[INTRO] (extraits d’épisodes précédents)
Beckett (à Castle): Il s’est passé 10 ans depuis le jour où en rentrant chez nous on a trouvé le Lieutenant Raglan qui nous attendait c’était à propos de ma mère il nous a dit qu’elle avait été poignardée.
Castle: 3 personnes ont été tuées exactement comme sa mère et pratiquement à la même époque.
Dr Clark Murray : On pense qu’il s’agit d’un professionnel.
Beckett : Un tueur à gages ?
Beckett (à Royce): Je l’ai eu, l’homme qui a tué ma mère, il semble qu’on l’ait payé pour le faire, j’ai dû le tuer avant de savoir qui c’était.
Coonan (tenant Castle comme otage): Ne bougez pas.
Beckett (à Royce): Il semble qu’on l’ait payé pour le faire.
Beckett: (à Coonan) : Qui vous a engagé pour le faire ?
Coonan (à Beckett) : Oubliez, vous ne les coincerez jamais.
Beckett (à Royce : J’ai dû le tuer avant de savoir qui c’était.
Beckett (à Castle): Bientôt je trouverai les salopards qui ont engagé Coonan pour la tuer et ce jour-là j’aimerais que vous soyez présent.
Gros plan sur : une arme, des balles, des articles de journaux, une main qui saisit l’arme, un insigne, des mains qui chargent l’arme, des certificats portant le nom de John Raglan, la main continue de charger l’arme, une photo de mariage, puis un homme embrasse la médaille qu’il a autour du cou et place l’arme sous son menton…
[Appartement de Beckett] : Ellle est en train de faire des tractions, lorsque son téléphone sonne. Elle s’asseoit sur le canapé et décroche.
Beckett: Beckett.
Raglan : Lieutenant Beckett?
Beckett: Oui.
Raglan : John Raglan à l’appareil. J’étais chargé de l’enquête sur le meurtre de votre mère il y a 12 ans.
Beckett: Je me souviens de vous lieutenant Raglan.
Raglan : Ecoutez, il faut qu’on se voit Lieutenant pour parler du meurtre de votre mère. Vous ne savez pas tout. Il y a un café à l’angle de la 4ème avenue et de Main Street rendez-vous dans 1H venez seule, je ne veux voir aucun flic.
[Appartement de Castle] 2 coups de sonnerie, Castle ouvre la porte.
Castle: Beckett !?
Beckett: Salut.
Castle: Je vous en prie, entrez.
Beckett: Est-ce qu’on peut se parler une seconde ?
[Au café]
Beckett: C’est lui.
Ils s’installent à une table face à Raglan
Raglan: J’avais pourtant été assez clair je vous ai dit que je ne voulais voir aucun flic.
Beckett: C’est pas un flic.
Raglan: Alors je peux savoir qui c’est ?
Beckett: Quelqu’un en qui j’ai confiance.
Castle la regarde.
Serveuse: Vous voulez encore du café ?
Raglan tend sa tasse.
Raglan: Merci.
Beckett: Dites- moi ce que je ne sais pas à propos du meurtre de ma mère.
Raglan: Vous avez remarqué que tout le monde boit son café dans des gobelets en carton de nos jours ou alors dans des thermos en plastique qu’ils emmènent au boulot mais ça n’a rien à voir avec la façon dont la céramique vous réchauffe les mains C’est bizarre je me suis mis à faire attention à plein de petits détails … Le docteur a pris son air le plus grave pour me l’annoncer : un lymphome. Il me reste 6 mois.
Beckett: Désolée de l’apprendre.
Raglan: Chaque année pendant la période des fêtes ils repassent un chant de Noël à la télé quoi qu’il arrive. Quand j’étais gosse je me rappelle que Jacob Marley me foutait une peur bleue avec la chaine qu’il a autour du cou et qu’il est obligé de porter dans l’autre monde.
Castle: Je porte la chaine que j’ai forgée pendant ma vie.
Raglan: C’est moi qui l’ai faite anneau par anneau. Tout au long de ma carrière j’ai caché un tas de péchés derrière ma plaque et aujourd’hui je dois les porter mais celui qui concerne celui du meurtre de votre mère pèse une tonne.
Beckett: Pourquoi parce que vous l’avez mis sur le compte d’un problème de gang alors que vous saviez que ce n’était pas vrai.
Raglan: J’ai fait ce qu’on m’a dit de faire.
Beckett (en secouant la tête): Pfff.
Raglan: Et j’ai gardé le secret… parce que j’avais la trouille. Y a à peu près un an, il y a eu une prise d’otage dans votre poste et vous avez abattu un tueur à gages qui s’appelait Dick Coonan hé bien à l’époque ça a fait beaucoup de bruit et ça n’a pas plu à certaines personnes.
Beckett: Qui a engagé Coonan pour tuer ma mère ?
Raglan: Il faut vous replacer dans le contexte toute cette histoire a commencé il y a environ 19 ans, à l’époque je ne savais même pas qui était Johanna Beckett. Il y a 19 ans j’ai commis une énorme erreur et les dominos se sont mis à tomber les uns après les autres l’un d’eux était votre mère.
Un coup de feu, la tasse de Raglan explose. Beckett se jette au sol et sort son arme.
Beckett: Tout le monde à terre mettez-vous à terre tout de suite ne restez pas près des fenêtres éloignez-vous des fenêtres.
Castle: Vous êtes blessée ? (Castle écarte la veste de Beckett car elle a du sang sur son pull).
Beckett: Non ça va c’est pas mon sang.
Castle se retourne vers Raglan, se saisit d’une serviette pour appuyer sur sa blessure.
Beckett: Unité 29 à central coup de feu à l’angle de la 4ème avenue et de Main Street envoyez moi des renforts et une ambulance.
Central à unité 29 : Répétez on a été coupé, unité 29 répétez, central à unité 29, on a été coupé, répétez, Central à unité 29, répondez, unité 29, vous me recevez ?
Beckett: Castle ?
Castle secoue la tête négativement : Raglan est mort.
Beckett: Unité 29 à central il ne s’agit plus d’un simple coup de feu mais d’un meurtre.
[Générique]
[Devant le café, les secours emportent le corps de Raglan]
Montgomery: Vous imaginez la conférence de presse qu’il va falloir que je donne pour expliquer qu’un flic à la retraite a été abattu devant l‘un de mes lieutenants je parie que vous n’aviez même pas de renforts.
Beckett: Ecoutez chef.
Ryan : C’était nous les renforts capitaine.
Esposito: Oui en fait on était juste en face quand c’est arrivé.
Montgomery: Ouais c’est ça. Qu’est-ce que je vais faire de vous ?
Beckett: Laissez-moi mener cette enquête.
Montgomery: Vous êtes trop impliquée ça crève les yeux vous êtes en train de vous demander ce que Raglan allait vous dire au lieu de vous demander comment vous allez faire pour arrêter son assassin.
Beckett: Capitaine Raglan a été tué parce qu’il allait me donner des infos à propos du meurtre de ma mère d’accord et personne ne connait ce dossier mieux que moi.
Montgomery: Et moi je vous connais trop vous allez vous éparpiller en courant dans tous les sens pour avoir les réponses que vous cherchez tant alors je vous préviens suivez les indices et n’allez pas dans la mauvaise direction vous m’avez bien compris ?
Beckett: Oui monsieur c’est très clair.
[Dans le café]
Technicien scientifique : J’ai trouvé une balle loge dans la banquette du calibre 308 magnum le genre de munition qu’on voit rarement.
Beckett: On peut avoir la trajectoire ?
Technicien scientifique : Oui je vais vous montrer.
Beckett pulvérise de la bombe verte sur le rayon pour vérifier la trajectoire
Beckett: Donc le coup de feu est parti de l’immeuble d’en face au 4 étage. Esposito ?
Esposito: Oui je vais le faire boucler quelqu’un a forcément vu quelque chose.
Beckett: Ouais. Je parie que le meurtrier de Raglan l’a suivi jusqu’ici. Alors tu peux vérifier si ses voisins n’ont pas vu quelqu’un d’inhabituel roder près de chez lui ce matin ?
Ryan: Je m’en occupe.
Beckett: Merci.
Se tournant vers Castle
Beckett: Castle ?
Castle: Oui ?
Beckett: ça va ?
Castle (tenant une serviette): Oui, je crois que j’ai réussi à me nettoyer les mains.
Beckett: C’est différent quand ça arrive devant nos yeux, on est assez près pur voir la lumière s’éteindre.
Castle: Oui. Quand j’ai vu le sang sur votre pull, j’ai cru que c’est vous qui aviez été touchée.
Beckett: Il va falloir que j’aille au poste ; je vous dépose chez vous en passant ?
Castle: C’est hors de question.
Beckett: D’accord.
[Au poste]
Esposito: Bon j’ai vérifié tout le 4 étage, aucune empreinte, aucune douille, aucun témoin, mais il y a une bonne nouvelle : l’immeuble est surveillé. On ne peut entrer et sortir que par le hall et personne ne peut y accéder sans une carte magnétique.
Castle: Donc le tireur avait une carte.
Esposito: Ouais. Ils nous envoient la liste de tous les employés, ainsi que les images des vidéo-surveillances de ce matin.
Ryan: Alors voilà, j’ai interrogé tous ses voisins, et j’ai appris que Raglan était veuf. J’ai pas réussi à trouver de parents proches. Le concierge m’a dit qu’il ne recevait pas beaucoup de visite à part un de ses potes qui passait de temps en temps voir un match des yankees. Il s’appelle Garry Mc Callister. Il était dans la même promo que Raglan à l’académie de police.
Beckett: Trouvez-moi ce Mc Allister et demandez-lui de passer je veux lui parler.
Esposito: Je m’en charge.
Beckett: Il y a environ 19 ans …
Castle: Oui de quoi ?
Beckett: Raglan nous a dit que cette histoire avait commencé il y a environ19 ans. Ma mère est morte il y a 12 ans. Alors ça n’a absolument aucun sens.
[Dans la salle de repos du poste]
Mc Callister: J’ai sacrifié mes plus belles années, le pire mariage, à cette satanée ville. Je pensais que ça allait s’arrêter là, mais apparemment, elle n’en a jamais assez. Il a aussi fallu qu’elle bouffe mon meilleur ami.
Beckett: Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ?
Mc Callister: Il y a une semaine ; il m’a dit qu’il était mourant.
Beckett: Il vous a dit autre chose ?
Mc Callister : Vous trouvez que ça ne suffit pas ? Il y a un truc que je pige pas. John était déjà à la retraite quand vous avez débuté alors il voulait quoi ?
Beckett: Raglan me donnait un coup de main dans une affaire non résolue sur laquelle je travaillais, et je pense qu’on l'a tué pour le faire taire. Raglan avait l’air de penser que cette affaire était liée à quelque chose qu’il avait fait il y a 19 ans. Dans quoi il trempait à l’époque?
Mc Callister : Dans quoi il trempait ? John Raglan était loin d’être un saint. New York était bien différent à cette époque et je peux vous garantir qu’il fallait pas avoir peur de se salir les mains. Aujourd’hui vous bossez à Disneyland, alors si vous voulez lancer une campagne « mea culpa » sur le passé, faudra pas compter sur moi.
Beckett: Si vous croyez que je suis là pour salir sa mémoire, vous vous trompez. La seule chose qui m’intéresse c’est de boucler son assassin.
Mc Callister: Je lui avais pourtant dit de ne rien faire avec ce gars.
Beckett : Avec qui ?
Mc Callister : Vulcan Simmons.
Castle: Vulcan Simmons ?
Beckett: Un des plus gros trafiquants de drogue de New York.
Mc Callister: John adorait jouer aux courses et il y a 19 ou 20 ans il a traversé ce que l’on appelle une période de poisse. Il cherchait du fric comme un dingue.
Castle: Et il l’a trouvé d’un coup ?
Mc Callister : Ouais, il l’a trouvé. Il y avait une rumeur, selon laquelle il était devenu coursier pour Simmons. Il parait qu’il livrait la drogue dans sa voiture de patrouille. A l’époque Raglan était à la criminelle. Il y est resté pendant 4 ans et je sais que Simmons a fait tuer beaucoup de monde. Alors, si c’était mon enquête, j’irais chercher du côté de Vulcan Simmons.
[Devant le bureau de Beckett]
Beckett: Agressions, tentatives de meurtres, extorsions, possessions et vente de stupéfiants, intimidation de témoins, et ensuite il s’est volatilisé y a plus rien depuis des années.
Castle: Ça veut dire quoi que ce type a trouvé la foi ?
Esposito: Qu’il est plus malin, il nage en eaux profondes.
Ryan: Il en a fait du chemin depuis Washington Heights.
Beckett: Attends, quoi ? T’as dit Washington Heights ?
Ryan: A l’époque, il dirigeait le trafic de drogue à Washington Heights.
Beckett: Ça peut pas être une coïncidence ma mère avait mis sur pied une campagne avec quelques uns de ses collègues ils avaient appelé ça « Récupérons notre quartier » c’était pour essayer de débarrasser les rues des dealers à Washington Heights.
Ryan: Vu les activités de Simmons dans le quartier, cette campagne lui aurait coûté cher. Le tueur à gage, Coonan, on sait qu’il était dans la drogue. Alors c’est peut-être comme ça que Simmons l’a rencontré.
Castle: Donc Simmons engage Coonan pour tous les tuer, y compris votre mère, et paie son vieil ami Raglan pour qu’il mette les meurtres sur le compte d’un problème de gangs afin que personne ne puisse le soupçonner de les avoir commandités.
Beckett : Jusqu’à ce que Raglan menace de révéler ce qu’il sait sur les meurtres et c’est pour ça que Simmons l’a fait taire.
Esposito: On l’aura ramené avant le déjeuner.
[Dans une salle d’interrogatoire]
Simmons: Ca a bien changé depuis la dernière fois que je suis venu. Vous deviez avoir 16 ans, probablement en train de bécoter un ado boutonneux dans la voiture de son père, en vous demandant si vous alliez franchir le pas.
Castle: Eh, ça suffit.
Simmons: Oh, il en pince pour vous. Il se prend pour un chevalier servant.
Beckett: Quels étaient vos liens avec le sergent Raglan ?
Simmons: Raglan ? Raglan, Raglan, Raglan, un ripou pas vrai ? Qui a jamais misé sur le bon cheval de toute sa vie. Eh bien Lieutenant, nos liens, comme vous dites, sont sous le coup de la prescription depuis un sacré bout de temps déjà.
Beckett: Il n’y a aucune prescription en ce qui concerne un meurtre Monsieur Simmons.
Simmons: Voilà comment démarre ce que l’on appelle la confrontation initiale : pendant cette phase de l’interrogatoire, l’enquêteur va tenter d’envahir l’espace personnel du suspect dans le but de le déstabiliser. Vous voulez envahir mon espace personnel ? (en regardant Castle)
Beckett: Monsieur Simmons regardez moi.
Il se retourne vers Beckett
Beckett: Il y a 12 ans, Johanna Beckett a mené une campagne nommée « Récupérons notre quartier » à Washington Heights.
Castle: Ca a dû vous mettre sacrément en pétard ?
Simmons: Et voilà ce que l’on appelle le développement : présenter le crime du point de vue du suspect.
Beckett : Johanna Beckett a été assassinée, ainsi que 2 de ses collègues, 3 contrats exécutés par un professionnel qui agissait sous vos ordres ; et les affaires ont été enterrées par John Raglan, votre toutou à la criminelle.
Beckett lui montre une photo de sa mère
Beckett: Regardez son visage, et osez me dire que vous ne vous souvenez pas d’elle ?
Simmons: Vous savez Lieutenant Beckett, je crois que je me souviens d’elle : elle pissait le sang dans une ruelle déserte, au milieu des ordures comme elle.
Beckett: Faites attention monsieur Simmons.
Simmons: Une petite salope de bourge des beaux quartiers, en safari dans Washington Heights. Quelqu’un aurait dû la prévenir qu’il ne faut jamais nourrir ou taquiner les animaux sauvages, si ça avait été le cas, elle se serait peut-être pas fait dévorer. Et d’après ce qu’on m’a dit, elle était vraiment goûtue.
Beckett se rue sur Vulcan Simmons et le jette violemment contre le miroir de la salle d’interrogatoire qui se fêle
Castle: Non Beckett.
Beckett: Restez où vous êtes Castle.
Beckett: Souvenez-vous de votre ancienne vie Vulcan. Savourez-la… Parce que je vais vous en priver dans très peu de temps.
Esposito : Lâchez-le.
Ryan : Beckett ça suffit.
Esposito : Lieutenant lâchez-le.
Beckett sort et Simmons se marre
Simmons: Vous en voulez un peu vous aussi ? Approchez (à Castle)
Castle s’avance vers lui
Esposito: Ça suffit, reculez.
[Dans le bureau de Montgomery]
Montgomery: Maintenant je suis obligé de libérer ce salopard à cause de vous.
Beckett: Capitaine, vous l’avez entendu comme moi, il a pratiquement avoué le meurtre.
Montgomery: Ce type s’amuse avec vous et vous l’avez laissé vous déstabiliser comme une débutante. On n’a rien qui le relie au meurtre de Raglan ou à celui de votre mère. Je vous retire l’enquête.
Beckett: Non monsieur vous ne pouvez pas faire ça pas maintenant.
Montgomery: Je viens de le faire.
Beckett: Non.
Montgomery: Je suis votre supérieur. Alors maintenant rentrez chez vous.
Beckett sort du bureau du capitaine, prend sa veste et s’en va
Castle : Beckett … Kate ?
Montgomery: Vous aussi Castle, dégagez.
Castle: Qu’est-ce que j’ai fait ?
Montgomery: Je ne veux pas vous avoir dans les pattes pendant cette enquête. A partir de maintenant, c’est vous deux qui êtes chargés du meurtre de John Raglan.
Esposito : Heu… Capitaine, ne prenez pas ça pour un acte d’insubordination.
Ryan: Mais, si ça vous gêne pas, on préfère décliner l’offre.
Montgomery: Il y a écrit quoi sur ma plaque ?
Esposito : Capitaine.
Montgomery: Alors ça veut dire que vous allez vous bouger le cul et me résoudre le meurtre de Raglan, avant que je vous envoie à la circulation.
Esposito : Oui chef.
Ryan : Oui chef.
Montgomery: Vous voulez aider Beckett ? Trouvez le tireur et résolvez-moi cette affaire.
[Au loft] : Castle boit un whisky et s’asseoit sur son canapé
Martha: Et si ça avait été toi ?
Castle: Je ne savais pas que tu étais là.
Martha: J’ai entendu parler du meurtre aux infos. Tu te rends compte que ça aurait pu être toi ?
Castle: Oui, mais c’était pas moi, et je vais bien.
Martha: Richard on n’est pas dans un de tes romans. Tu ne sais pas comment ça finit. Dis-toi que tu as eu de la chance aujourd’hui.
Castle: Arrête mère, tu dramatises. D’ailleurs, je peux savoir ce qui te prend ?
Martha: Non mais comment oses tu me demander une chose pareille ? Pense à tout l’amour que tu as pour Alexis, et dis-toi que c’est comme ça que je t’aime. Alors quand je m’inquiète pour toi, ne t’avises plus jamais de me demander ce qui me prends. Toute ta vie, tu as toujours réussi à t’en sortir grâce à ton esprit et ton charme, sans oublier une bonne dose de talent. Mais on vit dans un monde cruel et sans pitié, dans lequel ton charme ne pourra rien contre une balle.
Castle: Tu crois que je devrais arrêter ?
Martha: Je crois que tu devrais être honnête sur les raisons pour lesquelles tu fais ça. Tu as écrit 22 romans avant de la rencontrer, et tu n’avais pas besoin de passer toutes tes journées dans un poste de police pour les terminer.
Castle: Je ne fais plus ça pour mes romans.
[Au poste, Ryan et Esposito visionnent les vidéos de l’immeuble]
Esposito: Tu crois que le tireur a été engagé par Simmons ?
Ryan: Si on le trouve, on pourra lui demander…Je me suis dit qu’il avait dû démonter son fusil pas vrai? Et s’il voulait être le plus discret possible en passant dans le hall, il l’a forcément planquée dans une mallette.
Esposito: Oui, sauf que tous ceux qui passent dans ce hall ont une mallette.
Ryan: Tu devrais entrer dans la police toi ! Il faut absolument qu’on trouve une piste.
Esposito: Je sais mon pote.
Sur la vidéo, un homme bouscule une femme
Ryan: Ah, c’était pas un accident ça.
Ryan recule la vidéo
Esposito: Il vient de lui piquer sa carte, donc on ne pourra pas l’identifier grâce à l’empreinte magnétique.
Ryan: Attends une seconde, il ne porte pas de gants.
Esposito: Oui, mais tu vois bien qu’il n’a rien touché.
Ryan: Mais si, elle. On peut relever des empreintes sur les morts, alors pourquoi pas sur les vivants ?
Esposito: Elle s’est sûrement lavée à l’heure qu’il est ?
Ryan: Pas forcément, on est samedi, et on est en début d’après-midi.
[Appartement de Beckett] : elle pleure sur son canapé quand on frappe à sa porte
Beckett: Salut Castle.
Castle: Salut… Où est Josh ?
Beckett: Oh, il est en Afrique, en train de sauver le monde.
Castle: Heu… Je vous ai apporté un petit quelque chose… Je me suis dit qu’après tout ce qui venait de se passer… Vous voudriez… heu… Tenez.
Beckett: Merci, c’est très gentil. Vous voulez entrer ?
Castle: Mais oui… Oh sympa. Vous savez, je pensais à un truc en venant ici. Tous les meilleurs flics que ce soit l’inspecteur Harry, Cobra ou le type de police académie qui fait le bruit de l’hélicoptère, ils ont tous une chose en commun.
Beckett: L’acolyte courageux ?
Castle: Ca, et le fait qu’ils sont encore meilleurs quand on leur a retiré l’enquête.
Beckett: Et c’est pour me dire ça que vous avez fait tout ce chemin ?
Castle: Montgomery nous a retiré l’enquête sur le meurtre de Raglan, mais il n’a rien dit à propos de l’enquête concernant le meurtre de votre mère. Alors voilà mon plan : je retourne au poste avec un chapeau pour ne pas qu’on me reconnaisse. Montgomery prend une pause-café toutes les heures à et quart, donc j’en profite pour récupérer en douce le dossier de votre mère, vous m’attendez à l’entrée sud…
Beckett sourit
Castle: Quoi ?
Beckett: Il faut que je vous montre un truc venez.
Beckett ouvre les volets intérieurs d’une fenêtre sur laquelle elle a placé tous les éléments qu’elle possède sur le meurtre de sa mère
Castle: Parfois j’oublie que vous vivez avec ça tous les jours. Est-ce que Josh est au courant ?
Beckett: Non.
Castle sourit discrètement
Castle: Vous avez commencé quand ?
Beckett: Cet été quand vous étiez dans les Hamptons.
Castle: Et vous avez avancé ?
Beckett: Eh bien, à part ma mère, il y a eu aussi Diane Cavanaugh et Jennifer Stewart, des assistantes juridiques qui l’aidaient de temps en temps, et la quatrième victime était Scott Murray un documentaliste de la cour de justice. Jusqu’à aujourd’hui, je me suis toujours fondée sur la théorie selon laquelle on les avait éliminés à cause d’une de leurs affaires en cours. Ma mère est venue retirer un dossier au tribunal juste avant de se faire tuer, et ce dossier a disparu.
Castle: Votre mère avait sûrement des papiers personnels, peut être un agenda, un truc qui pourrait nous dire sur quoi elle travaillait avant de mourir ?
Beckett : J’ai déjà vérifié tout ça il y a 9 ans et j’ai rien trouvé du tout.
Castle : Oui, mais depuis il s’est passé un tas de choses. Vous avez peut-être loupé un truc ?
[Au labo des scientifiques]
Femme : Alors le type qui m’a touché le bras était un tueur, ben logique. Pourquoi j’attire tous les tarés. C’est comme ce type que j’ai rencontré il y a 2 mois, Greg. Je croyais vraiment que c’était le bon. Un soir je lui passe un coup de fil pour qu’on aille prendre un verre. C’est sa coloc qui répond et m’annonce que Greg est mort. J’étais anéantie. C’était horrible. On est allée disperser ses cendres dans Central Park avec sa coloc, ensuite j’essaye de faire mon deuil avec Maxie et des types rencontrés par hasard, et au moment où j’y suis presque, je tombe sur Greg dans un bar. Il avait mis en scène sa propre mort…
Ryan: Incroyable.
Femme : Ben ouais. Je sais. Il avait qu’à me larguer et on n’en parlait plus. C’est vrai. C’est pas comme si j’étais complètement cinglée !
Technicien scientifique : Je crois qu’on a une empreinte.
Esposito: Merci.
Femme : Ah, eh ben heureusement que j’ai fait la grasse mat.
[Appartement de Beckett]
Beckett: Y a rien dans son agenda, en tout cas rien d’exploitable. Elle était la seule à pouvoir le déchiffrer. Mon père et moi on n’a jamais rien compris.
Castle regarde des photos
Castle: Oh, vous étiez trop mignonne. C’est votre mère qui l’a prise ?
Beckett: Oui, environ 3 semaines avant de mourir.
Castle : Quoi ? Je ne vais pas vous voir en action ?
Beckett: Oh vous ne ratez rien Castle, c’était pitoyable.
Castle regarde une planche de négatifs
Castle: Hum…
Beckett: Quoi ?
Castle: Heu…Il y a 24 négatifs sur cette planche seulement, il n’y a que 20 photos.
Ils regardent les négatifs
Beckett: Qu’est-ce que c’est ?
Castle: J’en sais rien ; une rue déserte.
Ils visionnent les négatifs sur l’ordinateur
Beckett: Castle, c’est l’endroit où ma mère a été assassinée. Je ne comprends pas, ces photos ont été développées une semaine avant qu’elle se fasse tuer.
Castle: Pour quelle raison aurait-elle pris des photos de cette ruelle ?
Beckett: J’en ai aucune idée. J’ai toujours pensé que c’était un endroit propice à une agression, une petite ruelle, sans passage et obscure.
Castle: Mais, si c’était pas un hasard, peut-être qu’on l’a tué parce qu’elle enquêtait sur un évènement passé, qui s’était déroulé dans cette ruelle.
Beckett: Il va falloir que j’aille faire un tour aux archives, mais le capitaine Montgomery ne me laissera même pas entrer au poste.
Castle: J’y vais.
[Au poste devant l’ordinateur de Ryan]
Ryan: Hal Lockwood, homme blanc, 32 ans, pas de casier judiciaire. Le pire truc qu’a fait ce type c’est une infraction au code de la route, et l’information la plus vieille date de 2 ans.
Esposito: C’est sûrement une fausse identité.
Ryan: Ah, sa carte de crédit est active. Lockwood vient de s’installer dans une chambre d’hôtel en centre-ville.
[Une chambre d’hôtel]
Officier : Police de New York que personne ne bouge, police de New York.
Esposito: RAS.
Ryan: RAS…On dirait qu’on vient de le louper.
Esposito: Ryan regarde ça, il surveille Beckett.
[Appartement de Beckett]
Montgomery: Ryan et Esposito ont localisé votre tueur dans une chambre d’hôtel du centre-ville il vous surveillait depuis le meurtre de Raglan et je vous garantis que c’est pas un allumé de la gâchette fan de l’ »attrape cœur ». Ce type est un professionnel entrainé et grassement payé peut-être même qu’il fait partie d’une équipe
Beckett: Il faut prévenir Castle capitaine.
Montgomery: Il est au courant. Je l’ai chopé dans les toilettes du poste, il était en train de lire de vieux rapports. Vous voulez me parler de ça ?
Beckett: Vous y tenez vraiment ?
Montgomery : Je vais vous placer sous protection, mais vous devez rester chez vous.
Beckett: Si ce tueur en a après moi, l’endroit où je serai le plus en sécurité, c’est le poste alors laissez-moi revenir bosser Capitaine, laissez-moi reprendre l’enquête sur le meurtre de ma mère.
Montgomery: Non, je suis désolé, il n’en est pas question.
[Au poste]
Ryan: Tiens, le labo a terminé d’analyser le contenu des capsules trouvées chez Lockwood, et il s’agit de la forme très concentrée d’un anxiolytique appelé prazepam.
Esposito : Ça tient la route. Les bons snipers tirent entre deux battements de cœur dans les forces spéciales. Certains types prennent des anxiolytiques pour ralentir leur rythme cardiaque ça leur donne plus de temps pour tirer.
Ryan: Les capsules qu’on a trouvées ne sortent pas du commerce. Elles ont été vendues dans la rue et préparées par quelqu’un qui s’y connait en chimie.
Esposito: Quelqu’un comme Vulcan Simmons ?
Ryan: C’est ce que je me suis dit. Mais regarde ça ; certains dealers utilisent parfois des symboles pour marquer leur produit ; c’est pas le symbole de Simmons, c’est celui d’un petit chimiste de Soho qui s’appelle Chad Rodrique.
[Salle d’interrogatoire]
Esposito: Chad Rodrique, vous êtes un sacré veinard. Vous avez été arrêté pour possession de pseudo éphédrine, multiples falsifications d’ordonnances médicales et fabrication de substances illicites, mais jamais condamné.
Rodrique: De malencontreux malentendus ! Je ne suis qu’un petit étudiant, qui peut appeler l’avocat de son père à n’importe quelle heure !
Ryan: Tu sais pourquoi t’es là ?
Rodrique: Non, mais je pense que ça a un rapport avec le statut de ma famille. Vous prenez votre pied en interrogeant quelqu’un de ma classe sociale.
Ryan: Si t'es ici, c’est parce que tu as vendu ça à ce type. Mais décidément t’as beaucoup de chance, parce qu’on n’est pas des stups. Alors ce truc-là, on s’en tamponne. En revanche, lui, il nous intéresse.
Rodrique: Désolé, je peux pas vous aider et vous, vous pouvez pas m’arrêter sans avoir de preuve.
Ryan: Oh, mais on n’a pas l’intention de t’arrêter. On va juste t’offrir un petit séjour de quelques heures en garde à vue.
Esposito: Mais, t’inquiètes pas, tu ne seras pas tout seul. On vient de boucler un délinquant sexuel : 1,90 m, à peu près 150 kg, alias bonbon à la menthe, hein ? Il va adorer rencontrer un joli jeune homme de ta classe sociale, je te le garantis.
Ryan: On sait que tu vends du prazepam artisanal et c’est une substance illicite ; mais exceptionnellement on est prêt à fermer les yeux aujourd’hui. Tout ce qu’on veut, c’est savoir où se trouve ce type ?
Esposito: Autrement, tu peux aller en cellule avec ton nouveau pote.
Rodrique: Ecoutez, ces trucs je les ai vendu il y a 2 semaines, mais pas à lui. Je l’ai jamais vu ce mec, de toute ma vie.
Ryan: A qui tu les a vendu ?
Rodrique: A Jollen. Une de mes clientes régulières.
Ryan: Comment elle est ?
Rodrique: Une blonde, la trentaine, je crois qu’elle vit quelque part dans Brooklyn.
Esposito: Son nom de famille ?
Rodrique: J’en ai aucune idée. Elle débarque quand elle a besoin d’un petit truc. Je vous jure, je ne sais même pas comment la joindre.
[Appartement de Beckett, elle ouvre la porte, son arme à la main]
Castle: Vous avez parlé à Montgomery ?
Beckett: Oui.
Castle entre
Beckett: Castle, j’ai besoin que vous fassiez quelque chose pour moi.
Castle: Je vous écoute.
Beckett : Rentrez chez vous.
Castle: Oubliez ça. La peur n’existe pas dans ce dojo.
Beckett: Ecoutez, j’ai accepté les risques quand j’ai pris ma plaque. Pas vous. Ce n’est pas votre combat.
Castle : Oh, que si ça l’est. Vous croyez que je me suis fourré dans vos pattes uniquement pour vous embêter, et que c’est ma curiosité morbide qui me pousse à vous accompagner sur les scènes de crime en pleine nuit ? Si c’était le cas, ça ferait bien longtemps que j’aurai arrêté de vous suivre.
Beckett: Alors pour quelle raison vous continuez à venir ?
Il la regarde et cherche une réponse
Castle: Ecoutez, peut être que je n’ai pas de plaque, c’est vrai, sauf celle en chocolat qu’Alexis m’a offerte pour mon anniversaire. Mais sachez une chose, que ça vous plaise ou non, votre acolyte courageux, c’est moi.
Beckett: L’acolyte courageux finit toujours par se faire descendre.
Castle: Alors, équipier.
Beckett: D’accord… Vous avez quoi ?
Castle: Vous vous rappelez ce que Raglan a dit à propos du fait que tout avait commencé il y a environ 19 ans ?
Beckett: Hein, hein.
Castle: Eh bien, avant celui de votre mère, il y a eu un autre meurtre dans cette ruelle. A l’époque, c’était l’entrée des artistes d’un certain club nommé « les fils de Palerme ». C’était un repaire de la mafia.
Beckett: Je ne savais pas que c’était un club.
Castle: il a été fermé des années avant le meurtre de votre mère ; juste après la mort d’un agent du FBI, Bob Armen, qui s’est fait assassiné dans cette même ruelle.
Beckett: L’agent Armen bossait sous couverture et avait infiltré la mafia.
Castle: Un de ses nouveaux potes l’a sûrement démasqué et ils ont ressorti la bonne vieille méthode.
Beckett: L’exécution sommaire.
Castle: La police de New York a arrêté un mafieux pour le meurtre de l’agent Armen ; un type nommé John Pulgatti. Il a plaidé coupable et, devinez qui a mené l’arrestation ?
Beckett: L’officier John Raglan.
Castle: Votre mère était bien avocate ? Est-ce qu’elle a déjà parlé du meurtre d’Armen ou de la condamnation de Pulgatti ?
Beckett: Non, mais il y a forcément un lien quelque part.
Castle: Je parie que Pulgatti pourrait nous éclairer.
[Une salle d’interrogatoire dans une prison]
Pulgatti: J’ai pas tué Bobby Armen.
Castle: Pourquoi avoir plaidé coupable ?
Pulgatti: Parce que j’aime pas les aiguilles.
Beckett: Le lieutenant Raglan affirme que vous étiez dans la ruelle à l’heure précise du meurtre.
Pulgatti: Oui, j’étais dans la ruelle avec Bobby, j’ai même été le seul témoin de son meurtre, mais c’était pas un contrat, c’était juste un kidnapping qui a mal tourné. Trois types cagoulés sont sortis brusquement d’une camionnette et ils se sont jetés sur moi. Ils voulaient m’emmener faire un tour en ville. Bobby a essayé de m’aider en s’emparant de leur flingue. Résultat, c’est lui qui a pris une balle.
Castle: Les types venaient d’une famille rivale ?
Pulgatti : Non, impossible. Il y avait une trêve à l’époque, on s’était tous unis pour lutter contre une équipe de kidnappeurs professionnels qui ciblaient des membres des cinq familles. Ecoutez, j’étais dans cette ruelle avec Bobby, mais personne d’autre ne pouvait le savoir. C’était une impasse, cette ruelle, et les seules autres personnes présentes quand Bobby s’est fait tirer dessus sont justement ceux qui l’ont tué. Alors dites-moi un truc Lieutenant, comment Raglan pouvait savoir que j’y étais ?
Castle: Vous dites que Raglan était un des kidnappeurs ?
Beckett: Monsieur Pulgatti, connaissez-vous une avocate du nom de Johanna Beckett ? Elle a été assassinée dans cette même ruelle environ 7 ans après votre incarcération.
Pulgatti: Vous êtes son portrait craché. Quand vous êtes entrée, j’ai eu l’impression de voir un fantôme. Vue la façon dont elle parlait de vous, je ne suis pas surpris que vous soyez devenue flic. Vous savez Lieutenant, j’ai envoyé des lettres à tous les avocats que j’ai pu trouver, et votre mère a été la seule personne à m’avoir répondu, la seule à avoir accepté de me donner une chance. Elle se foutait de savoir que j’étais un mafieux.
Beckett: Y a que la vérité qui l’intéressait.
Pulgatti: Oui. Elle est venue me voir, elle m’a dit qu’elle allait étudier mon dossier. Peu de temps après, j’ai appris sa mort. Vous faites pas tuer vous aussi en cherchant la vérité. Croyez-moi sur parole. Rien n’est plus dangereux qu’un assassin avec une plaque.
[Bureau de Montgomery]
Montgomery: On reviendra plus tard sur le fait que vous m’avez désobéi. Pour l’instant, contentez-vous de me dire ce que vous avez trouvé.
Beckett: Voilà ce qu’on a appris. Il y a 19 ans, Raglan et au moins deux autres flics s’amusaient à kidnapper des mafieux pour demander des rançons, et les choses ont dégénéré quand ils ont essayé d’enlever Jo Pulgatti.
Castle: Ils ont tué un agent du FBI sous couverture, nommé Bob Armen, et pour sauver leur peau, ils ont collé le meurtre sur le dos de Pulgatti.
Beckett: 7 ans plus tard, ma mère et quelques-uns de ses collègues ont commencé à monter un dossier d’appel pour Pulgatti. Les flics impliqués, savaient que si le dossier était rouvert, ils finiraient tous par tomber, alors ils ont engagé Dick Coonan pour tous les tuer un par un.
Montgomery: Et John Raglan a attribué tous ces meurtres à des problèmes de gangs.
Castle: Personne n’aurait jamais dû être au courant, mais comme Raglan se savait mourant, il a voulu apaiser sa conscience, et ils l’ont tué pour le faire taire.
Beckett: Pulgatti nous a dit qu’il y avait trois kidnappeurs dans la camionnette, alors ça veut dire qu’il en reste encore deux dans la nature.
Ryan: Et on sait déjà que l’un d’eux était son vieux pote de l’académie, Gary Mc Allister.
Montgomery: Comment vous le savez ?
Esposito: Je suis allé aux archives et j’ai sorti les transcriptions du central. Il y avait une autre unité présente quand Raglan a arrêté Pulgatti ; un patrouilleur solo, l’officier Garry Mc Callister.
Montgomery: Ramenez-moi ce fils de pute.
[Salle d’interrogatoire du poste]
Beckett: Vulcan Simmons n’avait rien à voir dans cette histoire, mais comme vous étiez flic, vous saviez que son profil collait parfaitement. Donc vous nous l’avez balancé pour vous couvrir, alors qu’en vérité, avec Raglan, vous étiez mouillé jusqu’au cou dans les meurtres et les kidnappings.
Mc Callister : Aujourd’hui, c’est facile pour vous de me juger, mais vous n’étiez pas là ; on a fait ce qu’on pensait être nécessaire.
Beckett: Et vous l’avez pas pris à la légère.
Castle: Kidnappings, dissimulation.
Beckett: Vous avez tué un agent fédéral et incriminé Pulgatti.
Mc Callister : Vous voulez que je vous parle de Jo Pulgatti ? Et de tous ceux qu’il envoyait à l’hôpital ou au fond du fleuve, les pieds dans le béton ? Lui et ses potes les mafieux ont pompé New York pendant des décennies, mais ils étaient intouchables parce que ces types arrosaient la moitié de la ville. Alors j’en ai rien à foutre de ce que vous pensez, et je n’ai pas honte, parce que nous au moins, on a essayé de faire quelque chose pour les stopper. C’était pas beau à voir et c’était pas légal, mais c’était juste.
Castle: Kidnapper des gens pour demander des rançons c’est juste ?
Mc Callister: On appelait ça désincarcération. Ouais, c’est vrai, on les enlevait dans la rue, on les amenait à l’abri des regards et on les rouait de coups ; on les faisait flipper au moins pour un temps, mais on pouvait pas les garder éternellement. Alors on fixait des cautions, et je peux vous dire qu’elles étaient très élevées, parce que si ces bâtards voulaient retourner dans la rue, ils allaient devoir payer le prix fort.
Beckett: Quand ma mère a monté le dossier d’appel de Pulgatti, vous avez eu peur qu’elle découvre la vérité, alors vous avez engagé Dick Coonan pour la tuer.
Mc Callister: Non.
Castle: Et quand Raglan a eu sa prise de conscience, vous l’avez fait tuer lui aussi.
Mc Callister: Non, j’ai absolument rien à voir avec tout ça, c’était pas moi, ça vient de quelqu’un d’autre.
Beckett: Son nom ?
Mc Callister: Quelqu’un que vous ne pourrez jamais atteindre.
Beckett: Son nom ?
Mc Callister: Vous n’avez pas l’air de saisir Lieutenant. Vous avez réveillé le dragon, et il est beaucoup plus gros que tout ce que vous pouvez imaginer… Je ne dirai plus un mot, je veux un avocat.
[Bureau de Beckett]
Beckett: Il a peur de quelqu’un, et pas d’un flic. Il faut qu’on trouve le tireur.
Ryan: Je crois qu’on a une piste.
Esposito: D’après Rodrique, les capsules, qu’on a trouvées chez Lockwood, ont été vendues à une fille nommée Jollen.
Castle: Sa petite amie ?
Ryan: Il y a des chances. Elle est blonde, elle a la trentaine et elle vit à Brooklyn. Alors on a entré sa description dans le fichier des permis de conduire et on a obtenu deux résultats : Jollen Granger et Jollen Ambers.
[Devant le précinct]
Beckett: Vous 2, allez chez Jollen Ambers, on s’occupe de Granger et appelez-moi dès que vous y êtes.
Esposito: Entendu.
Ils sont surveillés par Lockwood et quand ils prennent la route, il les suit
[Devant la porte entrouverte de Jollen Granger, Beckett sort son arme]
Beckett: Jollen Granger police de New York. Jollen ?
Ils découvrent le cadavre de Jollen Granger
Dans les escaliers d’un immeuble, à une autre adresse, le téléphone d’Esposito sonne
Esposito: Esposito.
Beckett: Jollen Granger est morte.
Esposito: On arrive, demi-tour.
Une main dégoupille une grenade et la jette dans la descente d’escaliers
Ryan: Couchez vous.
Beckett: Esposito… Esposito.
[Dans l’appartement de Jollen Granger, Beckett est au téléphone avec le capitaine]
Beckett: Qu’est-ce qu’on a ?
Montgomery: C’était une grenade assourdissante. Lockwood les a sûrement kidnappés. Les seules choses qu’on a trouvé sur place ce sont leurs téléphones.
Beckett: Il s’est débarrassé de leurs portables pour pas qu’on puisse les localiser.
Castle: Il a peut-être fait la même chose avec celui de Jollen puisqu’on n’arrive pas à le trouver.
Beckett: Son portable nous aurait conduit à lui étant donné qu’elle a déjà dû l’appeler.
Castle: Il y a forcément une facture de téléphone portable quelque part.
[Quelque part dans un entrepôt]
Lockwood: Avant tout je tiens à vous féliciter. Je ne sais pas comment vous m’avez trouvé, mais je fais ça depuis un certain temps et personne n’est jamais remonté aussi près de moi. Mon problème, c’est que votre enquête est allée beaucoup plus loin que ce à quoi je m’attendais. Donc, pour terminer mon boulot, j’ai besoin de savoir exactement tout ce que vous savez sur moi et sur mon employeur… Les gars… Ecoutez… J’ai énormément de respect pour vous. Alors ce que je vais faire, c’est vous proposer un marché. Vu qu’on est entre pros, si vous me dites tout ce que j’ai besoin de savoir, sans me faire perdre de temps, je vous mets une balle dans le crane et on en parle plus. Dans le cas contraire, si vous vous foutez de ma gueule, je vous promets, qu’avant la fin de la nuit, c’est vous qui me supplierez de vous buter.
Esposito: Je pense qu’on va prendre le plan B.
Ryan: Ouais. On préfère vraiment se foutre de ta gueule.
Ryan se retrouve la tête plongée dans une baignoire d’eau remplie de glaçons
[Appartement de Jollen Granger (Castle, devant un ordinateur, et Beckett au téléphone)]
Castle: Son numéro de compte ?
Beckett: 58 92 639 11 99.
Castle: D’accord, si on trouve le nom de jeune fille de sa mère, ils nous enverront le mot de passe.
Beckett: Sortez-moi tout ce que vous pouvez sur Jollen Granger et commencez par le nom de jeune fille de sa mère.
[Dans l’entrepôt]
Ryan (la tête sortie de l’eau): Espèce de rigolo, j’ai passé 12 ans dans une école privée catholique. Ils nous faisaient ça quand on parlait en classe.
Un homme replonge la tête de Ryan dans l’eau glacée
Esposito: T’es un homme mort Lockwood
Lockwood (se penchant près d’Esposito): Au début, ils veulent toujours jouer les braves, et après, ils me supplient de les tuer. Cette eau est glacée et une fois qu’elle arrivera à ses poumons, il souffrira comme jamais, tout en restant conscient, et on arrêtera uniquement quand il m’aura dit exactement tout ce que les flics savent à mon sujet.
[Appartement de Jollen Granger (Castle, devant un ordinateur, et Beckett au téléphone)]
Castle: C’est sûrement l’un des derniers numéros qu’elle a appelé.
Beckett: Ça y est, je l’ai, il est là. Alors 91 75 55 01 76, il faut le localiser.
Castle: Castle t’es le meilleur.
[Pas loin de l’entrepôt, dans la voiture de Beckett ; elle observe avec des jumelles et voit un garde]
Beckett: Dès que le SWAT approchera, ce type va les repérer et il préviendra Lockwood… Donc, si on appelle la cavalerie, Ryan et Esposito sont morts… Toute idée stupide est la bienvenue.
Castle: Ça tombe bien, justement j’en ai une.
Ils sortent de la voiture en riant, l’air enivrés, et avance vers l’entrepôt. Le garde s’approche d’eux
Beckett: Il marche pas Castle.
Au moment où elle décide de se saisir de son arme, Castle lui saisit le bras d’une main et de l’autre son visage et l’embrasse ; elle s’écarte de lui et après l’avoir regardé, et jeté un œil vers le garde, lui rend son baiser, tout en observant le garde. Quand celui-ci se détourne et retourne à son poste, Beckett se détache de Castle et assène au garde un coup de pied dans la tête, ce qui l’assomme.
Castle :Oh, c’était époustouflant.
Beckett se retourne.
Castle: Heu… La façon dont vous l’avez mis KO, c’était vraiment…
Beckett: Oui… Enfin bref… Allons-y.
[Dans l’entrepôt]
Esposito: D’accord.
Ryan: Non, ne dis rien du tout à ce tocard.
Esposito: Désolé mon pote, mais je ne peux pas voir ça. Ecoute-moi. C’est trop tard… Les flics sont déjà au courant de tout… pour ta mère et moi.
Ryan et Esposito rient
Lockwood : Mets-lui une balle dans la rotule (en désignant Ryan).
Esposito: Non, non, non, faites pas ça, non.
Au moment où un des gars va tirer, Beckett l’abat et une fusillade éclate. Beckett parvient à se cacher derrière un chariot élévateur pendant que Castle se retrouve derrière Lockwood, sur des caisses. Au moment où celui–ci a Beckett dans sa ligne de mire et va tirer, Castle lui saute dessus et lui assène une série de coups de poing. Surpris, Lockwood perd connaissance.
Beckett: Ça va ?
Castle: Hein… On ne peut mieux.
Dans l’ambulance, Castle se fait soigner la main mais défait son bandage car il est trop serré. Beckett le rejoint
Beckett: Alors Chuck Norris!?
Castle: Aaaah.
Beckett: Comment va votre main ?
Castle: Heu, c’est douloureux.
Beckett lui refait le bandage
Castle: Et Ryan et Esposito ?
Beckett: Une légère hypothermie et une blessure d’orgueil. Laquelle guérira en premier ?
Beckett: Merci… De m’avoir protégé.
Castle: Toujours.
[Salle d’interrogatoire de la prison]
Beckett (face à Lockwood): On vous a enregistré sous X puisqu’on sait que vous n’êtes pas Al Lockwood. Qui vous a engagé ? J’ai envoyé beaucoup de monde entre ces murs. Y en a pas mal qui souhaitent ma mort, mais il y en a d’autres qui n’ont jamais été aussi bien traités de toute leur vie. Du coup, ils éprouvent une forme de gratitude à mon égard, un peu comme avec leur première maitresse d’école. Ils vous rendront sûrement visite pendant votre séjour ici, un peu comme des fantômes qui viendraient vous hanter. Et après avoir passé un peu de temps avec eux, il se peut que vous deveniez un autre homme. Alors je reviendrai vous voir toutes les semaines, sans exception, pour vous demander qui vous a engagé ? Jusqu’à ce que le miracle arrive …
rédigé par nat67