[Bureau de Castle : Castle et le Dr Clark Murray]
Murray : Une femme poignardée ? Ce n'est pas un peu banal pour toi ? Généralement, tu préfères savoir ce qui se passe quand on met une tête dans un micro-ondes.
Castle : Oui mais cette fois, ca n’a rien de fictif. [Il lui donne un dossier] La victime est la mère du lieutenant que je vois pour mon livre. L’affaire remonte à dix ans. Comme dans cette ville, c’est toi le meilleur légiste, tu peux voir ce qu’ils n’ont pas repéré.
Murray : Tu sais que la réalité et la fiction sont différentes. Les chances de trouver un assassin après dix ans sont…
Castle : ...infimes. Oui je sais. Mais j’apprécierais que tu jettes un coup d’œil.
Murray : Je ferai ce que je pourrai. Je ne voudrais surtout pas faire de promesses que je ne puisse tenir.
Castle : Bien sûr que non.
[Appartement de Castle : Martha, Castle et Clark Murray]
Castle [ouvre la porte] : Au revoir.
Murray : Je t’appelle dès que possible.
Castle : Oui merci. [Il referme la porte]
Martha : Que faisait le docteur Mort ici ?
Castle : Une petite consultation .
Martha : Selon moi, tu es en train d’enquêter sur le meurtre de la mère de Beckett...
Castle : Faut-il toujours que tu m’espionnes Mère ?
Martha : Oh non je n’espionnais pas. Je passais juste devant ton bureau et j’habite ici moi aussi.
Castle : Ouais, je me rappelle.
Martha : Sait-elle que tu mets ton nez là dedans et que tu mènes ton enquête ?
Castle : A quoi ça sert de lui dire tant que je n’ai pas d’éléments nouveaux ?
Martha : Eh bien, tu ne trouves pas que tu t’immisces dans sa vie privée ?
Castle : Je ne vais pas farfouiller dans ses sous-vêtements, je mène une enquête sur le meurtre de sa mère !
Martha : Tu déterres un peu son passé chéri, et sans sa permission. Alors, mets la au courant ou abandonnes.
Alexis [rentre toute excitée] : Oh c’est génial ! Papa papa papa papa ! Il m'a demandé ! Il m’a demandé ça à moi !
Castle : Euh. Qui donc ?
Alexis : Owen. Mais, j’ai dit que je devais te demander. Mais tu vas dire oui. J’ai déjà accepté. Mais tu dois dire oui. Alors dis oui !
Castle : Oui.
Alexis : Oui oui !
Castle : Et à quoi ai-je dis oui au juste ?
Alexis : Pour que j’aille au grand bal de fin d’année.
Castle [blêmit] : Oh la, une petite minute. Tu n’es ni en première ni en terminale.
Alexis : C’est vrai mais Owen est en première !
Castle : Owen ? Attends, je croyais qu’il avait 15 ans ?
Alexis : Mais, il a sauté une classe, mais il est trop mignon ! Papa je t’en prie, je t’en prie !
Castle : Si jamais je dis oui, peux-tu me promettre de ne surtout pas rentrer de bonne heure et de bien t’amuser là bas ?!
Alexis : Oui !
Castle : Oui mais pas trop quand même !
Alexis : On s’est seulement tenu la main.
Castle : D'accord, bon épargne moi les détails !
Alexis : Alors t’es d’accord ?
Castle : Bien sûr que je suis d’accord.
Alexis [le prend dans ses bras] : Je t’aime papa. Oh, j’ai besoin d’une robe !
Martha : Bien sur.
Alexis [monte l'escalier] : Une robe, une robe, une robe. Merci papa !
Martha : Et il est gentil, Owen ?
Castle [intrigué] : J’en sais rien, je ne l’ai jamais vu.
Martha : Tu laisses sortir ta fille avec un garçon que tu n’as jamais vu ? Mais enfin, quel genre de père es-tu ?!
[Scène de crime : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Beckett : Je ne vais pas faire une enquête sur le copain de votre fille !
Castle : Oh, s'il vous plaît, c'est un garçon timide, très calme, et il vit avec ses parents. C'est le profil type du tueur en série non ? [Ils arrivent vers Ryan et Esposito]
Ryan : Qui est un tueur en série ?
Beckett : Alexis, la fille de Castle, est invitée au bal.
Castle : C'est son premier vrai rendez-vous.
Ryan : Vous avez peur que ce soit un tueur ? C'est plus flippant que ce soit un ado je pense !
Castle : Il n'a que 15 ans !
Ryan : Entre la télé, le câble et internet, 15 ans c'est comme 25 ans avant !
Esposito : Ouais, c'est vrai, j'ai eu 15 ans moi.
Ryan : Tu les as encore ?
Esposito : Si j'avais une fille de cet âge, je ne lui mettrais jamais le nez dehors.
Castle : Merci les gars.
Ryan [montre à Beckett une voiture de la fourrière] : La voiture a été embarquée il y a quelques heures, stationnement gênant. Quand le gardien est venu relever la plaque, il a trouvé la victime un sac en plastique sur la tête.
Castle : 6 PV, ainsi qu'une demande d'enlèvement, et y a personne qui regarde à l'intérieur ?
Esposito : Vitres teintées, pare-soleil à l'avant.
Castle : D'accord, mais quelqu'un aurait pu regarder !
Beckett : Bienvenue à New-York. On sait qui c'est ?
Esposito : Oui, le docteur Joshua Leeds, 37 ans. Un chirurgien même, d'après sa carte de visite. Il bossait dans l'esthétique. La voiture est à son nom.
Beckett : Un peu d'argent sur lui ?
Esposito : Oui, dans les 200 dollars.
Beckett : Bon, je crois qu'on peut donc écarter le vol.
Castle : Sac en plastique et ruban adhésif, c'est pas très pratique pour tuer quelqu'un.
Beckett : Non, mais c'est vraiment personnel. Très bien, faut aller prévenir ses proches. Voyons depuis quand il a disparu.
Lanie [examine la victime] : D'après l'état du corps, je dirais une petite semaine.
Ryan : Ca correspond à la date du premier PV.
Lanie : A première vue, la cause du décès doit être l'asphyxie, mais je vais faire la toxicologie au cas où.
Esposito : Il est pas épais ce sac, pourquoi il l'a pas déchiré ?
Beckett : Il devait sûrement être attaché.
Lanie : Et ce n'est pas tout. Il s'avère que ses ongles ont été arrachés. Et chaque doigt semble avoir été broyé pré-mortem.
Beckett : Broyés ?
Lanie : Par conséquent, je dirais que notre docteur a été torturé avant de se faire tuer.
GÉNÉRIQUE
[Salle d'autopsie : Lanie, Beckett, Castle, Esposito et Courtney Morantz]
Esposito [après que Courtney ait reconnu la victime] : Sa fiancée, Courtney Morantz. Elle a signalé sa disparition il y a 8 jours.
Beckett : On a du nouveau avec la voiture ?
Esposito : Relevés d'empreintes, analyse de fibres, on aura le rapport demain.
Beckett : Merci. [Esposito s'en va, Lanie et Courtney s'approchent] Mademoiselle Morantz, je suis le lieutenant Beckett, c'est moi qui ait été chargée de cette affaire et je vous présente toutes mes condoléances. Vous pourriez m'accorder un petit peu de temps ?
[Salon du commissariat : Beckett, Courtney et Castle]
Courtney : Je le savais, quand il n'est pas rentré à la maison je l'ai senti.
Castle : Depuis quand étiez-vous fiancés ?
Courtney : Euh... près d'un an. On devait se marier dans un mois, au Gardens. Pourquoi ils ont fait ça, pour l'argent ?
Beckett : Il ne s'agit pas d'un vol apparemment.
Courtney : Alors pourquoi ?
Beckett : Est-ce que Josh avait des activités ayant pu l'amener à être en contact avec une bande de criminels ?
Courtney : Non, non pas mon Josh. Il n'était pas comme ça, croyez-moi.
Castle : Le jour de sa disparition, avait-il l'air quelque peu différent ?
Courtney : Différent ?
Beckett : Semblait-il inquiet, ou effrayé, ou distrait ?
Courtney : Il allait bien, il devait venir avec moi pour qu'on choisisse notre gâteau de mariage. Quand il n'est pas venu, j'ai téléphoné au cabinet, il était déjà parti. J'ai essayé son portable, il n'a pas répondu.
Castle : Si son cabinet se trouve en plein centre ville, à votre avis pourquoi a-t-on retrouvé sa voiture sur la 133ème rue ?
Courtney : La 133ème rue ? Il n'allait jamais si loin, il prenait le tunnel jusqu'à la voie rapide, et en plus il m'appelait s'il était en retard. Il appelait toujours, il me prévenait toujours. [Elle fond en larmes]
[Commissariat : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Beckett : Quelque chose du côté des habitants ?
Ryan : Non, rien. Les gens n'ont remarqué la voiture qu'après les PV. Y a aucune caméra dans la rue.
Esposito : La fiancée a dit la vérité, la pâtisserie confirme qu'elle était là bas.
Ryan : Il va voir sa fiancée qui l'attend tranquillement à Great Neck, comment il a pu se retrouver à Harlem ?
Castle : Il avait peut-être certaines activités que sa fiancée ne connaissait pas. Il arrondissait peut-être ses fins de mois en utilisant ses talents de chirurgien pour prélever des organes aux touristes et les vendre au marché noir... Oh, c'est bon ça, je vais le noter ! [Esposito et Beckett sont dépités]
Beckett : Au lieu d'imaginer des petites histoires, on va établir une chronologie. Le premier PV date de quand ?
Esposito : Mercredi dernier.
Beckett : Vous vous occupez du garage où il laissait sa voiture et on va aller à son cabinet.
Esposito : D'accord.
Beckett : Bien. [Elle s'en va, Castle la suit]
Castle : Dites, j'ai une question, je peux ?
Beckett : Depuis quand vous demandez la permission avant d'en poser une ?
Castle : C'est à propos de votre mère. [Beckett est surprise] Vous avez déjà pensé à rouvrir l'enquête ?
Beckett : Mais qu'est-ce que vous faites ?
Castle : Rien, je pense que si on travaillait ensemble...
Beckett : ... Non !
Castle : J'ai de nombreuses relations.
Beckett : Ce n'est en aucun cas votre problème Castle. Si vous touchez à ce dossier, je ne veux plus vous voir. Est-ce que c'est clair ?
Castle : D'accord. [Beckett semble contrariée] Pourquoi ne pas rouvrir cette enquête ?
Beckett : Pour la même raison qui empêche un ancien alcoolique de boire. Vous croyez que je ne l'ai pas déjà fait, vous croyez que je n'ai pas mémorisé chacune des lignes qu'il y a dans ce dossier ? Mes 3 premières années dans la police, dès que je n'étais pas de service, que j'avais un moment de libre, je me mettais à chercher un élément qu'on aurait pu manquer. Après 1 an de thérapie, j'ai compris que si je ne laissais pas tomber, ça me détruirait entièrement. Alors j'ai laissé tomber.
Castle [ému] : Désolé, je n'étais pas au courant.
Beckett : Eh bien maintenant vous l'êtes.
[Cabinet de Josh : Beckett et Castle]
Beckett : C'est certainement ici. [Castle voit une femme à la poitrine imposante passer et la suit du regard] Hm hm !
Castle : Oh...
Beckett : Pourquoi une paire de seins produit un tel effet ?
Castle : Oh c'est biologique, ça on y peut rien !
Beckett : Mais ce n'est pas gênant qu'ils soient en fin de compte pas vrais ?
Castle : Le Père Noël non plus n'est pas vrai, mais on aime bien ouvrir ses petits cadeaux.
[Cabinet de Josh : Beckett, Castle et les 3 employés]
Julia : Ca ne lui ressemblait pas de disparaître. Nous savions tous au fond de nous que ce n'était pas normal.
Beckett : Il semblait agité ces derniers temps ?
Julia : Non, en fait il était plus ou moins comme il était d'habitude.
Mario : Sauf pour le mariage, on devait libérer son agenda pour la lune de miel.
Beckett : C'était quand la dernière fois que vous l'avez vu ?
Julia : Mardi dernier, il partait pour aller voir sa fiancée.
Castle : Vous vous rappelez l'heure de son départ ?
Mario : Vers 17h30.
Julia : Oui.
Maggie : Moi, quand je l'ai appelé à 18h, il allait bien, il était dans le tunnel.
Beckett : Alors il avait quitté Manhattan ?
Castle : Pourquoi y revenir ?
Beckett : Le docteur Leeds avait des ennemis ? Un des patients qu'il a opéré qui a eu des complications ou une mauvaise expérience ?
Julia : Aucun de ses patients n'a eu de complications.
Mario : Ca ne veut pas dire qu'ils étaient toujours contents. C'est l'image de soi qu'on modifie avec la chirurgie esthétique. Pour certains, ça change leur vie, pour d'autres ce n'est jamais assez.
Beckett : L'un de ses patients l'a-t-il menacé ?
Julia : Une femme, Jacey Goldberg. C'était une patiente du docteur Leeds jusqu'à il y a près de 3 mois.
Castle : Que s'est-il passé ?
Julia : Elle voulait un lifting.
Beckett : Et alors ?
Mario : Elle en avait déjà eu 3. Le docteur Leeds a refusé de pratiquer l'opération.
Castle : Qu'est-ce qu'elle a fait ?
Julia : Elle l'a attaqué. Elle n'a pas eu gain de cause, bien sûr.
Maggie : Et les menaces ont commencé ensuite. [Beckett ouvre le dossier, Castle est stupéfait en découvrant son visage tiré de tous les côtés].
[Commissariat : Beckett, Castle, Montgomery, Ryan et Esposito]
Montgomery [observe la photo accrochée au tableau] : Elle devrait déjà être arrêtée pour violation des lois de la nature !
Esposito : Ecoutez ça, Jack Goldberg, le mari de Jacey, l'a fait interner à Belleville y a un mois. Traitement psychiatrique pour sa petite obsession.
Ryan : Devinez qui a fait un rapport en faveur du placement ?
Beckett : Le docteur Joshua Leeds.
Ryan : Placée en traitement psychiatrique pendant 1 mois, sortie il y a plus d'une semaine.
Esposito : Trois jours avant que le docteur disparaisse.
Castle : Personnalité instable + chirurgie esthétique, c'est bien mieux que le trafic d'organes !
Montgomery : Allez la chercher.
[Salle d'observation : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Esposito : Oh, regardez là, comment on peut s'infliger une chose pareille ?
Castle : Oui, on dirait qu'elle s'est échappée de l'île du docteur Moreau...
Beckett : S'il vous plaît, arrêtez. Ce n'est pas un animal, c'est un être humain.
Castle : Oui je sais mais... Vous êtes vraiment sincère ou vous citez les Franklin ? Oh qu'elle est coquine. !
[Salle d'interrogatoire : Beckett, Castle, Jacey et l'avocat]
Beckett : Madame Goldberg, je suis le lieutenant Beckett, et voici Richard Castle, un consultant de ce service.
Avocat : De quoi s'agit-il lieutenant ?
Beckett : Madame Goldberg, tout d'abord j'aimerais savoir si vous connaissez un certain docteur Joshua Leeds ?
Jacey : Oui.
Beckett : Vous l'avez attaqué pour faute professionnelle ?
Jacey : C'est exact. [Castle est subjugué par Jacey et n'arrête pas de la fixer]
Beckett : Pour refus de pratiquer plusieurs opérations de chirurgie esthétique, notamment lifting, implants faciaux et liposuccion.
Jacey : Oh, je vous assure que chaque opération était médicale, nécessaire.
Castle : Le docteur Leeds ne semblait pas le croire.
Jacey : Ce sale type prétentieux se prenait pour dieu !
Castle : Mais si vous vouliez tant vous faire opérer, pourquoi ne pas aller voir d'autres lèvres ? [Se rend compte qu'il vient de "gaffer"] Euh, médecins ?
Jacey : Parce que je voulais le meilleur. Qui est-il pour me refuser d'avoir le meilleur ?!
Castle : Donc vous avez menacé de le ruiner ?
Jacey : Pourquoi c'est lui qui doit me dire ce que je dois faire ou non ?! Pourquoi c'est à lui de décider de mon apparence ?!
Beckett : C'est pour ça que vous l'avez tué ?
Jacey : Quoi ?
Castle : Il a été tué il y a une semaine.
Jacey : Pardon ?
Beckett : Quelques jours après votre sortie du service de psychiatrie dans lequel un rapport du docteur Leeds a contribué à vous envoyer. On a le mobile et l'opportunité ici, maître.
Jacey : J'ai dit le ruiner, pas le tuer, ce n'est pas du tout pareil.
Beckett : Ce n'est pas un problème alors, de me dire où vous étiez mardi soir ?
[Commissariat : Beckett et Montgomery]
Montgomery : Alors, où était-elle ?
Beckett [gênée] : Elle était... à l'hôpital.
Montgomery : Pour se faire opérer ?
Beckett : Oui.
Montgomery : Elle est déjà refaite de partout ! [Beckett se râcle la gorge] Oh non ?
Beckett : Oh si.
Montgomery : Sans blague. Mais qu'est-ce qu'ils peuvent bien lui faire ?
Beckett : Eh bien apparemment beaucoup de choses.
Montgomery : Si Leeds avait la réputation de refuser les patients, peut-être que ça en a énervé d'autres ?
Beckett : Oui, Esposito et Ryan consultent les listes des patients, mais à côté de ça il n'y a pas d'indices dans la voiture. C'est pratiquement impossible pour un simple tueur du dimanche de paraître aussi invisible.
Montgomery : Vous pensez à un professionnel ?
Beckett : J'en sais rien, madame Goldberg avait des moyens de payer quelqu'un, et d'un autre côté son opération lui fournit un alibi. La torture et l'asphyxie ça colle pas tellement avec une potiche de 50 ans un peu renfrognée.
Montgomery : Un chirurgien avec les doigts broyés, quelqu'un envoie un message.
[Essayage de robes : Alexis et Castle]
Alexis [se montre avec une robe] : Qu'est-ce que t'en dis ?
Castle : Tu es magnifique.
Alexis : Papa, tu dis ça pour toutes les robes ! Tu trouves pas que ça me fait un teint trop pâle ça ?
Castle : Mon ange, je veux que tu saches que même si toi tu penses autre chose, tu es parfaite exactement telle que tu es.
Alexis : Tu m'aides pas.
Martha [arrive] : Oh seigneur, non c'est atroce !
Alexis : Merci. [Castle ne comprend rien]
Martha : Tiens, essaye celle-ci, très bien c'est la couleur idéale pour toi. [Elle part l'essayer]
Castle : Qu'est-ce que tu fais ?
Martha : Quoi ?
Castle : Ben, "c'est atroce !", quoi tu tiens à lui donner des complexes peut-être ?
Martha : Oh, grande nouvelle, elle a déjà des complexes mon chéri ! C'est dans la nature des femmes, chaque femme au monde a une partie de son corps qu'elle déteste plus que tout le reste. Ses mains sont trop petites, ses pieds sont trop plats, ses cheveux sont trop raides, trop frisés, ses oreilles sont décollées... [En se regardant dans la glace] Ses fesses sont trop plates, son nez est trop gros ! Et tu vois, rien de ce que vous direz ne pourra changer cet état de fait. Ce que les hommes ne comprennent pas, c'est que la bonne tenue, les bonnes chaussures, le bon maquillage, c'est magique et ça cache les défauts ! On pense tout à part. Ca nous rend vraiment belles à nos yeux, c'est également ce qui nous rend belles aux yeux des autres !
Castle : A une époque, elle arrivait à se sentir belle avec seulement un tutu et une petite tiare.
Martha : On passe toute notre vie à essayer de se sentir comme ça. [Alexis arrive avec la robe, Castle et Martha sont stupéfaits]
Alexis : Qu'est-ce que t'en dis ?
Castle : C'est celle là qu'il te faut !
[Bureau de Josh : Ryan et Esposito]
Ryan : Les employés viennent de tout vérifier, ils n'ont rien trouvé de suspect. Des secrets inavouables là dedans ?
Esposito [en sortant des papiers de gâteau] : Oui, le docteur Leeds avait un vice, la gourmandise ! Bénévole à médecin international, il opérait pour rien, un vrai boy scout ! Y a même pas un porno dans son PC.
Ryan : C'est bizarre !
Esposito : Oui. Tu sais ce qu'il y a dans ce tiroir fermé à clé ?
Ryan : Une bouteille de scotch ?
Esposito : Un carnet de chèques. Il gardait son chéquier bien à l'abri.
Ryan [en prenant un dossier] : Là dedans, rien d'important ?
Esposito : Des trucs pour le mariage, caution de smoking, facture de traiteur.
Ryan : Il a peut-être été tué par un couple qui voulait se marier au même endroit !
Esposito : C'est une théorie comme une autre.
Ryan : Attends, ça ne concerne pas le mariage.
Esposito : Etrange, les infos personnelles sur le patient sont masquées.
Ryan : Peut-être que le docteur Leeds avait un secret en fin de compte.
[Cabinet de Josh : Ryan, Esposito et Julia]
Julia : Oui c'est son écriture mais, c'est un dossier que je n'avais jamais vu.
Esposito : Vous pouvez l'identifier ce patient ?
Julia : Pas d'après ses notes, juste qu'il s'agit d'un patient de 55 ans.
Ryan : Et pour quel genre d'opération ?
Julia : Impossible, c'est moi sa première assistante, c'est moi qui dirigeait son équipe, il n'allait jamais au bloc sans moi !
Esposito : Là, apparemment oui.
Julia : Mario, regarde dans l'agenda du docteur Leeds. Vois ce qu'on a au mois de mars, le 18.
Mario : Il devait normalement être à Mercy, sur une opération reconstructrice.
Julia : Pourquoi aurait-il menti enfin ? Pourquoi aurait-il opéré sans moi ?
[Commissariat : Beckett, Esposito, Castle et Montgomery]
Esposito : Selon l'hôpital, l'opération a duré en gros 9 heures, mais ni l'assistante ni l'anesthésiste n'étaient de l'hôpital, ils ont été amené par le docteur Leeds. L'un et l'autre n'étaient pas de son équipe.
Montgomery : Une longue et mystérieuse opération qu'il a gardé secrète même pour ses employés ?
Beckett : L'hôpital possède certainement une trace du patient.
Ryan [arrive] : Ecoutez ça, l'hôpital ne trouve pas le dossier, comme si rien ne s'était passé.
Castle : Qui avez-vous eu ?
Ryan : Le bureau des admissions.
Castle : Ah, alors là vous avez fait une petite erreur ! Vous voulez trouver la moindre trace d'un patient hospitalisé, vous allez voir en premier ceux qui détiennent les infos, le service qui est incontournable. La comptabilité ! Quelqu'un a forcément payé.
[Commissariat : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Beckett [au téléphone] : Merci. Non c'est vraiment gentil. [Elle raccroche] Apparemment la totalité des frais d'hôpitaux du mystérieux patient a été payée dans la foulée.
Castle : Et par qui dites moi ?
Beckett : On a fait un virement. Esposito, vois ce que tu peux trouver sur ce compte. [Elle lui donne un papier]. Alexis a choisi sa robe ?
Castle : Oui, oui, une très belle robe. Bon sang, dire que ma petite fille va aller au bal. Heureusement, comme le veut la tradition, je vais torturer son cavalier.
Beckett : Comment ça ?
Castle : Vous savez, cette sorte de bizutage traditionnel qui aura lieu lors du petit moment où on va se retrouver en tête à tête, tous les deux, juste avant que ma fille ne descende le grand escalier ?
Ryan : En attendant ma cavalière, j'en menais pas large devant son père !
Castle : Qu'a-t-il fait ?
Ryan : Fouillé mes poches pour trouver des capotes. Il m'a montré sa collection d'armes, je tremblais tellement que j'avais du mal à lui mettre sa fleur.
Castle : Et qu'a fait le votre ?
Beckett : Ca... j'en sais rien du tout, j'étais dans ma chambre.
Castle : Comment était le garçon quand vous êtes apparue ?
Beckett : A vrai dire, maintenant que vous me le dites, il avait l'air... terrifié ! J'ai toujours pensé qu'il avait peur de moi.
Castle : Non. Maintenant c'est mon tour !
Ryan : A quoi vous pensez ?
Castle : A une chose particulièrement typique de l'esprit des Castle.
Esposito [raccroche son téléphone] : Eh, vous n'allez jamais le croire.
Beckett : Qu'est-ce que t'as trouvé ?
Esposito : Le compte bancaire d'où vient le virement, il appartient au ministère de la justice. La chirurgie esthétique du mec, c'est l'oncle Sam qui l'a payée.
Castle : On peut exclure les prothèses mammaires !
Ryan : Pourquoi la justice paierait pour ce type d'opérations ?
Beckett : Pour une seule et unique raison, changer totalement d'identité.
Esposito : Ce gars serait un témoin protégé ?
Castle : Si le docteur Leeds a été torturé, c'est que le tueur veut trouver ce gars là.
Beckett : Vaut mieux le trouver avant lui.
Castle : Comment fait-on pour mettre la main sur un témoin sous protection ?
Beckett : On s'adresse aux personnes qui protègent ce type.
Ryan : S'adresser à dure à cuire ? Bonne chance !
Castle : C'est qui dure à cuire ?
Esposito : L'assistante du procureur, Candace Robinson, avec elle les mafieux pleurent.
[Palais de justice : Beckett, Castle et Candace Robinson]
Robinson : Désolée lieutenant, vous savez que les informations sur les témoins protégés sont confidentielles. Que vous ayez ou non la preuve qu'on a engagé le docteur Leeds, que vous ayez ou non la preuve qu'il y a eu une opération, c'est sans importance.
Beckett : Pas pour ma victime, madame. Pas pour sa famille, et certainement pas pour sa fiancée, ils avaient projeté un avenir ensemble, ils ne pourront jamais l'avoir.
Robinson : Je ne suis pas indifférente à votre situation, mais nous devons tous faire notre travail.
Beckett : Madame Robinson, ça ne compte pas pour vous que l'homme que vous avez employé se soit fait tuer, et que l'auteur du meurtre de cet homme puisse être à la recherche de votre témoin ?
Robinson : Lieutenant, vous me demandez de mettre en danger un témoin pendant une très importante enquête fédérale en cours, et je vous le dis tout de suite, je ne le ferai jamais !
[Dans la rue : Beckett et Castle]
Castle : Bon, et maintenant ?
Beckett : Le témoin en question est la clé, si on ne sait pas du tout qui il est, ou bien qui est après lui, on ne peut pas passer à la prochaine étape.
Castle : Il y a un autre moyen d'arriver à savoir qui il est.
Beckett : Ah oui, lequel ?
Castle : Candace Robinson travaille presque uniquement sur les crimes organisés, n'est-ce pas ?
Beckett : Et alors ?
Castle : Alors on peut demander à ceux d'en face !
Beckett : Vous voulez aller voir la pègre pour savoir qui est le témoin ?!
Castle : Il est clair qu'ils savent déjà qui c'est, vu qu'ils essaient de l'éliminer ! Et ce type est un témoin crucial pour le procureur.
Beckett : Alors on fait quoi, on prend ma voiture et on déboule au Bada Bing ?
Castle : Je connais un gars, il me doit un service.
Beckett : Vous connaissez un gars ? C'est quoi, une réplique du Parrain ?
Castle : Oh, j'avais oublié que vous aimiez Coppola. C'est le parrain d'une des familles, un type très sympa.
Beckett : Pour un criminel ?
Castle : Il a peut-être pas mal de choses à nous apprendre, il peut peut-être nous donner plus d'infos que les fédéraux. J'avais oublié que vous aimiez le théâtre !
[Dans un bar : Castle et Sal]
Castle [se fait plaquer par le garde du corps contre une table] : Non, non, doucement je suis un ami ! Je suis un ami !
Garde du corps : Sal ?
Sal : Allez sors moi ce mec ! Et descends le.
Castle : Sal, quoi ?! Non Sal, non arrête ! Non laissez-moi !
Sal : Attends attends, arrête ! Arrête, je le faisais marcher !
Garde du corps [le lâche] : Désolé.
Sal : Approche.
Castle : Je trouve pas ça drôle !
Sal : C'est vrai c'est vrai, c'était pas drôle. C'était super hilarant ! [Il l'embrasse sur le front] Richard Castle, le maître du macabre ! Vas-y dis moi tout, qu'est-ce qui t'amène, hein ?
[Quelques minutes plus tard]
Castle [une serveuse apporte des verres] : Merci beaucoup.
Sal : Alors le gars dont tu parles, il bossait pour les Spolano depuis un bail, Jimmy la balance Moran. C'était un lieutenant, un des chouchous du vieux ce mec. Mais il s'est fait jeter par Junior quand le vieux a fini par casser sa pipe. A ce qu'il paraît, il aurait retourné sa veste il y a plusieurs mois. Et les Spolano sont un peu angoissés. Apparemment Moran a tout, marchandise, dates, livres de compte, toutes les informations. Assez pour faire tomber les têtes pensantes.
Castle : Je comprends pourquoi il a changé de visage !
Sal : S'ils ont déjà eu le chirurgien, y en a pas pour longtemps avant qu'ils le chopent.
Castle : Quand j'ai écris "Tromperie"...
Sal : ... Oh j'adore ce bouquin !
Castle : C'est gentil. Tu m'as dit que pas mal de mafieux avaient un certain style ou une arme préférée.
Sal : C'est vrai.
Castle : Eh bien le tueur a utilisé un petit sac plastique et du scotch pour étouffer sa victime, tu connais quelqu'un qui ferait ça ?
Sal : Non, là il faut que tu ailles chez les Spolano pour avoir la réponse.
Castle : Je crois pas que ça leur plairait !
Sal : Y a peu de chances. Je parie qu'il y a une autre personne qui pourrait le connaître.
Castle : Qui ?
Sal : Jimmy la balance.
[Commissariat : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Esposito : Jimmy la balance Moran, alias Jimmy Belle Gueule. Prêts usuriers, paris, jeux clandestins, et extorsion de fonds.
Ryan : Si tu veux qu'un type soit loyal, c'est pas une bonne idée de le surnommer la balance !
Beckett : D'accord, donc on commence par creuser un peu du côté de ceux qui composent cette famille.
Ryan : Ouais, et pendant qu'on y est on a qu'à se taper la tête dans les murs en béton, pour rigoler un petit peu !
Esposito : Les professionnels sont les plus durs à coincer, parce que l'anonymat de ce genre de meurtre fait que les règles de base comme le mobile ou les liens avec la victime n'existent pas.
Beckett : On doit parler à Moran. Essayer de voir ce qu'il sait.
Esposito : Ouais.
Castle : Qu'est-ce qui vous fait croire que Dure à cuire va coopérer avec vous maintenant ?
Beckett : Vous avez vos sources, j'ai les miennes !
Castle : Ce n'est pas votre ex petit ami, monsieur FBI ?! Grand, mossade et plein de jugements.
Beckett : Eh bien si, en fait, c'est lui, ça pose un problème ?
Castle : Ah non, pas pour moi, mais là encore, ce n'est pas avec moi qu'il aimerait se remettre en ménage.
[Dans la rue : Beckett et Sorenson]
Sorenson : Oh, quelle bonne surprise !
Beckett : J'espère que ce sera aussi une bonne surprise. [Elle lui donne un sachet]
Sorenson [l'ouvre] : Un beignet ? Je suis donc si prévisible ?
Beckett : Peut-être que je te connais trop bien ! On s'est beaucoup vus à une époque.
Sorenson : Ouais. [Il lui en coupe une moitié]
Beckett : Oh, non merci. J'ai arrêté moi, j'y touche plus.
Sorenson : Bien. Alors Kate, c'est le moment où tu me demandes d'enfreindre les règles pour t'aider dans ton enquête ?
Beckett : Je suis vraiment aussi prévisible ?
Sorenson : Ben peut-être que je te connais trop bien ! Qu'est-ce que tu veux ?
Beckett : Je veux parler à Jimmy Moran.
Sorenson : Jimmy Moran le mafieux ?
Beckett : Oui.
Sorenson : Et pourquoi tu crois que je peux t'aider ?
Beckett : Le FBI et le procureur en ont fait un témoin protégé.
Sorenson : Et tu sais ça comment ?
Beckett : Bruit de couloir.
Sorenson : Ecoute, même si c'est vrai, je ne bosse pas sur le crime organisé.
Beckett : Oh, je t'en prie Will, on sait très bien comment ça marche ! Tu vas parler à l'agent qui dirige l'enquête, il contacte l'assistant du procureur chargé du dossier, et là j'ai un entretien avec Jimmy Moran.
Sorenson : Et pour quelle raison je ferais ça pour toi ?
Beckett : Je vais t'expliquer ça autrement. Les Spolano sont au courant que Jimmy coopère avec le gouvernement. On sait qu'ils veulent sa mort parce qu'ils ont supprimé le chirurgien que vous avez engagé pour changer son visage. Vous avez mis en danger la vie de ce médecin donc tu le fais pour lui, pas pour moi.
[Appartement de Castle : Castle, Alexis et Martha]
Castle [la sonnette retentit, il apparaît avec une tête décapitée dans la main et une blouse avec du faux sang] : Ca y est, sois pas nerveux !
Alexis [alors qu'il s'apprête à aller ouvrir] : Papa, non ! Pas de tête coupée !
Castle : Mais c'est la règle mon ange !
Alexis : Non !
Martha : Richard... Ca suffit !
Alexis : Allez, enlève ça. Vite !
Castle : J'y vais.
Alexis [ouvre la porte] : Salut.
Owen : Salut. Oh, tu es vraiment très jolie.
Alexis : Merci toi aussi.
Castle [revient avec une caméra] : Un beau petit sourire !
Alexis : Papa...
Castle : Chut, je suis pas là.
Alexis : Papa, Grand-mère, voici Owen.
Owen : Enchanté.
Martha : Ravie mon garçon.
Owen : Enchanté.
Castle : Moi aussi.
Martha : Oh, ne sont-ils pas adorables ? Et il a des fleurs !
Owen : Oh, tiens, c'est pour mettre à ton poignet.
Alexis : D'accord.
Martha : Oh, c'est magnifique. Magnifique !
Alexis : Euh, t'es prêt ?
Owen : Oui.
Alexis : Allez, on y va.
Castle : Oh non non non, pas si vite, attendez il faut que je sache s'il a déjà commis un meurtre !
Alexis : Non, je t'assure. Mais... moi je pourrais !
Castle : D'accord allez-y, faites surtout pas ce que je ferais.
Owen : Au revoir.
Alexis : Au revoir.
Martha : Amusez-vous !
Castle : Bonne soirée, au revoir ! [La porte se referme] Ma petite fille a grandi, c'est incroyable.
Martha : Oui, eh ben c'est pas encore ton cas ! Une tête coupée Richard...
Castle : Je me mettais en condition, j'allais imiter Christopher Walken. [Il se lance dans l'imitation]. "Oh, dis moi gamin, t'as déjà mis les pieds en prison ?".
Martha : Très amusant, très amusant ! Mais laisse moi jouer la comédie chéri.
Castle [son téléphone sonne, il décroche et parle avec une voix très étrange] : Salut lieutenant Beckett ! Content que vous appeliez, régalez-moi !
Beckett [depuis le commissariat] : Castle ?!
Castle : C'était Christopher Walken, comment j'étais ?
Beckett : Euh, faut travailler.
Castle : Pour être franc, c'est plutôt visuel.
Beckett : Sorenson collabore, il a pu obtenir que le bureau du procureur n'entrave pas l'enquête.
Castle : Ils nous laissent interroger Moran ?
Beckett : Mais on doit y être dans une heure, ça vous intéresse ?
Castle : Si ça m'intéresse ?! [Reprend son imitation] Est-ce que le pape est catholique ?! [Beckett ne répond rien] Il vous faut un peu de temps.
[Parking souterrain : Beckett et Castle]
Castle : Sérieusement, un parking souterrain ?!
Beckett : Quoi ?
Castle : C'est plutôt cliché.
Beckett : Oui, et ben personne n'a dit que les fédéraux étaient originaux.
Castle : Ca va être génial, on va sûrement les voir débarquer dans un 4x4 noir aux vitres teintées. [Un 4x4 noir aux vitres teintées arrive] Oh, ces types regardent trop de films d'action !
Agent : 5 minutes, c'est tout ce que vous avez.
Beckett : La police de New York vous remercie pour votre coopération.
Sorenson : Tu veux que je surveille le mariole ?
Beckett : Ca ira, le mariole vient avec moi.
Sorenson : C'est toi qui voit.
Castle : Ah, j'adore votre voiture, elle est vraiment... indescriptible.
[Voiture du FBI : Beckett, Castle et Jimmy Moran]
Beckett [s'adresse à Moran, cagoulé] : Monsieur Moran, je suis le lieutenant Beckett, lui c'est Richard Castle.
Moran : Ah, Richard Castle, comme l'écrivain ?!
Castle : Oui, comme l'écrivain.
Moran : Je croyais que vous étiez des flics ?
Beckett : Il est consultant sur l'enquête.
Moran : Ecoutez, j'ai dit aux fédéraux tout ce que je savais. Vous voulez des infos sur les Spolano ? Demandez-leurs.
Beckett : On n'est pas ici pour les Spolano, on est là pour le docteur Leeds, l'homme qui vous a opéré récemment.
Moran : Quoi, qu'est-ce qu'il a ?
Castle : Il s'est fait tuer il y a une semaine.
Moran : Tué ? Le doc a été tué ?
Castle : Asphyxié, on lui a scotché un sac plastique sur la tête.
Beckett : On pense que les Spolano sont peut-être mêlés à ce meurtre.
Moran : Peut-être mêlés ? Peut-être mêlés ?!
Beckett : Vu la façon dont Leeds a été tué, ce que vous savez d'eux, on avait espéré que vous pourriez nous aider un peu à trouver...
Moran [frappe à la vitre] : Eh ! Eh !
Sorenson : Qu'est-ce qui se passe ?
Moran : Je veux partir d'ici !
Beckett : On vous aidera également, on peut trouver les gars qui ont fait ça mais vous devez me dire à présent si quelqu'un chez les Spolano a l'habitude de tuer de cette manière.
Moran : Ouais, ouais y en a un. Moi ! Le sac plastique, le scotch, c'était ma méthode. Vous pigez pas, ils m'envoient un message à moi ! Et s'ils ont eu le doc'... Allez, ramenez-moi ! Maintenant !
[Commissariat : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Ryan : Alors ?
Beckett : Est-ce que les mots "immense désastre", ça t'évoque quelque chose ?
Esposito : Qu'est-ce qui s'est passé ?
Castle : On a effrayé le témoin clé des fédéraux à tel point qu'il ne veut plus du tout témoigner.
Ryan : Ah, c'est tout ?!
Montgomery : Beckett, le ministre de la justice vient de m'appeler.
Beckett : Monsieur, je vais vous expliquer ce que...
Montgomery : ... Non non, c'est Sorenson. En rentrant à la planque du FBI tout à l'heure avec Moran, un type est passé près d'eux et a ouvert le feu. Il était à l'arrière avec le témoin, ils ont malheureusement été touchés.
[Hôpital : Castle, Montgomery, Ryan et Esposito]
Montgomery : Il s'agit d'un modèle récent, fausses plaques. Un type masqué s'arrête près d'eux au feu, vise les pneus et tire ensuite à l'arrière du véhicule.
Castle : Je croyais pourtant que c'était des vitres pare-balles.
Esposito : C'était des balles en téflon, tueuses de flics, elles traversent la portière.
Beckett [arrive] : Il est toujours au bloc. Moran s'en sortira. [Beckett s'éloigne, Castle la rejoint]
Castle : Vous voulez en parler ?
Beckett : Il n'y a aucune raison d'en parler, c'est moi qui ait fait le forcing, et c'est moi qui ait entraîné Will dans cette affaire.
Castle : Vous ne pouviez pas savoir que ça se finirait comme ça.
Beckett : En êtes-vous vraiment certain ? Parce qu'ils se sont fait attaquer en repartant du parking.
Castle : Et alors ?
Beckett : Alors on nous a suivi, c'est sûr. Une personne savait qu'on faisait une enquête, qu'on avait rendez-vous dans ce parking. On les a guidés jusqu'à Moran, donc oui j'aurais dû le savoir ! Et si j'étais un meilleur flic, je l'aurais su.
Castle : Vous pensez que c'est votre faute ? Oui, vous avez fait le forcing. Pas parce que c'est votre travail, mais parce que ça vous tient à coeur. Souvent quand les gens se retrouvent face à un mur, ils laissent tomber. Pas vous. Vous vous continuez, vous ne voulez pas renoncer. C'est ce qui fait que vous êtes extraordinaire.
Ryan [arrive avec Esposito] : Ca va aller, il va s'en sortir. [Beckett pousse un soupir de soulagement]
[Appartement de Castle : Alexis, Castle et Owen]
Owen [rentre avec Alexis, Castle les voit au loin] : J'ai passé une bonne soirée.
Alexis : Moi aussi. [Ils s'embrassent]
Owen : Euh... Au revoir.
Alexis : Salut. [Alexis est aux anges et referme la porte]
Castle : Tu t'es amusée ?
Alexis : Euh, pour être franche, ça oui. Ce genre de sorties, c'est assez chouette.
Castle : Comment était Owen ? T'inquiète pas, j'ai fermé les yeux pour le baiser.
Alexis : Oui, moi aussi. Tu n'avais pas à m'attendre.
Castle : C'est mon boulot, faut pas que je dorme. Je dois m'assurer que tu vas bien. Mais ce soir, j'ai réalisé que je n'allais pas faire ça encore bien longtemps.
Alexis : Papa...
Castle : Dans quelques temps tu vas partir à l'université, tu vas te marier, avoir des enfants, et... je pourrai te voir que pendant les vacances. Une aventurière me volera toute ma fortune, et là j'emménagerai chez toi.
Alexis : Waouh, j'ai l'impression d'avoir perdu 30 ans de ma vie.
Castle : C'est comme ça que ça se passe ! Un jour tu es en tutu, et le lendemain tu es trop grande pour les têtes coupées.
Alexis : Faut pas t'inquiéter, peu importe l'âge que je peux avoir, je serai toujours ta petite fille.
Castle : Promis ?
Alexis : Promis.
Castle [la prend dans ses bras] : Merci.
Alexis [embrasse son père] : Bon, au lit maintenant !
Castle : D'accord. [Il regarde sa fille monter, ému]
[Commissariat : Beckett, Ryan, Esposito et Castle]
Ryan [alors que Beckett travaille seule, sans rien dire] : L'agent à l'accueil dit qu'elle est arrivée à 4h du matin, et depuis elle est plantée au tableau.
Esposito : Elle nous a appelés à 6h, pour revoir tous les témoignages des personnes qu'on avait interrogées.
Ryan : Et elle a déjà pris 9 doubles expressos !
Castle [s'approche] : Salut ! Y a une nouvelle tendance dont on parle sur internet, ça s'appelle le sommeil, ça peut pas être mal pour vous.
Beckett : Chut !
Castle : Quand je vous ai fait ce petit discours improvisé hier soir, c'était pas pour vous voir nous prouver combien vous êtes brillante.
Beckett : C'est pas quelqu'un du bureau du procureur, il n'avait pas besoin de nous pour trouver le témoin, c'est forcément une des personnes avec qui on a été en contact.
Castle : Vous pensez au type de la mafia que je connais ?
Beckett : S'il est d'une famille ennemie, il préfère que Moran aille témoigner. Parce que si les fédéraux coincent les Spolano, aussitôt les autres pourront mettre la main sur leurs territoires. Non. Bon, en fait on cherche une personne qui avait accès au docteur Leeds avant qu'on ait l'enquête.
Castle : Alors il ne reste que sa fiancée et son équipe.
Ryan : Ouais, sauf que sa fiancée est blanchie, son alibi est confirmé pour hier soir. Ses relevés n'indiquent aucun appel vers des numéros masqués.
Castle : Je croyais que vous aviez déjà contrôlé l'équipe ?
Esposito : Oui, et il n'y avait rien, rien du tout indiquant des liens avec la mafia.
Beckett : Bon, et pour cette nuit ?
Esposito : Maggie dînait avec des amis, Mario était au bureau à empâqueter des dossiers, et l'assistante Julia Hamond était seule dans sa maison.
Beckett : Pourquoi Mario était là bas, à empâqueter des dossiers hier soir ?
Esposito : Le cabinet ferme, il faut transférer les dossiers des patients.
Beckett : C'est pas quelque chose d'un peu bizarre de se mettre à faire ça un vendredi soir ?
Ryan : On te traite toujours comme ça quand t'es tout en bas, c'est ta vie t'y peux rien. Les patrons pensent qu'ils peuvent te faire venir à 6h du matin un samedi !
Beckett : Julia Hammond et Maggie Dowd, depuis quand elles travaillaient pour le docteur Leeds ?
Esposito : Euh, Hammond depuis plus de 10 ans, Maggie ça devait faire plusieurs mois. Pourquoi ?
Beckett : Parce que notre employé qui est tout en bas, Mario Guerrero, ne travaillait pour le docteur que depuis 1 mois en gros.
Ryan : On l'a passé au crible, on a appelé son école d'infirmier, il est clair.
Beckett : Rejetez un oeil, il peut pas être si clair que ça !
Castle : Où allez-vous ?
Beckett : Voir si Mario était bien au cabinet vendredi soir.
[Cabinet de Leeds : Julia, Mario, Beckett et Castle]
Julia : Lieutenant, tout va bien ?
Beckett : Mario s'il vous plaît, suivez-moi.
Mario : Pourquoi ?
Beckett : On a quelques petites questions.
Mario : Quoi, qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
Beckett [son téléphone sonne, elle décroche] : Beckett ?
Esposito [au téléphone] : C'est Maggie.
Beckett : Quoi ?
Esposito : C'est Maggie ! On a revérifié tous les trucs, rappelé les écoles d'infirmières. Cette fois elles nous ont envoyé des photos, et celle de Maggie. [Les photos montrent 2 femmes différentes] C'est pas elle.
Beckett [A Castle] : C'est Maggie. Où est Maggie Dowd ?
Julia : Elle n'est pas venue travailler, pourquoi ?
Castle [montre la carte de visite de Leeds] : Vous avez vu ?
Beckett : Le docteur Leeds travaillait aussi à l'hôpital Saint Marcus ?
Julia : Oui, c'est là qu'on faisait les opérations.
Castle : Si elle a un badge de l'hôpital...
Beckett : ... elle va finir le boulot !
Castle [A Mario] : Vous n'êtes plus en cause... mais ne quittez pas la ville !
[Hôpital St Marcus : Maggie et 2 agents du FBI]
Agent 1 [lorsque Maggie s'apprête à rentrer dans la chambre] : Accès limité, faites voir votre badge. [A sa collègue] Tu as une Maggie Dowd sur ta liste ?
Agent 2 : Elle est dans le fichier, laisses la entrer.
Agent 1 : Allez-y.
[Chambre d'hôpital de Moran : Jimmy Moran et Maggie]
Maggie : Réussir à vous trouver Jimmy, ça n'a pas été facile. J'ai mis des semaines à découvrir que vous aviez changé de visage. [Elle sort un flacon] Du sodium thiopental, c'est ce qu'ils utilisent pour les injections létales. Il est clair que c'est moins amusant qu'un petit sac plastique, mais c'est aussi efficace. Oh, et j'ai un message de la part de Junior. Il dit... va en enfer. [Elle injecte le produit dans la sonde et ouvre la porte de la chambre]
Beckett : Salut ! [Lorsqu'elle tente de s'enfuir par l'autre issue, des agents la bloquent] Je vous arrête pour le meurtre du docteur Leeds, et tentative de meurtre sur Jimmy Moran.
Maggie : C'est trop tard.
Castle : Oh non, non... [Il prend la sonde] Oh, vous en faites pas, il est relié à rien ! On savait que vous viendriez je pense.
Beckett : Tentative de meurtre sur un témoin fédéral, ça fait combien en gros ?
Agent 2 : Ca peut valoir la prison à vie.
[Commissariat : Beckett et Montgomery]
Beckett [sort de la salle d'interrogatoire, à l'agent du bureau du procureur] : Elle est à vous !
Montgomery : Je vois qu'avec le bureau du procureur, l'ambiance est au beau fixe.
Beckett : Elle retourne sa veste. Quand Moran sera remis, les fédéraux auront 2 témoins contre les Spolano.
Montgomery : Mais seule Maggie peut les relier au meurtre.
Beckett : Ah, au fait elle s'appelle Carla Dante, alias Carla Sang Froid. Elle bossait pour la famille depuis 5 ans déjà. Quand Jimmy a laissé tomber, les Spolano ont embauché la meilleure.
Montgomery : Une tueuse dans la pègre, un bel exploit pour les féministes. Et la vraie Maggie Dowd ?
Beckett : Elle travaille dans un hôpital à Seattle, elle n'était pas au courant qu'on avait usurpé son identité. Carla avait récupéré toutes les références de Maggie sur un site pro pour se faire embaucher chez Leeds, elle n'a pas réussi à trouver une seule photo de Jimmy Moran, c'est pour ça qu'elle s'en est pris à Leeds.
Montgomery : Quand Leeds n'a rien dit, elle l'a tué, mais pourquoi rester au cabinet ?
Beckett : Si elle était partie juste avant qu'on trouve le corps, ça aurait été suspect, et elle ne pensait sans doute pas que ça allait prendre une semaine. Et puis on arrive, alors elle reste et attend de voir ce qu'on a.
Montgomery : Beau travail lieutenant, c'est vraiment très bien !
Beckett : Merci monsieur. Euh monsieur... j'aurais jamais cru que j'allais pouvoir dire ça, mais... je crois pas que j'y serais arrivée sans Castle.
Montgomery : Et où est-il justement ?
[Appartement de Castle : Castle et Clark Murray]
Murray : D'après le rapport du médecin légiste, les coups n'étaient pas ciblés. Alors le tueur a peut-être eu de la chance. Mais tu vois cette blessure là ?
Castle : Ouais.
Murray : Le coup a été porté de bas en haut dans le rein. La taille de la blessure indique que l'arme a été tournée. Avec un tel coup, son corps n'a pas résisté.
Castle : Bien, et ces blessures ?
Murray : Leur angle indique que les coups ont été portés après qu'elle a été immobilisée au sol. C'est juste pour la galerie. C'est celui là qui l'a tuée.
Castle : C'est le genre de chose qui ressemble plus à un meurtre ciblé qu'à un crime au hasard.
Murray : Et il y a plus. J'ai aussi regardé les autres rapports d'autopsie pour voir si c'était un cas isolé. J'ai trouvé 3 autres crimes assez similaires à cette époque, et d'après le médecin légiste, c'était des meurtres isolés.
Castle : Ces affaires étaient liées ?
Murray : Tu veux vraiment le savoir ?
[Appartement de Castle : Martha et Castle]
Martha : Tu dois lui dire.
Castle : Tu sais ce que ça lui ferait ?
Martha : Tu as des informations qui peuvent la conduire au meurtrier chéri. Tu dois lui transmettre ces informations !
Castle : Je sais. Mais elle a dit que si j'ouvrais le dossier, elle ne voudrait plus me voir.
Martha : Aucune importance, elle doit être au courant.
[Chambre d'hôpital de Sorenson : Beckett et Sorenson]
Sorenson : Non ! Stop, arrête de me faire rire !
Beckett : C'est pas comme si on t'avait tiré dessus, ou un truc comme ça. [Elle mange un beignet]
Sorenson : Je croyais que t'avais arrêté les beignets ?
Beckett : Peut-être pas !
Sorenson [Castle frappe et se montre] : Le mariole écrivain ! Pourquoi il est encore ici ? Vous n'avez pas fini votre bouquin ?
Castle : Dernier chapitre. [A Beckett] Vous avez une minute ?
Beckett : Oui.
Sorenson : Attention Kate, il est dingue de toi !
Beckett : C'est l'effet des médicaments, il sait plus très bien ce qu'il dit !
[Couloir de l'hôpital : Beckett et Castle]
Beckett : Vous avez l'air drôlement sérieux, est-ce que tout va bien ?
Castle : Asseyez-vous.
Beckett : Quoi ?
Castle : Asseyez-vous.
Beckett : Castle, qu'est-ce qui se passe ?
Castle [ne sachant comment aborder le sujet] : C'est à propos de votre mère. [Beckett blanchit et fait un pas en arrière]