[Salle de réunion : Beckett, Castle et un homme]
Homme : Monsieur Castle, notez que s'il vous arrive quoi que ce soit, alors que vous aidez le lieutenant Beckett, vous ne pourrez pas vous retourner contre la ville. Si on vous tire dessus, vous ne pourrez pas vous retourner contre la ville ! Si vous êtes tué...
Castle : ... Mon cadavre ne pourra pas se retourner contre la ville !
Homme : Vos héritiers Monsieur Castle !
Castle : Ah !
Beckett : Je peux le descendre tout de suite ou bien il faut que je le laisse signer avant ?
Homme : Monsieur Castle, cette décharge de responsabilités est une affaire sérieuse, j'imagine que vous aimeriez en parler avec votre avocat avant toute chose
Castle [le sourire aux lèvres] : Vous rigolez ?! Il m'interdirait de la signer ! Mais heureusement, son travail consiste à résoudre mes ennuis, pas à m'empêcher d'en avoir !
Beckett [son téléphone sonne] : Beckett ? Oui. Où ? D'accord j'arrive. [Elle se dirige vers la porte]
Castle : Attendez, vous allez où ?!
Beckett : J'ai du boulot moi.
Castle : On a une nouvelle affaire ?
Beckett : J'ai, une nouvelle affaire. Et vous de la paperasse. [Moqueuse] Ouh !!
[Scène de crime : Beckett, Ryan, Esposito et Mme Rosenberg]
Beckett : Alors ?
Ryan : Madame Rosenberg, de l'appartement 9-E. Elle est descendue pour sécher son linge, mais il n'y avait pas une seule machine de libre. Une demi-heure plus tard, idem, alors elle en a eu assez, et elle a pris les choses en main.
Beckett : Une minute, tu es en train de me dire qu'une vieille dame a tué quelqu'un pour libérer un sèche linge ?!
Mme Rosenberg : Quoi ?
Ryan : Non, elle en a eu marre de poiroter, alors elle a ouvert un sèche linge pour enlever les affaires d'une autre personne, et elle a trouvé Mademoiselle "Jamais sans mes fringues" !
Esposito : Si c'est pas une parabole qui illustre "il ne faut jamais s'occuper des affaires des autres", alors je ne sais pas ce que c'est.
Ryan : Il y a un code de conduite dans une laverie. Si le linge était sec, Madame Rosenberg avait parfaitement le droit de le retirer pour le mettre dans un panier. Mais pas de le plier, là ça devient suspect !
Esposito : Désolé Monsieur, si quelqu'un commence à farfouiller dans mes slips sans mon autorisation, je trouve pas ça très sain d'un point de vue hygiénique !
Beckett [tout en remarquant une bouteille et une trace sur le sol] : Je croyais que tu portais pas de slips !
Esposito : Bah, pas l'été ! [Ryan regarde autour de la ceinture d'Esposito, sceptique]
Beckett : Bon, sortez là de ce truc avec un peu de dignité. Appelez la police scientifique et envoyez la bouteille de javel au labo. Il me faut les empreintes, même si je suis pas sûre que ça nous aide dans un endroit aussi fréquenté. J'imagine qu'elle habitait ici ?
Ryan : Elle y travaillait, au 12-F. Elle gardait les gosses.
[12ème étage : Beckett et Castle]
Castle [les portes de l'ascenseur s'ouvrent, Castle attendait Beckett] : Vous avez vraiment cru pouvoir me semer ? La baby-sitter voulait prouver les délices du grand 8 dans le sèche linge, et ça n'est pas à moi qu'on va confier une histoire aussi tordue !
Beckett : Vous avez raison, c'est évident ! [Elle se dirige vers sa droite mais Castle racle sa gorge puis lui montre que c'est la direction opposée] Vous allez me suivre comme mon ombre pendant encore combien de temps, je peux savoir ?
Castle : Difficile à dire, je ne peux pas prévoir l'instant où je serai frappé d'inspiration.
Beckett : Je croyais que c'était moi qui vous inspirait ?
Castle [sourit] : Oh, je vous le confirme, et sur bien des plans !
Beckett : L'inspiration pourrait vous frapper plus tôt que vous le croyez.
Castle [dès que Beckett frappe à la porte de l'appartement] : Elle s'appelait Sara Manning, elle travaillait pour les Peterson depuis 2 ans. [Beckett est surprise] Le portier adore mes romans ! [Mme Peterson ouvre la porte]
Beckett : Madame Peterson ? Lieutenant Beckett, de la police de New York. Je peux vous poser 2 ou 3 questions sur Sara Manning ?
Mme Peterson : Bien sûr, entrez je vous en prie.
Beckett : Merci. [Beckett entre]
Castle [se présente comme Beckett] : Richard Castle... juste de New York.
GÉNÉRIQUE
[Maison des Peterson : Mme & Mr Peterson, Beckett et Castle]
Mme Peterson [A son fils] : Chérie, papa et maman doivent discuter entre grandes personnes, mais on est juste à côté si tu as besoin. [Elle ferme la porte de sa chambre] On lui a toujours pas dit ce qui est arrivé, on ne sait pas comment s'y prendre...
Mr Peterson : Sara était très proche de lui, oui elle avait un don pour s'occuper des enfants.
Mme Peterson : Elle était adorable à tous points de vue.
Beckett : Je suis vraiment désolée.
Mme Peterson : Sara n'est pas passée prendre Justin alors l'école m'a appelé au bureau. J'ai essayé de l'appeler sur son portable mais il était sur messagerie vocale, j'ai appelé ici mais je suis tombée sur le répondeur. Alors j'ai sauté dans un taxi et je suis allée chercher Justin à l'école. Quand on est rentrés chez nous, la police était déjà là.
Beckett : Quand avez-vous vu Sara pour la dernière fois ?
Mme Peterson : Moi je ne l'ai pas vue, mais mon mari l'a croisée hier soir.
Mr Peterson : C'est nous qui emmenons Justin à l'école le matin, et d'habitude, on est déjà partis quand elle arrive.
Beckett : C'est vers quelle heure ?
Mme Peterson [coupe son mari qui allait répondre] : Aujourd'hui, vers 11 heures. D'abord elle fait un peu de rangement, ensuite elle lave les affaires de Justin et elle va le chercher à l'école à 2 heures. Ensuite l'un de nous 2 rentre à la maison pour le dîner. Hier soir c'est mon mari qui est rentré le premier.
Beckett : Vous êtes donc le dernier à l'avoir vue en vie ?
Mr Peterson : Oui je crois.
Castle : Vous avait-elle parlé de ses problèmes avec, je sais pas, peut-être avec son ami ?
Mme Peterson : Son petit ami vous voulez dire ?
Mr Peterson : Selon le portier, la police a dit qu'il y avait eu effraction, d'habitude les cambrioleurs sont plutôt des inconnus.
Beckett : Nous n'avons pas de certitudes pour l'instant.
Castle : Peut-être, mais d'après les statistiques, il y a de fortes chances pour que son meurtrier fasse partie de ses connaissances.
Mme Peterson : Ah c'est horrible...
Beckett : Je répète qu'on ne sait pas encore avec certitude qui a fait le coup.
Castle : Mais elle avait un petit ami ?
Mr Peterson : Brent, mais ils avaient rompu.
Castle : Ca remonte à quand ?
Mme Peterson : A un mois environ, Sara ne semblait pas avoir d'ennuis particuliers avec lui.
Beckett : Brent, c'est bien ça ?
Mme Peterson : Oui.
Beckett : Vous connaissez son nom de famille ?
Mme Peterson : Euh, je crois qu'elle ne nous l'a jamais dit.
Mr Peterson : Pas à moi en tout cas. [Castle semble intrigué]
Beckett : Je vous remercie pour votre aide.
Mr Peterson : Je vous en prie.
Mme Peterson : C'est tout naturel.
Beckett [se lève] : Castle, allons-y !
Castle [surpris] : Quoi, c'est tout ?!
Beckett : C'est tout ! [Aux Peterson] Ah, vous savez comment je peux joindre les parents de Sara ?
Mme Peterson : Oh, c'est vrai je n'y avais pas pensé. J'ai peur qu'on ait pas leur numéro.
Mr Peterson : Non, ils vivent à Atlanta, elle a passé Noël avec eux.
Beckett : Vous avez des affaires de Sara ?
Mme Peterson : Euh oui, on a son sac et sa veste.
Beckett : Je vais les prendre, ainsi que son portable.
[Ascenseur : Beckett et Castle]
Castle : Pourquoi on est pas restés ? J'avais plein d'autres questions !
Beckett [en fouillant le sac de la victime] : Parce que je veux en savoir plus avant de poser d'autres questions. Et puis si on a besoin d'eux on les retrouvera, ils vont pas s'envoler. Son portable n'est pas là !
Castle : Il est peut-être à la laverie, où dans le sèche linge.
Beckett : Alors la police scientifique le trouvera. [Elle ouvre le porte feuille] Elle a pas fait son changement d'adresse.
Castle : Faut vraiment que vous appeliez ses parents ?
Beckett : C'est plus facile d'écrire que de vivre. N'est-ce pas ? [Castle semble troublé]
[Commissariat : Beckett, Castle, Montgomery, Ryan et Esposito]
Castle : Trois hommes agglutinés autour d'un écran, j'espère que c'est pas pour du porno ! Mais si c'est le cas, je veux voir !
Montgomery : On a récupéré les enregistrements des caméras de surveillance de l'entrée de derrière.
Ryan : Et y a toujours un gardien dans l'entrée de devant.
Esposito [montrant une vidéo] : La caméra de l'ascenseur. Notre victime monte dans l'ascenseur avec un panier à linge. Elle descend au sous-sol pour mettre les vêtements du gamin à laver. Quelques minutes après, elle remonte dans l'ascenseur pour retourner à l'appartement. Ensuite environ 40 minutes plus tard, elle reprend l'ascenseur pour revenir au sous-sol.
Ryan : Pour sortir les affaires du gamin de la machine et les mettre dans le sèche linge.
Montgomery : C'est la dernière image qu'on a d'elle.
Ryan : La seule personne qui a utilisé l'ascenseur pour descendre au sous-sol pendant l'heure qui a suivi, c'est la vieille dame qui a trouvé le corps.
Beckett : C'est donc forcément par l'escalier que le meurtrier est descendu au sous-sol [Castle fait les 100 pas et réfléchit] Sinon il apparaîtrait sur les enregistrements.
Ryan : Trois ouvriers de maintenance étaient de service, on peut vérifier leur casier.
Castle : Pourquoi seulement les ouvriers ? Il faut également vérifier celui de tous les voisins !
Beckett : Vous vous fondez sur quoi ?
Castle : Et bien, sur le fait que le voisin ferait une meilleure histoire ! [Beckett n'y croît pas] Quoi, je sais pas pourquoi vous faites cette tête ! Qu'est-ce qu'on sait de nos voisins dans cette ville ?! Vous croyez que le type qui vivait à côté de Charles Manson savait qu'il vivait à côté d'un tueur ?
Montgomery : C'est vrai, les voisins de Manson ne se doutaient pas qu'il préparait une série de crimes.
Castle : Merci. Et le type du 8-B ?
Beckett : Du quoi ?!
Castle : Du 8-B. Le discret, qu'on ne remarque pas, bien qu'on le voit tous les jours. Lui, il a remarqué Sara. Elle est jeune, plutôt jolie, le genre de fille totalement inaccessible pour un type comme lui, on en connaît tous des comme ça. [Beckett est dubitative tandis que les autres sont tout sourire] Au début c'est simplement un jeu pour connaître son emploi du temps, quand descend-elle à la laverie, quand est-elle toute seule. Jusqu'au moment où ce petit jeu devient quelque chose de plus fort que lui. Il prend l'escalier, c'est évident, pour éviter d'être repéré par les caméras, et là il lui suffit d'attendre, caché dans l'ombre. Quand elle entre dans la laverie, il bondit sur elle et il plonge son regard dans les yeux vides et sans vie de la jeune fille. Il ne voulait pas la tuer, tout ce qu'il voulait, c'était qu'on le remarque. C'est à ce moment là qu'il ressent la chaleur des sèches linges. [Tous continuent d'être silencieux et laissent Castle parler] Alors il prend son corps mou dans ses bras, et il le place dans l'une des machines avec douceur, et il ébauche un petit sourire quand il trouve justement une pièce dans sa poche, pour la faire démarrer, et pour lui permettre de faire ce qu'il fait de mieux : disparaître. [Après quelques secondes de silence intégral] Je vous le disais, une meilleure histoire ! Café ?! [Beckett sourit]
Montgomery : Trouvez tout ce que vous pouvez sur les voisins. Ah, et je veux absolument tout savoir sur le type du 8-B !
[Appartement de Castle : Alexis et Castle]
Castle : Laisse moi deviner, c'est Mère qui a fait la cuisine ?
Alexis : Du poulet Massala !
Castle : Et où est l'ouragan Martha ?
Alexis : Dans sa chambre, certainement figée dans une pause dramatique
Castle : Laissant les autres ranger derrière elle, comme d'habitude.
Alexis : C'est pas grave, on s'est bien marré !
Castle : Quoi qu'il en soit, ce n'est pas SA chambre. Ne l'oublie pas, même si elle s'est fait plaisir en achetant ce dessus de lit abominable !
Alexis : Si jamais tu as faim, il en reste encore plein !
Castle : Non merci, j'ai mangé de la pizza au retour.
Alexis : T'es en train de devenir un vrai flic !
Castle [fier] : Ah oui, tu trouves ?
Alexis [après un soupir] : Alors, qui s'est fait tuer ?
Castle : La fille qui gardait les enfants.
Alexis : Ils savent qui a fait le coup ?
Castle : Oh, apparemment dans la vraie vie ils ne savent pas qui est le coupable avant de lui mettre la main dessus.
Alexis : J'ai jamais eu de baby-sitter.
Castle : Ta mère et moi, on a préféré que la personne qui gâche ton éducation, ce soit moi. Seulement tu t'es débrouillée pour bien t'en sortir quand même.
Alexis : C'est surprenant !
Martha : Est-ce le fils prodigue que j'entends, qui revient de son dur labeur ? Et qui surgit des tréfonds de la nuit ? Alors trésor, tu as attrapé des voyous aujourd'hui ? Vous savez que j'ai joué dans "NYPD Blues" un jour !
Alexis : Oui, tu étais une SDF à moitié folle !
Castle [en souriant] : On peut même dire que tu l'es restée ! [Martha rigole]
Alexis : J'ai demandé à papa pourquoi j'avais pas eu de baby-sitter quand j'étais petite.
Castle : Je lui ai épargné le récit de mes expériences personnelles.
Martha : J'ai été une véritable actrice, c'était un métier prenant, tout le monde ne peut pas s'asseoir devant un écran d'ordinateur portable et prétendre exercer une profession !
Alexis : Alors t'en as eu une, une baby-sitter ?!
Castle : C'est pas comme ça qu'on les appelait à l'époque.
Alexis : Comment on les appelait alors ?
Castle : Euh, je sais pas trop... des alcooliques ! Des folles furieuses ! Nan nan nan nan attends, des quinquagénaires complètement irresponsables qui au lieu de prendre soin de moi pendant que ma mère faisait l'actrice, passaient leur journée devant les âneries de la télé.
Martha : Arrête un peu de te plaindre, tu n'es pas devenu complètement mauvais. Ce que tu as de bien, c'est surtout à mes gênes que tu le dois.
Castle : Puisque tu le dis, je suppose qu'on doit te croire sur parole ! Mais je ne te demande pas de t'excuser Mère, en fait, je dois aux "Feux de l'amour" l'intrigue de mon premier roman ! [Son téléphone sonne]
Martha : On t'appelle je crois !
Castle : Ah. [Il décroche] Lieutenant Beckett ! Je vous manque déjà ?
Martha [A Alexis] : Et toi aussi, si tu n'as pas si mal tourné c'est en partie grâce à moi !
Castle : Vraiment, ils font ça aussi la nuit ? Nan nan, pas du tout, je suis très touché que vous ayez pensé à moi . Oh, ce sont les ordres du patron, ah ah, je vois ! [Alexis et Martha sourient] Et bien, quoi qu'il en soit j'arrive tout de suite ! D'accord ! [Il raccroche] Faut que je vous quitte, c'est pas la peine de te dire de ne pas m'attendre, tu seras couchée à 11 heures.
Alexis : 10 heures et demie, j'ai cours demain !
Castle [A Martha] : Tu es sûre qu'elle a hérité de nos gènes ?
Martha : Ah, on se demande !
Castle : Tu lui donnes un coup de main pour la vaisselle ?
Martha : D'accord, sois prudent surtout ! Espèce de poulet !
[Salle d'autopsie : Beckett, Lanie et Castle]
Beckett [tendant une blouse bleue à Castle] : Tenez, mettez ça !
Castle : Sans blague. Je croyais que les flics se contentaient de manger des sandwichs au jambon et de faire des blagues autour des corps. Vous voyez ce genre d'ambiance, l'humour noir, tout ça ? [Beckett avance tandis que Castle a du mal à enfiler la blouse]
Lanie : Ca ne fait aucun doute, le traumatisme crânien a entraîné la mort. [Castle arrive enfin] La force du coup qu'elle a reçu a provoqué une importante hémorragie cérébrale. [Castle regarde Lanie avec un grand sourire] Monsieur Castle, ravie de vous revoir !
Castle : J'aurais aimé vous en dire autant, mais mes lunettes sont toutes rayées ! On vous autorise à les remplacer des fois ?
Beckett : Tout le monde n'a pas vos moyens Castle ! Alors qu'est-ce qui l'a tuée ?
Lanie : Je pense que son agresseur l'a frappée à la tête avec la bouteille d'eau de javel, qu'elle est tombée en avant, et que sa tête a heurté le coin de la table, ce qui a causé l'hémorragie. Elle aurait peut-être eu une chance si quelqu'un avait appelé les secours. Mais ce que tu vas trouver particulièrement intéressant, c'est le fait qu'elle a eu des relations sexuelles avant de mourir.
Beckett : Des relations... sexuelles ?
Castle [en chuchotant] : Je vous expliquerai en quoi ça consiste !
Lanie : Ca a dû se passer juste avant le meurtre. A cause de la chaleur du sèche linge, il m'est impossible d'être plus précise.
Beckett : D'après toi, elle a été violée ?
Lanie : C'est difficile à dire, il n'y a aucune lacération vaginale ni aucune trace de sperme.
Beckett : Alors comment peux-tu le savoir ?
Lanie : Aux traces de contraceptif... un préservatif.
Castle : Vous, vous n'avez pas couché depuis longtemps ! [Beckett l'ignore]
Lanie : L'éventualité du viol n'est pas à exclure, mais d'après moi elle connaissait...
Beckett : ... son meurtrier.
[Commissariat : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Beckett : Le viol n'a pas été établi avec certitude alors je ne suis pas persuadée que notre agresseur soit un prédateur sexuel, notamment parce qu'il a mis un préservatif.
Esposito : Peut-être pour cacher son ADN !
Ryan : Un mec assez intelligent pour cacher son ADN irait jamais coucher avec quelqu'un dans une laverie où on pourrait le surprendre.
Castle : Au contraire, la laverie lui offrait une opportunité. Le choix de ce lieu n'était pas innocent.
Montgomery [sort de son bureau] : Esposito, pour son portable ça en est où ?
Esposito : Son opérateur nous a donné la liste de ses appels. La triangulation a établi qu'elle les passait dans un périmètre dont l'immeuble était le centre.
Montgomery : Il lui a peut-être pris pour qu'elle ne puisse pas appeler au secours. Vous en savez plus sur son petit ami ?
Ryan : On sait qu'il s'appelle Brent, si on avait le portable on trouverait sûrement son numéro dans le répertoire.
Beckett : C'est curieux tous ces appels.
Castle : Qu'est-ce qu'ils ont de curieux ?
Beckett : Ces deux derniers mois, elle a reçu des douzaines d'appel d'un même numéro.
Esposito : C'est celui d'un téléphone sans abonnement, et puis les appels cessent 2 semaines avant la mort de la victime.
Beckett : Oui, mais les appels émis vers ce numéro ont complètement cessé bien avant ça. [Après quelques secondes] Il était devenu indésirable.
Castle : Elle ne décrochait pas son portable.
Montgomery : Trouvez moi ce Brent et interrogez-le.
[Salle d'interrogatoire : Beckett, Castle et Brent]
Beckett [met en garde Castle avant d'ouvrir la porte] : Vous êtes un simple invité, rien de plus. C'est clair ?
Castle : Clair.
Beckett : Tant mieux. [Elle rentre, Castle la suit] Brent Johnson ?
Brent : Oui.
Beckett : Lieutenant Kate Beckett, voici Monsieur Castle. Je suppose que vous savez pourquoi vous êtes là ?
Brent : Et ben les flics qui sont venus me chercher au boulot m'ont dit qu'on voulait me poser des questions sur la mort de Sara.
Beckett : Vous sortiez ensemble il paraît ?
Brent : Ouais, mais plus depuis un mois.
Beckett : Un mois ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
Brent : Rien, on a rompu.
Castle : Qui a rompu le premier ? [Beckett n'est pas rassurée que Castle s'en mêle]
Brent : C'était une décision commune, enfin je crois.
Beckett : Commune vous dites ? [Elle met en route un enregistrement sur lequel parle Brent]
Enregistrement - Brent : Sara, c'est moi, tu me rappelles d'accord ? / Ca peut pas se terminer comme ça, alors tu me rappelles, sois pas conne ! / Je comprends pas, pourquoi tu veux pas me dire qui est ton nouveau mec ?! Tu sais ce que t'es, t'es qu'une sale garce !
Beckett : Y en a plein le répondeur !
Castle : Ouais, et les films de Tarantino c'est Peace & Love à côté !
Brent : Vous m'avez retrouvé comment ?
Beckett : Par votre opérateur.
Castle : Quand vous achetez un téléphone sans abonnement, ne vous servez pas de votre carte de crédit, c'est un conseil. Sinon vous êtes repérable !
Brent : J'avais pas l'intention de cacher quoi que ce soit.
Beckett : Ah non ? Alors pourquoi avoir menti ?
Castle : Parce que personne n'aime se faire jeter, surtout pas un homme. C'est trop dur pour notre ego. Un jour, l'une de mes ex m'a trompé, j'ai bu comme un trou pendant une semaine et je l'aimais même pas ! [En souriant] Alors vous imaginez si j'avais été amoureux, je sais pas... [Beckett le regarde avec insistance, Castle baisse la tête] ... de quoi j'aurais été capable.
Brent : Nan, nan, j'ai pas harcelé Sara !
Beckett : Ah non, vraiment ? Alors comment avez-vous su pour sa nouvelle liaison, si vous aviez rompu il y a un mois ?
Brent : Une amie me l'a dit. Chloe, Chloe Richardson, on a tous fait nos études ensembles. C'est grâce à Chloe que Sara a pu trouver ce boulot.
Beckett : Et cette amie, comment elle l'a su ?
Brent : Chloe fait du baby-sitting pour une autre famille dans l'immeuble et elles étaient proches toutes les deux.
Beckett : Et où étiez-vous le jour où Sara a été tuée ?
Brent : J'étais là où les flics m'ont trouvé, à mon boulot ! Y a des caméras vidéos où on peut me voir en train de bosser, et y a un registre de présence à signer. J'ai rien à voir avec cette histoire ! Me dites pas que vous allez m'arrêter ?!
Beckett : Non, vous êtes libre. Mais vous n'avez pas le droit de quitter la ville jusqu'à nouvel ordre, c'est compris ?
Brent : Ouais, c'est bien compris. [Il sort]
Castle : Vous avez le droit de lui interdire de quitter la ville ?
Beckett : Euh non, mais il en sait rien.
Castle : Vous feriez croire n'importe quoi, c'est trop cool ! [Il s'apprête à écrire ça sur son bloc notes]
Beckett : Castle !
[Dans un Parc : Beckett et Castle]
Beckett : Le gardien a dit à Esposito que c'était le parc où se rendaient toutes les baby sitters de l'immeuble. Avec un peu de chance Chloe sera là.
Castle : Ca me ramène quelques années en arrière !
Beckett : Quoi ?! Ca remonte à un peu plus loin que quelques années.
Castle : Je parle pas de quand j'étais enfant, mais quand j'emmenais ma fille au parc.
Beckett : Vous emmeniez votre fille au parc ?
Castle : Pouf ! Été comme hiver, on y était tous les jours. La mère d'Alexis faisait du théâtre, elle voyageait souvent. Elle m'avait donc confié la garde de notre fille. [Beckett semble surprise] Quoi ?!
Beckett : Rien, seulement je vous imaginais pas en papa poule !
Castle : Les meilleurs jours de ma vie !
Beckett : C'est drôlement chouette.
Castle : A qui le dites-vous ? Vous n'imaginez pas le nombre de mères célibataires qu'il y a dans les parcs de Manhattan ! Et en plus j'étais libre comme l'air !
Beckett : Vous avez été marié combien de fois exactement ?
Castle : 2 fois.
Beckett : C'est tout ?!
Castle : C'est pas assez pour vous ? Et en ce qui vous concerne ?
Beckett : Moi, aucune. J'ai jamais été mariée.
Castle : Sans blague !
Beckett : Ouais.
Castle : Ca vous irait comme un gant avec votre esprit de contradiction ! Vous pourriez essayer !
Beckett : Je suis pas le genre de fille à accumuler les mariages jusqu'à ce qu'il y en ait un qui marche enfin. Moi si je me marie, c'est une fois pour toutes.
Castle : Hm. Y a des candidats sérieux ? [Beckett ne sait quoi répondre, et aperçoit une nourrice en train de chercher un enfant]
Beckett : D'après le gardien, elle a un gilet rouge, c'est sûrement elle. [Ils s'approchent] Chloe, je suis le lieutenant Beckett, vous pourriez répondre à quelques questions concernant Sara Manning ?
Chloe : Euh... comment ça, là tout de suite ?
Beckett : Oui, ce ne sera pas long.
Chloe : D'accord. [A une jeune femme] Maggie, tu peux t'occuper de Becka une seconde ?
[Parc : Beckett, Chloe et Castle]
Beckett : D'après son ex petit ami, vous aviez aidé Sara à trouver ce travail.
Chloe : Oh, vous avez parlé à Brent. Oui, parce qu'après l'université Sara n'arrivait pas à trouver du travail, elle a bien dû chercher dans toute la ville. Comme je faisais du baby sitting dans l'immeuble, j'ai appris que les Peterson avaient besoin d'une personne.
Castle : Vous l'avez vue quand pour la dernière fois ?
Beckett : Je sais ce qu'on ressent quand on perd quelqu'un, mais vous nous aiderez en répondant à nos questions.
Chloe : Oui, hum... Le matin, avant d'aller travailler, on prenait un café sur Columbus Avenue et on faisait le chemin ensemble.
Beckett : Et ce jour là aussi ?
Chloe : Oui.
Castle : Elle vous a dit quelque chose de particulier, elle paraissait un peu soucieuse, ou ... ?
Chloe : Un peu soucieuse, non pourquoi ?
Beckett : Brent est persuadé que Sara avait une nouvelle liaison.
Castle : Vous savez de qui il s'agissait ?
Chloe : Euh... Elle passait beaucoup de temps chez eux.
Beckett : Chez eux, les Peterson ?
Chloe : Oui, on sortait du travail à peu près à la même heure alors on prenait le train ensemble, on habitait pas loin l'une de l'autre. Sauf que ça n'arrivait plus très souvent, ces derniers mois. Monsieur et madame Peterson ne rentrent jamais au même moment, vous le savez non ?
Beckett : Oui, Mme Peterson nous l'a dit.
Chloe : J'ai pas envie de vous le dire et qu'après... C'est vrai, il est marié et...
Beckett : Une minute, Sara vous avait parlé de cet homme ?
Chloe : Non non pas exactement, si je dis ça c'est... chaque fois que Mme Peterson ne rentrait pas pour le dîner, eh bien Sara restait très tard.
[Immeuble de Peterson : Beckett et Castle]
Castle : Je vous l'avais dit qu'on aurait du poser plus de questions au mari !
Beckett : Et je vous ai dit que j'aimais me renseigner sur le suspect avant de l'interroger pour l'obliger à me fournir des réponses plus précises.
Castle : Vous le suspectiez lui aussi ?
Beckett [souriante] : Le mari ? Bah tiens !
Castle : Ah, vous feriez un malheur à mes soirées poker !
Beckett : C'est ça, entre James Patterson et les autres vendeurs de best sellers ? Non merci, y a pas écrit "friquée" sur mon front !
Castle : Que diriez-vous d'un strip poker ?
Beckett : Je préfère les romans policiers aux films d'horreur ! [Ils arrivent vers Mr Peterson]
Peterson [au téléphone] : Non, je suis sur place justement, il me faut un 1800 m², je vous l'ai déjà dit !
Beckett [chuchotant] : On peut se voir ?
Peterson : Euh, je vais devoir vous rappeler, je vous tiendrai informé si ça intéresse le client, d'accord ? Merci. [Il raccroche]
Beckett : Bonsoir, vous nous remettez ?
[Dans la rue : Beckett, Castle et Peterson]
Beckett : Quand avez-vous vu Sara pour la dernière fois Monsieur Peterson ?
Peterson : La veille du jour où elle a été tuée, je vous l'ai déjà dit.
Castle : C'était votre tour de rentrer plus tôt ce soir là ?
Peterson : Exact. Pourquoi vous me demandez tout ça ?
Castle : Monsieur Peterson...
Beckett [le coupe en hurlant] : Eh eh ! Nous savons de source sûre que Sara Manning avait une liaison.
Peterson : C'est vrai, elle avait un petit ami.
Beckett : Je parle de quelqu'un d'autre.
Peterson : Quelqu'un d'autre ? [Castle se racle la gorge en le regardant avec insistance] Moi ?! Vous croyez que je trompais ma femme avec Sara ?!
Castle : Bien vu.
Peterson : C'est de la folie !
Beckett : Ah oui ? Nous savons que certains soirs, elle restait plus tard.
Peterson : Oui, pour nous aider à préparer le dîner.
Beckett : Nous ? Et pourquoi le faisait-elle uniquement quand votre femme était absente ?
Peterson : Ce n'est pas du tout ce que vous imaginez.
Castle : Bien entendu !
Peterson : C'est vrai, j'avais bien une liaison.
Beckett : Qu'est-ce qui s'est passé ?
Peterson : Mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Que je me suis écarté du droit chemin ?
Beckett : Dans la laverie, au sous-sol.
Peterson : Quoi ?!
Beckett : Vous venez dire que vous...
Peterson : ... que j'avais une liaison, mais c'était pas du tout avec Sara, pour qui vous me prenez ! C'était avec une de mes collègues de bureau. Chaque fois que j'étais censé rentrer tôt pour le dîner, je le faisais pas. Vérifiez les appels que recevait Sara à notre appartement, il se trouve que je l'appelais ces soirs là pour savoir si tout allait bien pour elle. Vous pouvez vérifier les appels passés avec un portable ?
Castle [après avoir regardé Beckett] : Euh... quittez pas la ville ! [Beckett le regarde avec un petit sourire]
[Commissariat : Beckett, Esposito, Ryan et Castle]
Esposito : Ca a donné quoi avec le mari ?
Beckett : Il trompait sa femme, mais pas avec la victime, faut que tu me vérifies son alibi. Voici le nom de sa maîtresse.
Ryan : Moi je vous le dis, on s'engage plus pour la vie de nos jours. C'est vrai, citez moi un couple marié qui est heureux.
Castle : Elton John et David Furnish.
Esposito : Il t'as eu sur ce coup là mon vieux !
Beckett : C'est le quart d'heure people ?! Où on en est avec le petit ami ?
Esposito : Son histoire se tient, on a une vidéo et un registre de présence.
Beckett : Super, alors tout ce qu'on a c'est un mari infidèle et un portable dans la nature sur lequel on peut prendre aucune empreinte.
Ryan : J'ai quelque chose de mieux.
Beckett : Dis moi que c'est le maire qui ne veut plus le voir dans nos pattes.
Castle : Vous avez remarqué qu'elle est grincheuse quand elle a pas trouvé de suspect ? [Beckett ne sait quoi dire]
Ryan : On en a un maintenant. Devinez qui a un faux alibi pour le jour où on a tué Sara ? [Il tend un papier à Beckett]
Beckett : Qui ? [Elle s'apprête à prendre le papier mais Ryan le recule]
Ryan : Nan, devinez !
Beckett : Ryan, Ryan je suis pas d'humeur !
Ryan : Vous savez pas rigoler vous ! [Il lui donne le papier]
Castle : C'est ce que je me tue à lui dire.
Beckett [En lisant le papier] : C'est pas vrai.
Ryan : Intéressant ? Je vous avais dit de deviner !
[Maison des Peterson : Mme Peterson, Beckett et Castle]
Beckett : Vous n'étiez pas à votre bureau le jour où Sara Manning a été tuée ! Vous m'avez menti Mme Peterson. Le lieutenant Ryan a mené son enquête à l'école de votre fils. Le jour où Sara n'est pas venue le chercher, vous étiez injoignable !
Mme Peterson : Où voulez-vous en venir ?
Beckett : Je veux en venir au meurtre de Sara Manning, Mme Peterson, et sur le fait que vous nous ayez menti sur le lieu où vous étiez au moment des faits.
Castle : Vous auriez pu rentrer chez vous discrètement, attendre que le gardien appelle un taxi, qu'il réceptionne un colis...
Mme Peterson : Oh... [Après quelques secondes] Mon mari a une liaison, vous le saviez ?
Castle : Il se trouve que oui.
Mme Peterson : Je ne m'en suis pas doutée pendant des mois.
Beckett : Et puis vous l'avez appris ?
Mme Peterson : Sara m'a tout dit il y a quelques semaines.
Beckett [en regardant Castle, surprise] : Sara vous en a parlé ?
Mme Peterson : Oui, elle ne parvenait plus à me le cacher, elle en devenait malade.
Castle : Et pour cause !
Mme Peterson : Mon mari lui payait des heures supplémentaires, vous le saviez ?
Beckett : Non, on ne connaissait pas ce détail.
Mme Peterson : Quand je pense qu'il avait mêlé la petite à tout ça !
Beckett : Comment ça, à quoi ?
Mme Peterson : Mais à sa liaison, il se servait d'elle pour se couvrir, vraiment c'est écoeurant !
Beckett : Je ne vous suis pas Mme Peterson. Si vous n'avez rien à vous reprocher, alors pourquoi avoir menti ?
Mme Peterson : Pour que mon mari ne se doute pas que je monte un dossier contre lui pour obtenir le divorce pour faute. J'ai menti parce que je me trouvais chez mon avocat ce jour là. Moi aussi je suis capable de garder un secret !
[Bureau de Castle : Martha et Castle]
Martha [en hurlant] : New York, New Yoooork ! Salut vous, mais qu'est-ce que tu fabriques trésor ?
Castle : Rien du tout.
Martha : Hm hm. Encore devant ta webcam, ça devient une obsession.
Castle : J'ai copié un DVD de la police qui montre des images d'une caméra de surveillance. Et je ne me suis jamais servi d'une webcam !
Martha : Et c'est pour le travail ?! C'est ta version des faits... Alors comme ça la police te laisse copier un DVD ? Tu te rends bien compte qu'il va falloir arrêter de voler les preuves de tes méfaits j'espère. Et je croyais que tu suivais ce lieutenant pour pouvoir écrire ?
Castle : Ca s'appelle faire des recherches.
Martha : Ah oui ! Eh bien joli coeur, j'espère que les dernières aventures de Derrick Storm vont bien se vendre, parce que ce ne sont pas tes recherches qui vont payer les factures. [En regardant l'écran de l'ordinateur] C'est la baby sitter ?
Castle : Hm hm.
Martha : Quelle femme mariée saine d'esprit autoriserait une fille aussi charmante à mettre les pieds dans son foyer ? [Alexis arrive]
Alexis : Salut.
Castle : Salut !
Alexis : Qu'est-ce que vous regardez ?
Castle : Moi je regarde, elle m'espionne ! [Martha donne une tape à Castle] La police n'a pas retrouvé son portable, ils espéraient retrouver les empreintes qui pouvaient être dessus. Je voulais voir si elle l'avait avec elle en redescendant à la laverie.
Martha : Qu'est-ce que ça donne ?
Castle : Elle l'a, la première fois qu'elle descend mettre le linge à laver, mais pas la seconde fois quand elle descend pour le faire sécher.
Alexis : Et alors, peut-être qu'elle l'a oublié dans l'appartement, chez ses employeurs.
Castle : Nan, ils n'arrivent pas à mettre la main dessus. Tiens ça c'est bizarre !
Alexis : Quoi ?
Castle : Il y a 5 secondes de plus la deuxième fois.
Martha : Comment ça 5 secondes de plus, je comprends pas.
Castle : Elle a pris 2 fois l'ascenseur pour se rendre au sous-sol. La première pour mettre le linge dans la machine à laver, et la seconde pour le mettre dans le sèche linge. Seulement la deuxième fois, la descente a duré 5 secondes de plus.
Alexis : C'est curieux que ce soit différent, c'est pourtant la même distance !
Castle : Trop curieux !
[Ascenseur de la scène de crime : Beckett et Castle]
Beckett : Je suis pas sûre de comprendre où tout ça va nous mener Castle !
Castle [tout en regardant sa montre] : Au 7ème ciel. [L'ascenseur arrive] D'accord, ça fait 32 secondes, on met 32 secondes pour accéder au 12ème étage en venant du sous-sol.
Beckett : Génial, je préviens tout de suite les médias !
Castle [referme l'ascenseur] : Seulement la seconde fois, elle a mis 37 secondes.
Beckett [soudain intéressée] : Pourquoi cet écart de 5 secondes ?
Castle : Tout simplement parce que la deuxième fois, elle ne venait pas du 12ème...
Beckett : ... mais du 15ème étage ? [Ils sortent au 15ème] C'est pas logique, les Peterson habitent au 12ème !
Castle : Seulement le type qui a mis le préservatif habite au 15ème. Mais tout le cirque dans l'ascenseur c'était uniquement parce que j'adore votre parfum ! [Castle frappe à l'appartement 15-C]
Beckett : Castle, on s'invite pas chez les gens comme ça !
Castle : Ah oui pourquoi ?
Voix à l'intérieur : Qui est-ce ?
Beckett : Parce que ça peut leur faire peur. Police !
Homme [en ouvrant la porte] : Vous êtes de la police ?
Castle : Elle, elle est de la police. Excusez-moi, vous vivez seul ?
Homme : Oui, pourquoi ça vous intéresse ?
Castle : Aucune importance, vous êtes trop vieux !
Homme : Trop vieux pour quoi ?
Castle : Pour faire l'amour !
Homme : Quel genre de policier vous êtes exactement ?
Beckett : Non, c'est moi le policier monsieur.
Homme : Et vous cherchez quelqu'un pour faire l'amour ? [Castle regarde Beckett amusé, tandis que Beckett aperçoit Becka puis une jeune femme sortir d'un autre appartement]
Beckett : Castle, regardez. [Au vieil homme] Navrée de vous avoir dérangé. [Ils se dirigent vers l'autre appartement]
Homme : Faut pas croire, à 77 ans c'est pas encore de l'ordre de l'impossible vous savez !
Beckett : Excusez moi, c'est la petite Becka ?
[Appartement : Diana Harris, Beckett et Castle]
Diana : Désolée, mais j'ai du mal à vous suivre.
Beckett : Nous pensons que Sara Manning est venue à cet étage juste avant d'avoir été tuée.
Diana : Euh, j'étais à mon travail, je peux pas vous dire. Peut-être qu'elle est passée voir Chloe.
Beckett : Chloe Richardson ?
Diana : Oui, elles étaient amies et parfois les enfants se retrouvent pour jouer ensemble. [Son mari, Ian, sort de la chambre en se rhabillant]
Harris : Qu'est-ce qui se passe chérie, je croyais que tu partais ?
Diana : C'est la police.
Harris : La police ?
Diana : Ils croient que Sara est venue ici le jour où elle a été tuée. D'ailleurs tu étais à la maison ce jour là ?
Harris : Euh... quel jour c'était déjà ?
Beckett : Jeudi.
Harris : Ah oui oui oui, effectivement, j'étais là.
Beckett : Vous avez vu Sara ?
Harris : Euh, je ne crois pas non.
Beckett : Vous n'en êtes pas certain ?
Harris : Non...
Castle : Euh, vous permettez que je me serve de vos toilettes ? C'est vrai, on n'y pense jamais mais les policiers aussi vont au petit coin !
Diana : C'est par ici.
Castle : Merci.
Beckett : Alors jeudi ?
Harris : Euh oui oui, laissez moi réfléchir... [Pendant ce temps, Castle fouille dans la salle de bains]
Castle [en ouvrant un placard] : Des préservatifs !
Beckett : Donc, vous dites que vous ne savez plus si vous l'avez vue ou non ?
Harris : Une fois que Chloe est arrivée pour s'occuper de Becka, je suis allé faire une sieste. Je travaille souvent la nuit.
Castle [revient et chuchote discrètement à Beckett] : Il a les préservatifs.
Beckett : Quel est votre travail Monsieur Harris ?
Harris : Je suis musicien.
Castle [passe derrière Beckett pour chuchoter à nouveau] : Il y a des préservatifs dans la salle de bains.
Harris : Il est possible que Sara soit passée, mais comme je dormais c'est difficile d'en être sûr à 100%.
Diana : Vous pourriez poser la question à Chloe !
Beckett : Nous l'avons déjà fait.
Diana : Et qu'est-ce qu'elle vous a dit ? [Pendant ce temps, Castle compose un numéro sur son portable, dans le dos de Bekett]
Beckett : Elle a dit qu'elle avait vu Sara ce matin là mais elle ne nous a pas dit qu'elle l'avait revue plus tard dans votre appartement.
Diana : Je ne vois pas pourquoi elle serait passée. [Un téléphone se met à sonner dans l'appartement, Beckett est surprise tandis que Harris semble gêné] Mais, mais c'est quoi ?
Castle : Euh, on dirait un portable qui sonne. [Castle regarde Beckett en souriant, Diana se rend dans la chambre et découvre un portable sous le lit tandis que Harris est décomposé]
Diana : Ian, à qui est ce portable ? [Castle regarde Harris, fier de lui]
[Salle d'interrogatoire : Beckett, Castle et Harris]
Beckett : Qu'est-ce que son portable faisait dans votre chambre ?
Harris : Peut-être, peut-être qu'elle l'a fait tomber. Je... j'en sais rien.
Beckett : Si vous dormiez dans votre chambre, comment Sara a pu y entrer à son tour et faire tomber son portable sous le lit sans vous réveiller ?
Castle : Le lieutenant a raison, c'est pas logique !
Beckett : Nous analysons les préservatifs trouvés dans votre armoire de salle de bains.
Castle [éclate de rire] : Oh, ça c'est le genre de phrase que j'aimerais pas entendre ! [Beckett le regarde fermement, Castle s'arrête de sourire]
Beckett : Si c'est le même contraceptif que celui qu'on a trouvé, vous serez accusé du meurtre de Sara.
Harris : Mais c'est de la folie, je ne l'ai pas tuée !
Castle : Mais vous couchiez ensemble ?
Harris : Ecoutez, c'est vrai on a couché ensemble. Mais quand elle a quitté l'appartement, elle allait parfaitement bien.
Beckett : Oui, mais vous l'avez suivie au sous-sol, vous l'avez suivie au sous-sol et vous l'avez tuée.
Harris : Je vous dis que je suis innocent !
Beckett : Innocent comme un homme marié qui couche avec sa maîtresse dans le lit de son couple ?!
Castle : Quand est-elle partie de votre appartement ?
Harris : Peu avant 13h.
Castle : Vous semblez en être sûr.
Harris : J'en suis sûr et certain, parce que Chloe revient tous les jours à 13h avec ma fille pour le déjeuner. Et parce que Sara partait environ 10 minutes avant le retour de Chloe. Demandez-le lui, demandez à Chloe elle vous dira que j'étais là. Je ne peux pas être le meurtrier de Sara !
Avocat [entre] : Lieutenant Beckett, Frank Garrison, j'ai été engagé pour représenter Monsieur Harris et je lui recommande de ne plus répondre à la moindre de vos questions.
Beckett : Votre client répondra à mes questions ici ou devant le jury d'un tribunal.
Avocat : Si vous avez assez d'éléments pour l'inculper, faites le. Sinon, il vient avec moi. Allons-y Monsieur Harris. [Ils s'en vont, Beckett est agacée]
Castle : Quand les gens connaissent les règles, c'est plus difficile... [Beckett sort de la salle, Castle la suit]
[Commissariat : Beckett, Ryan, Esposito, Castle et Montgomery]
Ryan [au téléphone] : Merci ! [Il raccroche] Ce sont les mêmes préservatifs !
Montgomery : Ce qui prouve qu'ils ont couché ensemble.
Beckett : Si Chloe est rentrée à 13h comme il le dit, il n'a pas pu avoir le temps de descendre au sous-sol, tuer la petite puis remonter chez lui.
Esposito : Faut passer prendre Chloe, pour voir si elle confirme son histoire.
Castle : On n'est pas obligés !
Montgomery : Pourquoi ?
Beckett [après quelques secondes] : Parce qu'il y a l'heure sur les images de la caméra ! Notre suspect affirme que Sara a quitté son appartement à 12h45, et la caméra de l'ascenseur montre qu'elle descend au sous-sol à 12h48.
Ryan : On a dû la tuer 10 minutes plus tard.
Technicienne : On cherche quoi au juste ?
Esposito : La fille que le type employait, pour vérifier s'il a dit vrai ou non.
Montgomery : Il prétend qu'elle l'a trouvé chez lui à son retour du parc.
Ryan [en regardant les images] : Là voilà, 12h54.
Castle : C'est-à-dire 6 minutes après que Sara Manning est descendue.
Montgomery : Donc Harris nous a dit la vérité.
Beckett : Attendez !
Castle : Quoi ?
Beckett : Où est la petite fille ?
Montgomery : Quelle petite fille ?
Beckett : Becka, la fillette dont Chloe s'occupe.
Montgomery : Elle l'a peut-être confiée aux autres baby sitters dans le parc !
Beckett : Elle doit revenir avec la petite pour la faire déjeuner tous les jours de la semaine.
Ryan : Quelle différence ça peut faire ?
Castle : Les coïncidences n'existent pas lorsqu'il est question d'un meurtre.
Beckett : Chloe connaissait l'emploi du temps de Sara, elle savait qu'elle la trouverait au sous-sol à cette heure là.
Montgomery : Foncez !
[Appartement de Chloe : Beckett, Castle et la colocataire de Chloe]
Colocataire [en ouvrant la porte] : Oui, vous désirez ?
Beckett : Chloe Richardson habite ici ?
Colocataire : Oui, mais là elle est sortie.
Castle : Où est elle allée ?
Colocataire : Elle est allée en ville.
Beckett : Ca vous embête si je jette un coup d'oeil ?
Colocataire [laisse entrer Beckett & Castle] : Euh, non. Mais je vous dis que Chloe n'est pas là, elle a dû partir il y a une heure.
Castle [en découvrant un cadre] : Lieutenant ?
Colocataire : C'est la famille pour laquelle Chloe travaille.
Castle : Ce n'est pas exactement toute la famille ! Elle a coupé l'image de la mère.
Beckett : Où est-elle allée exactement ?
Colocataire : A leur appartement, elle a dit qu'ils avaient besoin d'elle ce soir.
Beckett : Elle a sûrement découvert qu'on avait interrogé Harris.
Castle : Si elle a parlé à sa femme, elle doit savoir qu'on l'a relâché. Et on a compris ce qu'elle fait aux personnes qui la déçoivent...
Beckett : C'est lui qu'elle veut, il faut lui mettre la main dessus avant elle.
[Devant l'immeuble des Harris : Beckett, Ryan, Castle et Esposito]
Esposito : Personne n'a répondu quand le gardien les a appelés.
Ryan : Mais il est sûr que Chloe est là, et il a vu Ian Harris monter chez lui il y a à peu près une heure.
Castle : Ca veut dire que Chloe l'attendait.
Beckett : On a pas le temps d'attendre les secours, faut y aller tous seuls.
Esposito : Oh, et lui [en désignant Castle] ?
Beckett : Il reste là !
Castle : Quoi, mais non attendez, j'ai signé votre décharge de responsabilités, c'est pas suffisant ?
Beckett : D'accord Castle, mais vous êtes là pour observer, pas pour venir mettre votre grain de sel !
Castle : C'est plus marrant avec le grain de sel mais, je suis d'accord.
Beckett : Et vous ne bougez pas tant que je ne vous en ai pas donné l'ordre !
Castle : Promis, je le jure sur ma tête ! [Beckett le regarde fermement] Euh, vous avez compris, allez on y va !
[Appartement des Harris : Beckett, Ryan, Castle et Esposito]
Beckett : La porte est ouverte ! [Ils sortent leur arme] J'ai une victime à terre, derrière moi ! Police, personne ne bouge !
Diana : On est là, on est là !
Beckett : Madame Harris ? [Le corps de Ian git sur le sol]
Diana : Ici, je nous ai enfermées dans la salle de bains.
Ryan : RAS !
Beckett : Et Ian ? [Ryan part examiner le corps] Madame Harris, est-ce que ça va ? Votre fille est avec vous ?
Diana : Oui oui, on a rien.
Ryan : Il est vivant.
Beckett : Madame Harris, Chloe est là ?
Diana : Non, non, il n'y a que Becka et moi.
Esposito : L'appartement est vide, Chloe est partie.
Beckett : Vous pouvez sortir, Madame Harris. [Elle sort avec sa fille] Vous savez où est Chloe ?
Diana : Non, je ne sais pas, elle devait avoir sa clé. Je donnais un bain à Becka, je ne savais même pas qu'elle était là. [Quelque chose vibre] C'est le gardien qu'appelle d'en bas.
Beckett : Répondez.
Castle [décroche] : Allo ? Merci, je vais lui dire. [Il raccroche l'appareil] Un locataire vient d'appeler, il y a une fille dans la laverie et elle a un couteau.
[Sous-sol : Beckett, Castle, Esposito et des habitants]
Esposito : Où est la fille ?
Habitant : A l'intérieur, assise.
Beckett : Esposito, fais les tous sortir !
Esposito : Allez, vous remontez tous [Beckett et Castle se dirigent vers la laverie]
Castle : C'est quoi le plan ?
Beckett : On la ramène en vie, et nous avec.
Castle : Excellent plan.
Beckett : Vous, n'entrez pas ! C'est bien clair ?
Castle : Très clair.
Beckett : D'accord. [Elle ouvre la porte de la laverie, Chloe est avec le couteau] Chloe ? Chloe, c'est le lieutenant Beckett. Vous vous souvenez de moi ?
Chloe : Allez vous en s'il vous plaît.
Beckett [en entrant] : Vous savez que je ne peux pas faire ça. Ecoutez moi Chloe. [Tout en s'approchant] Vous êtes blessée, pourquoi ne pas poser ce couteau et me laisser vous aider ?
Chloe : Qu'est-ce que vous attendez pour me tuer ?
Beckett : Eh, regardez-moi, regardez ! Personne ne se fera tuer, d'accord ? [Castle entre en douce mais la porte claque] Sauf si vous faites un pas de plus dans cette laverie Castle !
Chloe : Il couchait avec mon amie Sara.
Beckett : Je sais oui.
Chloe : Et... et en même temps, il disait qu'il m'aimait. [Elle est en train de se lacérer la jambe] Et il couchait avec moi. Il m'a même dit qu'il quitterait sa femme pour moi ! Pour moi !
Beckett : Les hommes sont lâches parfois... [Castle la regarde avec attention, surpris et touché] Ca arrive, et quand on découvre qu'ils nous ont menti on peut devenir folles.
Chloe : Je suis enceinte.
Beckett : Raison de plus pour me laisser vous aider, vous croyez pas ?
Chloe : Je... je voulais juste lui parler. C'est tout je vous le jure. Je voulais juste lui dire que Ian et moi c'était sérieux.
Beckett : Ce qui s'est passé, c'était qu'un simple accident, je le sais Chloe.
Chloe : J'ai laissé Becka dans le parc et je suis revenue dans l'appartement pour voir si c'était bien vrai. De toute façon, j'avais vu comment il la regardait. Quand j'ai vu son lit, j'ai compris tout de suite. Il est allé prendre une douche alors je suis descendue ici. [Elle continue de se lacérer la jambe] Juste, juste... juste pour parler à Sara.
Beckett : Je sais que vous ne vouliez pas la tuer.
Chloe : Sara était mon amie, seulement elle refusait... elle refusait de comprendre ! [Elle commence à s'agiter et à secouer le couteau, Castle s'inquiète] Elle voulait pas comprendre qu'on avait des sentiments très forts l'un pour l'autre. Alors quand... quand elle s'est retournée je... je l'ai frappée à la tête avec la bouteille d'eau de javel et elle est tombée... [En pleurs] J'étais terrorisée. Je savais plus quoi faire alors je l'ai mise dans le sèche linge. J'avais jamais été aussi en colère de ma vie ! J'étais hors de moi...
Beckett : Chloe, posez tout de suite ce couteau d'accord ? Et après je pourrai vous aider. [Chloe hésite, et tremble en agitant le couteau; Castle est terrorisé] Posez d'abord ce couteau, allez ! [Elle hésite encore puis finit par le laisser tomber]
Chloe : Je suis vraiment trop bête.
Beckett [après s'être approchée] : C'est fini. [Castle est soulagé]
[Devant l'immeuble : Beckett et Castle]
Castle [rejoint Beckett, qui regarde partir Chloe attristée] : Et voilà, vous devez être soulagée, on m'a ni tué ni tiré dessus !
Beckett : Effectivement, mais ce sera peut-être pour demain.
Castle : Encore bravo pour avoir joué sur la solidarité féminine.
Beckett : Je n'ai joué sur rien du tout Castle. Harris devrait payer pour ce qu'il a fait mais il ne lui arrivera rien.
Castle : Et bien pas tout à fait, je pense qu'il va au moins avoir un divorce sur le dos.
Beckett : Quoi qu'il en soit, ce sera jamais suffisant. [Elle part, Castle ne sait que dire]
[Bureau de Castle : Castle]
VOIX DE CASTLE [lit ce qu'il est en train d'écrire] : "Nikki avait été amoureuse, et elle avait eu le coeur brisé."
Alexis [arrive] : Alors, vous l'avez coincée ?
Castle : Coincée et enfermée à l'heure qu'il est.
Alexis : Cool ! T'avais deviné qui c'était ?
Castle : Pas du tout, je me suis fait avoir.
Alexis : Waouh, ça devait être une bonne histoire pour que tu te fasses avoir.
Castle : Hm hm.
Alexis : Fais attention, sinon tu vas devenir aussi naïf que tes lecteurs !
Castle : Oh, avec toi y a pas de danger.
Alexis : Je trouve... que ça peut être sympa d'être surpris parfois, c'est ça qui est marrant.
Castle [touché] : Toi tu me surprends, tout le temps.
Alexis [s'approche et embrasse son père] : A demain papa.
Castle : Bonne nuit ma puce.
Alexis : Papa ?
Castle : Hm hm ?
Alexis : T'es une super baby sitter.
Castle : C'est gentil ça, chérie. [Alexis s'en va, Castle ferme son ordinateur, sort une photo de lui et Alexis au parc étant plus jeunes, et la contemple en souriant].