[Ruelle déserte, nuit : Une femme, un homme et le tueur]
[Une femme court dans une ruelle. Elle est poursuivie par un homme]
Homme : Tu crois que tu vas où comme ça chérie ? [Elle continue de courir] Arrête, la fête n’a pas encore commencé !
Femme : Au secours, aidez moi ! Au secours !
Homme : Hey ! [Lui sautant dessus, la faisant tomber à terre et se mettant à califourchon sur elle]
Femme : Lâche-moi ! Laisse-moi tranquille !
Homme : Shut, je vais t’apprendre à m’obéir !
Tueur : Lâche cette femme !
Homme : Pourquoi tu vas pas voir ailleurs, [Sortant son pistolet] avant que je t’en mette une entre les deux yeux ? [Le tueur lui tranche la main qui tenait le pistolet et quand l’homme se lève, il le coupe en deux]
[Appartement des Castle : Castle, Martha et Alexis]
Castle [Coupant des légumes avec une hachette] : Mère, prépare toi à déguster la plus délicieuse des omelettes, [Surpris en voyant la tenue de Martha] avant de rejoindre le couvent !
Martha : Mais non, je fais des costumes pour mon cours de théâtre Shakespearien ! Alors ? [Faisant des poses théâtrales] Qu'en dis-tu ?
Castle : Je t’avais demandé un costume d’ET pour Halloween, mais tu avais prétendu ne pas savoir coudre !
Martha : Détail et puis tu avais 32 ans, je te le rappelle ! Mon chéri, un costume approprié est d’une importance capitale pour se connecter à son personnage !
Castle : Lady McBeth, je présume ?
Martha : Desdémone !
Castle : Oh oui, Desdémone, bien sûr !
Alexis [Au téléphone] : Oui moi aussi. Non toi tu raccroches d’abord. Non non c’est à toi. C’est ton tour ! [Raccrochant. A Martha et Castle] Oh j’ai trop hâte d’être à Stanford, vivement le mois de janvier !
Castle : Janvier, pourquoi ?
Alexis : Parce que je dois partir, à Stanford !
Castle [Surpris] : Quoi ?
Martha : Elle est inscrite pour la session de ce printemps, tu te souviens ?
Castle : Euh oui, enfin je… comme tu n’en parlais plus depuis longtemps, je me disais…
Alexis : C’était pour éviter de voir ce regard à chaque fois que j’en parle. Tiens qu’est-ce que je disais !
Castle : Quoi ? Non, non c’est une décision très importante qui nécessite de la réflexion. Réfléchis encore un peu !
Alexis : C’est tout réfléchit. C’est une super université et en plus il y aura Ashley. Grâce à mes notes, je peux y aller dès le mois de janvier !
Castle : Tu n’as pas envie de finir ton année avec tes amis, [Une sonnerie de téléphone retentit] tranquillement ? D’aller au bal de promo ? Hein, le bal de promo ?
Alexis [Lisant un sms reçu] : Attend Ashley vient de me donner son mot de passe pour que je découvre ses cours en ligne ! [Partant heureuse]
Martha [Tendant le téléphone qui sonne à Castle] : Dame Beckett, mon Seigneur ! [Castle s’essuie une larme] Oh non chéri tu pleures ?
Castle [Triste] : Ce sont les oignons !
[Dans la rue : Beckett et Castle] [Scène de crime : Beckett, Castle, Hastings, Lanie et Esposito]
Castle [Marchant avec Beckett sur le trottoir] : J’admets que ce n’était pas seulement les oignons mais vous vous rendez compte, elle sera partie dans quelques mois, ma petite fille chérie !
Beckett : Votre petite fille a grandi Castle et elle va intégrer une prestigieuse université. Ce n’est pas ce que vous vouliez ?
Castle : Si, seulement je ne suis pas prêt !
Beckett : Hé bien elle si. Vous n’êtes pas sur la même longueur d’onde, voilà le problème !
Castle : Alors que dois-je faire ?
Beckett : La laisser partir ! Croyez-moi si vous la retenez, ça ne fera qu’envenimer les choses !
[Arrivant sur la scène de crime, prise d’assaut par des journalistes]
Journaliste : Lieutenant, lieutenant ! Qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur cet homicide ?
Beckett : Aucun commentaire ! Pardon ! [Passant le ruban jaune]
Journaliste : S’il vous plait !
Castle : Hé bien, tout ça pour un meurtre dans une ruelle !
Beckett : Officier Hastings, c’est pour quoi tout ce cirque ?
Hastings : Voyez par vous-même, lieutenant ! [Ouvrant un passage pour eux]
Beckett : Excusez-moi !
Castle [Voyant l’homme coupé en deux] : Ouaaa !
Esposito : Ouais, il est pas mal ce coup là !
Beckett : Alors il s’est fait…
Lanie : Couper en deux en plein milieu, en commençant par le sommet du crâne et en finissant par ses…
Castle [L’interrompant] : Oh zziiiiiiii… !
Lanie : Ce type a été coupé en deux, alors il n’a plus à se soucier de ses bijoux de famille !
Castle : Vous ne vous doutez pas des sentiments profonds qu’un homme voue à ses bijoux de famille ! [Lanie le regarde amusée]
Beckett : Il s’est servi d’une guillotine ?
Lanie : D’une épée ! La pointe s’est brisée en passant à travers le corps. Les éclaboussures de sang indiquent qu’avant de passer le fil de son épée, le tueur lui a tranché la main !
Castle [Regardant la lame] : La lame, n’est tranchante que d’un seul côté, c’est donc un sabre ! Tuer de cette façon, ça fait très «Trône de fer» !
Beckett : Ca fait plutôt penser à un meurtre rituel. Esposito je veux que tous les passants soient pris en photo au cas où le tueur serait revenu !
Esposito : Ça roule ! Au fait la victime s’appelle Tyler Faris ! [Castle regarde la main coupée et un indice] Il était sorti de prison, il y a un an pour agression sexuelle !
Beckett : On a des témoins ?
Esposito : Oui, la femme qu’il tentait d’agresser. Une certaine Marie Marcado !
[Ruelle, scène de crime : Beckett, Castle et Marie Marcado]
Marie : Il m’a abordé au bar chez Matt au coin de la rue. Il avait pas l’air méchant et il répétait juste qu’il allait bientôt gagner plein de blé. Bref, il était tard, alors on est parti ensemble. On a quitté le bar mais c’est là qu’il est devenu super agressif. J’ai voulu le semer et il m’a rattrapé. Je pense que je serais morte à l’heure qu’il est si…
Castle : Si Conan le barbare n’était pas intervenu ? [Marie acquiesce]
Beckett : A quoi ressemblait le tueur ?
Marie : Il faisait trop noir pour que je voie son visage ! [Castle est étonné]
Beckett : Vous n’avez rien vu du tout ? Même pas son type racial ? Age, poids, taille ? [Marie évite leurs regards]
[Beckett et Castle marchent ensemble pour sortir de la scène de crime]
Beckett : Je suis sûre qu’elle ne nous dit pas tout !
Castle : Conan lui a sauvé la vie, elle ne veut pas le voir menotté aux poignets. Ou plutôt enchainé à la roue de la douleur !
Beckett : Oui mais elle a vu le tueur. Elle a peut-être peur pour sa vie ?
Castle : Elle pense sûrement que ce n’était pas à elle qu’il en voulait. Un récidiviste coupé en deux ça fait très œil pour œil, dent pour dent. Un peu la justice qu’appliquerait l’inspecteur Harry avec un sabre !
Beckett : Qui se serait trouvé là, pile quand Faris allait commettre une agression ? Une coïncidence plus ou moins troublante !
Castle : Hum !
Beckett : Le tueur devait déjà le surveiller dans le bar !
Castle : Avec un sabre ?
Beckett : Touché ! Allons interroger les proches !
[Morgue : Beckett, Castle, Lanie et Mme Faris]
Beckett : Madame Faris, je vous présente toutes nos condoléances !
Mme Faris [Regardant le corps de son fils] : Vous fatiguez pas ! [Lanie lève la tête surprise]
Beckett [Surprise] : Euh… Pardon ?
Mme Faris [Se tournant vers Beckett] : Dans son cas, c’était prévisible !
Castle : Vous vous attendiez à ce qu’il meure ainsi ?
Mme Faris : Vous ne m’avez pas comprise monsieur, je voulais pas dire que je m’attendais à ce que mon fils finisse heu… hé bien en deux morceaux, mais que je m’attendais à ce qu’il finisse mal !
Castle : Pourquoi cela ?
Mme Faris : Parce que Tyler valait pas grand-chose. Sa vie c’était une succession de coups plus tordus les uns que les autres !
Beckett : Je vois. Etait-il impliqué dans une histoire qui aurait pu lui causer de graves ennuis ?
Mme Faris : Oh ça je serais prête à le parier !
Beckett [Surprise] : Eh, oh… il a dit qu’il espérait se faire plein de blé. Vous sauriez pourquoi ?
Mme Faris : Il espérait toujours se faire plein de blé. Tyler, il avait toujours un plan génial !
Beckett : Madame, [Sortant son calepin] pourriez-vous me donner le nom des ennemis de votre fils ?
Mme Faris : Vous avez pas plus grand ? [Beckett n’en revient pas]
[Commissariat, Bureau de Ryan : Ryan et Esposito]
Ryan [Lisant le dossier de Faris] : Vols, agressions, escroqueries. Tout ce que Faris pouvait faire, il l’a fait. Enfin c’est pas pour ça qu’il méritait de finir [Joignant le geste à la parole] tranché !
Esposito : Non mais ça lui pendait au nez !
Ryan : C’est à notre système judiciaire de sévir !
Esposito : Un sabre bien aiguisé, ça peut faire l’affaire !
Ryan : Si tu t’appelles Tarantino ! Ouais peut être !
Esposito : Il a passé pas mal d’appels sur un portable jetable, ces six derniers mois. Typique d’un gars qui a des choses à se reprocher. Ah attends écoute ça, il a été impliqué dans une bagarre dans une épicerie, ça remonte à trois jours. Le temps que la police se pointe, il s’était fait la malle, le patron déclare qu’il se bagarrait avec un autre type pour une question de blé !
Ryan : Il a un nom l’autre type ?
Esposito : Ouais, Tony Valtini !
Ryan : Valtini ? [Réfléchissant]
Esposito : Il a un casier lui aussi !
Ryan : Ah ouais tu m’étonnes ! [Riant] Je me souviens bien de Valtini. J’ai eu affaire à lui aux Stups, c’est une crapule liée à la mafia et tu sais quoi ? Sa famille possède un abattoir dans le New-Jersey et son surnom c’est, Tony le boucher !
Esposito : Couper de la bidoche, ça doit pas lui faire peur !
Ryan : Hum, hum !
[Salle d’interrogatoire : Beckett, Castle et Tony Valtini]
Valtini : C’est vrai, on a eu une dispute. Il travaillait dans mon entreprise familiale !
Beckett : Dans quel service ? Vente de drogue ou bien recel d’objet volé ?
Valtini : Je suis un homme d’affaire parfaitement honorable. Je l’ai viré parce qu’il faisait du mauvais boulot mais il estimait que je lui devais un supplément de salaire. Nous avons réglé ce différent à l’amiable en vrais gentlemans. Vous n’avez qu’à lui demander ?
Castle : Pour ça, il faudrait savoir faire tourner les tables !
Valtini : Il est mort ?
Castle : Heu je dirais que Tyler Faris n’est plus que la moitié de l’homme qu’il a été ! [Souriant à sa propre blague] Il est partagé en raison de sa double personnalité ! Ça ne vous dit rien ?
Beckett : On l’a découpé… en deux… avec un sabre !
Valtini : Un sabre ?
Castle : Très similaire à ces longs couteaux dont on se sert dans les abattoirs, par exemple !
Valtini : Ah non, euh, c’est pas moi, euh j’ai rien à voir avec ça. Par contre je sais qui a fait le coup. C’est le type qui m’a attaqué l’autre soir. Un dingo de première qui se prend pour un justicier !
Beckett : Vous nous avez jamais signalé d’agression ?
Valtini : Je ne veux pas être un poids pour les forces de l’ordre. Bref, peu-importe. Je quittais mon entrepôt un soir, c’était il y a deux semaines, tout à coup, je voie un type avec un sabre à côté de moi qui m’accuse de tout un tas de choses, pour des raisons totalement injustifiées, je préfère le préciser, et il menace de me tuer si je quitte pas la ville et là vous savez ce qu’il fait ? [Se levant]
Beckett : Qu’est-ce qu’il fait ?
Valtini : Il… [Défaisant sa ceinture] me marque ! [Descendant son pantalon] Regardez ! [Beckett baisse la tête horrifiée] Vous voyez ? [Castle regarde les fesses de Valtini] La cicatrice !
Castle : On dirait un « L » !
Beckett [Empressée] : Monsieur Valtini, remettez immédiatement votre pantalon !
Valtini : C’est lui qui me l'a fait. Il me l’a fait à moi, avec son sabre, c’est clair ! [Remettant son pantalon]
Beckett [Se reprenant] : Un signalement peut-être ?
Valtini : Si je vous disais, vous ne me croyriez pas. C’est vrai mais j’ai mieux à vous proposer. Il y a des caméras à mon entrepôt. Quand il est parti, je l’ai choppé en vidéo ! [Fermant sa braguette]
[Salle vidéo : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
[Tous regardent la vidéo]
Esposito : Le time code correspond à la date où Valtini affirme avoir été agressé !
Ryan : Et il a bien été admis aux urgences ce soir-là pour des lacérations sur le derrière !
Esposito : C’est l’épée de la justice mon vieux !
Ryan : Hé oui ! [Un super héros apparait sur la vidéo]
Beckett : Attendez c’est … ! [Remontant la vidéo]
Castle [Surpris] : Non !
Esposito : Non c’est pas possible ! [Beckett met en pause]
Ryan : Hé si !
Castle [Jubilant] : Notre tueur est un super héros !
[Générique]
[Bureau de Gates : Beckett et Gates]
Gates : Vous plaisantez, un super héros ?
Beckett : La femme agressée dans la ruelle affirme que c’est bien celui qui a tué son agresseur, Tyler Faris !
Gates : Pourquoi ne l’a-t-elle pas dit avant ?
Beckett : Elle avait peur que l’on ne la croit pas. Ce qui n’est pas tout à fait exclu !
Gates : Un homme masqué qui découpe les gens en rondelle au nom de la justice. Quel est votre plan pour tenter d’appréhender cet individu ?
Beckett : On va rechercher des meurtriers se servant de même mode opératoire. On va aussi établir quels ennemis Tyler Faris et Tony Valtini avaient en commun et enfin on va chercher à savoir d’où viennent ce sabre, ainsi que ce costume !
Gates : Le centre psychiatrique de «Belle vu» a sûrement entendu parler de ce détraqué. Il est clair qu’il est délirant et psychotique !
Beckett : Je les contacte !
Gates : Tenez-moi informée lieutenant !
Beckett : Oui, chef ! [Sortant du bureau]
[Bureau de Beckett : Beckett, Castle, Coursier, Rouge Morale, Gates, Ryan et Esposito]
Castle [Interpellant Beckett à la sortie du bureau de Gates] : Ne perdez pas de temps avec «Belle vu» !
Beckett [Enervée] : Parce qu’en plus vous écoutez aux portes ?
Castle : Quoi j’y peux rien si j’ai une ouïe super développée comme Daredevil. Notre meurtrier n’est pas fou !
Beckett : Non bien sûr, il a juste coupé quelqu’un en deux et il se balade en costume de super héros !
Castle : Je m’y connais en costume, celui-ci est un original. Vous ne le trouverez pas dans le commerce. Il l’a sûrement conçu lui-même !
Beckett [Se passant les mains dans les cheveux, dépitée] : Vous savez ce qui me ferait vraiment plaisir. C’est qu’on me soumette des hypothèses qui ne soient pas aussi démentes que le tueur que l’on cherche !
Castle : Moi j’en propose une. Les supers héros sont toujours investis d’une mission inscrite dans leurs origines. Si nous en apprenons davantage sur son personnage, sur les causes qui le motive, ça nous conduira à l’homme derrière le masque !
Beckett : On ne va pas faire dans la psychologie des personnages de Comics. Notre tueur est un individu comme les autres !
Castle : Et si c’était un super héros comme lui. [Sortant son portable] Apparemment il agit dans le Queens, contemplez «Rouge Moral» en pleine action !
Beckett : «Rouge Moral» ? Pas génial ! [Regardant la vidéo sur le portable]
Rouge Morale [Vidéo] : Ne vous inquiètez pas Madame, je suis «Rouge Moral», protecteur de tous et esclave de personne. [Sautant dans un buisson et essayant d’aider une vielle dame qui se fait agresser] Monsieur, il est clair que ce n’est pas votre sac à main. Je vous ordonne, j’exige que vous le rendiez. [Se faisant projeter dans les buissons par le voleur. Se relevant] Vous n’êtes pas blessée Madame ? [La dame lui tape dessus] Ah, aïe !
Beckett : Impressionnant, d’une redoutable efficacité. Vous croyez que ça tient à ses pouvoirs mutants ou à son entrainement ?
Castle : Il est comme vous et moi, il ne réussit pas à tous les coups. Bref il existe une sous culture composée de supers héros qui existent dans la vraie vie et qui mènent une espèce de croisade pour le bien public !
Beckett : Sauf qu’au final ce sont eux qui finissent dans un sale état !
Castle : Notre tueur est l’un d’entre eux !
Beckett : S’il était vraiment en croisade pour le bien pourquoi est-ce qu’il aurait tué un homme ?
Castle : Parce que malheureusement sa quête de justice a fini par le mener du côté obscur. [Un coursier arrive] Un destin tragique qui advient à plus d’un héros avec ou sans pouvoir ! [Beckett sourit] [Donnant un pourboire et signant le reçu] [Au coursier] Merci ! Au revoir !
Coursier : C’est gentil ! [Partant]
Castle [A Beckett] : Croyez-moi, je suis sur le point de résoudre ce mystère grâce à cette hypothèse. C’est mon sens de l’araignée qui me le dit ! [S’éloignant]
Esposito [Arrivant] : De quoi il parle ?
Beckett : Hum, je sais pas trop. De sens… d’araignée ! [Prenant le dossier que tend Esposito] Les photos des passants ?
Esposito : On a peut-être un suspect, poids et stature identique à ceux du type en costume, en plus il s’est tiré quand il a vu qu’on le photographiait !
Beckett : D’accord fait circuler cette photo, je veux savoir qui c’est !
Esposito : D’accord ! [S’éloignant un peu pour téléphoner]
Ryan [Arrivant] : Castle a peut-être pas tort à propos de ses supers héros. J’ai parlé à un pote des Stups. Il y a des rumeurs à propos d’un gars qui serait en train de faire régner la terreur parmi les dealeurs et qui mettrait le feu à leurs stocks. Un homme masqué portant un sabre. Oui un sabre de samouraï. On a fait le tour des armureries et des fournisseurs dans les arts martiaux !
Beckett : Très bien et pour le costume ?
Ryan : On a trouvé ce modèle dans aucun magasin. Comme l’avait dit Castle ! [Beckett est dégoûtée]
Castle [Près du tableau blanc] : En parlant de costume. Je sais qui est notre tueur. [Faisant tourner le tableau pour faire apparaître des comics accrochés] Voici la photo de notre justicier masqué, juxtaposée à des numéros de ma propre collection de comics consacrée aux supers héros !
Beckett [Impressionnée] : Vous avez le premier numéro des «Avengers» !
Castle : Et si vous souhaitez admirer le reste de ma collection, c’est quand vous voulez ! Vous noterez que le tueur s’est inspiré du costume de différents supers héros pour le sien. Par exemple, les couleurs évoquent «Spiderman», le casque pourvu de cornes est un hommage des plus évidents à «Daredevil», le sabre et son fourreau à «Dead Pool», le col haut à la «Panthère noire». Question, quel point ont-ils tous en commun ?
Esposito : Ils sont imaginaires !
Beckett : Ils font régner la justice suite au décès d’une personne aimée ou d’un mentor !
Castle : Exactement. Je suppose que notre tueur a une histoire à peu près similaire parce qu’il s’est inspiré des costumes de ces personnages. Ces derniers ont un autre point commun, ils sont plutôt modestes, cet aspect de leur caractère est à prendre en compte dans notre profil !
Gates [Arrivant derrière eux] : C’est ça votre contribution à une enquête sur un homicide ? Je résume, un super héros modeste et dont en gros on a tué les parents. [Beckett sourie] Mais c’est le cas de tous les supers héros non ? En quoi toutes ces élucubrations peuvent nous apporter un seul élément utile ?
Castle : J’aimerais attirer votre attention des plus aimables, [Beckett hoche la tête négativement] sur la ceinture doré que porte notre suspect masqué. Elle s’inspire de celle que porte «Iron Man» dans seulement onze numéros originaux, publiés en 1963 !
Gates : Ce qui prouve quoi au juste ?
Castle : Qu’il collectionne les comics. Et qu’il y a un endroit précis dans cette ville où on a une chance de le trouver !
[Dans la rue : Beckett et Castle]
Beckett [Marchant au côté de Castle] : A votre place Castle, je ferais moins le malin avec Gates, le temps qu’elle se dégèle !
Castle : Mais j’ai bien l’intention de faire fondre capitaine banquise en résolvant cette affaire !
Beckett : Ah oui, hé bien bonne chance !
Castle [S’arrêtant] : Oh ! Oh, vous sentez… le doux parfum des pages imprimées. Comicadia est proche. Cet endroit est incontournable pour tout amateur de comics. C’est le Vatican pour un Catholique, la Mecque pour un Musulman, le courant pour un saumon…
Beckett [Souriante] : J’ai achetée mon tout premier comics ici à 14 ans, «Sin City, j’ai tué pour elle» ! [Se remettant à marcher]
Castle : Trop cool ! Attendez, attendez ! [La stoppant] Si vous pouviez être un personnage de comics, vous seriez lequel ?
Beckett : «Elektra» !
Castle : Oh une tueuse sans pitié qui se méfie de ses émotions !
Beckett : C’est pas pour ça. C’est pour ses aptitudes acquises auprès des ninjas !
Castle : Ha !
Beckett : Et vous, «Iron Man», «Spiderman» ? Non je sais «Bavar-man» !
Castle : J’aimerais être l’industriel milliardaire, Bruce Wayne alias «Batman». Un beau ténébreux qui a les jouets les plus cools du monde !
Beckett : Superficiel mais cohérant !
[Boutique de Comics, Comicadia : Beckett, Castle et Mike Hoover]
Castle [Voyant le Comics de Derek Storm en présentation] : Et vous ai-je dit à quel point il savait discerner le bon grain de l’ivraie ?
Mike : Heu, Monsieur Castle et vous devez être Kate Beckett ?
Beckett : Hum, hum !
Mike : Oh, Mike Hoover, j’adore tout ce que vous écrivez, c’est un bonheur de vous rencontrer !
Castle : Tout l’honneur est pour moi !
Mike : On vient juste de recevoir votre roman graphique. Le dessin, l’écriture, c’est, c’est en un mot c’est… un vrai bijou !
Castle : Quelle partie préférez vous ?
Beckett : Vous feriez mieux de ne pas répondre sinon ses chevilles vont exploser !
Mike : J’adore quand Derek Storm échappe à ses poursuivants en sautant du…
Castle et Mike [En même temps] : Taxi en plein vol ! [Riant]
Mike : Ouiii ! Oh pardon, lieutenant Beckett, j’ai divulgué une partie de l’intrigue !
Beckett : Oh je le lirai pas de toute manière ! [Castle est étonné]
Mike [Surpris] : Ah bon ? J’ai vu votre nom sur la liste des commandes !
Castle [Heureux] : Tiens donc ?
Beckett : C’est par esprit d’équipe ! En fait on est pas là pour ça. On aimerait vous poser deux ou trois questions !
Castle : Oui, peut-être vous souvenez vous d’un amateur d’anciens numéros d’ «Iron Man» ?
Mike : Je suis désolé Monsieur Castle, j’ai pas le droit de divulguer des informations sur nos clients !
Beckett : Mike vous reconnaissez cet homme ? [Montrant la photo du suspect]
Mike : Heu non, ça tête ne me dit rien du tout !
Castle : Bon très bien, et celui-ci ? [Montrant une photo du super héros recherché]
Mike : Ah oui, je le connais bien lui !
Castle : Vraiment ?
Mike : Oui ! [Allant derrière son comptoir]
Castle : Ah oui ?
Mike : Venez voir ! [Pianotant sur son ordinateur et tournant l’écran vers eux]
Beckett [Regardant le comics] : Le sabre, le costume, c’est notre justicier !
Castle : «Lame Solitaire» ! Ca explique le «L» sur le derrière de Tony Valtini mais c’est bizarre. Comment se fait-il que je ne le connaisse pas celui-là ?
Mike : Ca n’est publié que sur le net. C’est confidentiel mais il y a déjà toute une série. L’auteur s’appelle Sean Elt !
Beckett [A Castle] : Vous avez beaucoup plus réfléchi que le tueur sur son costume. Apparemment, il s’est contenté de faire un copier collé !
Castle : J’ai déjà vu ça ! [Montrant la main du super héros]
Beckett : Ses protèges articulations, où ça ?
Castle : Sur le sol du lieu du crime. Je pensais que c’était un bouton mais voilà ce que c’était. Ca a dû tomber de son costume, si on parvient à le retrouver, on peut remonter jusqu’à notre tueur !
[Bureau de Ryan : Ryan et Esposito]
Ryan [Collant la photo du suspect sur le tableau blanc] : Nos hommes ont élargi leurs zones de recherche mais pour l’instant personne ne connait ce type ! [Revenant à son bureau]
Esposito : J’arrive pas non plus à savoir s’il s’est procuré un sabre. Pourvu qu’on le coince avant que je doive appeler tous les magasins sur notre liste !
Ryan : Bah je croyais que tu l’aimais bien ?
Esposito : Tant que c’était un honnête citoyen qui nous débarrassait de la racaille, mais apparemment c’est juste un cinglé !
Ryan : Tu devrais pourtant lui reconnaitre un certain mérite. Tu n’as jamais rêvé d’être un super héros ? Roder dans la ville, poursuivre les voyous, leur filer des baignes ?
Esposito : Je le fais déjà ! [Au téléphone] Oui je suis toujours là. C’est pas vrai. Quand ça ? J’arrive tout de suite. [A Ryan] Une maison de prêt sur gage a vendu un sabre de Samouraï, à un type qui répond au signalement de notre homme mystère !
Ryan : Il veut peut-être remplacer celui dont la lame s’est cassée ?
[Ruelle, scène de crime, nuit : Beckett et Castle] [Prêteur sur gage : Esposito]
Castle : Je l’ai vu, il était ici. Je le sais, j’en suis sûr !
Beckett : Quelqu’un l'a peut-être ramassé ou alors c’était bien un bouton ?
Castle : Non, non, c’était… ah, aaahh ! Ah le voilà ! Et ce n’est pas un bouton ! [Beckett met un gant et le ramasse] Ça c’est un morceau de son costume !
Beckett [Regardant l’indice] : Vous avez raison. Je crois même qu’il y a une empreinte à demi effacée dessus !
[Le super héros apparait et avec son sabre, récupère le morceau de costume des mains de Beckett, effarée. Il s’enfuit en sautant sur les poubelles et les murs. Castle essaie de le rattraper mais il lui échappe en montant sur sa moto]
Beckett [Le poursuivant] : Police, arrêtez ! [Le super héros démarre en trombe]
Castle [Survolté] : Oh, oooohhhhh ! Comment c’était génial !
Beckett [Dégoûtée] : Qu’est-ce qui est le plus génial ? Que ce soit notre meurtrier ou qu’il se soit enfuit ? [Sortant son téléphone] Je vais lancer un appel prioritaire à toutes les patrouilles ! [Esposito l’appelle. Décrochant] Je peux pas rester, je te rappelle !
Esposito [Au téléphone] : Attendez vous voudrez sûrement entendre ça ?
Beckett : On a vu notre suspect. Il était sur le lieu du crime !
Esposito : Et moi je sais où le trouver, parce que je sais qui il est !
Beckett : Quoi ? Comment ça ?
Esposito : Il a acheté un sabre de Samouraï dans une maison de prêt sur gage aujourd’hui et il a payé en faisant un chèque, il s’appelle Chad Hockney. Son signalement correspond à celui du passant pris en photo !
Beckett : Tu as son adresse ?
[Appartement de Chad : Beckett, Castle et Chad Hockney]
[Chad est habillé en super héros et s’entraine avec son sabre]
Beckett [Défonçant la porte] : Police, tu bouges plus un muscle ! [Chad lève les mains en l’air]
Castle : A moins que vous ne soyez plus rapide qu’une balle ? [Chad laisse tomber son sabre à terre]
[Salle d’observatoire : Beckett, Castle et Gates]
[Tous trois regardent Chad faire des mouvements de jambes, façon ninja pas doué, dans la salle d’interrogatoire]
Gates [Etonnée] : Cet homme, c’est notre tueur ?
Castle : Hé bien pour être honnête, il était beaucoup plus imposant dans la ruelle avec un sabre !
Gates : Hum, hum !
Castle : Il vit dans le quartier où le crime a été commis. La police scientifique est actuellement chez lui, pour relever… [Regardant Chad] des preuves qu’il s’agit bien du meurtrier !
Gates : Tirez-moi ça au clair lieutenant ! Obtenez-moi ses aveux !
[Salle d’interrogatoire : Beckett, Castle et Chad Hockney]
Beckett [Entrant dans la salle] : Monsieur Hockney, asseyez-vous !
Chad : Je vous assure que c’est une énorme méprise. Après tout nous sommes dans le même camp ! [S’asseyant]
Beckett : Notre camp n’exécute pas les criminels !
Chad : Bah, moi non plus. C’est ce que je dis !
Castle : Excepté quand vous faites un remake du film «Morceau choisi» !
Beckett : On a un témoin qui vous a vu tuer Tyler Faris !
Castle : Et tel le papillon qui est attiré par la lumière, vous êtes revenu sur le lieu de votre crime ?
Beckett : Vous vous êtes aperçu que vous aviez perdu un morceau de votre costume et vous avez voulu le récupérer. Enfin nous le reprendre !
Castle : C’est à cause de la mort de votre père. C’est ça qui vous a poussé sur cette voix ?
Chad : Mon père vit à Miami. Je n’ai aucune idée de ce dont vous m’accusez !
Beckett : Donc vous n’étiez pas dans la ruelle ce soir et ce n’est pas vous qui avez tué Tyler Faris ?
Chad : Evidemment, jamais je ne tuerais quelqu’un, pas plus que «Lame Solitaire» !
Beckett : Vous n’êtes pas «Lame Solitaire» ?
Chad : Non, je ne suis pas le vrai !
Castle : Le vrai étant le personnage du Comics ?
Chad : Les personnages de Comics n’existent pas. D’accord. Je vous parle de l’homme réel qui a toutes les caractéristiques de ce personnage !
Beckett : Et qui est-ce ?
Chad : Personne ne le sait, mais c’est une légende dans la communauté des supers héros. Je rêvais de devenir lui quand j’étais «Rouge Moral» !
Castle : Protecteur de tous les hommes, esclave de personne !
Chad : Vous me connaissez ?
Beckett : On a vu vos exploits en vidéo !
Chad : Ah, oui ! Cette vidéo a fait beaucoup de tort à «Rouge Moral» sur internet. J’ai vécu des heures sombres. J’ai même failli raccrocher mes collants pour de bon. Alors j’ai sollicité l’avis de «Lame Solitaire» !
Castle : Que vous a-t-il dit ?
Chad : De ne plus l’approcher à moins de cent mètres. Mais ça n’a fait que renforcer ma détermination. J’ai moi-même fait ce costume et puis j’ai acheté un sabre. J’allais partir faire ma ronde quand vous mettent tombé dessus !
Beckett : Où l’avez-vous trouvé ?
Chad : J’avais entendu dire que «Lame Solitaire» fréquentait le sud de Manhattan alors j’ai rodé dans les rues, nuit après nuit et, et je l’ai enfin trouvé. Près de Beakman et de Theater Alley. Je veux devenir son disciple… [Castle pose sa tête sur sa main, stupéfait] voir même son partenaire. Oui c’est mon destin !
Castle : Il ne veut pas de partenaire !
Chad : Et vous en savez quoi ?
Castle : «Lame Solitaire» ! Solitaire ! [Chad a enfin comprit]
[Bureau de Gates : Beckett et Gates]
Gates : Comment ça on n’a pas de charge contre lui. Ce type a le même costume que le meurtrier !
Beckett : Le problème c’est qu’il n’est pas le seul. Et il se trouvait dans son appartement le soir du meurtre, en train de faire son costume. Les voisins se sont plaints du bruit que faisait sa machine à coudre !
Gates : J’ai dit au maire que c’était notre homme !
Beckett : Hé bien vous n’auriez pas dû ! [Gates la regarde étonnée]
Gates [Enervée] : Ce que je n’aurais pas dû faire, c’est placer ma confiance en vous lieutenant ! [Beckett est dégoûtée]
[Bureau de Ryan : Beckett, Ryan et Esposito]
Beckett : Vous avez réussi à avoir des infos sur la moto de ce type ?
Esposito : On vérifie les plaques des grosses cylindrées de couleur argent !
Ryan : Et on cherche des témoins à Beakman qui auraient vu «Lame Solitaire» !
Beckett : Il me faut un mandat pour pouvoir interroger toutes les personnes qui ont téléchargé le comics sur le web. L’une d’entre elle est peut-être notre meurtrier !
[Appartement des Castle : Castle et Alexis]
[Castle lit le comics de «Lame Solitaire». Alexis arrive et croise les bras sur sa poitrine]
Castle : Pour un œil non exercé, ça peut ressembler à une grande personne qui lit des comics mais en réalité…
Alexis [L’interrompant] : J’ai beaucoup réfléchi et tu devrais être content pour moi !
Castle : Je le suis… je le suis mais tu vas me manquer et c’est tout !
Alexis : A moi aussi mais c’est ce que je veux !
Castle : Viens, parle-moi de ton cursus. [Elle s’asseoie] Quels cours tu envisages de suivre en Janvier ?
Alexis : Heu, introduction aux statistiques, théorie micro-économique, l’économie du Moyen Orient islamique !
Castle : Ashley n’est pas en économie ? Tu as choisi ses cours ?
Alexis : On passera plus de temps ensemble comme ça. Pourquoi ça t’embête ?
Castle : Comme le dit «Spiderman» : Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Tout le monde n’a pas la chance d’étudier à cette université, c’est ton avenir qui importe, tes propres rêves, ce que toi tu souhaites !
Alexis : Mais c’est ce que je souhaite !
Castle : Non, c’est ce qu’Ashley souhaite !
Alexis : C’était même pas son idée, c’était la mienne ! [Se levant]
Castle : Tu ne peux pas décider tout en fonction de lui. Imagine si jamais vous vous séparez !
Alexis [Enervée] : On va pas se séparer. Pourquoi tu veux pas que j’y aille ?
Castle : Ce n’est… j’aimerais que tu ne fasses pas des choix qui vont contre ton intérêt !
Alexis : Pourquoi faudrait toujours penser à son intérêt ? Pourquoi je ne pourrais pas faire ce dont j’ai envie une fois de temps en temps ? Est-ce que tu t’en prives toi ? [Partant de l’appartement]
[Castle se prend la tête dans les mains et regarde le comics. On voit un homme couché à terre avec un «L» sur le derrière]
[Appartement de Beckett : Beckett et Castle]
[Castle frappe à la porte]
Beckett [Ouvrant essoufflée et couverte de sueur] : Salut !
Castle [Mal à l’aise] : J’aurais dû vous appeler d’abord !
Beckett : Du yoga, Castle ! Juste du yoga !
Castle [Soulagé] : Oh, d’accord !
Beckett : Entrez ! [Il s’exécute]
Castle: J’ai trouvé quelque chose d’absolument renversant. J’ai téléchargé tous les numéros de «Lame Solitaire» !
Beckett : Je ne trouve là, rien de renversant !
Castle : Laissez moi finir. En fait je voulais trouver des indices qui nous auraient renseignés sur l’identité du tueur. Résultat, néant mais… [Beckett boit de l’eau à la bouteille] j’ai trouvé mieux. Regardez ces planches, on voit un truand qui sort d’un entrepôt, «Lame Solitaire» s’élance et le marque d’un «L» sur la fesse droite. Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?
Beckett : Tony le boucher !
Castle : J’ai vérifié la date de parution. Elle est postérieure à sa mésaventure avec «Lame Solitaire». Ces planches représentent son agression. A part Tony, la seule personne sur les lieux c’était notre justicier !
Beckett : Alors ce que vous dites…
Castle : C’est que notre meurtrier est forcément l’auteur de ces planches, Sean Elt !
[Commissariat, bureau de Beckett : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Beckett [Au téléphone] : D’accord merci ! [A Castle] Sean Elt n’existe pas ! [Faisant une croix à côté du nom sur le tableau blanc] Son nom est un pseudo !
Castle : Ou un nom de plume, comme disent les écrivains. Bien qu’aucun d’entre nous ne choisirait Sean Elt. Une minute… c’est une anagramme. Changez l’ordre des lettres et vous obtenez…
Beckett [Ecrivant en même temps que de le dire] : STAN LEE, le génial créateur de supers héros !
Castle [Souriant] : Oh croyez-moi, ce n’est pas Stan Lee. Ce n’est même pas Sean Elt !
Ryan [Arrivant. Au téléphone] : Très bien, merci Bill, la prochaine fois peut-être ! [Raccrochant] Nos experts informatiques n’ont pas trouvé son véritable nom. Le site de «Lame Solitaire» a été créé sous le nom de Sean Elt !
Esposito [Arrivant] : En tout cas il ne raconte pas que les aventures de Tony le boucher dans ses comics. Il y a plusieurs autres voies de fait dont il s’est fortement inspiré pour ses intrigues. Par exemple le passage à tabac d’un dealeur ou comme ici, l’incendie d’un camion remplie d’écrans plats ! [Donnant les planches à Castle]
Beckett : Compare les deux rapports de police. Ils ont peut-être un élément en commun !
Esposito : Ça marche !
Beckett : Merci ! [Esposito et Ryan partent]
Castle : Il y a tout de même quelque chose qui n’est pas logique. «Lame Solitaire» combat le crime, que ce soit dans le comics ou dans la vraie vie, son truc c’est de donner des leçons aux truands en leur bottant les fesses. Voir dans le cas de Tony, en les gravant, mais ce n’est pas un tueur. Alors pourquoi tout à coup aurait-il tué Tyler Faris et pourquoi d’une manière aussi atroce ?
Beckett : Peut-être parce que cette fois, il s’agit d’une histoire personnelle ?
Castle : Forcément ! Tyler Faris et «Lame Solitaire» devaient se connaitre !
[Salle des familles : Beckett, Castle et Mme Faris]
Mme Faris : Pas que je sache. Ça me dit rien du tout. J’ai jamais entendu parler de Sean Elt !
Beckett : Votre fils entretenait-il des relations avec le milieu des comics ? Il en lisait parfois ?
Mme Faris : Juste des histoires d’écolière ! Vous voyez ce que je veux dire ? [Beckett acquiesce] Ah si, ces derniers temps, il en lisait un, comment ça s’appelait déjà ? Euh, «les aventures de Lame Solitaire» !
Beckett : Est-ce qu’il vous a parlé de l’auteur de ce comics ? Est-ce que vous l’avez aperçu avec un inconnu ?
Castle : Une personne pouvant paraitre modeste, par exemple ?
Mme Faris : J’ai aperçu quelqu’un en train de lui parler sur le perron, il y a quelques jours. Un type différent, en costume !
Castle : Avec un masque et un sabre ?
Mme Faris : Avec une cravate. Et mon fils lui disait «Je suis au courant de tout et je sais qui vous êtes» !
Beckett : Vous avez un signalement ?
Mme Faris : Euh, plutôt châtain clair et il avait une barbe. Oh et il portait une carte en plastique avec sa photo, euh de couleur verte !
Castle : Plutôt châtain clair et barbu !
Beckett : Ce sont les cartes de presse qui sont vertes !
Castle et Beckett [En même temps] : Le journaliste sur le lieu du crime !
[Bureau de Beckett : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Ryan [Collant la photo du journaliste sur le tableau blanc] : Notre suspect est Paul Whittaker, ancien auteur de comics qui couvre les affaires criminelles pour le New-York Ledger. Il ne s'est pas présenté à son travail et il n’est pas rentré chez lui. On surveille son compte bancaire et on a lancé un avis de recherche !
Castle : Tout cela est parfaitement logique. En tant que journaliste, Paul était aux premières loges pour constater les ravages du crime. Animé par le désir de le combattre, il endosse un masque et des collants moulants et devient «Lame Solitaire» !
Ryan : Mais son plan qui consiste à nettoyer les rues est mis en échec par Tyler Faris qui menace de révéler son identité. Ce qui pousse «Lame Solitaire» à trancher dans le vif, au propre comme au figuré ! [Castle le regarde fièrement] Quoi ?
Castle : L’élève dépasse le maitre ! Du moins il essaie ! Parce qu’en réalité une thèse de mon cru est bien plus élaborée !
Beckett [Riant] : Ah oui et depuis quand ?
Ryan : C’est élaboré !
Castle : Ah oui hé bien dans ce cas, comment Tyler Faris savait que Paul Whittaker était «Lame Solitaire» ?
Esposito : Moi je sais. J’étais au New-York Ledger, il se trouve que notre journaliste avait un portable jetable dont il se servait pour contacter ses sources confidentielles. Et c’est à ce même numéro que Tyler Faris passait des appels !
Castle : Alors Tyler Faris était son informateur, c’est comme ça qu’ils se connaissaient !
Ryan : Je crois avoir compris. Faris informait Paul des crimes commis dans le voisinage mais curieusement c’était un super héros qui débarquait à sa place. Par conséquent Faris a su que Paul et «Lame Solitaire» était qu’une seule et unique personne !
Castle : Et il a menacé Paul de tout raconter à la police !
Beckett : Alors Paul l’aurait tué uniquement dans le but de préserver son identité de super héros ? [N’y croyant pas]
Ryan : Ba … [Ne sachant plus quoi dire]
Beckett [Répondant au téléphone] : Beckett !
Castle [Se levant vers le tableau] : Ce revirement cadrerait parfaitement avec la tortueuse psyché des supers héros. «Lame Solitaire» fait partie intégrante de Paul Whittaker, ils sont en symbiose, c’est le Ying et le Yang, l’un ne peut exister sans l’autre !
Beckett [Au téléphone] : D’accord, bouclez la zone ! [Aux trois gars] Paul a retiré un maximum d’argent dans une banque sur la 17em !
Castle : Ah, c’est à deux pas de Comicadia !
Ryan : Hum !
Esposito : Hum ! [Tous les trois la regardent. Elle sourit]
[Boutique de Comics, Comicadia : Beckett, Castle, Mike Hoover et Paul Whittaker]
Mike [Fouillant dans une boite remplie de Comics] : Deux mille dollars, mais vous vous rendez compte, vous avez le numéro cent quatre-vingt-un de «Hulk», ça vaut au moins…
Paul [L’interrompant] : J’en ai… besoin, en liquide ! Ecoutez je suis un peu pressé alors si vous voulez bien !
Beckett [Arrivant près du comptoir] : Vous êtes pressé ? Et vous comptiez aller où Monsieur Whittaker?
Castle : Ou plutôt «Lame Solitaire» !
[Salle d’observation : Beckett, Castle et Gates]
Gates : Vraiment, le meurtrier est un auteur ?
Castle : Même les auteurs peuvent être des hommes d’action !
Gates : Ça reste à voir Monsieur Castle ! [Castle est dégoûté] Alors c’est un journaliste comme Peter Parker ?
Beckett : Non en fait Peter Parker est un photographe !
Castle : Notre homme serait plus proche de Clark Kent et il est modeste, tout comme je l’avais deviné ! [S’arrêtant en voyant le regard assassin de Gates. Beckett sourie]
Gates : Lieutenant, je vais prévenir le maire que le meurtrier est sous les verrous. Obtenez des aveux cette fois !
Beckett : A vos ordres ! [Gates part] Vous avez raison, vous l’avez dégelé !
Castle : Hum ! [Dégoûté]
[Salle d’interrogatoire : Beckett, Castle et Paul Whittaker]
Beckett : Nos hommes sont en train de fouiller votre appartement. Ils ont trouvé ces esquisses, ce qui prouve que vous êtes bien derrière «Lame Solitaire» !
Paul : Mais ce n’est pas un crime que je sache ?
Castle : L’ennui c’est que vous n’avez pas fait que concevoir un simple comics !
Beckett : Ce n’est qu’une question de temps avant que nous trouvions votre costume et l’arme du crime !
Paul : «Lame Solitaire» est un combattant au service du bien et de la vertue. Un homme qui vaut une armée à lui tout seul et qui combat le crime au service des innocents. Mais c’est qu’un personnage fait d’encre et de papier !
Beckett : Selon cet ancien rapport de police, vous avez été agressé, un an plus tôt devant un immeuble vide !
Paul : On vit à New-York, les agressions sont monnaie courante dans cette ville !
Beckett : Sauf que ça a mal tourné pour votre agresseur. Vous avez eu quelques points de suture tandis que lui a fini dans un lit d’hôpital et les policiers déclarent que vous n’étiez pas très coopérant !
Castle : Il y a toujours un moment critique dans l’histoire des supers héros. Une sorte de déclic qui les transforment et qui les poussent à accomplir leurs destins. Pour vous Paul, ce déclic s’est produit lors de votre agression et a donné naissance à «Lame Solitaire» !
Beckett : Ensuite, vous vous êtes servi de ce comics comme d’un journal intime. Nous savons que vous êtes, et le super héros et le meurtrier. Votre vie est finie, vos deux vies parce que vous allez en prison. A votre avis que feront les détenus quand ils apprendront que c’était vous la terreur en combinaison en latex ? [Castle lève un sourcil] Si vous nous aidez en faisant des aveux complets, je vous mettrai à l’abri de leurs représailles, dans un quartier réservé aux détenus particuliers. Je vous assure que c’est un marché avantageux. Si j’étais vous, je n’hésiterais pas !
Paul : Très bien, d’accord ! C’est moi «Lame Solitaire» !
Beckett : Et Faris l’avait découvert ?
Paul : Oui et il a menacé de tout révéler alors je l’ai tué !
Beckett : J’ai besoin que vous l’écriviez en toute lettre ! [Lui donnant un bloc note et un stylo]
Castle : Vous disiez que «Lame Solitaire» était au service du bien. Il avait donc un code de l’honneur, hors tuer quelqu’un, même quelqu’un comme Tyler Faris est en totale opposition avec ce code. Pour n’importe quel super héros cela provoquerait une grave crise d’identité. Vous avez dû être en conflit avec vous-même. Qu’avez-vous ressenti en tuant Tyler Faris ?
Paul : Je me suis senti très mal. J’ai été vraiment… très mal !
Beckett : Euh… pourquoi avez-vous coupé la main de Tyler après l’avoir tué?
Paul : Euh, je sais plus… j’étais… je crois que j’étais… est-ce que je peux écrire mes aveux. C’est bon ! [Castle se tourne vers Beckett. Ils se regardent]
[Bureau de Ryan : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Ryan : Vous êtes sûr que c’est pas lui ?
Beckett : Oui Faris a eu la main coupée avant d’être tué et Paul ne le savait pas !
Esposito : Bah alors pourquoi il a avoué ?
Castle : Parce que Paul protège le véritable tueur. Paul est l’auteur, tandis que «Lame Solitaire» est le sujet du comics. Ils forment un tandem, un peu comme vous et moi. Je suis Paul et la super héroïne, c’est vous !
Beckett : Alors je suis du genre à faire des moulinets, le sabre à la main, la nuit !
Castle : Ca dépend, en petite tenue ?
Beckett : Dans vos rêves ! [Se regardant et se souriant]
Esposito : Ça me fait mal de devoir interrompre votre passe d’arme mais là, il faut qu’on considère l’agression de Paul de manière différente !
Castle : Mais oui c’est exact. Ce n’est pas Paul qui a molesté son agresseur mais «Lame Solitaire», c’est comme ça qu’ils ont dû se rencontrer !
Beckett : Une petite minute, rappelle moi où est ce bâtiment abandonné ?
Esposito : Entre Beakman et Theater Alley !
Ryan : C’est l’endroit précis où Chad Hockney a rencontré «Lame Solitaire» !
Beckett : Donc soit c’est une coïncidence…
Ryan : Soit c’est là où le meurtrier se cache !
Castle : Bien sûr, un bâtiment abandonné, c’est le repère idéal !
[Bâtiment abandonné : Beckett, Castle et Ryan]
Castle : Vous êtes sûr que c’est bien là ?
Beckett : Oui on s’est renseigné auprès de la société qui fournissait l’électricité à l’immeuble. [Arrivant à la porte] L’appartement 209 est le seul à être raccordé, quelqu’un s’est branché à leur réseau ! [Ouvrant la porte et entrant arme au poing, suivie de Castle]
Castle : Si c’est bien le repère de «Lame Solitaire», je le trouve un peu décevant. C’est vrai où sont les lumières d’ambiance, les cinquante sabres précieux exposés en vitrine !
Beckett [Trouvant quelque chose] : Castle ! [Ouvrant une fenêtre secrète dans le mur et trouvant une collection de sabre]
Castle [surpris] : Ohh ! Bon d’accord, une modeste collection pour petit budget mais il doit y avoir d’autres trésors ! [Regardant autour]
Ryan [Au talkie-walkie] : Beckett ! Un type monte l’escalier de secours, je pense que c’est lui !
[Beckett referme la fenêtre au sabre un peu fortement mais Castle la retient et la ferme sans bruit. Beckett arme au poing s’éloigne pour le prendre à revers. «Lame Solitaire» entre par la fenêtre et s’avance dans la pièce]
Beckett [Arrivant par derrière et le mettant en joue] : Police, tu bouges pas ! [Voulant s’enfuir] A ta place, je ferais pas ça. Il y a des flics partout en bas. Tu peux aller nul part alors tu m’enlèves gentiment ce masque ! [Le super héros s’exécute] [Surprise] Officier Hastings ?
Castle [Arrivant] : Alors là, j’avoue que je suis bluffé ! [Ils sont sous le choc]
[Bureau de Ryan : Ryan et Esposito]
Ryan [Collant la photo de Hasting sur le tableau blanc] : Non mais vous le croyez ça ? «Lame Solitaire», le sabreur fou qui découpe à tout va est des nôtres !
Esposito : Et alors. Elle a peut-être ses raisons ! [Marchant vers les bureaux]
Ryan : Quoi elle a peut-être ses raisons ? [Esposito acquiesce] Je croyais que pour toi c’était juste un cinglé ?
Esposito : Bah je savais pas que c’était un flic !
[Salle d’interrogatoire : Beckett et Ann Hastings]
Beckett : La police scientifique est en train de chercher des traces de sang de Faris sur votre costume !
Ann : Ils perdent leur temps !
Beckett : Normal vous savez comment le nettoyer !
Ann [Souriante] : Je vous admire depuis toujours lieutenant. J’aurais aimé devenir le flic que vous êtes. Ça m’a donné envie de vous connaitre !
Beckett : Vous auriez pu devenir ce flic. Vous étiez bien notée, récompensée. Pourquoi avoir tout gâché ?
Ann : Mon père travaillait dans le quartier, il avait un pressing. Un jour il s’est fait cambrioler par un mec, un camé, je crois. Il a abattu mon père pour quatre-vingt dollars. Je suis entrée à l’académie, le jour même de son enterrement !
Beckett : Et vous avez décidé que ça vous autorisait à rendre la justice. Faire partie de la police n’était pas suffisant ?
Ann : On a tué mon père et rien de ce que je fais ne pourra lui rendre la vie, mais ça me permet de me sentir mieux !
[Salle des familles : Castle et Paul Whittaker]
Castle [Entrant dans la salle] : Ann a été arrêtée. Je sais que c’est important pour vous !
Paul [Dépité] : Vous devez sûrement vous demander pourquoi, j’ai tout pris sur moi ?
Castle : Parce que vous l’aimez !
[Salle d’interrogatoire : Beckett et Ann Hastings]
Beckett : Vous êtes allée trop loin !
Ann : Me dites pas qu’on est différente ?
Beckett : Je voudrais qu’on parle de Tyler Faris !
Ann : Vous avez perdu votre mère !
Beckett : C’est votre interrogatoire !
Ann : Et ici même, vous avez abattu celui qui l’avait tué. Quant à la balle que vous avez reçue, elle était liée au meurtre de votre mère, c’est ce que tout le monde dit !
Beckett : Vous me confondez avec vous sauf que je n’ai pas coupé quelqu’un en deux !
Ann : Je l’ai pas tué !
Beckett : Et vous avez également embringué Paul Whittaker là-dedans. Au point qu’il s’est accusé de votre crime !
Ann : Paul ? Pourquoi il ferait une chose pareille ? C’est pas vrai, je lui ai dit de quitter la ville, jusqu’à ce que j’ai résolu cette affaire !
Beckett : Ca y est vous l’avez résolu !
Ann : J’ai pas tué Tyler Faris ! J’ai vomi mon petit déj quand j’ai vu son corps !
Beckett : Mais vous étiez dans la ruelle avec moi quand j’ai trouvé un morceau de votre costume ?
Ann : Ce n’était pas un morceau de mon costume. Je voulais le récupérer pour confondre le meurtrier !
Beckett : Vous voulez me faire avaler ces mensonges ?
Ann : C’est la vérité. J’ai tout de suite vu cette rondelle de métal sur le lieu du crime qui n’était pas à moi. J’ai voulu la prendre mais j’ai été envoyée ailleurs. Je suis revenue qu’après et c’est là, oui que je vous l’ai prise !
Beckett : Pour en faire quoi ?
Ann : J’ai un ami dans la scientifique, expert en empreinte. Il en a bien trouvé une, à moitié effacée mais elle est pas dans nos fichiers. Si vous ne me croyez pas, allez lui poser la question !
Beckett : Une autre personne habillée en «Lame Solitaire» aurait donc tué notre victime ?
Ann : Je voie pas d’autre explication logique !
Beckett : Parce que vous trouvez que c’est une explication logique ?
Ann : Oui parce que c’était pas moi. Quand je suis allée interroger les témoins au bar où Tyler Faris avait passé la soirée, j’ai appris qu’il avait l’habitude de boire tous les soirs et de s’en aller par la porte de derrière qui donne sur la ruelle. En général, en compagnie d’une fille !
Beckett : Donc selon vous, le tueur savait que Faris allait passer par là ? [Hastings lève un sourcil]
[Bureau de Beckett : Beckett et Castle]
Beckett [Marchant vers son bureau] : Elle n’a pas tué Tyler Faris !
Castle : Comment le savez-vous ?
Beckett : Hum, je le sais… c’est tout !
Castle : Bon alors si ce n’est pas elle, ni Chad Hockney, ça veut dire que nous recherchons un troisième «Lame Solitaire» ou bien un imposteur !
Beckett [Regardant le tableau blanc] : C’est ça, alors supposons que notre tueur n’est pas le véritable «Lame Solitaire». Cela signifierait qu’il a porté le costume de ce super héros uniquement pour ne pas être identifié !
Castle : Oui pour être absolument sûr de lui faire porter le chapeau !
Beckett : Et Tyler Faris était la victime idéale !
Castle : Puisqu’il rentrait dans cette ruelle à heure fixe et qu’il amènerait son propre témoin !
Beckett : Donc peut-être que notre tueur est un criminel qui voulait se débarrasser de «Lame Solitaire» !
Castle : Un criminel qui voulait à la fois se venger de lui et… de Tyler Faris !
Beckett : Ce qui implique qu’il avait connaissance de ses habitudes !
Castle : Qu’il savait manier les armes blanches !
Beckett : Et qu’il nous a parlé de «Lame Solitaire» le premier !
[Salle d’interrogatoire : Beckett, Castle et Tony Valtini]
Valtini : Vous croyez que j’ai tué Faris ? Seulement dans vos rêves !
Beckett : Ce super héros vous coûtait de l’argent, il fallait vous en débarrasser. On a lu le comics. «Lame Solitaire» maltraitait vos dealeurs, brulait vos stocks, alors quand Faris a cru découvrir sa véritable identité, il vous a demandé beaucoup d’argent !
Valtini : Admettons que ce soit vrai. Je n’avais pas de mobile !
Castle : Vous avez dû vous interroger sur la précision des attaques de «Lame Solitaire». D’où il tenait ces informations ? Comment il pouvait être au courant ? Qui était son informateur ?
Beckett : C’était forcément quelqu’un de chez vous mais qui n’avait que son propre intérêt en vue. Une personne comme Tyler Faris !
Castle : A partir de là, vous vous êtes dit pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups ? Vous débarrassez de lui et faire porter le chapeau à «Lame Solitaire» !
Valtini : C’est fini ? C’est tout ce que vous avez ? [Riant] Et vous vous prenez pour des flics, ça doit être gênant. Parce que vous avez quand même un gros problème, vous n’avez pas de preuves ! [Souriant]
Beckett [Mettant le morceau de costume sur la table] : En fait, on en a. Ça fait partie de votre costume, on a comparé l’empreinte qu’on a trouvé dessus à celle de votre cousin, Hernesto !
Castle : Le tailleur, j’ai entendu les plus beaux éloges sur ces costumes faits sur mesure. Par exemple le costume de «Lame Solitaire», qu’il a fait … pour vous ! [Valtini perd son sourire]
Valtini [Résignié] : Je veux un avocat !
Beckett [Souriante] : Vous allez en avoir besoin !
[Commissariat : Beckett, Castle, Ann Hastings et Gates]
[Un officier ouvre une cellule. Ann Hastings en sort, vois Beckett et signe un document]
Beckett : Ce sont vos effets personnels. Vous voulez sûrement vérifier s’il ne manque rien ?
Ann : Merci lieutenant Beckett !
Beckett : Vous êtes un bon flic Hastings et vous avez un homme qui vous aime ! [Paul l’attend au bout de l’allée] Ne laissez pas le passé mettre en péril vos chances d’avoir un avenir meilleur ! [Ann acquiesce] Faites attention à vous ! [Ann rejoint Paul, heureux]
Castle [Au bout du couloir avec Gates, regardant la scène] : Hé bien, voilà une affaire classée et un dangereux truand hors d’état de nuire. C’est de l’excellent travail !
Gates : Je suis d’accord. Cette équipe fait effectivement de l’excellent travail !
Castle [Souriant] : Merci capitaine, ça me touche !
Gates : Cette équipe de policier ! [Castle dégoûté, perd son sourire] Cette équipe de bon policier Monsieur Castle ! [A Beckett] Lieutenant en ce qui concerne l’officier Hastings, elle n’a pas obtempéré à votre ordre dans la ruelle. Alors pour quelle raison vous ne la mettez pas sous les verrous ?
Beckett : Euh, je…
Gates : Parce que étant donné le nombre de personnes qui portent ce costume, on ne peut pas prouver que c’était bien elle dans la ruelle et qu’elle était derrière ce masque !
Beckett : C’est exact, chef ! [Castle est étonné]
Gates : C’est un excellent élément, très prometteur, mais si «Lame Solitaire» devait un jour réapparaitre, ce serait gênant !
Beckett : Je ne crois pas qu’il réapparaitra de sitôt chef !
Gates : Plus jamais j’espère ! [Partant]
Castle : Soit elle vient de s’offrir un cœur…
Beckett : Soit elle a seulement peur de la réaction de la presse si elle apprenait que «Lame Solitaire» était l’un des nôtres ! [Bip de l’ascenseur]
Castle [Regardant Ann et Paul qui vont monter dans l’ascenseur] : Un créateur et sa muse ensemble pour combattre le crime. Tout comme nous ! [Ils sourient. Paul et Ann s’embrassent au moment où les porte se referment. Beckett est gênée, Castle aussi] A demain !
Beckett : Hum, hum !
Castle : D’accord ! [Il part, elle sourit]
[Appartement des Castle : Castle, Martha et Alexis]
[Castle entre dans l’appartement. Martha est en costume. Alexis est assise à une table]
Castle : Oh oh bonsoir mère !
Martha [Faisant des gestes théâtraux] : Oh ! Alors ?
Castle : Falstaff ?
Martha [Déçue] : Non, c’est le Roi Lear !
Castle : Oh…
Martha [Dégoûtée] : Oh… [Décrochant sa fausse barbe] j’ai du boulot ! [Partant]
Castle [A Alexis qui tape sur son clavier d’ordinateur] : Qu’est-ce que tu fais ?
Alexis : Euh je chattais avec Ashley mais, on vient juste de finir ! [Castle vient s’asseoir en face d’elle]
Castle : Chérie, même quand tu n’étais encore qu’une enfant, ton sérieux m’impressionnais. Je crois que je me suis habitué à te considérer comme quelqu’un de raisonnable et de mature. Parfois même plus que moi !
Alexis [Souriante] : Parfois ?
Castle : Bien joué ! Bref ce que je veux dire c’est que tu possèdes d’autres facettes, impulsive, romantique et tu n’as pas à les nier !
Alexis : T’avais raison. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. J’ai toujours fait en sorte de faire ce qu’on me demandait de faire mais l’université c’est bien l’endroit où on peut enfin réaliser ses rêves, suivre sa passion. Alors je vais choisir mes cours en fonction de ce que je veux. Je sais pas encore exactement quoi, mais en tout cas, ce ne sera pas économie !
Castle : Et même si tu suis un cursus différent du sien, vous pourrez vous voir autant de fois que vous le voudrez !
Alexis : Je sais. Surtout si on emménage ensemble ! [Souriante. Castle est sous le choc]