[INTRO]
Castle [Dans sa tête] : Il y a deux catégories de personnes qui réfléchissent à des façons de tuer : les psychopathes et les écrivains. Je suis dans celle qui paie le mieux. Qui je suis ? [A voix haute] : Je suis Rick Castle. Castle. Castle. [A Beckett] Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je me trouve beau gosse. [Dans sa tête] Chaque écrivain a besoin d'inspiration, j'ai trouvé la mienne.
Beckett : Lieutenant Kate Beckett. Beckett. Beckett. Nikki Hard ?
Martha : C'est un personnage fondé sur vous.
Castle [Dans sa tête] : Et grâce à mon amitié avec le maire, je suis sur ses enquêtes. [A Beckett] Donnez-moi la fessée pour me punir. [Dans sa tête] Ensemble on arrête les tueurs. [A Beckett] On forme une bonne équipe nous deux, comme Starsky & Hutch, Turner & Hooch.
Beckett : Vous me rappelez assez Hooch.
[Commissariat : Une séance photo avec Castle, des mannequins et des journalistes se déroulent sous les yeux de Beckett]
Journaliste : Quelle est la particularité du romancier mondialement connu, Richard Castle ? Il est riche, il est séduisant, et son prochain best-seller est entièrement fondé sur vous. Dites moi lieutenant Beckett, ça fait quoi d'avoir inspiré au très grand romancier Richard Castle son personnage de Nikki Hard ?
Beckett : J'aimerais vous dire que toute la police de cette ville a eu plaisir à offrir à Monsieur Castle un autre regard sur la profession.
Journaliste : Vu tous ses best-sellers, il est évident que Monsieur Castle a une immense connaissance de l'esprit criminel. On m'a dit qu'à plusieurs occasions, sa participation a été essentielle pour résoudre vos enquêtes difficiles.
Beckett : C'est vrai ? On vous a dit ça ? Mais qui donc ?
Journaliste : Monsieur Castle !
Beckett : Je reviens, excusez moi une petite minute. [Rejoint Montgomery] Monsieur, je peux vous parler en privé une petite minute ?
Montgomery : Beckett, j'ai déjà...
Beckett : ... Maintenant !
[Bureau de Montgomery : Beckett et Montgomery]
Montgomery : On avait un accord.
Beckett : Cet accord est rompu !
Montgomery : Quel est le problème ?
Beckett : Non seulement on voit bien qu'il aime jouer les bars de strip tease avec deux soeurs jumelles flics pendant que je fais la causette avec la presse, mais vous savez ce qu'il a dit ?
Montgomery : Non.
Beckett : Il a affirmé que sans sa présence, on aurait pas résolu de nombreux crimes !
Montgomery : C'est exact.
Beckett : La question n'est pas là.
Montgomery : Vous savez comme c'est difficile pour la police d'avoir bonne presse, du moins dans les magazines que pas mal de gens lisent ?! Cet article est très important pour le maire, par conséquent on va coopérer. Est-ce que c'est clair ?
Beckett : D'accord, bien.
[Cuisine du commissariat : Beckett, Ryan et Esposito]
Ryan [drague une mannequin] : Ravi de vous connaître ! [A Beckett] Faudrait faire des photos ici plus souvent.
Esposito : Euh, pourquoi vous mettez jamais un uniforme pareil ?
Beckett : Parce que je veux pas être payée en liquide ! [Esposito rigole]
Castle : Salut.
Ryan : Oh, euh on a pas un truc à faire ?
Esposito : Non.
Ryan : Si tu sais, le truc avec le gars.
Esposito : Oh c'est vrai, le truc avec le gars !
Ryan : Oui, excusez nous hein ! [Ils sortent]
Castle : Je voulais que vous sachiez que je n'ai rien à voir avec tout ça. C'était une idée du magazine, et puis le maire trouvait ça bien pour l'image de la police.
Beckett : Vous n'avez rien à expliquer.
Castle : C'est vrai ?
Beckett : C'est vrai, oui. Là je m'en moque totalement. Maintenant excusez-moi, j'ai une interview à terminer Castle.
Castle : Attendez une seconde, qu'est-ce que j'ai fait de si mal ?
Beckett : La seule chose que je vous avait dit de ne pas faire.
Castle : D'accord, de ne pas ressortir le dossier de votre mère, mais j'ai fait une découverte.
Beckett : Aucune importance, votre découverte, j'ai tourné la page depuis très longtemps maintenant. [A la journaliste] On peut reprendre l'interview, c'est bon.
Esposito : Vous allez devoir remettre ça, on a un mort.
Beckett : Désolée de vous abandonner Amy.
Journaliste : Oh vous voulez rire, c'est magnifique ! Voir enfin Castle en action, nos lecteurs vont être ravis !
Montgomery : On ne voudrait pas décevoir vos lecteurs, n'est-ce pas lieutenant ? [Beckett blêmit, Castle est bouche bée]
[Scène de crime : Beckett, Castle, Ryan, Esposito et Lanie]
Castle : Hey attendez, on peut en parler ?
Beckett : Y a rien à dire de plus.
Castle : Bon alors dites moi au moins comment me faire pardonner ?
Beckett : En me laissant un peu tranquille !
Castle : Oui et bien j'ai essayé, et ça n'a rien fait. Et si je vous payais un poney ?
Beckett : Fermez là Castle, je vais bosser OK ? [Ils rejoignent Lanie qui se trouve sur une nacelle, le cadavre se trouvant dans un arbre]
Castle : Tiens, il pleut des mecs.
Lanie : Castle, qu'est-ce que vous faites ici ?
Beckett : T'en fais pas, on est pas réconciliés !
Ryan [A Esposito] : Un gars dans un arbre, papa et maman qui se prennent la tête, y a pas de changements !
Beckett : Là haut, comment ça se passe ?
Lanie : J'ai des branches plantées dans ma poitrine et deux spots géants qui éclairent mes fesses.
Esposito : Ca pourrait être pire, vous pourriez être en jupe !
Lanie : Je vais descendre vous mettre une bonne paire de claques.
Esposito : Je suis impatient de voir ça !
Lanie [elle lance un portefeuille] : Tenez, c'est un homme blanc d'une bonne trentaine d'années. A en juger par les branches cassées, je pense qu'il a joué à Superman du toit de l'immeuble derrière.
Esposito : Il s'appelait John Allen, il habitait l'Upper West Side, et bossait dans les assurances.
Journaliste : Est-ce que c'est un suicide ?
Beckett & Castle : Ce n'est pas un suicide ! [Ils se regardent]
Journaliste : Comment vous le savez ?
Beckett : Euh... il n'y a pas une hauteur suffisante, il aurait voulu sauter pour se tuer, pas pour s'estropier.
Castle : Si vous voulez mourir, vous visez le trottoir, pas un arbre. Vu l'angle de la chute, je dirais qu'il a été poussé de cet immeuble.
Beckett : Puisque ce n'est pas un suicide, comment est-il mort ?
Lanie : Il y a des marques de strangulation, on dirait que sa trachée a été écrasée.
Beckett : Pas de ligatures apparentes ?
Castle : Ligatures veut dire tout ce qui attache ou maintient, telle une corde ou une ceinture. L'absence de marques suggère qu'on l'a étranglé à mains nues. [Beckett se contient]
Journaliste : Waouh, vous en savez des choses, pas étonnant qu'ils aiment que vous soyez là.
Beckett [sur un ton moqueur] : Vous savez, il est fantastique et d'une aide si précieuse que c'est lamentable de gâcher son talent sur le terrain. Pourquoi ne pas aller à la morgue avec le docteur Parish afin de voir ce que vous pouvez faire ?
Castle : Ne serais-je pas plus utile en restant par ici ?
Beckett : Oh non, on va juste sonner chez les gens et voir ce que ça peut nous donner. Un truc pas très passionnant à faire.
Castle : Très bien, mais ça tient toujours pour le poney. [A la journaliste] Allez venez, allons dans la morgue mobile. [Ils s'en vont]
Beckett [A Ryan] : Et le portefeuille ?
Ryan : Rien. Carte d'identité, ticket de pressing, 2 cartes de crédit, et y a même pas d'argent !
Beckett : Ca fait haut pour dévaliser quelqu'un.
[Camion de la morgue : Lanie, Castle et la journaliste]
Journaliste : Vous voulez dire qu'on doit voyager avec le mort ?
Lanie : Je vous laisse ma place à l'avant.
Journaliste : C'est sérieux ?
Lanie [tout sourire] : Hm hm, je traîne sans arrêt avec des cadavres. [Aussitôt la journaliste partie, Lanie regarde Castle méchamment]
Castle : Salut.
Lanie : Vous vous taisez, vous me saluez pas, je vous emmène juste pour rendre service.
Castle : Oh, alors vous aussi.
Lanie : Qu'est-ce que vous espériez ? Beckett a passé les 3 premières années de sa carrière à essayer de résoudre le meurtre de sa mère. Ca a été très difficile de tourner la page pour elle, et vous ne pouviez pas respecter ça ?
Castle : Qu'aurais-je du faire au juste ? Ne rien dire de mes découvertes ?
Lanie : Vos découvertes ?
Castle : Ah, elle ne vous a encore rien dit. 3 personnes ont été tuées exactement comme sa mère, et pratiquement à la même époque. L'une des victimes était un de ses étudiants en droit, la suivante greffier du tribunal, la troisième était un avocat bénévole.
Lanie : Mais à l'époque, le légiste n'a pas fait le lien entre eux ?
Castle : S'il l'a fait, il l'a caché.
Lanie : Et vous êtes allé lui parler ?
Castle : Il est mort il y a 4 ans. Vous voyez pourquoi je devais lui dire ?
Lanie : Qu'est-ce qu'elle a dit ?
Castle : Qu'elle ne voulait plus me voir. Et ensuite elle est... [le camion est heurté violemment, propulsant Castle et Lanie au sol. Des individus cagoulés et armés ouvrent la porte arrière, où il se trouvent]
Homme : Bougez pas, bougez pas ! [Ils volent le cadavre] Bougez pas ! Allez, on y va ! Démarre !
Castle : Dites, c'est moi où c'était vraiment très très bizarre ?
GÉNÉRIQUE
[Commissariat : Lanie, Ryan, Esposito, Castle et Montgomery]
Montgomery : Alors ?
Lanie [ausculte Castle] : Il va survivre.
Ryan : Son cerveau n'est pas amoché ?
Lanie : En tout cas ça ne date pas de ce soir, et c'est probablement lui qui s'est fait ça.
Castle : Oh oui, certainement !
Montgomery : Et Lois Lane ?
Ryan : La journaliste ? Elle a fait sa déposition avant de s'en aller. On a lancé une recherche sur la voiture, la scientifique examine le toit et puis on a des gars en surveillance sur le lieu de l'accident.
Esposito : J'arrive pas à comprendre, qui volerait un macabée ?
Castle : Oh mais plein de monde ! Ca peut être des trafiquants d'organes, des étudiants en médecine, des satanistes, ou bien des savants fous qui veulent créer leur monstre.
Beckett [arrive] : Ceux qui l'ont tué ont laissé des indices compromettants peut-être ?
Castle : C'est pas vendeur ! Pourquoi pas un espion ayant avalé un truc top secret, un microchip, et que l'ennemi a bien été obligé de supprimer avant que la CIA réussisse à l'attraper.
Beckett : Bien que l'on apprécie tous ici vos théories incroyablement perspicaces, la petite journaliste n'est plus là, alors vous pouvez rentrer chez vous maintenant !
Castle [les autres les regardent amusés] : Rentrer ? Mais non non non non non, cette affaire devient très intéressante, et je suis même un témoin.
Beckett : Très bien, je vous laisse bosser sur cette nouvelle enquête avec moi, si vous me promettez de me laisser tranquille quand ce sera fini et de ne plus jamais revenir ici.
Castle : D'accord. Mais je vous préviens lieutenant, je vais vous faire changer d'avis.
Beckett : Même pas en rêve !
Castle : Vous verrez. Prochaine étape, la famille de la victime ?
Ryan [donne un billet à Esposito, tout fier] : T'as gagné, elle l'a repris !
[Appartement des Allen : Beckett, Castle et Mme Allen]
Beckett : Mme Allen ?
Mme Allen : Oui ?
Beckett : C'est à propos de votre mari.
Mme Allen [quelques instants plus tard] : Il était ici ! Il était ici il y a moins de 2 heures et maintenant il est mort.
Beckett : Vous savez ce que votre mari faisait à l'autre bout de la ville ?
Mme Allen : Non, il travaille dans le centre, bien loin de la neuvième avenue.
Beckett : Il est parti à quelle heure, vous vous rappelez ?
Mme Allen : Euh vers 6 heures. John venait à peine de rentrer de déplacement, il a dit qu'il avait de la paperasse à faire et qu'il n'allait pas en avoir pour très longtemps.
Castle : Un déplacement ?
Mme Allen : A Albuquerque, il était en séminaire, deux jours de stage.
Beckett : Vous n'avez rien remarqué d'inhabituel ces temps-ci, rien de légèrement différent ?
Mme Allen : Depuis quelques temps il travaillait tard, encore plus souvent que d'habitude. Mais en période de crise, qui ne le ferait pas ? Il a été contraint de renvoyer la moitié du personnel l'an dernier.
Castle : Vous êtes sûre qu'il travaillait tard ?
Mme Allen : Quoi, attendez qu'est-ce que vous insinuez, qu'il me trompait ? Tous les jours quand il franchissait cette porte, les enfants étaient fous de joie ! Ils lui sautaient dans les bras, vous comprenez ?! Et maintenant, il est mort. Alors là, s'il vous plaît, ne me demandez pas s'il travaillait tard, dites moi pourquoi il a été tué.
Beckett : Il n'était pas en train d'insinuer qu...
Castle : ... pas de coups de fil, jamais d'appels très tard ?
Beckett : Castle !
Mme Allen : Si, oui, un des gars que John a viré, Max Haverstock, c'est vrai il n'arrêtait pas d'appeler tard et il passait son temps à s'énerver pour un rien. Je sais pas pourquoi, je suppose qu'il souffrait, qu'il avait besoin d'argent. J'ai dit à John de raccrocher, que c'était pas normal et il a dit non, il a dit que c'était rien.
Beckett : Il lui a donné un peu d'argent ?
Mme Allen : Mon mari ne croyait pas en la charité, pour lui un homme devait mener sa barque... Où est-il ? Je voudrais lui dire au revoir.
Beckett [regarde Castle, gênée] : Comment dire, euh...
[Couloir de l'immeuble : Beckett et Castle]
Castle [Mme Allen ferme la porte] : Un peu gênant.
Beckett : Ca n'a vraiment aucun sens. Il avait une vie stable et bien rangée, un bon travail, une vie de famille.
Castle : Peut-être que ce Max était jaloux.
Beckett : Oui, peut-être assez pour le tuer, mais de là à voler sa dépouille ! [Au téléphone] Oui Esposito, fait une recherche sur un ami de la victime, Max Haverstock. Oui, d'accord bon trouve-le et amène le moi.
[Appartement de Castle : Alexis, Martha et Castle]
Alexis [se précipite vers son père] : Papa ! Ah tu rentres enfin, tu vas bien ?
Castle : Oui chérie, ça va pourquoi ?
Alexis : Ca va ? Des mecs armés qui prennent des cadavres, je t'ai laissé des centaines de messages moi !
Castle : Oh je suis désolé, mon téléphone devait sûrement être éteint. Mais comment tu as su ?
Alexis : Beckett a appelé.
Castle [tout sourire] : Oh, c'est vrai ?
Martha : C'était pour qu'on sache que tu allais bien.
Castle : Hm hm.
Martha : Alors, elle t'a pardonné ?
Castle : Pas exactement, mais j'y travaille. Elle a toutefois accepté mon aide pour l'enquête.
Martha : Et ben ça c'est déjà un bon début.
Castle : C'est plus qu'un début, c'est une opportunité. Elle a construit un mur entre nous, mais moi je vais faire une porte dans ce mur. Ou poser une échelle, ou creuser un trou.
Martha : Tu as une stratégie ?
Castle : Me montrer aussi charmant qu'avant.
Martha : Hm hm. Tu n'as pas de plan B ?
Alexis : C'était horrible, t'as eu peur ?
Castle : Moi ? Tu rigoles, j'ai pas peur, jamais ! J'ai seulement un peu tâché mon caleçon.
Alexis : Ah arrêtes !
Castle : J'ai eu peur mais c'était le cadavre que ces types voulaient.
Alexis : Pourquoi ?
Castle : Bonne question. [Il lit ses messages] Papa où es-tu, papa tu vas bien, donne nous de tes nouvelles très vite, je peux aller au ciné voir "Fame" avec Owen vendredi ?! [Alexis fait un sourire forcé] Ton inquiétude est touchante.
Alexis : Celui-là, c'était après que j'ai su que tu allais bien.
Castle : Oui mais on devait aller le voir ensemble !
Alexis : C'est vrai et on peut toujours, mais Owen m'a demandé d'y aller avec lui vendredi.
Castle : Tu préfères y aller avec ton petit ami ? Qu'est-ce qui va pas chez toi ?
Alexis : Si tu y tiens vraiment, j'irai le voir avec toi.
Castle : Non, non, dis à Owen qu'il a remporté cette manche, mais nous on ira voir "Le drôle de Noël de Scrooge"
Alexis : Ouais, d'accord ! Et je suis bien contente que t'aies pas été tué.
Castle : Et moi donc. [Elle l'embrasse]
Martha : Ils font des remake de "Fame" et du "Drôle de Noël de Scrooge" ? Hollywood est totalement en manque d'idées !
Castle : Le jeu vidéo "Astéroïde", il va devenir un film, alors je pense que c'est le cas. Mais Ryan Reynolds va jouer le triangle, alors il est doué !
[Salle d'observation : Beckett, Castle et Esposito]
Beckett [regarde dans la salle d'interrogatoire un homme au comportemen étrange] : T'es sûr que c'est ce gars là ?
Esposito : Maxwell Haverstock. Il a confirmé connaître la victime.
Castle : Il n'arriverait pas à soulever un corps sans se blesser !
[Salle d'interrogatoire : Beckett, Castle et Max Haverstock]
Beckett : Monsieur Haverstock.
Max : Oui ?
Beckett : Vous savez pourquoi vous êtes là ?
Max : Non, euh, ils ont dit que je devais venir.
Beckett : C'est à propos de John Allen, il s'est fait tué hier soir.
Max : Oh, c'est terrible.
Beckett : C'était un de vos amis ?
Max : On était des collègues, sans plus.
Beckett : Vous l'avez vu quand la dernière fois ?
Max : Peut-être le jour J, c'était notre code, on disait J pour "Jeter dehors".
Beckett : On vous a viré ?
Max : Oui.
Beckett : Ca a dû vous mettre en colère.
Max : Oui, 15 ans à bosser à un endroit, vous croyez que ça signifie vraiment quelque chose, que cette loyauté finira bien par être récompensée ! Et qu'est-ce que ça vaut ? Une claque dans la tête !
Beckett : Vous avez appelé John en lui disant ça ?
Max : Oh oui ! Constamment, je lui disais que personne n'avait mérité d'être traité comme ça, et que d'ici peu de temps, la roue allait tourner car le karma est traître ! C'est une saloperie !
Beckett : C'est pour ça que vous l'avez tué ?
Max [ne semblant pas comprendre] : Qui donc ?
Beckett : John.
Max : Mais pourquoi je l'aurais tué ?
Beckett : Il vous a viré.
Max : Non c'est faux c'est pas lui, on a perdu notre boulot le même jour. Heureusement pour moi, j'ai vite retrouvé un emploi.
Beckett : Il ne travaillait pas ?
Max : Je crois qu'il n'a plus à chercher du travail à présent.
[Commissariat : Beckett, Castle Ryan et Esposito]
Esposito : Beckett, ça concorde ! John Allen a été renvoyé il y a 8 mois de ça quand la crise a démarré.
Beckett : Et pour Albuquerque ?
Ryan : Aucune trace d'un John Allen à bord du moindre avion dans toute la région.
Castle : On peut se demander ce qu'il a caché d'autre à sa femme.
Beckett : Et comment il payait toutes ses factures. [Son téléphone sonne, elle décroche] Beckett ? Très bien, merci. [Elle raccroche] Il vient de réapparaître... son corps.
[Scène de crime : Beckett, Lanie, Ryan, Esposito et Castle]
Beckett : Qu'est-ce qui s'est passé ?
Lanie [ramasse un morceau du corps] : Quelqu'un a opéré notre homme.
Beckett : Opéré ?!
Lanie : Ils l'ont ouvert et lui ont enlevé les organes. [Elle débâche le corps]
Castle : Oh ! Ils voulaient voir ce qu'il avait dans le ventre. [Beckett le regarde abasourdie]
[Salle d'autopsie : Lanie, Beckett et Castle]
Lanie : Ceux qui ont fait ça n'étaient pas chirurgiens, les incisions sont grossières, faites au cutter et au couteau de cuisine.
Beckett : T'as une idée de ce qu'ils cherchaient ?
Lanie : L'analyse toxicologique est négative pour le bilan sanguin, mais dans la cavité, il y avait des traces un petit peu partout de cocaïne.
Beckett : Cet homme était leur mule.
Lanie : C'était trop long d'attendre qu'il fasse passer leurs petits sachets de façon naturelle.
Castle : Je n'y crois pas. Comment un bureaucrate des assurances, d'âge moyen, qui n'a pas de passé de consommateur de drogue, pas de casier... devient une mule ? C'était pas un sale type, ce n'est pas en passant une annonce qu'on est engagé, il faut connaître un peu de monde, et pas des braves gens.
Lanie : Aussi bizarre que ça en ait l'air, gardons à l'esprit que ça c'est passé post-mortem. [Elle montre le cou] La vraie cause du décès se trouve là. Ces marques de part et d'autre indiquent que l'agresseur l'a étranglé avec ses 2 mains.
Castle : La marque est moins prononcée ici.
Beckett : D'après toi, d'où ça viendrait ?
Lanie : D'un doigt cassé, ou démis peut-être bien.
Castle : Peut-être qu'il est précieux. Il étrangle, mais en mettant le petit doigt en l'air ! Comme pour... prendre le thé !
[Commissariat : Beckett, Castle et Esposito]
Esposito : Je viens d'avoir la sécurité nationale. D'après les registres, on sait que John Allen revenait à peine du Mexique, pas du Nouveau Mexique.
Beckett : Un homme blanc, qui est sans casier, de classe moyenne, en bonne santé, il a passé la douane bien tranquille sans éveiller les soupçons.
Esposito : Il avait des compétences. Pourquoi faire un truc aussi stupide ?
Ryan [arrive] : Parce qu'il y était obligé. J'ai étudié ses comptes avec sa femme.
Beckett : Ca va mal ?
Ryan : Ils vivent à crédit depuis 6 mois. Elle en savait rien, elle croyait que tout allait bien.
Beckett : S'il n'allait pas au travail chaque matin, alors où allait-il ?
Ryan : Chercher du boulot. J'ai trouvé des centaines de CV et de lettres de motivation sur son PC.
Beckett : Je comprends pas, le mieux aurait été de vendre leur appartement.
Ryan : Ca couvrait pas l'hypothèque.
Esposito : C'est pas de chance.
Castle : Une assurance vie ?
Ryan : Hm, il a pas fait de paiements sur les 4 derniers mois. Ce type valait plus rien vivant ou mort. [Son téléphone sonne, il décroche] Allo ?
Castle : Je comprends le besoin d'argent et de désespoir, je comprends aussi le fait d'être une mule, mais toujours pas comment il a eu ce job.
Ryan [raccroche] : C'était la scientifique, vu que ces mecs portaient des gants, il n'y a que les empreintes du propriétaire partout dans le véhicule qui a bien été déclaré volé hier soir. On dirait qu'on a vraiment pas de bol cette fois.
Beckett : Et pour le gant trouvé sur les lieux ?
Esposito : Analysé aussi, y a rien.
Beckett : Ils ont fait l'intérieur ?
Esposito : L'intérieur ?
Beckett : Du gant ! Pour voir ce qu'on trouve.
[Salle d'autopsie : Lanie et Castle]
Castle [s'approche doucement alors que Lanie examine le gant dans un grand silence] : Vous voulez que je mette de la musique ? Dans "Les Experts", quand ils font ce genre de choses, y a toujours de la musique et très peu de lumière. C'est un peu comme dans les pornos !
Beckett [s'approche] : Fermez là Castle !
Castle : Ca vous dirait pas de devenir mohel ?
Lanie : Je vais m'exercer sur vous si vous continuez. [Elle trouve une empreinte]
Beckett : Ah, je te tiens salopard !
[Commissariat : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Esposito [l'ordinateur affiche les résultats de la correspondance] : Ca y est, on a un nom. Luther Whitehead, arrêté deux fois pour possession de drogue et une fois pour trafic de drogue et de produits illicites. A plaidé coupable pour les 3, il a fait 5 ans de prison pour détention d'arme, en conditionnelle en ce moment pour trafic de stupéfiants.
Beckett : Je crois bien que ce charmant monsieur va repartir en prison vite fait. T'as son adresse ?
Esposito : Ouais.
[Laboratoire de drogue]
Policier : Tout le monde à terre, allez ! Restez où vous êtes, personne ne bouge ! Les mains dans le dos, allez !
[Salle d'observation : Beckett, Castle et un avocat]
Beckett : Maître, ils vont tomber pour port d'armes, trafic de drogue, agression, profanation d'un corps, et une douzaine d'autres choses sur lesquelles je n'ai même pas encore eu le temps de m'attarder. Pourquoi ça m'intéresserait de conclure un accord ?
Avocat : Vous n'avez rien pour le meurtre.
Beckett : Laissez moi le temps.
Avocat : Vous perdrez votre temps parce qu'ils n'y sont pour rien. 10 ans lieutenant, toutes peines confondues. Libérables dans 5, et ils vous disent tout ce qu'ils savent.
[Salle d'interrogatoire : Beckett et un premier suspect]
Beckett : Il avait rendez-vous avec vous ?
Suspect 1 : Dans un foyer miteux sur la neuvième, il devait se pointer là bas à 7h ! Mais ce gars, il a au moins 750.000 dollars de notre coke dans l'estomac, et on l'attend encore !
[Salle d'interrogatoire 2 : Esposito et un deuxième suspect]
Esposito : Alors qu'avez-vous fait ?
Suspect 2 : On voulait le trouver, on a entendu les sirènes, il y en avait plein.
[Salle d'interrogatoire : Beckett et le suspect 1]
Suspect 1 : On sort, on remonte la rue, et qu'est-ce qu'on voit à un moment donné ? Une bande de flics occupée à mâter un arbre.
[Salle d'interrogatoire 3 : Ryan et un troisième suspect]
Suspect 3 : Un arbre ! Ce con était planté dedans !
Ryan : Donc vous avez poireauté ?
Suspect 3 : On avait pas d'autres moyens, on pouvait pas avoir les paquets via la technique habituelle.
[Salle d'interrogatoire 2 : Esposito et le suspect 2]
Esposito : Vous avez... improvisé ?
Suspect 2 : Peu importe, il était déjà mort.
Esposito : Pourquoi il a joué les mules ?
Suspect 2 : Il était comme tout le monde... désespéré.
[Salle d'interrogatoire 3 : Ryan et le suspect 3]
Ryan : Seulement lui c'était pas le genre.
Suspect 3 : C'est le genre de n'importe qui pour peu qu'on le pousse à le faire. Il avait des dettes énormes. Il était pris à la gorge et il devait les rembourser.
[Salle d'interrogatoire 1 : Beckett et le suspect 1]
Beckett : A qui il devait de l'argent ?
Suspect 1 : Il a pas dit, mais il avait peur. Vous voulez savoir qui l'a tué ? Bah trouvez à qui il devait de l'argent.
Beckett : Non non non non non, j'ai besoin de plus, j'ai besoin de savoir qui l'a branché.
Suspect 1 : Branché ?
[Salle d'interrogatoire 2 : Esposito et le suspect 2]
Esposito : John Allen. Notre victime, votre mule.
[Salle d'interrogatoire : Beckett et le suspect 1]
Beckett : Quelqu'un vous l'a amené, en qui vous aviez toute confiance.
[Salle d'interrogatoire 2 : Esposito et le suspect 2]
Esposito : Ou bien quoi, vous allez bosser maintenant avec tous les petits blancs désespérés sans passé criminel ?!
[Salle d'interrogatoire 3 : Ryan et le suspect 3]
Ryan : Dis moi ! Qui vous a amené ce type ?
[Commissariat : Ryan, Esposito, Beckett et Castle]
Ryan : On l'a. Ron Bigby, il est trader chez Goldman. La femme de la victime ne le connaît pas.
Castle : Pour quelqu'un dont le travail est d'évaluer les risques, il en prend beaucoup.
Beckett : Oui, regardez où il en est. Amenez le.
Esposito : D'accord ! [Ils partent, Castle ne sait trop où aller]
Beckett : Castle !
[Salle de réunion du commissariat : Beckett, Castle et Ron Bigby]
Bigby : Il est mort ?
Beckett : Oui.
Bigby : Vous dites mort ?
Beckett : Posez la question autant de fois que vous voulez, la réponse restera inchangée.
Bigby : Oh, ça c'est lamentable, ça c'est vraiment lamentable ! Vous savez qui est John Allen ? Un commis voyageur, le nouveau Willy Loman, d'accord. Un type normal, victime de l'apathie du monde ! Oh, quelqu'un devrait en faire une pièce. [A Castle] Hey, vous écrivez des pièces ?!
Castle : Oui, mais sans succès.
Beckett : Monsieur Bigby, d'après mes sources, vous avez réussi à obtenir un nouvel emploi pour monsieur Allen, en tant que mule.
Bigby : Vous avez appris ça ?
Castle : Oui. Et pas de chances Ron, il faut vous trouver un nouveau dealer !
Bigby : Qu'est-ce qu'ils ont dit ?
Beckett : Que vous aviez fait les présentations, et que vous vous étiez porté garant.
Bigby : D'accord, d'accord, il est venu me voir désespéré, et il se souvenait d'un truc dont j'avais parlé à la table.
Beckett : La table ?
Bigby : Oui, de poker, on se voit souvent avec d'autres gens pour jouer en ville. Les mises sont faibles, c'est surtout un bon moyen de se détendre. Mais quand il a été viré, il faisait pas du tout ça pour jouer, il misait parce qu'il avait besoin d'argent. Mais les gains étaient ridicules, alors il est allé à Chinatown.
Castle : Où il y a pas mal de tripots.
Bigby : Ceux des triades. Au début il s'en sortait bien seulement, la chance finit par tourner, il devait bien trop d'argent au mauvais gars !
Beckett : Il n'arrivait pas à rembourser ses dettes.
Bigby : C'est là qu'il s'est rappelé ce que j'avais dit un soir à propos de mon expérience personnelle. Comment sur un aller-retour au Mexique, j'ai gagné 50.000 dollars ! Moi je lui ai dit "Si le plan t'intéresses, eh bien fonce !".
Beckett : Celui envers qui il avait cette dette, vous avez sa description ? Son nom peut-être ?
Bigby : Pas de nom. John pensait qu'il faisait partie de la mafia russe à cause de tous ses tatouages.
[Commissariat : Ryan, Esposito, Castle et Beckett]
Ryan : Si un gangster russe tatoué en avait après moi, j'envisagerais de devenir une mule !
Esposito : Un russe tatoué à New York ? Ouais, ça limite les recherches !
Beckett : On doit mener notre enquête d'après toutes les informations qu'on a, pas des indices qu'on voudrait.
Castle : Bigby a dit que le russe trainait dans un club à Chinatown, pourquoi ne pas y aller ?
Esposito : Ces clubs de jeu, ils en parlent entre potes, pas avec les flics, jamais !
Castle : Ben moi je suis pas flic !
Beckett : Castle.
Castle : Quoi, c'est parfait ! Je vais là bas, je trouve une place, et j'identifie le russe.
Esposito : Je crois que c'est pas un mauvais plan.
Beckett : On doit trouver l'endroit nous-mêmes.
Castle : Je vais m'en occuper !
[Appartement de Castle : Castle, Cannell et Connelly]
Cannell : C'est une très bonne histoire, Ricky. Oui, il y a plein de surprises, une bonne intrigue.
Connelly : Mais je dois dire qu'en ce qui concerne le truc de la mule, je l'avais senti venir.
Castle : Bien joué Connelly, joli coup mais je ne vais pas relancer. Stephen, tu as écrit une histoire sur un tripot dans "King Con".
Cannell : Ouais.
Castle : Et toi, Harry Bosch a enquêté sur le meurtre d'un champion de poker.
Connelly : Oui, dans "Un dollar, jackpot". Pourquoi ?
Castle : Eh bien celui qu'on veut retrouver est un habitué des cercles aux mains des Triades, à Chinatown. J'ai besoin qu'on m'y fasse entrer, vous connaissez pas quelqu'un qui pourrait ?
Cannell : Quoi, t'es dingue ! Ce sont des escrocs, des tueurs qui traînent là !
Connelly : Ricky, faire des recherches c'est une chose, mais avec cette mafia des Triades, tu les énerves rien qu'un petit peu, et aucun best-seller au monde ne pourra te protéger.
Castle : Je sais, je ne veux pas les énerver, je veux seulement être un type riche, blasé, amateur de frissons et tenter ma chance dans le coin.
Cannell : Elle doit beaucoup t'intéresser.
Castle : Qui ?
Cannell : Tu sais bien qui, cette femme flic avec qui tu bosses ! Tu ne vas pas nous la faire, si t'es vraiment assez malade pour te risquer là dedans, c'est pour l'impressionner. Pas la peine de vouloir en faire trop, offre lui des fleurs plutôt !
Castle : Tu sais où ça se passe ou pas ? [Cannell et Connelly se regardent] Bon alors ?!
[Camion de surveillance : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Beckett : Vous êtes sur que c'est bien là ?
Castle : Cannell n'a jamais que des bons plans.
Esposito [place une caméra sur la chemise de Castle] : Ca y est, voilà, la micro-caméra est en place.
Ryan : Et pour l'image c'est ok, et le son aussi.
Esposito : Très bien. N'oubliez pas, on vous entend, mais pas vous. Une fois hors de ce van, vous êtes tout seul.
Beckett : Bon, redites moi le plan.
Castle [grogne] : Je vais entrer, trouver le russe aux tatouages, et faire une photo de ce type, et sortir de là.
Beckett : Vous n'allez pas rester plus longtemps qu'il le faut.
Castle : Ca va aller, c'est vrai c'est Chinatown, combien de russes peuvent jouer ici au poker ?! [Il sort du camion]
Beckett : Y a personne qui pense que c'est une mauvaise idée ? [Ryan et Esposito lèvent la main]
Esposito : Si !
Beckett : Ouais, je m'en doutais.
[Club de poker : Castle et de nombreux joueurs]
Castle [discrètement] : C'est bon j'y suis. Un russe tatoué... Ah, encore un autre russe tatoué ! Il y a toute une table pleine de russes tatoués. Apparemment, il y a encore plus de russes à Chinatown que je ne croyais...
[Club de poker : Castle et de nombreux joueurs]
Castle : Donc les russes sont des habitués des lieux, mais il y en a très peu qui peuvent jouer à la table sans limites, celle où John Allen serait allé. Le type a dit que c'était des durs qui font monter le pot, forçant les adversaires à suivre pour rester dans la partie.
Ryan : Vous croyez qu'il se rend compte qu'il ressort une conversation qu'on vient d'entendre en intégralité ?
Esposito : Donnez lui un gadget et il joue les James Bond !
Ryan : Ah ben espérons qu'il se rappelle qu'il a une caméra avant d'aller aux toilettes.
Esposito : Pourquoi, tu penses qu'il...
Ryan : Crois moi.
Castle : ... ce que ça va donner. Je vais aller m'asseoir à cette table, voir si je peux apprendre quelque chose.
Beckett : Qu'est-ce qu'il a dit ?
Ryan : Il a dit qu'il allait s'asseoir...
Beckett : ... C'est pas le plan. Ce n'est pas le plan, Castle !
Castle [s'asseoit aux côtés des russes] : Alors, ça roule ?
Russe : C'est sans limites à cette table.
Castle : Eh ben c'est parfait, puisque je suis un type sans limites en général. 20.000 dollars s'il vous plaît.
Beckett : Non non non non non, mais qu'est-ce qu'il fait ?!
Ryan : Il jette la moitié de mon salaire annuel dans une partie de cartes !
Castle [remarque un tatouage sur l'un des hommes] : Très joli. [Tous les russes le regardent bizarrement] Euh, ce sont les tatouages qui sont jolis, très jolis. Qu'est-ce qu'ils disent ?
Russe : Ils disent "Mec, t'occupe pas de ça et prends tes cartes".
Castle : Ah désolé, je ne vais plus en parler. C'est parce que, à vrai dire je suis écrivain et je fais quelques petites recherches.
Russe : Un écrivain ? C'est des trucs un peu connus vos livres ?
Castle : "Trouble fête", "Enorme casse-tête"
Russe : Derrick Storm !
Castle : Ouais.
Russe : J'adore ce mec. Pourquoi tu l'as fait mourir ?
Castle : C'est une longue histoire, mais je travaille sur un nouveau roman qui tourne autour du poker, les jeux clandestins. [Ryan est hilare tandis que Beckett est effarée] Je suis venu ici pour m'imprégner de l'ambiance.
Russe : Et vous voulez que ça soit vraiment authentique ?
Castle : C'est exact.
Russe : Aucun problème. [Les russes parlent entre eux et rigolent]
Ryan : Il a l'air de se faire des copains.
Beckett : Ils ont dit qu'ils allaient lui prendre tout son argent.
Esposito : Quoi, vous parlez russe ?
Beckett : Un semestre à Kiev, entre 2 années de fac. Quand je m'ennuie un peu, je vais au Glechik Café, à Little Odessa, en prétendant être moscovite.
Esposito : Oh, c'est très sexy !
Russe 1 : Je relance.
Russe 2 : Je suis.
Russe 3 : Moi aussi.
Beckett : Regardez les mains des joueurs et voyez si un truc expliquerait un peu les marques sur le cou de John Allen.
Castle : Je suis.
Russe : Monsieur Castle, dites m'en un petit peu plus sur ce bouquin.
Castle : Eh bien ça se passe dans le milieu de la mafia russe. Ca parle d'un gangster qui aime jouer aux cartes. Il profite à fond du désespoir des gens en les obligeant à parler plus qu'ils ne peuvent.
Russe : Et pourquoi il ferait ça ?
Castle : Parce que c'est un usurier. Il prête de l'argent à un taux très élevé.
Beckett : Mais qu'est-ce qu'il fait ?!
Esposito : Une partie de poker. Il essaie de pousser l'un de ces gars à lui dévoiler son jeu.
Beckett : Ou d'éveiller les soupçons de notre tueur !
Castle : Un type, père de famille sérieux, se laisse entraîner trop loin. Il n'arrive pas à rembourser, alors le gangster n'a plus le choix, il doit le tuer, pour que ses autres débiteurs voient qu'il ne plaisante pas. Alors une nuit, il attire l'homme dans un petit immeuble désert, l'étrangle et le balance du toit pour en finir avec lui.
Russe : Ca a l'air assez compliqué. Pourquoi ne pas lui mettre une balle dans la tête, c'est beaucoup plus simple. Bang !
Beckett : C'est pas vrai...
Esposito : Hey Ryan, regarde ça, qu'est-ce qu'il a fait avec son doigt ?
Beckett : Zoome dessus. C'est une prothèse, ça explique la légère marque qu'on a trouvé. C'est notre homme.
Esposito : S'il pense que Castle est une menace, il va...
Beckett : ... On ne doit pas le laisser là dedans ! [Elle se lève]
Esposito : Attendez, ces mecs sont armés, s'ils voient des flics ça peut mal finir !
Ryan : Hey, qu'est-ce que vous faites ?
Beckett : Euh, je vais aller le chercher, et si je suis pas sortie dans 10 minutes vous appelez des renforts. Esposito, passe moi mon sac.
Esposito : Il vous faut votre rouge à lèvres pour les boucler ?!
Beckett : Y a un peu de ça. [Elle sort du van et change de tenue pour des vêtements particulièrement sexy, puis se dirige vers le bâtiment]
[Entrée du club : Beckett et 2 vigiles]
Vigile : Non.
Beckett : Oh, c'est bon les mecs. Mon petit copain est en train de jouer et il m'attend, si je ne vais pas à côté de lui c'est foutu, il va perdre ! Je suis son porte bonheur, non ? Bon, mais peut-être que je peux en être un pour toi ? Je le fais gagner, et quand je suis là c'est toujours lui qui gagne, et je peux partager la chance de mon petit copain ensuite avec toi !
Vigile : Hm.
[Club de poker : Castle, Beckett et les joueurs]
Russe : Tapis. C'est une grosse mise monsieur l'écrivain, grosse somme d'argent. Mais qu'est-ce que ça représente pour un millionaire ? Vous pouvez l'ajouter à vos charges comme frais de recherche.
Castle : Tapis.
Russe : Vous êtes comme votre personnage, vous êtes trop gourmand. Brelan de dames.
Castle : Très impressionnant. C'est assez dur de battre un brelan de dames. Sauf avec une suite peut-être ?! [Il pose ses cartes sur la table, le russe est stupéfait] Bon ben voilà, mademoiselle s'il vous plaît, vous voulez bien allez me changer tout ça ? C'est une grosse somme d'argent, mais c'est vraiment rien pour un mafieux pas vrai ? [Il se lève, mais l'un des russes - le suspect - pointe une arme sur lui]
Russe : Avance !
[Cuisine du club : Castle et le russe]
Russe : Qui es-tu ?
Castle : Du calme, je suis un écrivain !
Russe : L'histoire, le mort, le toit, qui d'autre est au courant ?
Castle : Sa femme est au courant, ses enfants aussi.
Russe : S'il a payé ce qu'il devait, ce type serait avec eux maintenant ! Non, mais il s'est foutu de moi, et là toi tu viens de te foutre de moi !
Castle : Non, je suis écrivain c'est tout !
Russe : Raconte pas de salades ! T'es un sale flic !
Beckett [débarque par surprise] : Lui, un flic ? Sûrement pas, regarde, c'est à peine un homme ce mec !
Castle : Beckett ?!
Beckett : Mais t'es un vrai mec toi hein ? Et tu es très bel homme ! Richard, qu'est-ce qui te prend d'ennuyer ce si bel homme ?
Russe : Toi dégage.
Beckett : Ok, c'est bon, les armes tu crois vraiment que ça m'impressionne ?
Russe : C'est pas tes oignons du tout !
Beckett : A vrai dire... [Elle le désarme et le plaque sur une table] Si !
Castle : C'est mon imagination ou vous vous êtes changée ?
Beckett : Castle, et si vous alliez appeler des renforts ?
Castle : Oui.
Beckett [au russe] : Chhht, tais toi, merci.
[Commissariat : Castle et Beckett]
Castle : Comment va-t-elle ?
Beckett : C'est dur, quand tout ce que vous pensiez connaître s'avère être un mensonge.
Castle : Tout n'était pas mensonge. Par exemple, le fait que son mari l'aime, je veux dire, ça peut arriver qu'on agisse mal mais pour de bonnes raisons.
Beckett : Cette affaire est classée, alors votre jolie petite histoire a un dénouement heureux.
Castle : Oh, en parlant de dénouement heureux, merci de m'avoir sauvé la vie.
Beckett : Je voulais surtout éviter plein de paperasse.
Castle : Mais, on forme une bonne équipe nous deux. Comme Starsky & Hutch, Tango & Cash, Turner & Hooch.
Beckett : Maintenant que vous en parlez, oui, vous me rappelez assez Hooch.
Castle : C'est parce que vous avez peur, hein ? Vous avez peur qu'en enquêtant sur la mort de votre mère, vous retourniez dans votre terrier et sombriez à nouveau. Mais cette fois-ci, il en sera autrement. On a de bonnes pistes, on a vraiment de très bonnes pistes. Et vous ne serez pas toute seule, on peut le faire ensemble.
Beckett : Peut-être que je ne veux pas savoir, vous n'avez jamais pensé à ça ? Que je ne suis pas prête, peut-être que l'idée de coincer le meurtrier de ma mère, de le voir assis là, et de le voir conclure une sorte de marché qui puisse le remettre dans les rues dans 10 ans me donne la nausée. Vous avez déterré mon passé pour vous Castle, pas pour moi. Et vous êtes trop égoïste pour le voir. On avait dit que vous faisiez cette enquête, et qu'ensuite vous disparaissiez. Alors respectez notre accord. [Il se lève et s'en va]
[Bureau de Castle : Alexis et Castle]
Alexis : Tu écris ?
Castle : Il est temps.
Alexis : Et Beckett ? [Castle secoue la tête] Je suis désolée.
Castle : Alors c'était un bon film ?
Alexis : On n'y est pas allés.
Castle : Pourquoi ?
Alexis : Owen.
Castle : Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Alexis : Il jouait aux jeux vidéos, il a perdu la notion du temps et puis quand il est arrivé c'était trop tard.
Castle : Désolé chérie.
Alexis : En arrivant, il a fait comme si c'était sans importance, comme si moi j'exagérais ! Il a même pas appelé. Pourquoi ils font tous ça ? Pourquoi les garçons doivent toujours tout justifier ? Pourquoi ne pas juste s'excuser ?
Castle : Merci.
Alexis [surprise] : De quoi ?
Castle : Seulement d'être toi mon ange. [Il la prend dans ses bras]
[Commissariat : Castle et Beckett]
Castle : Je suis désolé. J'ai mal agi envers vous, j'ai abusé de votre confiance. J'ai ouvert de vieilles blessures et je n'ai pas respecté vos souhaits. Et si jamais on doit en rester là, je tiens à ce que vous sachiez que... je suis vraiment, vraiment désolé. [Il commence à partir]
Beckett : Castle ? On se voit demain. [Il sourit]