith : Demain. Faut que je rentre à l’hôtel pour préparer ma valise, mais je voulais d’abord t’annoncer la bonne nouvelle. Y a tellement de super-trucs qu’on n’a pas eu le temps de faire. Mais je reviens bientôt, je te le promets.
Alexis : Je sais. Je t’aime maman, et c’était super de faire les boutiques.
Meredith : C’est quand tu veux chérie ! Au revoir, Martha.
Martha : Meredith.
Castle : Tu sais à quel point j’ai toujours détesté te voir t’en aller.
Meredith : La prochaine fois, top 10.
Castle : Top 10. [Ils s’embrassent, elle part]
Alexis : Allez papa, crache le morceau !
Castle : Quoi ?
Alexis : Dis-nous ce que tu as fait !
Castle : Rien du tout ! Mon conseiller financier m’a appelé avec une excellente proposition d’investissement. J’ai mis quelques billets dans un petit film indépendant.
Martha : Oh, je te reconnais bien là, trésor.
Castle : Elle sera parfaite pour le rôle, ils vont l’adorer. Enfin, je crois ! Tu ne m’en veux pas ?
Alexis : Elever un parent, c’est déjà dur. Alors, je sais pas si j’aurais réussi à en élever deux !
Martha : Par hasard, y avait pas un petit rôle pour moi, dans le scénario ?
Castle : Non.
Retranscription effectuée par Ghostgard.