Au LOFT de CASTLE
Dans la pénombre, une main gantée de noir, ouvre tout doucement la porte sur le salon éclairé ; on aperçoit Alexis de dos, installée sur le canapé, en train de lire… Alexis concentrée sur sa lecture. Une ombre s'approche et se reflète dans la boule de cristal posée sur un meuble. Puis, le bruit du « laser-tag» la fait sursauter et crier tandis que… Castle apparaît, revêtu de sa combinaison noire, de jeux, affichant des lumières bleues clignotantes.
Alexis : Aaah ! Papa ! Qu’est-ce que tu fais ?
Castle : Tu as 30 secondes pour t’équiper (en tendant sa combinaison à Alexis). La partie va commencer.
Alexis : Papa…
Castle : Attends ! Laisse-moi savourer l’instant ; je n’ai pas eu le dessus sur toi depuis tes 10 ans. Oh, c’est une vraie sensation… de victoire.
Alexis : Papa… écoute… je peux pas ! D’accord ? Je dois prendre une décision importante.
Castle, retirant son casque et s’asseyant en face de sa fille. As-tu au moins fait une première sélection ?
Alexis : J’ai fait une liste de tous les cours et activités extra-scolaires et les meilleurs choix semblent être Oxford et Stanford.
Castle : Pourquoi pas Columbia ou Vassard ?
Alexis : Elles sont trop proches ; je serai à la maison tout le temps. Je veux me mettre au défi. Ici je serai entraînée dans ce genre de choses. (dit-elle en prenant le pistolet de laser-tag)
Castle : Mais alors, qui va jouer avec moi ?
Alexis : Je crois qu’il est temps pour nous de ranger ces jouets et de devenir adultes.
Alexis se lève, et devant la mine défaite de son père, va lui poser un baiser sur la tempe. Il esquisse un sourire…pour la forme… puis Castle tire sur le pistolet d’Alexis, qu’elle a abandonné sur le divan.
Martha arrive, dans un peignoir multicolore, dont elle seule a le secret, tasse de café en main.
Martha : Chéri, c’est un jeu ! Rien de plus.
Castle : Non c’est faux ! C’est une tradition familiale ancestrale que nous avons honorée depuis qu’Alexis a pu mettre son petit index autour d’une détente. Le premier à 1000 points l’emporte… et on était si proche ! On a traversé sa période pré-ado à coups de pistolet-laser et soudain, elle est trop vieille pour jouer.
Martha : Elle grandit…
Castle : Elle n’est pas obligée… regarde-moi.
La sonnerie du téléphone portable de Castle interrompt leur discussion.
Martha : Ah… on dirait que le Lieutenant Beckett est disponible pour une petite partie.
Castle s’approche de son téléphone posé sur la table, l'éteint et retourne s’assoir sur un fauteuil.
Martha : Vraiment ?
Castle : Beckett et moi avons de petites difficultés à nous entendre, ces temps-ci.
Martha s’asseyant en face de son fils : Ah…ah.. Et d’où ça vient à ton avis ?
Castle : Attends mère, tu dis que c’est ma faute ?
Martha : T’encanailler avec un horrible lieutenant de l’antigangs, venir sur les lieux d’un crime avec une hôtesse de l’air… Si tu veux punir Beckett, qu’elle sache au moins pourquoi !
Castle : Je ne veux pas du tout la punir.
Martha penche la tête d’un air à la fois triste et exaspéré mais ne répond rien.
Castle : Je la punis ?
Martha : … Chéri, tu es blessé, ça je le comprends, mais quoi qu’il en soit, vous deux, vous ne pouvez pas continuer ainsi.
Castle : Et bien Mère, tu as absolument raison.
Castle se lève, reprend son téléphone et s’éloigne vers sa chambre.
Martha interdite : Où est-ce que tu vas ?
Castle : Sur le lieu d’un crime. Faire ma dernière enquête avec le lieutenant Beckett.
Martha reste là, assise, avec un regard peiné pour son fils.
Sur le LIEU DU CRIME
Dans un parking souterrain, Esposito et Beckett avancent en discutant, café en main.
Beckett : Tu as dit que tu n’aimais pas le café.
Espo : J’aime les « latte » à la vanille.
Tandis qu’on aperçoit, au fond, Castle emprunter la descente en courant pour les rejoindre.
Castle : Bonjour… Merci d’avoir appelé.
Espo : Salut.
Beckett lui jetant à peine un coup d’œil, voyant qu’il arrive les mains vides, lui répond banalement : « De rien. »
Espo : Donc notre victime est David Lok, 29 ans ; il était trader au marché des changes qui se trouve au-dessus. Il devait se rendre au boulot quand c’est arrivé ; c’est son patron qui a découvert son corps vers 7 heures ce matin.
Beckett, Esposito et Castle s’arrêtent près du cadavre et de Perlmutter.
Perlmutter : Ah nos héros intrépides sont enfin arrivés ! Et Castle !
Castle : Ah Perlmutter, je vais chérir ces moments spéciaux qu’on a partagés.
Beckett, interrogative et peinée à la fois, comprenant que la situation entre elle et Castle ne s’améliore pas, lève la tête mais dès que Castle la fixe, elle détourne le regard pour redevenir "la Beckett pro" !
Beckett évitant absolument de regarder Castle, tourne autour du cadavre tandis que Castle la fixe, d’un regard acéré : Donc j’imagine qu’il s’agit de Monsieur Lock.
Perlmutter : Il semblerait qu’il ait été agressé par un inconnu aux environs de 4 heures du matin. Heure de la mort, aux environs de 4 heures du matin.
Beckett : Cause de la mort ?
Perlmutter : Probablement un traumatisme fait avec un objet contondant suite à des coups portés à la tête.
Remarque : comme dit dans la vidéo (malheureusement...) c'est l'objet qui provoque le traumatisme qui est contondant et pas le traumatisme lui-même.
Beckett : Portefeuilles et argent ?
Espo : Toujours là ; donc il ne s’agit pas d’un vol.
Castle : Passage à tabac en pleine nuit, il y a forcément un mobile.
Beckett accroupie à côté du cadavre : C’est une morsure, sur son bras ?
Perlmutter : Ce n’est pas seulement une morsure. Regardez la peau. Vous voyez comme elle est déchiquetée. Le tueur s’est acharné tel un pitt-bull cherchant à avoir sa dose de chair fraîche !
Beckett : Merci. On a compris.
Perlmutter : Hum.
Beckett se relevant : Autre chose ?
Espo montrant à Beckett une pochette plastique contenant un morceau de tissu : Juste ça... ça a été trouvé dans la main de la victime, sans doute arraché de la chemise du tueur pendant la lutte (puis il tend la pochette à Castle).
Castle : C’est une manchette en dentelle, cousue-main, boutons nacrés ; je dirais que ça doit dater de 1870. (devant le regard interrogatif de Beckett et Perlmutter, il ajoute) J’ai fait des recherches sur cette époque ; j’écrivais un roman, une comédie sur la guerre civile. C’était… pas si marrant.
Perlmutter : Si vous le dites.
Espo : Qui tabasserait un gars portant des vieilles fringues d’époque
Beckett : La vraie question c’est pourquoi il a été attaqué à l’endroit où il bossait ?
Espo montrant un homme attendant près d’eux : Vous pouvez demander à son patron. Mike Matthews.
Mike : J’arrive pas à le croire.
Beckett : On pense que David a été tué vers 4 heures du matin. Vous savez pourquoi il était là si tôt ?
Mike : Il s’occupait des marchés asiatiques, donc il arrivait généralement à 4 heures. C’était un type fantastique. Vous savez, les gens l’appréciaient ; il bossait très dur.
Beckett : C’était l’avis général ?
Mike : Comment ça ?
Beckett : Est-ce qu’il avait des conflits avec quelqu’un au bureau ?
Mike : Euh… en fait, il y a eu un incident ; il y a une semaine, quelqu’un a rayé sa voiture
Beckett : Qui donc ?
Mike : David pensait que c’était Charlie Coleman, l’un de mes autres traders. Ils étaient tous les deux en concurrence pour une promotion et je l’ai donnée à David. Charlie l’a assez mal pris.
Beckett : A quelle heure, Charlie arrive-t-il d’habitude ?
Mike : A 4 heures, comme David. Ecoutez, Charlie est un peu spécial mais je ne le vois pas impliqué là-dedans.
Beckett : On va quand même devoir lui parler.
Mike : C’est étrange ? Sa voiture est à côté de celle de David.
Castle : Pourquoi est-ce étrange ?
Mike : Parce que Charlie n’est pas venu travailler ce matin.
Beckett : Quelle est son adresse ?
RESIDENCE DE CHARLY
Dans le couloir menant à l’appartement.
Castle : Oh c’est dommage ; cette affaire était très prometteuse ; traces de morsures sauvages... vêtements du XIXème siècle. Il y avait un mystère qui planait, une dose d’intrigue. Là, on va seulement coffrer un petit employé mécontent… Je voulais que ce soit spécial.
Beckett caustique : Oh navrée que ce ne soit pas assez amusant pour vous, Castle.
Castle : ….
Beckett tambourine du poing sur la porte de l’appartement : Charlie Coleman, c’est la Police ! Ouvrez cette porte !
Charlie criant de l’intérieur : N’approchez pas ! C’est dangereux !
Beckett se recule en prenant son arme cachée sous son manteau et s’adressant à Castle : Ne restez pas là (puis, elle fracasse la porte d’un seul coup de pied)
Charlie : C’est pour votre bien ! Ah…. Vous pouvez pas entrer !
Castle : Désolé Charlie
Beckett pointant son pistolet sur… Charlie debout, main gauche menottée au radiateur : Charlie ça va ? Y a quelqu’un ici ?
Charlie : Non, non, non ! Reculez ! N’approchez pas !
Beckett : On veut vous poser quelques questions.
Charlie : Vous devez partir tout de suite ! C’est trop dangereux ! Restez pas là ! Tirez-vous !
Castle : Du calme ! Charlie, du calme. On est de la Police.
Charlie : Vous êtes flic ?
Beckett : Oui.
Charlie : C’est votre flingue ?
Beckett : Oui.
Charlie : Alors descendez-moi ! Maintenant ! Allez-y ! Faites-le !
Tandis que Beckett le regarde, de plus en plus sidérée. Puis elle va lui chercher un verre d’eau que Charlie boit d’un trait.
Beckett : Vous vous sentez mieux ?
Charlie : Oui.
Beckett : On a quelques questions à vous poser sur ce qui s’est passé ce matin entre vous et David. Vous l’avez vu dans le parking ?
Charlie : Oui il a garé sa voiture. J’ai dit «bonjour» ; il en a fait autant. On n’est pas tellement copain tous les deux.
Castle : On est au courant. Que s’est-il passé ensuite ?
Charlie : Il s’est totalement figé. Il a regardé derrière moi à ce moment-là, en faisant une tête très bizarre et il a dit «mais c’est quoi ?»
Castle : Qu’est-ce que c’était ?
Charlie : J’en savais rien au départ ; et tout à coup, ça nous est tombé dessus.
Beckett : Quoi ? Vous avez été attaqué vous aussi ?
Charlie : Oui, mais ça s’en prenait plus à David ; j’veux dire ça n’arrêtait pas de le frapper ! Je lui ai mis un coup de coude dans la tête et ça l’a même pas ralenti.
Castle : Qu’entendez-vous pas ça ?
Charlie : J’ai appelé les secours… mais c’est comme si je parlais dans le vide ! Personne me croit de toute manière.
Beckett : Charlie, qu’avez-vous vu ? Dites-le nous ?
Charlie : D’accord, si vous promettez de me croire.
Beckett : Oui et très bien, c’est promis.
Charlie s’approchant de Beckett et lui saisissant le poignet : Vous promettez d’utiliser votre arme contre moi… quand je vais me transformer.
Beckett se dégageant de la poigne de Charlie : Une seconde ! Comment ça transformer ?
Charlie : La chose qui m’a mordu, qui a tué David… (il relève sa manche de chemise pour montrer la morsure sur son bras) … c’était un zombie.
Beckett : Un… zombie ?
Au COMMISSARIAT du 12ème
Beckett, Castle et Esposito écoutent l’enregistrement de l’appel téléphonique de Charlie à la Police.
Charlie : C’était un zombie ! Un foutu zombie !
La standardiste : Monsieur, pouvez-vous répéter s’il-vous-plait ?
Charlie : Un zombie ! Un mort-vivant ! Le genre de mec avec des yeux morts et des lambeaux de chair pourrie qui tombent de son visage.
La standardiste : Monsieur cette ligne est réservée aux urgences ? Vous avez une urgence ?
Charlie : Oui ! J’ai une urgence majeure ici ! Vous ne comprenez pas ! Cette chose-là vient de tuer quelqu’un et m’a mordu ! Je vais me transformer ! Je suis le prochain !
Castle : Charlie a appelé les secours très rapidement après l’attaque. Est-ce que, d’après vous, il simule ?
Beckett : On dirait que Charlie fait une crise psychotique. Sa culpabilité l’a peut-être fait basculer et il a inventé une histoire où des zombies ont tué David et pas lui.
Castle : Ce n’est pas si sûr ; j’veux dire… sa voix a bien ce timbre authentique de la peur qui paralyse quelqu’un.
Beckett : Vous ne croyez pas à l’histoire de Charlie ?
Castle : Je pense que lui y croit.
Beckett : Quoique vous pensiez, toutes les preuves nous mènent au fait que Charlie Coleman est l’assassin.
Espo : Peut-être pas toutes les preuves ! La Scientifique a analysé cette morsure sur le bras de Charlie (il tend la photo à Beckett). Il s’avère qu’elle correspond à la morsure de notre victime.
Beckett : Peut-être que Charlie a mordu David et s’est mordu lui-même ?
Espo : J’ai pensé la même chose, mais la Scientifique dit que les morsures n’ont pas été faites par Charlie.
Castle : Attendez… désolé… laissez-moi être sûr de comprendre tout ça afin de pouvoir savourer ce moment. Vous dites « que les preuves montrent que Charlie et la victime ont tous les deux été mordus par une créature encore inconnue jusqu’à présent… »
Espo : C’est bien ce que je dis…
Castle : Peut-être même… une créature écervelée…ayant été zombie
Beckett un peu énervée : Castle ! Arrêtez maintenant ; ça n’existe pas les zombies.
Ryan arrivant d’une autre salle, les interpelle : Venez-voir ! J’ai quelque chose… J’étudiais les vidéos des caméras de surveillance, près du parking, et… j’ai trouvé ça.
La vidéo tourne montrant une rue déserte dans la nuit – les lampadaies n'envoient qu'un faible éclairage - seuls quelques véhicules passent – puis une silhouette d’homme, semblant errer, apparaît sur un trottoir.
Espo : Le « time-code » indique 4 heure 06… ça coïncide avec l’heure de la mort. C’est notre gars.
Castle : Oui… mais ce n’est pas Charlie.
Beckett : Comment il est habillé ?... (la silhouette sortant de la pénombre, semble vouloir traverser la rue ; maintenant on voit plus nettement que c’est un homme déguisé)… Il porte un costume ancien on dirait.
Castle : Des années 1870… et il manque une manchette à sa chemise.
L’étrange personnage suit son chemin, commence à traverser la rue, dans un état second, alors qu’une voiture le frôle sans même qu’il ne s’en rende compte.
Beckett : Woah ! Le taxi a failli le renverser ; il n’a même pas réagi.
Ryan : ça pourrait s’expliquer ; voilà ce qu’on a sous un autre angle.
La tête et le visage apparaissent nettement sous le regard perplexe d’Esposito, Beckett et Castle, sans parler du regard de Ryan… complètement effaré !
Castle ravi, pointant la tête de l’homme apparaissant en gros plan sur l’écran : Mes amis… ça… c’est un zombie. Tandis qu’Esposito soupire et que Ryan laisse échapper un « Aaah » étonné, Beckett, bras croisés, cligne des yeux se demandant ce qu’elle voit.
Castle sort la pièce en hurlant « le tueur est un zombie » et il lève la main en signe de victoire, pour taper dans la main de la première personne qu’il croise.
JINGLE CASTLE
Au LOFT de CASTLE
Castle arrive dans la cuisine pour se servir un café, tandis que Martha est installée à table, en train de faire des mots-croisés
Martha : Dis donc, tu es plutôt enjoué pour quelqu’un qui a eu sa dernière enquête avec Beckett.
Castle : C’est parce que je vais tirer ma révérence sur un coup magistral. Je n’ai qu’un mot à te dire, Mère… "Zombie"
Martha interrogative : Je suis trop maquillée ?
Castle se rapprochant de sa mère : Tu es ravissante. Je parle de notre victime massacrée par un affreux mort-vivant ; donc, je veux dire littéralement, "un zombie". Des caméras de surveillance l’ont filmé dans toute la gloire de sa putréfaction.
Martha jetant un coup d’œil sournois sur le téléphone portable de Castle, posé sur une table derrière elle, et… à côté d’un étui du jeu de « laser-tag » : Ouh ouh…Tu n’aurais pas téléchargé cette vidéo, par hasard ?
Castle malicieux : Absolument pas ; cette vidéo est à la police et ce serait vraiment très mal de ma part d'en faire une capture d’écran et de me l’envoyer par mail…
D’un commun accord, mère et fils se dirigent vers la table où repose le téléphone et l’étui du jeu. Castle lance la vidéo.
Martha ravie : Oh… et bien ce sera notre petit secret.
Castle : Je suis assez surpris de ton intérêt pour cette affaire, Mère.
Martha : Oh je sais très bien faire la différence entre un maquillage remarquable et la vraie déchéance. Si tu veux voir de vrais zombies, regarde qui foule le tapis-rouge aux Tony Awards
Castle surpris et prenant en main l’étui de laser-tag : Je croyais l’avoir rangé… alors que Martha le regarde d’un air sournois.
Castle se retournant : Où est-elle ?
Tirs de laser-tag. Castle sursaute… et sidéré aperçoit Alexis, en combinaison noire de jeu, équipée de clignotants verts, descendre du plafond (ou de l’étage ?) par une corde et atterrir debout sur une table ! Gloussements de Martha. Mine effarée de Castle.
Alexis : Ah Ah !! Hier, tu t’es laissé avoir par ma petite comédie, et là, tu viens de tomber dans mon piège redoutable !
Castle : Tu vas payer cher pour ta traîtrise, et toi, Mère, pour m’avoir attiré ici
Martha d’un air moqueur : Quoi ? De quoi tu parles ?
Castle : Tu es bien ma fille.
Alexis : Alors c’est quoi cette histoire de zombie ?
Au COMMISSARIAT du 12ème
Zone des cellules
Charlie enfermé, assis, tenant en main la photo du zombie que vient de lui remettre Ryan, depuis l’autre côté de la grille.
Charlie : Ah mon dieu ! Ah vous voyez, je ne mentais pas ; c’est lui ! C’est infect ! C’est dégoûtant ! Oui c’est le zombie que j’ai vu.
Ryan : Eh bien, on n’est pas tout à faire sûr qu’il s’agisse…
Charlie lui coupant la parole : Comment ça vous êtes pas sûrs ? Autrement qu’est-ce que ça pourrait être ?
Ryan : Euh… L’important ici c’est que cet élément vous innocente (Ryan ouvre la serrure de la cellule et fait coulisser la porte). Vous pouvez rentrer chez vous.
Charlie : Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
Ryan : Charlie, si vous deviez vous transformer, ce serait fait.
Charlie : Cette chose, vous l’avez arrêtée ?
Ryan : Pas encore, mais rassurez-vous, on le fera.
Charlie se lève, rend la photo à Ryan resté sur le seuil de la porte, referme la porte coulissante et dit « Alors je vais rester ici ».
Ryan souffle : Aaahh….
Zone des Bureaux :
Après que Ryan ait expliqué à Beckett que Charlie refusait de sortir de sa cellule.
Beckett : Il refuse de partir ?
Ryan : Il est plutôt convaincu par cette histoire de zombie.
Beckett : Oui… mais… c’est totalement ridicule.
Castle : Vous croyez ? Charlie n’a pas eu tort jusqu’ici. Peut-être que le tueur est le "patient zéro" lâché en ce moment dans les rues de New-York, montant une armée de morts-vivants ?
Beckett : Castle, celui qu’on recherche n’est pas un zombie ! Mais un criminel très malin qui a tué David Lock et qui fait perdre la tête au seul témoin qu’on avait ; et qui a aussi commis son crime avec maquillage et costume pour cacher son identité.
Castle : Sauf s’il n’est ni maquillé, ni costumé.
Ryan : Sincèrement, pour moi, on dirait un vrai zombie.
Espo : Un vrai zombie ? (se tournant vers Ryan) J’ai beaucoup de peine pour toi
Beckett : D’accord ! Alors, expliquez-moi pourquoi un zombie irait s’en prendre à un trader, à 4 heures du matin, dans un parking !
Castle se tournant vers Ryan : ça c’est facile ! (Puis se tournant vers Beckett) Plus la victime est brillante, plus le cerveau est "goûtu" !
Beckett tournant les yeux, et s’éloignant de Castle et Ryan : Allez ! Maintenant, revenons-en aux faits...et s’adressant à Esposito. Bon t’as trouvé quoi pendant l’enquête de voisinage ?
Espo : Rien...a qu’à New-York qu’un mec peut se déguiser en zombie et se balader sans se faire remarquer.
Ryan : J’ai trouvé un trou énorme dans la chronologie précédant le meurtre.
Beckett : Comment ça ?
Ryan : Selon le portier, David Lock est sorti à 2 heures de matin, mais il n’est jamais rentré.
Beckett : Il a été tué à 4 heures ; alors qu’a-t-il fait pendant 2 heures ?
Ryan : Aucune idée, mais il était en voiture ; sa carte de crédit montre qu’il a fait le plein sur Houston, à 2 heures 44.
Beckett : On doit découvrir où il est allé ? Une personne a pu le suivre dans le parking.
Castle : Ou un zombie.
Espo : Je vais vous dire où il est allé : "plan-cul" ! ; les gars du labo ont récupéré un texto qu’il a envoyé à une fille le soir de sa mort. Il voulait un rencard avec elle.
Beckett : Et, elle a un nom ?
Espo : Greta Mastroianni.
Salle de pause
Esposito et Ryan avec Greta.
Greta : Je comprends pas ! Qui ferait-un truc pareil à David ?
Ryan : Vous l’avez vu cette nuit-là ? On sait qu’il vous a envoyé un message pour vous voir.
Greta : Non, je l’ai appelé pour lui dire de ne pas venir… J’ai rompu avec David, il y a 8 jours, mais il essayait de s’accrocher.
Ryan : Pourquoi avez-vous rompu ?
Greta gênée : Je suis fiancée… à Tom… Tom Williams. On est ensemble depuis 5 ans.
Espo : Comment avez-vous connu David ?
Greta : Je l’ai rencontré quand j’avais 21 ans, en allant voir un cousin à L.A. On a vécu 2 semaines intenses. Il y a 3 mois environ, je suis tombée sur lui dans un café.
Ryan : Est-ce que votre fiancé savait pour cette liaison avec David ?
Greta : Il a trouvé des e-mails dans mon ordinateur, il y a une semaine.
Espo : Et comment a-t-il réagi ?
Greta : Il l’a mal pris. Il a menacé de me quitter. Je me suis rendue-compte de ce que j’allais perdre, alors j’ai rompu avec David et j’ai supplié Tom de me donner une autre chance. Et, il l’a fait.
Espo : Et où était Tom cette nuit-là ?
Greta : Chez nous. On est allé se coucher vers 11 heures ;
Ryan : Il était là toute la nuit ?
Greta : ……
Ryan : Greta, où étais Tom à 4 heures du matin ?
Greta : J’en sais rien, d’accord. Je me suis réveillée vers 2 heures 30 et il n’était pas là. Je pensais qu’il regardait la télé dans le salon, mais en fait, le lendemain matin…
Ryan : Il n’était pas dans l’appartement. Alors, où a-t-il passé la nuit ?
Greta : Je sais très bien ce que vous insinuez. D’accord ? Mais Tom n’a rien à voir là-dedans !
Ryan : Est-ce que David vous envoyait des e-mails du bureau ?
Greta : Oui ! Pourquoi ?
Espo : Parce que ça veut dire que votre fiancé savait où David bossait.
Salle d’interrogatoire
Beckett, debout, bras croisés, appuyée contre un mur face à la table ou est assis Tom.
Tom : Ecoutez, je ne dirais pas que ça me fait de la peine qu’il soit mort, mais j’ai rien à voir là-dedans.
Beckett : Même s’il essayait de vous piquer votre fiancée ?
Tom : Il était sorti du paysage ; Greta avait fait son choix entre ce mec et moi.
Beckett : Oui ! Sauf qu’il n’acceptait pas sa décision.…
Beckett se rapproche pour venir s’appuyer des deux mains sur la table face à Tom se pencher vers lui.
Beckett : Vous avez sûrement découvert qu’il lui envoyait des texto. et vous avez décidé de l'empêcher de continuer de façon permanente.
Tom se grattant l’arrière du crâne : C’est faux, je ne l’ai jamais touché ; même jamais croisé.
Beckett : Mais ça a dû vous mettre très en colère.
Tom hésitant, se triturant les doigts : Je ne vais pas vous mentir ; cette histoire a été difficile. Mais, avec Greta on construit notre vie ensemble et on va sortir de ça plus fort.
Beckett : Combien mesurez-vous, Tom ? 1 mètre 83 ?
Tom : 88
Beckett lui mettant sous le nez, la photo du zombie : A peu près la même taille que ce type.
Tom dégoûté, esquisse un mouvement de recul : Qu’est-ce que c’est que ça ?
Beckett : …..
Tom : Voyons, c’est pas moi !
Beckett : Quand vous avez quitté l’appartement cette nuit-là, où étiez-vous pendant l’heure et demie suivante ? David a disparu pendant la même période entre 2 heures 30 et 4 heures.
Tom : Oh. Eh bien, j’étudiais à la bibliothèque !
Beckett : Vous étiez à la bibliothèque dans la nuit ?
Tom : ça ne ferme pas pendant les examens ! Demandez à l’employé et aux dix autres personnes qui y étaient aussi.
Beckett sortant de la salle : Je vais le faire.
Zone des bureaux :
Castle assis sur un bureau, devant le tableau blanc. Beckett à son bureau, raccroche son téléphone rageusement.
Beckett : Bon ! Son alibi tient la route ; il était à la bibliothèque entre 3 et 6 heures……….. Je pensais vraiment que c’était notre homme ; c’est pas comme si David Lock avait d’autres ennemis. On a déjà confirmé ça avec ses amis et collègues.
Castle : Et pour ses amis et collègues morts récemment ?
Beckett se tournant vers lui d’un air légèrement exaspéré et moqueur…
Castle : D’accord. Bon ! Quel que soit ou qui que soit cet être, peut-on au moins admettre qu’il ressemble à un zombie, s’habille comme un zombie et agisse comme un zombie.
Beckett : Et ça nous aide comment ?
Castle : Pour l’instant, on recherche un mobile classique ; mais notre tueur n’est pas guidé par la vengeance, la cupidité ou le pouvoir pas s’il croit être un zombie.
Beckett : Donc, en pensant de cette manière, son mobile serait un besoin primitif de tuer !
Castle opine de la tête.
Beckett : Peu importe la victime, il tue au hasard ?
Castle : Précisément.
Beckett : Comment proposez-vous de trouver un tel meurtrier dans une ville de 8 millions d’habitants ?
Ryan : Euh… Commençons par l’endroit où la victime est allée pendant ce trou de 2 heures.
Castle : Où ça ?
Ryan : Le labo a identifié un produit chimique récemment déposé sous ses chaussures.
Beckett : Quel genre de produit ?
Ryan : Je vais pas essayer de le prononcer, mais il est utilisé dans 3 usines à New-York et le New-Jersey.
Beckett : La nuit de sa mort, David a fait le plein sur Houston. Quelle est l’usine qui est la plus proche de là ?
Ryan : Celle dans le Lover East Side, mais elle fermée depuis plus d’un an.
Beckett regardant Castle d’un air réjoui : En route !
Dans la COUR de l’USINE
Castle : On sait maintenant qu’il s’agit bien d’une usine abandonnée, située dans un coin perdu et désolé.
Castle se retourne et marche à reculons car il a entendu des bruits derrière lui…miaulement de chat - verre cassé)
Beckett moqueuse : Votre imagination prend le dessus, Castle ?
Castle se remettant dans le sens de la marche : Non non non ! Bien sûr que non ! J’aurais aimé plus de résultat c’est tout.
Beckett : Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi un trader comme David Lock viendrait ici ? ça n’a absolument aucun sens.
Castle : Sauf s’il avait un côté obscur qu’on ignorait.
Beckett : Comme quoi ?
Castle : Selon moi, les gens normaux ne viennent pas dans des endroits comme ça à deux heures du matin. Je crois en avoir vu assez, pas vous ?
Beckett s’arrêtant un très court instant : Une minute… vous entendez ?
Castle : Je ne veux pas me faire avoir.
Beckett l’attrapant par le bras et le faisant s’arrêter : Non non non… Je suis sérieuse, Castle.
Castle : Des bruits de pas.
Beckett : Oui.
Castle : Beaucoup même.
Les deux s’arrêtent pour apercevoir une femme qui passe devant eux, courant et criant : « Au secours ils sont après nous, ils sont après nous ! »
Castle : Quoi ? Qui ?
La femme est suivie par un homme, hurlant « Vous êtes dingues ! Restez pas là ! Courez ! Venez !
Beckett : Qu’est-ce qui se passe ?
Castle : Oh... des zombies ; une horde de zombies approche.
Beckett : Les zombies n’existent pas ! Devant la horde approchant, tenant son pistolet à deux mains, elle s’exclame : « Oh… Oh… Mais… »
Castle : Je suis sûr que je vais vous dire de ne pas viser la tête.
Les zombies arrivent de plus en plus nombreux, les encerclant.
Castle affolé : Beckett, derrière nous ! On est encerclé ! Oh… Regardez ça ; vous n’avez pas assez de balles.
Le cercle des zombies se referme sur eux, tandis que Beckett tient toujours son pistolet en mains, prête à faire feu.
Castle : C’est l’apocalypse des zombies ! Restez derrière moi ! (ils sont dos à dos maintenant). On devra se battre pour en sortir…. Oh…. Eh bien… ça c’est pas cool du tout !
Beckett : ça peut pas être réel… Hé ! Je suis de la Police ! Ne bougez plus ! Et arrêter de faire semblant d’être des zombies !
Quand un zombie stoppe devant eux en levant les mains.
Le zombie : Hé ! Hé ! Du calme ! On n’est que des zombies en chasse, là !
Castle se retourne, Beckett souffle un bon coup tout en baissant les bras et les deux regardent alors les zombies d’un air complètement ahuri.
Castle : Des quoi ?
Le zombie : Des zombies en chasse ! C’est comme un jeu de rôles grandeur nature ; on s’habille en zombies et on chasse les "normaux".
La fille qui courait affolée, précédemment, est là devant eux, levant une main en disant « les normaux c’est nous ».
Le zombie : On les attrape ; on les transforme et ils deviennent à leur tour des zombies. Ben … si c’est pas ce qu’on n’a pas dit qu’on préparait c….
Beckett : Pas du tout. Allez ! Vous venez tous avec moi, sur le champ !
La horde de zombies grogne… on entend des « oh » des « oh non » sortir de toutes les bouches.
Castle : Comment se fait-il que je ne sois pas au courant ?
Castle puis s’approchant d’un zombie pour lui toucher le visage : Oh c’est remarquable ça ; vous l’avez fait vous-même ?
Le second zombie : Mmm
Beckett : Beurk !
Au COMMISSARIAT DU 12ème
Le poste est envahi par les zombies, en train d’attendre, de donner leur identité, de faire leur déposition… lorsque Castle et Beckett arrivent tout en discutant.
Castle : Etre fan de l’univers zombie, ça je comprends ; mais être un zombie, ça n’a aucun intérêt. Regardez ce gars-là ! Qui voudrait être en vie dans une décrépitude aussi flagrante ? Mais être un vampire, ça je le comprends ! Oui, c’est la voie romantique vers l’immortalité. Là au moins, on parle d’un monstre- gentleman.
Beckett : En parlant de monstre, aucun de ces zombies ne correspond à la photo de l’assassin.
Castle : Peut-être essaie-t-il un autre look ? Euh… Dites-moi une chose : quelle créature surnaturelle aimeriez-vous être ?
Beckett : Van Helsing, sans aucun doute.
Castle : Hum… le chasseur de monstres ?
Beckett : Mmm
Castle : C’est logique.
Beckett : Vous imaginez ? Le monstre qu’on recherche pourrait se trouver en ce moment même dans cette pièce.
Sortie des « femmes-zombies » après interrogatoire.
Ryan arrivant, carnet en mains : Très bien les filles, merci pour votre aide.
Espo interpellant l’une d’elle : J’aurais pas mis ces chaussures avec ce haut. Enfin… je dis ça… j’aurais mis des petits talons.
Beckett et Castle rejoignant Esposito et Ryan.
Beckett : Vous avez eu plus de chance que nous les gars ?
Espo : Pas du tout… Oh …. Et devinez… aucun de ces crétins n’est un vrai zombie.
Ryan : Je crois que ce que mon co-équipier veut dire (sous le regard moqueur d’Espo et Beckett) c’est que personne n’a reconnu le zombie de la vidéo ni la victime David Lock.
Beckett : Si David ne jouait pas aux zombies lui-aussi, que faisait-il là-bas, dans ce cas ?
Salle de pause
Beckett et Castle interrogent deux zombies, dont l’un paraît shooté. Beckett leur montre la photo de David.
Zombie 1 : Il ne faisait absolument pas partie de notre groupe ; c’est certain.
Beckett glissant la photo devant le 2ème zombie : Et vous ? Vous le reconnaissez ?
Zombie 2 shooté (Paul en fait) : Quoi ?
Beckett : Paul … Qu’est-ce qui se passe ? Vous êtes drogué ?
Paul plus que mal à l’aise : Euh.. ah… ah… non … eh… Vous rigolez… éh… j’me défonce pas… non… nan… bien sûr que non…. Hé… ouh…
Paul, le zombie 2, se mettant à l’aise sur le fauteuil, croise les bras et semble s’endormir.
Beckett lui tapotant le genou : Eh… Oh…
Paul se redressant : Ouais… euh… euh… nan… nan, je connais pas du tout ce mec. C’est pas un zombie, ni un "normal". (Paul s’écroule à nouveau contre le dossier)
Zombie 1 : Dites, s’il-vous-plaît ? ça va durer encore longtemps ? J’ai un cours dans la matinée.
Castle : Vous êtes étudiant ?
Zombie 1 : Enseignant
Castle et Beckett ensemble : Vraiment ?
Zombie 1 : Professeur-Assistant en Anthropologie. Je pense que notre fascination pour les zombies est un phénomène culturel ; un commentaire sur la torpeur intérieure de la vie moderne.
Beckett : Oui d’accord. Et leur montrant la photo du zombie : L’un de vous deux reconnaît-il ce… zombie ?
Zombie 1 : C’est Kyle. Kyle Jennings.
APPARTEMENT de KILE JENNINGS
Esposito et Ryan, entrent après avoir défoncé la porte à grand fracas en criant « Police ! » et « Kyle Jennings ! » ; Ils le découvrent, dans sa tenue de zombie, allongé sur le sol ; il semble mort.
Espo : C’est notre homme ?
Ryan : Ouais… c’est lui.
Ryan, s’accroupissant auprès de lui, prenant un air dégoûté tout en essayant de lui prendre le pouls, dans le cou : Kyle ?
A la MORGUE
Perlmutter, devant Beckett et Castle, arrive avec un chariot roulant transportant le zombie, apparemment mort..
Castle : Il est mort ?
Beckett : On a la cause de la mort ?
Perlmutter : Je présume que par "on" vous voulez dire "moi" ? J’aurai des réponses après l’avoir découpé.
Castle : Charmant !
Perlmutter : On est tous de la viande, Castle. Il faut vous-y faire.
Castle : Mmm
Perlmutter : Ce que je peux vous dire c’est que ses dents correspondent aux morsures et que le sang sur ses vêtements provient de la victime. Kyle Jennings est votre assassin.
Beckett : La question est : qui est le sien ?
Perlmutter, caustique, levant une seringue : N’est-ce pas toujours ça, la question ?
Castle avançant la main vers Perlmutter alors que ce dernier allait piquer le bras du zombie : Euh…
Perlmutter excédé : Quoi encore Castle ?
Castle hésitant sous les regards navrés de Perlmutter et Beckett : Euh… En fait.. euh… je me demandais : avant que cet homme meurt, il se comportait exactement comme un zombie… Y a-t’il un moyen médical de déterminer… si… finalement… c’en était… bien un ?
Beckett levant les yeux au ciel : Ooohhh….
Perlmutter : Mais pourquoi est-il dans ma morgue ? Les zombies n’existent pas Castle ! C’est un homme ! Il était en vie ! Maintenant c’est un homme mort ! Et c’est tout ! Fin de l’histoire !
Perlmutter envoie la seringue dans le bras du zombie et … l’inimaginable se produit : le zombie se réveille en hurlant « aaaahhh… » se débat, fait tomber, dans un grand fracas, les instruments et autres objets en verre qui étaient sur la table roulante à côté, saute du brancard en affolant tout le monde.
Perlmutter sidéré n’a que le temps de reculer.
Castle hurle : Un mort-vivant !
Beckett brandissant son pistolet et poussant des « aaah » « ouh »… lui court après et s’exprime….enfin « Castle… appelez des renforts ! »
Castle attrapant le téléphone mural : « Euh… Comment je fais pour… »
Perlmutter : Le 9… le 9.
Castle : Le 9 … et après avoir fait le n° : Euh… Y a un code pour un zombie dans la nature ?
Zone des bureaux
Beckett, Castle, Esposito et Ryan.
Beckett : D’après le dernier rapport des Urgences, Kyle Jennings a été transféré aux "soins intensifs" ; Il est stable mais sous sédatifs.
Ryan : Je vous assure que ce gars était mort.
Espo : Rappelle-moi de ne jamais m’étouffer devant toi en mangeant.
Ryan : Hé tu l’as constaté toi aussi, comme les ambulanciers !
Beckett : Oh les gars ! Je suis sûre qu’il y a une explication médicale pour ça.
Castle : Il y a une explication, en effet…
Beckett : … à part la vôtre.
Castle : Vous étiez là ; vous l’avez vu ; il est revenu d’entre les morts.
Beckett : Il n’a pas pu revenir d’entre les morts, Castle parce qu’il n’était pas mort au départ.
Espo : C’est pas un zombie, Castle ; c’est juste un meurtrier.
Castle : Dans ce cas, quel était le mobile du meurtre, Lieutenant Esposito ?
Espo : Mmm…
Castle : Kyle vendait des assurances ; il n’a pas de casier ; il n’y a pas de preuves qu’il ait connu notre victime.
Beckett : C’est un humain qui tue pour un mobile humain.
Castle : Ou un zombie qui tue pour un mobile zombie.
Regards sur Castle, plus que perplexes de la part d’Esposito et de Beckett, tandis que le téléphone de cette dernière sonne.
Beckett décrochant : Beckett !
Castle en aparté à l’adresse de Ryan : Des cervelles humaines…
Ryan chuchotant : Castle, vous croyez vraiment à ce truc de zombie parce que je serais prêt à mettre ma main à couper que Kyle Jennings était mort.
Castle posant sa main sur l’épaule de Ryan et chuchotant : Non. Vous savez en quoi je crois ? Faire tourner Beckett en bourrique.
Ryan riant : Ah je dois dire… c’est bon de vous revoir tous les deux comme ça. Ouais.
Beckett : On dirait qu’on va avoir notre mobile directement à la source : Monsieur Kyle Jennings vient de se réveiller.
HOPITAL
Beckett et Castle pénètrent dans la chambre de Kyle, pour trouver ce dernier assis sur le lit.
Beckett : Kyle, je suis le Lieutenant Beckett ; voici Monsieur Castle.
Kyle : Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi, y a des flics dehors ? Personne ne m’a rien dit. J’ai été agressé ? c’est ça ?
Beckett : On a des questions à vous poser à propose de David Lock.
Kyle : Qui ?
Beckett montrant la photo de David à Kyle : Cet homme.
Kyle : Je ne le connais pas.
Beckett : Il y a deux nuits, il a rejoint la virée-zombies ; c’est là que vous l’avez rencontré ?
Kyle : Ah mais j’le connais pas ; j’l’ai jamais vu. Pourquoi vous m’en parlez ?
Beckett : Il a été tué... Battu à mort.
Kyle reste silencieux tout en observant ses mains.
Castle : Que s’est-il passé à cette virée-zombie ?
Kyle : J’m’en souviens pas.
Beckett : Quelle est la dernière chose dont vous vous souvenez ?
Kyle : Euh…J’me suis habillé pour aller là-bas… et ensuite… j’me suis réveillé à la morgue.
Beckett : Vous aviez bu ? Ou pris de la drogue cette nuit-là ?
Kyle : Je touche pas à la came !
Beckett : ….
Kyle : Ecoutez, j’ai fait de mal à personne. Jamais je ferais ça. Le truc c’est que j’me souviens de rien.
Beckett : Le sang de la victime a été trouvé sur vos vêtements. Les morsures correspondent à vos dents. La manchette de votre chemise était dans sa main et grâce à une caméra, notre assassin a été filmé.
Beckett montrant la photo du zombie à Kyle : C’est vous Kyle ?
Kyle après un long silence : Ouais… C’est moi.
Beckett soupirant : Je crois qu’il vous faut un avocat.
Kyle prend un air anxieux, tandis que Castle et Beckett sortent de sa chambre.
Castle : Alors Kyle a tué quelqu’un qu’il ne connaissait pas sans aucune raison. On devrait croire une chose pareille ?
Beckett moqueuse : N’est-ce pas ce que font les zombies d’habitude ?
Castle : C’est avec le cœur gros que je dis que cet homme n’est pas un zombie.
Beckett : Mmm… même s’il est revenu d’entre les morts ?
Castle : C’est bien connu, quand vous devenez un zombie, vous l’êtes à jamais.
Beckett : Donc vous êtes d’accord sur le fait qu’il y a une explication médicale à ceci.
Castle : Je ne suis d’accord sur rien, sauf sur le fait que Kyle ne nous a pas raconté toute l’histoire.
Beckett : Vous croyez qu’il se souvient ?
Castle : Quand un évènement bouleverse l’existence… les gens s’en souviennent.
Beckett perturbée par cette phrase (qui lui rappelle trop son mensonge) ainsi que par le regard fixe de Castle sur elle : … Peut-être que c’est trop pesant… il ne peut peut-être pas… encore affronter tout ça.
Castle : Vous croyez qu’un jour il le pourra ?
Beckett : Espèrons-le… s’il se sent en sécurité….
Puis elle hèle Perlmutter qu’elle vient d’apercevoir, dans le couloir, devant la chambre de Kyle.
Beckett : Perlmutter ! Qu’est-ce que vous faites ici ?
Perlmutter : Je suis venu soigner un de mes patients, Kyle Jennings.
Castle : Euh… Croyez-vous vraiment que ce soit une bonne idée ?
Perlmutter : Castle je suis parfaitement capable de prendre soin de patients vivants. Mais je préfère ne pas le faire. J’ai fait une exception ici parce que le résultat de son bilan sanguin est plutôt inhabituel.
Beckett : Quoi, comment ça ?
Perlmutter : Kyle Jennings avait de la scopolamine dans l’organisme ; ce qui à petites doses est utilisé pour traiter le mal des transports ; à fortes doses, ça agit sur le système nerveux central pour permettre qu’une personne soit influençable et obéissante.
Castle : Influençable, jusqu’où précisément ?
Perlmutter : Eh bien, en gros, vous faites ce qu’on vous dit. C’est comme la "drogue du violeur" sauf que la victime reste consciente ; et quand les effets s’estompent, elle n’a plus aucun souvenir de ce qui s’est passé.
Castle : Est-il possible qu’on ait fait prendre cette drogue à Kyle ?
Perlmutter : C’est très probable, en effet.
Beckett : A quelle heure lui a-t’on donné la scopolamine, d’après vous ?
Perlmutter : Entre… 2 h 45 et 3 h 45 la nuit du meurtre.
Beckett : C’est quand il était à la virée-zombie.
Castle : Une personne se trouvant là-bas l’a drogué et l’a envoyé s’en prendre à David. Kyle est innocent.
Au COMMISSARIAT du 12ème
Devant le tableau blanc, Castle et Beckett en "conversation-connexion", chacun terminant la phrase de l’autre.
Castle : Loin d’être un acte au hasard d’un zombie bestial, ce meurtre était diaboliquement délibéré et minutieusement préparé…
Beckett : …par quelqu’un avec un puissant mobile…
Castle : …ayant accès à cette drogue…
Beckett : … qui était aussi à la virée-zombie.
Castle : ...on a interrogé ces personnes ; rien ne prouve que David en connaissait une ou qu’il avait un lien avec ce milieu-là…
Beckett : … et on sait qu’il était là-bas ; il devait y être pour une raison… peut-être qu’on devrait se concentrer sur la piste de la drogue.
Ryan arrive derrière eux et attrape l’épaule de Beckett afin qu’elle se retourne : Euh, j’ai déjà commencé en faisant des recherches sur la scopolamine.
Castle : Bien.
Ryan : Beaucoup d’effets secondaires : agitation, confusion, somnolence et… mort.
Beckett : On en trouve dans la rue ?
Ryan : C’est pas très courant mais…oui… écoutez bien… les consommateurs appellent ça "la drogue des zombies".
Castle : Et je crois connaître le zombie idéal pour nous en parler.
Salle d’interrogatoire
Beckett entre suivie de Castle ; Paul, le zombie 2 qui était dos à la porte, se retourne.
Paul : Bon ! Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai déjà répondu à toutes vos questions.
Beckett : Quand vous étiez là l’autre fois, vous étiez sous quoi ?
Paul : Soûl ?… Mais de quoi vous parlez ?
Beckett : Vous étiez sous influence, Paul.
Castle : Très nettement sous influence. C’était de la scopolamine ?
Paul : C’est quoi cette question ?
Beckett : Prenez-vous de la "drogue des zombies" parfois ?
Paul : Je suppose que c’est …possible, ouais.
Beckett : Est-ce que d’autres zombies en prennent ?
Paul : Ouais, plusieurs. L’expérience, en tant que zombies, est plus intense.
Beckett : Où vous l’achetez ?
Paul : Un gars vient en vendre.
Beckett : Comment il s’appelle ?
Paul : Je sais pas. Je lui ai jamais demandé.
Beckett : Décrivez-le moi.
Paul : Cheveux noirs, grand, plus d’1.80 m.
Beckett lui montrant la photo de Tom : C’est ce type-là ?
Paul : Ouais, c’est lui.
Une autre salle d’interrogatoire
…mais Castle et Beckett sont avec Tom cette fois.
Beckett : Merci d’être revenu Tom.
Tom : Je vous en prie. Je ne vois pas trop ce que je peux faire, il paraît que vous avez eu le tueur.
Beckett : Oui on a seulement besoin que vous nous aidiez à régler quelques détails (elle met la photo du zombie sur la table). Alors, voici notre suspect Kyle Jennnings.
Paul : Oui, vous me l’avez montré la dernière fois.
Beckett : Vous disiez ne l’avoir jamais vu.
Paul : C’est vrai, sinon je pense que je m’en souviendrais.
Castle : C’est drôle, parce que Kyle dit qu’il vous a vu.
Beckett : Oui, il dit que vous étiez à la virée-zombie. La sous-culture zombie, ça vous plait ? Il fallait nous le dire.
Paul : Lieutenant, je suis en Fac de Droit ; alors j’ai pas le temps pour une quelconque culture… encore moins une sous-culture.
Castle : Oh Tom vous êtes trop modeste ; de nombreux zombies chantent vos louanges.
Beckett : Apparemment vous êtes le gars à aller voir pour "une expérience zombie surprenante avec de la scopolamine".
Paul : De la quoi ?
Beckett : Vous venez de Ridgewood, Tom ; vous n’avez même pas de travail et pourtant vous réussissez à vous offrir un très bel appartement ; et vous arrivez à payer vos études.
Paul : J’ai contracté un prêt-étudiant. Je ne suis pas… je ne suis pas un dealer.
Et le "conversation-connexion" reprend entre Castle et Beckett.
Castle : Vous vouliez aller de l’avant ; vous construire une vie avec Greta et un beau jour, elle s’est mise à voir un crétin de trader qui ne voulait pas la laisser tranquille...
Beckett : ... David voulait voir Greta le soir où il a été tué. Elle a dit non. On a interrogé les voisins ; David est resté longtemps dans sa voiture devant votre appartement...
Castle : ... Quand vous êtes sorti cette nuit-là, il vous a suivi ; il vous a sans doute dit qu’il allait se battre pour Greta...
Beckett : ... Il était beau, il gagnait plein d’argent et ils avaient une liaison. Vous saviez que vous ne pouviez pas lutter...
Castle : ... Surtout si David disait à Greta que vous n’étiez qu’un sale petit dealer. Vous deviez vite prendre les choses en mains… ou plus précisément en charger Kyle...
Beckett : ...Vous avez donc conçu ce plan brillant ; vous avez drogué Kyle à la scopolamine et lui avez dit de tuer David en pensant que personne ne découvrirait toute l’histoire...
Castle : ... En fait, la dernière partie n’a pas très bien marché...
Beckett : ... Exact !
Paul qui est resté stoïque durant tout le récit, se gratte la temps et dit : Tout ce que vous avez... c’est la parole de quelques zombies qui se défoncent. Un truc comme ça, ça tient pas vraiment la route.
Beckett : Et bien c’est déjà assez pour vous enfermer 24 heures et pendant ce temps, je trouverai ma preuve.
Paul : Aucune chance.
Paul est conduit en cellule.
Devant le tableau blanc
Castle et Beckett assis côte à côte, sur le bord d’un bureau.
Beckett : Il a raison. On n’a rien.
Castle : Rien c’est un peu exagéré.
Beckett : La seule personne qui puisse relier Tom au meurtre, c’est Kyle ; et il ne se souvient de rien. Et comme si ce n’était pas assez, les preuves montrent que Kyle est le seul à avoir commis le meurtre.
Castle : Eh bien, vu sous cet angle, oui ça se présente mal.
Beckett : Peut-être que c’en est un ? Ce que chacun des flics de la Criminelle, redoute. Un crime parfait. Impuni.
Castle : Non. Ce n’est pas un crime parfait, croyez-moi.
Beckett : ça arrive, Castle.
Castle : Pas à moi ; pas tant que je ne l’ai pas écrit. Un truc doit sûrement nous échapper.
Beckett : Comme une preuve. Pour l’instant, on a fait au mieux avec ce qu’on avait. On a attaqué Tom de front, il n’a pas sourcillé. On n’a rien de plus à faire.
Castle : On a un atout en réserve. On a attaqué Tom de front. A présent, on va l’attaquer de côté ; et je sais comment faire.
Salle de pause
Beckett a convoqué Greta. Elles sont assises face à face.
Beckett : Greta, je sais ce que vous ressentez ; vous aimez Tom et vous voulez voir le meilleur en lui, mais vous devez regarder les faits.
Greta : Ce que vous dites est faux ; totalement faux.
Beckett : Alors d’où vient son argent ? Comment est-il capable de payer un appartement à Manhattan ?
Greta : Sûrement pas en étant un dealer, ça je peux vous l’assurer.
Beckett : Bon, éh bien parlons de votre bague.
Greta faisant tournoyer la bague à son doigt reste muette
Beckett : Comment a-t il pu l’acheter ?
Greta doutant maintenant : C’était celle de sa grand-mère.
Beckett : Greta vous êtes ma dernière chance ; si vous ne m’aidez pas un innocent va aller en prison… à perpétuité. Pour le crime d’un autre.
Greta doute de plus en plus, hésite, pour déclarer finalement : Non, Tom n’a rien fait. Elle se lève et : d’accord, vous avez le tueur ; et c’est pas mon fiancé.
Puis elle sort de la salle.
Zone des Cellules
Tom assis sur un banc, à l’intérieur d’une cellule ; Castle et Beckett, de l’autre côté de la grille.
Tom : J’attends de voir cette preuve Lieutenant ; non ? Toujours rien ? Bon (Tom se lève) ; merci de votre hospitalité.
Maintenant, Tom debout face à Beckett, chacun d’un côté de la grille.
Tom ironique : Y a-t-il une fiche à remplir à propose de la qualité du service que j’ai reçu ?
Beckett lui ouvrant la porte : Vous êtes libre.
Castle : Profitez-en tant que vous le pouvez.
Tom : Greta m’a parlé de votre conversation. C’était ça votre plan ? Utiliser ma fiancée contre moi.
Beckett : Elle finira par découvrir qui vous êtes tôt ou tard ; et vous ferez quoi à ce moment-là ?
Espo (arrive dans le dos de Tom, et s’adresse à Beckett) : Salut, Kyle Jennings a payé sa caution. Il a été libéré, il y a deux heures.
Tom : Quoi ? Kyle est dehors !
Castle : Sa caution était d’un million de dollars… comment l’a-t il payée ?
Espo : Il a un oncle qui est plein aux as.
Beckett s’adressant à Tom : je resterais loin de lui si j’étais vous.
Tom : Quel genre de mensonge lui avez-vous raconté ?
Beckett : On ne lui a rien dit ; mais c’est un type intelligent ; il fera le rapprochement.
Tom : Je veux une protection policière.
Castle : Je croyais que vous n’aviez rien fait de mal.
Tom : C’est exact ; mais à cause de vous, Kyle pense le contraire ; et maintenant il est dehors !
Castle haussant les sourcils et prenant un petit air narquois.
Tom : Vous me laissez partir en sachant très bien qu’il pourrait s’en prendre à moi ! S’il le fait, pensez au procès que je vais vous intenter.
Beckett : Lieutenant Esposito, veuillez procéder à la sortie de Monsieur Williams ; ensuite, escortez-le jusqu’à son appartement. Puis se tournant vers Tom : Et après ça, vous vous débrouillez tout seul.
Tom s’en va, et d’un ton caustique : Je vais sans doute cocher "excellent service sur cette fiche".
PARKING SOUTERRAIN de la RESIDENCE de TOM WILLIAMS
La voiture de police, conduite par Esposito, accompagné de Tom Williams, s’approche et se gare.
Tom peu rassuré : Je veux une patrouille devant l’immeuble.
Espo : Oauis, ben… ça n’arrivera pas ; je vais monter pour m’assurer…
Mais, il n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’un zombie attaque la voiture, le pare-brise notamment, à coups de batte de base-ball en poussant de puissants grognements.
Espo crie à Tom : Baissez-vous ; restez dans la voiture !
Puis il sort de la voiture en criant : « Police, lâchez cette batte et montrez-moi vos mains ! »
Tandis que le zombie tape toujours sur la voiture, en grondant ; puis il ouvre la porte arrière et sort Tom de la voiture en lui disant « Je sais ce que tu m’as fait fait »
Tom apeuré, appuyé contre la voiture, lève les mains en signe de dénégation : Non j’ai rien fait du tout
Le zombie : Tu m’as fait tuer un mec et là je vais te faire la même chose.
Tom bredouillant : Pardon, je t’en prie… Je… Je suis vraiment désolé.
Le zombie grognant : Oh tu mens !
Tom affolé : Non non… jte jure ; il allait me prendre Greta ; tu comprends, il fallait que je l’en empêche.
Le zombie grogne de plus en plus fort.
Tom paniqué cette fois : Désolé de m’être servi de toi ; je t’en prie, soit sympa, je t’en prie, ne me fais pas de mal.
Le Zombie lève sa batte menaçant de frapper Tom, tandis qu’Esposito réapparaît en criant : « C’est bon ! » et s’adressant au zombie : « ça suffit »
Espo à Tom : Alors ?
Tandis que le zombie ricane.
Espo : Bon acteur hein ? Là, je vous ai eu.
Beckett apparaissant à son tour : Tom Williams, je vous arrête pour le meurtre de David Lock.
Tom : Non… attendez une seconde… Kyle...
Le zombie-Castle dévoile une partie de son vrai visage devant Tom ahuri.
Tom : Quoi ? Kyle ?
Le zombie-Castle : Désolé ; Kyle n’a pas pu venir… mais il vous fait ses amitiés.
Espo à Tom: Tournez-vous ; Tournez-vous ! Tandis qu’il lui passe les menottes.
Espo à Castle : Alors là franchement ! Un horrible zombie comme-ça… ça a bien failli me convaincre, alors que Castle, dans son dos s’est approché tout près de lui, et grogne de plus en plus fort.
Espo paniqué, se retourne : Arrêtez ! Faites pas ça ! C’est flippant ce truc… sous le regard moqueur de Beckett tandis que Castle continue ses grognements.
Au COMMISSARIAT du 12ème
Zone des bureaux
Beckett, Castle et Kyle.
Castle : Vous avez réussi Kyle ; votre costume a joué un rôle très important.
Beckett : Oui, et en nous aidant, vous vous êtes aidé vous-même. Le Procureur envisage d’abandonner les charges contre vous maintenant que Tom a fait des aveux.
Kyle : Lieutenant… Monsieur Castle… je ne sais pas comment vous remercier.
Castle : Euh… vous me prêtez votre costume de zombie pendant une journée et après on sera quitte.
Kyle : Il est à vous maintenant… Ma grande période zombie est terminée… et… euh... je vais laisser ça derrière moi.
Kyle s’en va, se dirigeant vers l’ascenseur, tandis que Castle et Beckett, restent là à le regarder partir, puis entament une discussion face à face.
Castle : Pffou… Comment peut-on laisser une telle chose derrière soi ? Il lui faudra une thérapie.
Beckett : ça aide bien… Au début, il ne pourra même pas gérer ça ; ça va lui prendre toute son énergie rien que pour mettre un pied devant l’autre et affronter la journée.
Castle : J’ignorais que vous suiviez une thérapie.
Beckett : Oui, et bien, je n’avais pas envie de me trouver d’excuses... je voulais … faire ce travail… prendre le temps nécessaire… mais je pense être pratiquement là où je voulais être.
Castle : D’accord. Et où en êtes-vous ?
Beckett se dévoilant de plus en plus : A un point où je peux enfin accepter tout ce qui s’est passé ce jour-là… vraiment tout.
Castle : Je pense que... je comprends.
Beckett : Et ce mur dont je vous avais parlé... il commence à tomber je crois.
Castle : J’aimerais être présent pour voir ça.
Beckett intimidée, mais souriant : Oui c’est ce que j’aimerais également.
Castle : Mais sans mon maquillage.
Beckett : J’en sais rien, je trouve que ce côté zombie vous va pas trop mal.
Castle : Un rien m’habille.
Beckett rit, mais reste un peu gênée de s’être tant dévoilée : A demain.
Castle : A demain.
Regards connectés, prolongés… puis Beckett s’éloigne vers son bureau tandis que Castle continue de l’observer tout en réalisant qu’un grand pas en avant a été fait, dans leur relation, au cours de cette enquête. Puis, il quitte le poste, un léger sourire aux lèvres.
Au LOFT de CASTLE
Dans la pénombre, une main ouvre une porte ; cette fois, c’est Alexis, en tenue de joueuse de « laser-tag» ; elle s’approche doucement du divan, sur lequel elle aperçoit Castle assis, lui tournant le dos.
Quand elle est à deux pas, il se retourne en grognant et Alexis complètement effrayée, devant la tête de zombie, hurle : « Aaaaahhhh… » tandis que Castle, jurlant "Oooooooohhhh" pistolet de jeu en main, lui envoie un tir qui atteint son but.
Castle : La victoire est mienne ; voilà… j’ai enfin… 1000 points ; et c’est la cerise sur le gâteau… de cette sublime journée.
Alexis déçue : C’est … tout ? C’est terminé.
Puis, chacun va s’assoir sur un fauteuil, face à face.
Castle rigolard, tout heureux d’avoir gagné : J’t’en prie, Alexis, c’est qu’un jeu.
Alexis tristounette et nostalgique : Un jeu qu’on a commencé quand j’avais 5 ans ; et… c’est fini ; je vais être diplômée et partir pour la fac… je serai là-bas et tu seras ici. On pourra encore jouer à Noêl et pendant l’été mais… ça sera plus la même chose.
Castle redevenu sérieux : Non. Mais tu sais les choses changent et… le changement c’est bien.
Alexis : Je ne peux pas faire ça.
Castle : Faire quoi ?
Alexis larmes aux yeux : Je ne peux pas partir si loin… J’ai envie de partir mais… pas aussi loin… et je me déteste pour ça… parce que ma devise c’est « fais ce que tu crains le plus »... mais chaque fois que je suis prête à répondre à mon acceptation à Oxford ou Stanford, j’ai un nœud dans le ventre.
Castle : Chérie, écoute ton cœur ; en faisant cela tu ne peux pas te tromper.
Alexis : Et mon cœur me dit clairement : « vas à Columbia ».
Tête plus que réjouie de Castle.
Alexis : Mais il y a une chose cruciale ! Si j’y vais, tu dois me promettre de ne pas passer sans prévenir. Si j’y vais, tu dois me laisser un petit peu d’espace.
Soupirs de Castle, cette fois.
Alexis : Tu crois que tu peux le faire ?
Castle : Je crois que je peux te dire, sincèrement et solennellement, que je vais essayer.
Alexis souriante maintenant : Dans ce cas… (elle tire un coup de pistolet-laser sur son père puis s’enfuit pour se cacher)… en piste pour la revanche !
Castle : C’est pas fini… C’est pas fini !
Dernière image : tête maquillée en zombie, yeux bleus translucides, bouche ouverte sur d’horribles dents, Castle ricane….
FIN