[Commissariat : Beckett et Castle]
Castle : Oh seigneur, c’est certainement le pire café que j’ai jamais goûté ! [Beckett soupire] C’est fascinant, ça fait penser à… à de l’urine de singe plus un petit mélange d’acide. Vous en voulez ?
Beckett : Vous avez un bouquin qui paraît aujourd’hui je crois bien ?
Castle : Oui, et alors ?
Beckett : Alors, vous me regardez faire de la paperasse ! C’est… flippant ! Vous pouvez pas aller autre part ?
Castle [en souriant] : J’aime être ici.
Beckett : Oh mais oui j’y suis, vous vous cachez ! Votre livre sort aujourd’hui, et vous vous cachez.
Castle : Pour me cacher, je pourrais tirer une forteresse avec ma couverture et je descendrais un livre de scotch, mais il paraît que ça attaque le foie.
Beckett : Mais pour vous ça compte pas ce que les gens peuvent penser.
Castle : Bien sûr ! Pas trop. [Beckett sourit, son téléphone sonne]
Beckett [décroche] : Beckett ? Oui, j’arrive tout de suite. [Elle prend son manteau et commence à partir]
Castle : Un cadavre ? Ouais ! [Il se lève et la suit]
[Scène de crime : Beckett, Castle, Ryan, Esposito, Lanie et un policier]
Policier [voyant Castle la suivre] : C’est lui ?
Beckett : T’es au courant ?
Policier : Tout le monde est au courant ! [A Castle] Votre nouveau personnage s’inspire du lieutenant Beckett ?
Castle : Tout artiste a sa muse !
Beckett : Traitez moi de muse à nouveau et moi je vous fais une grosse tête ! D’accord ?
Castle : D’accord.
Esposito : Lieutenant Beckett ? Jack Lifford et Hall Morrison. Ils emménagent et voient un tapis enroulé dépasser d’une poubelle. Ils pensent que c’est leur jour de chance, ils le rapportent chez eux et trouvent un cadeau dedans !
Ryan : Un cadavre dans un tapis, on a tout de suite pensé à vous !
Esposito : C’est ça !
Lanie : Un 38 apparamment, à bout portant, il est mort sur le coup.
Beckett : On sait qui c’est ?
Esposito : Ses poches sont vides, pas de portefeuille, pas de clés, pas de bijoux.
Ryan : On pense à un vol qui aurait mal tourné.
Beckett et Castle : Non, c’était pas un vol ! [Beckett regarde Castle]
Castle : Si le vol tourne mal, je ne vais pas cacher le corps, je me sauve de là en vitesse !
Beckett : Et bien d’après les traces de sang, il était sur le tapis quand ils l’ont tué. Ils l’ont trouvé où ? [Castle ouvre discrètement son téléphone]
Esposito : Sur la troisième est, à 2 blocs d’ici.
Beckett : Bon, on envoie le tapis au labo, recherche de fibres, sang, marques distinctives, et qu’une équipe fouille la poubelle, voir s’il y a autre chose. [Lanie retourne le cadavre sur le dos] Lanie, essaie de l’identifier.
Lanie : D’accord.
Castle : C’est pas la peine. [Tout le monde se retourne] Je sais qui c’est !
[Commissariat : Beckett, Montgomery et Castle]
Montgomery : Du nouveau ?
Beckett : Jeff Horn, 48 ans, deux mandats de conseiller municipal.
Montgomery : Un de vos amis ?
Castle : On voit sa photo sur tous les bus, il se représentait aux élections.
Montgomery : La presse va s’emparer de l’affaire, il a une famille ?
Beckett : Oui.
Montgomery : Alors essayons de la prévenir avant que les chacals le fassent.
[Appartement des Horn : Beckett, Castle et Laurie Horn]
Beckett : Madame Horn, je sais que c’est difficile, mais quand avez-vous parlé à votre mari pour la dernière fois.
Laurie : Je… je l’ai appelé hier soir, vers 23 heures. Il devait finir une petite collecte de fonds et repasser à son bureau.
Beckett : Il travaillait toujours aussi tard ?
Laurie : En période d’élections, oui. Il pensait que les hommes politiques devaient continuer à travailler comme tout le monde, et ce même pendant la campagne.
Beckett : Et quand il n’est pas rentré chez vous ?
Laurie : Ca lui arrivait de temps en temps de s’écrouler sur son canapé au lieu de rentrer à la maison mais… quand Frank a appelé ce matin…
Beckett : Frank ?
Laurie : Frank Nesbit, le directeur de campagne de mon mari.
Castle : Comment était votre mari au téléphone hier soir ?
Laurie : Quoi, comment ça ?
Castle : Avait-il l’air perturbé, comme si quelque chose n’allait pas ?
Laurie : Non, il avait l’air heureux. [Elle pleure] Ca n’a vraiment aucun sens ! C’était un homme bien et un bon père, et chaque matin, il partait travailler pour améliorer toujours plus cette ville, chaque matin ! Pour finalement mourir ainsi… Non mais comment est-ce que je peux dire ça à mes filles ?!
[Voiture de Beckett : Beckett et Castle]
Castle : Ca va ?
Beckett : Oui, pourquoi ?
Castle : Pas facile d’annoncer ce genre de choses.
Beckett : Oui, et bien, évitez de plaisanter là-dessus.
Castle : Eh, je suis un plaisantin, pas un crétin !
Beckett [sourit] : Je savais pas qu’il y avait une différence.
Castle : Alors, qu’allez vous faire maintenant ? Chercher le dernier à l’avoir vu en vie, établir son emploi du temps, aller manger un truc, boire plus de mauvais café ?
Beckett : Cette femme lieutenant, dans votre histoire, à quel point va-t-elle me ressembler ?
Castle : Eh bien, elle est pas trop maligne, mais assez garce.
Beckett : Très bien, c’est une réponse de plaisantin ou de crétin ?
Castle : Là je dirais de crétin. Non sincèrement, vous n’avez pas à vous inquiéter, elle sera vraiment, vraiment très maligne. Vraiment très habile, très envoutante, extrêmement compétente… et assez garce !
Beckett : Castle !
Castle [son téléphone sonne] : J’ai un appel, désolé. [Il décroche] Allo ?
Martha : Oh mon chéri, c’est affreux !
Castle : Oh mère, du calme, qu’est-ce qui se passe ?
Martha : Je voulais m’assurer que tu allais bien ?
Castle : Pourquoi j’irais pas bien ?
Martha : Personne n’achète ton livre !
Castle : Enfin de quoi tu parles ?
Martha : Je suis au milieu d’une librairie, et personne n’achète ton livre !
Castle : D’accord, qu’est-ce que tu fais au milieu d’une librairie ?
Martha : Eh bien, j’avais faim, j’avais envie de m’acheter un gâteau. Et là j’ai vu toutes ces piles, des dizaines d’exemplaires de ton livre.
Castle : Mère, il a été mis en vente il y a seulement deux heures, tu pensais qu’il y aurait la queue à la porte ?
Martha : Il y en avait une pour le dernier Harry Potter !
Castle : Oui, mais euh, Derrick Storm n’est pas Harry Potter.
Martha : Ca c’est clair !
Castle [chuchote] : Ils en ont même pas vendu un ?
Martha [aperçoit une femme prendre un livre] : Attends chéri, attends. Oh ! [La femme le repose] Non. [Castle raccroche]
Beckett : Ca va ?
Castle : Ouais.
[Dans une ruelle, dans les poubelles : Ryan, Esposito et un policier]
Esposito : M’en fous que ce soit gratuit ! Même en me payant, j’aurais jamais mis ce tapis.
Ryan : T’as vécu à New York toute ta vie sans jamais tomber sur une bonne occas’ ?
Esposito : Bonne occas’ ?!
Ryan : C’est fait pour un max de monde. Tu veux plus de tes vieux trucs, tu les laisses dans la rue pour les moins fortunés, artistes, étudiants, vieux banquiers, anciens traders. Ca profite à toute l’économie au final.
Esposito : Ouais, et ben je préfère pas qu’on profite de moi.
Ryan : Tu vois mon grand canapé, celui que tu aimes beaucoup ?
Esposito : Non, dis pas ça s’te plaît !
Ryan : Je l’ai trouvé un soir sur Lex.
Esposito : C’est dégueulasse, dégueulasse ! [Ryan rigole] Le prochain match, on le voit pas chez toi !
Policier : Lieutenants ?
Ryan : Ouais ? [Le policier leur tend un portefeuille trouvé dans la poubelle]
Esposito : Tu viens d’arriver ! Pas d’argent. [Il regarde le permis de conduire] Jeffrey Horn.
Ryan : Bien joué Scott !
[Dans la rue : Beckett et Castle]
Beckett [au téléphone] : Oui, Esposito non, demande la liste de ses appels et regarde s’il y a quelqu’un d’autre que sa femme.[Elle raccroche] Ils ont trouvé le portefeuille sans argent ni carte de crédit.
Castle : Les voisins n’ont rien entendu ?
Beckett : Comme toujours, des bagarres de chats, des télés trop fortes, des alarmes, pas d’impacts de balles ni de traces de sang.
Castle : Un voleur aurait laissé le portefeuille où il l’a tué, pas où il a mis le cadavre !
Beckett : C’est un simulacre de vol mais ça nous dit une chose, c’était prémédité. [Ils entrent dans les bureaux de Horn] Excusez moi, lieutenant Kate Beckett, police criminelle, on cherche Frank Nesbit, le directeur de campagne de Horn. [La standardiste leur montre le chemin, en pleurs] Merci.
[Bureaux de Horn : Beckett, Castle et Nesbit]
Nesbit : Ryan, vous pouvez nous laisser une minute ? Merci. [Son collègue s’en va] Vous savez, on a appelé un psychologue pour les jeunes. Je sais que ça fait cliché mais, il comptait beaucoup pour chacun d’entre nous.
Castle : On dirait qu’il était plus qu’un candidat.
Nesbit : On était amis, et on voulait changer le monde.
Beckett : Vous étiez ensemble hier soir ?
Nesbit : Oui, jusqu’à environ 23 heures. Je voulais qu’on partage un taxi mais, il voulait marcher.
Beckett : Et où avait lieu cette soirée ?
Nesbit : Chez Marconi, 83ème et Broadway.
Castle : C’est à une douzaine de blocs d’ici.
Beckett : Oui, son corps a pourtant été retrouvé dans le quartier sud de la ville. Vous diriez qu’il avait des ennemis ?
Nesbit : Eh bien, c’était un homme politique.
Castle : Son adversaire peut-être ?
Nesbit : Difficile d’imaginer Jason Bollinger vouloir faire une telle chose, il a au moins 8 points de plus.
Beckett : Est-ce que monsieur Horn ou le QG de campagne ont reçu des menaces ces temps-ci ?
Nesbit : Oh, les détraqués habituels, rien de spécial. Mais des lettres pas aimables de Calvin Creason. [Beckett ne semble pas savoir qui c’est]
Castle : Le propriétaire des hôtels et des boîtes ? Il possède l’Axium et le Soho majestic, il avait le Club Tasty un bout de temps. Un soir où j’étais là bas… Je vous raconterai une autre fois. Bon alors Horn s’en prenait aux dealers d’extasie.
Nesbit : Creason avait acheté un bâtiment abandonné dans le Lower East Side, il voulait en faire le nouvel endroit hyper à la mode. 300 chambres, bar, boîte de nuit. Les habitants ne voulaient pas voir une bande d’alcoolos traîner dans le quartier alors Horn a fait interdire le projet.
Castle : Laissant Creason avec des millions de dollars engloutis dans un projet irréalisable.
Beckett : Hm hm.
Nesbit : Creason n’aimait pas Horn, mais ça n’en fait pas un tueur.
Beckett : En réalité, peut-être que si. Excusez-moi. [Elle se lève]
[Bureau de Creason : Beckett, Castle et Creason]
Creason : Vous voulez savoir ce que j’ai fait en apprenant sa mort ? J’ai commandé une bouteille de champagne et j’ai trinqué à la splendeur de l’univers, d’accord ?
Beckett : C’est plutôt indécent, monsieur Creason.
Creason : Ecoutez, j’en ai rien à cirer, vraiment rien à cirer de ce type, c’était un minable ! C’est vrai, comme si un hôtel et une autre boîte, c’était la fin du monde. Vous avez une idée de ce que mes affaires rapportent à notre économie ? Cette ville devrait me payer pour ça au lieu de me bloquer.
Castle : Donc il semblerait que vous ayez un mobile.
Creason : Qui c’est celui là ? Vous êtes flic peut-être ?
Castle : Là je dis qu’on doit l’arrêter.
Beckett : Castle !
Creason : Oh je vous en prie, vous n’avez rien ! Si j’avais tué tous ceux qui étaient en travers de mon chemin, on verrait une pile de corps de la taille du Chrysler Building. J’ai jamais eu à descendre un mec pour l’éliminer.
Beckett : Où étiez-vous hier soir ?
Creason : Dans mon club à Soho.
Beckett : Quelqu’un vous a vu ?
Creason : Vous savez quand je sors, tout le monde me voit.
Beckett : Merci infiniment monsieur Creason.
Creason : De rien. [Ils partent]
Castle : Oh, il faut que je prenne une douche moi ! C’est quoi la suite ?
Beckett : Vérifier son alibi.
Castle : A vrai dire, ce sera peut-être pas nécessaire.
Beckett : Pourquoi ? [Castle sourit et commence à marcher tout seul dans les couloirs, Beckett le suit] Castle ! Qu’est-ce que vous faites ?
Castle : Faudra pas me détester après.
Beckett : C’est déjà le cas, sachez le.
Castle : Magnifique ! Ce matin avec le corps, j’ai pris quelques petites photos.
Beckett : Vous avez photographié ma scène de crime ?!
Castle : Vous fâchez pas, c’était pour les envoyer à une de mes amies.
Beckett : Vous les avez envoyées à une amie en plus ?!
Castle : C’est pas exactement une amie, c’est ma décoratrice d’intérieur, mais comme on a couché ensemble, je ne sais plus exactement ce qu’elle est.
Beckett : Mais enfin, à quoi vous pensiez ?!
Castle : Oui, je sais, on travaille ensemble on croit que tout ira bien, mais les choses deviennent bizarres à chaque fois, j’espère que vous vous en souviendrez.
Beckett [stupéfaite] : Quoi ?! Je voulais parler des photos du corps que vous avez prises.
Castle : Des quoi ? Non, ce que j’ai envoyé c’est pas ça, c’est des photos du tapis. J’ai pensé qu’elle pourrait peut-être me dire d’où il provenait, et tenez vous bien, elle a réussi !
Beckett [regarde dans la pièce juste à côté d’eux] : C’est le tapis, il est comme l’autre ! [Castle sourit] Ca va arrêtez, faites pas cette tête là vous m’énervez !
Castle : Maintenant on peut l’arrêter ?
[Commissariat : Beckett et Castle]
Castle [observe Creason s’étirer en salle d’interrogatoire] : Je compatis vieux !
Beckett [au téléphone] : Oui d’accord. [Elle raccroche] Il n’est arrivé au club qu’après minuit.
Castle : Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On attend son avocat ?
Beckett : On va suivre d’autres pistes, c’est un truc qu’on appelle travailler.
Castle : D’autres pistes, bien, puisqu’on sait que c’est pas lui.
Beckett : Creason ? Qu’est-ce qui vous fait croire ça ?
Castle : Oh c’est évident, regardez, toutes les preuves l’accablent.
Beckett : Et c’est pour ça que c’est pas lui ?
Castle : Quelqu’un cherche à faire diversion.
Beckett : Diversion hein ?
Castle : Un innocent qui a l’air d’un coupable idéal.
Beckett : Une diversion, je sais ce que c’est Castle, c’est une astuce d’écrivains utilisée en littérature. Dans la vraie vie, on exclut pas un suspect parce qu’il paraît trop coupable. Et d’ailleurs, c’est vous qui vouliez qu’on l’arrête !
Castle : Oui, parce que c’est un idiot, pas parce qu’il est coupable ! Ce type est multi-millionnaire, il n’est pas assez bête pour enrouler un mort dans son propre tapis.
Beckett : Aucune importance, tous ces tapis ont été fabriqués pour son hôtel, Creason a donc un lien là-dedans. Esposito !
Esposito [arrive] : Ouais ?
Beckett : Vois ce que tu peux trouver sur le tapis, s’il y en a un qui manque, de quelle chambre il vient et qui pouvait y avoir accès.
Esposito : Ouais.
Beckett : Merci.
Esposito [à Ryan] : En route !
Castle : Vous savez très bien commander les hommes. [Beckett est surprise] J’ai remarqué !
[Salle d’interrogatoire : Beckett, Creason et son avocate]
Beckett : Vous me dites que ce n’est qu’une coïncidence qu’un homme dont vous avez célébré la mort en buvant du champagne soit retrouvé enroulé dans un des tapis de votre hôtel ?
Avocate : Il y a ce genre de tapis dans chacune des chambres de l’Axium, n’accusez pas mon client d’être responsable de leurs divers déplacements.
Beckett : Je vais le faire, jusqu’à ce qu’un jury me dise le contraire.
Creason : Vous le faites exprès de me faire perdre mon temps ?! Ecoutez, je vous ai déjà dit ce que j’avais fait hier soir.
Beckett : Oui, vous êtes allé au club, et vous avez fait une entrée remarquée un top model à chaque bras.
Creason : Oui oui, et si je ne fais pas erreur, je crois bien que ce n’est pas un crime ça, hein ?
Beckett : Non, mais vous savez ce que c’est, quand tout le monde vous remarque ? Les témoins ne vous situent pas au club avant 1 heure du matin. Et Horn a été tué entre 23 heures et minuit.
Castle [depuis la salle d’observation] : On y est, on y est presque, allez !
Beckett : Où étiez-vous entre 23 heures et minuit monsieur Creason ?
Castle : Boum, on y est !
Creason : Chez moi, je dormais.
Castle [hurle] : Tu dormais, t’es minable ! T’es vraiment minable, minable, minable ! [On l’entend depuis la salle d’interrogatoire]
Avocate : Tout le monde sait que monsieur Creason dort de 18 heures à minuit pour rester le plus tard possible dans son club.
Beckett : Quelqu’un peut témoigner que vous dormiez entre 23 heures et minuit hier soir, monsieur Creason ?
Avocate : Creason…
Creason : Attendez une minute. Non.
Beckett [se lève] :Vous avez le mobile et l’opportunité.
Creason : Non, non non non non, attendez une petite minute ! J’avais aucune raison de le tuer.
Beckett : Il était sur votre chemin.
Creason : Oui mais, plus pour longtemps. Je savais que c’était son adversaire qui allait gagner alors j’avais pas à le tuer, j’avais qu’à attendre tranquillement.
Beckett : Vous ne pouviez pas être sûr qu’il allait perdre les élections.
Creason : Oh si, en fait, j’en étais sûr. Que savez-vous de Jason Bollinger, son adversaire dans la campagne ?
[Locaux de Bollinger : Bollinger, Beckett, Castle et une employée]
Bollinger : Le communiqué est prêt ?
Femme : Mike travaille encore dessus.
Bollinger : Bien dis à Mike que le site du journal est mis à jour dans 20 minutes, je veux que mes mots d’indignation et de sympathie soient dans l’article. Je suis désolé, c’est la panique intégrale depuis qu’on a eu la nouvelle. Si on ne fait pas ça bien, on est grillés.
Beckett : Monsieur Bollinger…
Bollinger : … monsieur Bollinger c’est mon père, appelez-moi Jason.
Beckett : D’accord, Jason. Quels sont vos rapports avec Calvin Creason ?
Bollinger : Oh il m’a trouvé des financements, on s’est vus quelques fois. Pourquoi ?
Beckett : Eh bien il semble croire que vous avez des informations sur Horn, informations qui pourraient garantir votre élection. [Castle se rapproche un peu trop] Castle.
Castle : Désolé.
Bollinger : Venez.
[Bureau de Bollinger : Beckett, Castle et Bollinger]
Beckett : Une enquête sur l’adversaire ?
Bollinger : Menée par un détective privé assermenté. Ecoutez, je tiens à préciser que tout ceci a été supervisé par nos avocats, on n’a rien fait d’illégal. On voulait seulement savoir si le conseiller avait certaines faiblesses.
Castle : Et vous en avez trouvées ? [Il donne un dossier à Beckett]
Bollinger : Oh oui. La politique c’est la politique, mais je ne suis pas un méchant. Je ne voyais aucune raison de me servir de ça tant que j’étais en tête dans les sondages.
Beckett [découvre des photos intimes] : C’est le conseiller Horn ?
Castle : Et ce n’est pas sa femme ! Ouh !
[Voiture de Beckett : Castle et Beckett]
Castle : Ah je dois reconnaître que le conseiller chaud lapin était vraiment très souple pour quelqu’un de son âge ! [Il lui montre une photo] Regardez, vous savez faire ça ?! [Beckett le regarde dépitée]
Beckett : Vous voulez bien les reposer ?
Castle : Il devait faire du yoga, de la gymnastique, un truc comme ça.
Beckett : Pourquoi c’est le père de famille vertueux qui se fait toujours surprendre sans son pantalon ?
Castle : Parce que l’univers aime bien l’ironie, et parce que beaucoup de gens sont hypocrites.
Beckett : Et franchement, qu’est-ce qu’elle croyait, qu’il allait quitter sa femme et ses enfants pour elle ?
Castle : Oh ça c’est totalement sexiste !
Beckett [s’agace] : Et en quoi c’est totalement sexiste ?
Castle : Vous présumez que parce que c’est une femme, elle cherchait une relation durable, vous avez pas pu penser que c’était que pour le sexe.
Beckett : Si, j’y ai pensé. Mais vous avez vu le mec ?!
Castle : Qu’est-ce qui vous a excité chez lui, son très beau tapis ? [En souriant] Oh, les blagues c’est encore trop tôt !
Beckett : J’espère seulement que le privé nous aidera un peu. [Son téléphone sonne, elle décroche] Beckett ?
Esposito : Salut ! Le tapis n’a rien donné, d’après la gouvernante ils en ont jeté deux douzaines la semaine dernière. La moitié direct à la poubelle, le reste finalement donné à des bonnes œuvres. [Pendant ce temps, Ryan drague la gouvernante] Les clients de Creason sont du genre à saccager les chambres. [Il claque des doigts pour que Ryan s’occupe des clients]
Ryan : Non, non fais pas ça fais pas ça ! [Il part à la poursuite des clients, Esposito s’approche à son tour de la gouvernante, fier]
Esposito : Bon vous avez ma carte ? J’ai mis mon numéro de portable en bas, si vous avez la moindre information…
[Bureau de Kirby : Beckett, Castle et Bruce Kirby]
Kirby : Vous êtes sûrs de pas en vouloir ?
Beckett : Non merci monsieur Kirby, je suis en service.
Kirby : Oh, c’est pas ça qui m’arrêtait !
Beckett : Vous étiez aussi de la maison ?
Kirby : Vingt ans au 134ème. A l’époque, on avait des flics comme équipier, pas des écrivains de deuxième zone.
Beckett : Ouais, j’en suis bien consciente. [Castle tripote des objets]
Castle : Euh, excusez-moi, de deuxième zone ?
Kirby : Grosse chaleur pour meurtre de sang froid, c’est pas vraiment du Shakespeare. Remettez ça où c’était.
Beckett : Depuis quand travaillez-vous pour Bollinger et sa campagne, monsieur Kirby ?
Kirby : Oh, quelques semaines, mais c’était très drôle. Monsieur « Famille et vertu » dit à sa femme qu’il va travailler tard et peut-être bien dormir à son bureau, vingt minutes plus tard il met… son bulletin dans une autre urne que la sienne !
Beckett : Parlez moi de la fille.
Kirby : D’après ce que j’ai vu, elle méritait largement son salaire.
Beckett : C’était une pro ?
Kirby : Vous n’avez quand même pas cru une seule seconde qu’une fille comme ça venait pour ses beaux yeux ?!
Castle : On peut se demander de quoi d’autre il était friand.
Beckett : Et à quoi ça l’a conduit. Vous avez une adresse ?
Kirby : Celle d’un site, rien d’autre. Vous savez, les pros étaient généralement au coin des rues dans le temps. Elles ont des sites web maintenant.
[Commissariat : Ryan, Esposito et Castle]
Esposito [sont sur le site web] : Waouh, regardez ça ces filles sont vraiment géniales, c’est des bombes atomiques !
Ryan : Dites moi, vous avez déjà payé pour ça ?
Castle : En comptant mes mariages ? [Castle aperçoit une photo] Attendez stop, hop là. C’est la fille sur les photos.
Ryan : Oh regardez là, si j’avais les moyens…
Beckett [débarque] :… ce n’est pas le téléphone rose Ryan, tu ne paies pas que pour tes deux minutes de communication ! [Ryan sourit] Le numéro gratuit est enregistré à une boîte postale dans un autre état, on va donc être obligés de tracer l’adresse IP du site pour voir où il est.
Castle : Mais s’il est également dans un autre état ?
Esposito : On se coordonne avec la police locale.
Ryan : S’ils sont prêts à coopérer.
Beckett : Ces sites là sont conçus pour nous échapper, on le trouvera, c’est qu’une question de temps.
Castle [passe un coup de fil] : Ou alors on peut essayer autrement.
Interlocutrice : Liaisons VIP ?
Beckett : Castle, qu’est-ce que vous faites ?!
Castle : Salut, je m’appelle Richard, j’ai vraiment de gros moyens, je souhaiterais un rendez-vous très particulier avec Tiffany. [Beckett veut arrêter Castle, qui commence alors à courir dans tout le commissariat] Vous me rappelez ? Vous pouvez me joindre au 347-551-03-79, merci !
Beckett : Castle, vous ne pouvez pas appeler et prendre rendez-vous avec une prostituée !
Castle : Ah oui, pourquoi pas ?
Beckett : Parce qu’on est la police !
Castle : Non non non non non, vous êtes la police, et moi je suis un homme seul qui a besoin de compagnie et qui cherche à en avoir. Je parie que je la trouve avant vous !
Livreur : Y a un Rick Castle ici ?
Castle : Par ici !
Livreur [arrive avec un gros carton] : Où est-ce que je le pose ?
Castle : Ah euh, juste derrière.
Beckett : Castle ?
Castle : Vous allez adorer ça !
Beckett : Oh je suis presque sûre que non!
Castle : Venez ! Les gars venez venez, venez !
[Cuisine du commissariat : Castle, Ryan, Esposito, Beckett et le livreur]
Castle : Posez le ici, voilà parfait. Faites attention votre dos, attendez une seconde voulez-vous ? Parce que vous avez fait preuve d’une magnifique hospitalité avec moi, je voulais vous faire un cadeau. Et parce que votre café est vraiment imbuvable, je vous offre… [Il fait signe au livreur de tourner le carton] cette splendide machine ! Qu’est-ce que vous dites de ça, hein ? [Ryan et Esposito sont ravis, Beckett fait mine d’être insensible]
Beckett : Je crois que mon téléphone sonne.
Castle : Je sais pas comment on l’installe, ça fait partie de la livraison, n’est-ce pas ? [Le livreur acquiesce] Excellent !
[Appartement de Castle : Alexis et Castle]
Alexis : Je comprends pas, si Creason ne l’a pas tué, qu’est-ce que le tapis vient faire là ?
Castle [fait la cuisine] : Le tueur connaissait peut-être l’histoire entre les deux hommes et a essayé de faire diversion. Ce qui est stupide, parce que sans le tapis, ça aurait eu l’air d’un vol qui tourne mal.
Alexis : Donc en voulant être malin, il a finalement été stupide ?
Castle : Tu décris la condition humaine là, mon ange.
Alexis : Et bien, en parlant de condition humaine, comment ça se passe avec le lieutenant Beckett ?
Castle : Quoi, comment ça ?
Alexis : Oh je t’en prie papa, tu crées un personnage fondé sur elle, et tu dis tout le temps qu’il faut que tu aimes tes héros.
Castle : Et bien c’est quelqu’un qui sort de l’ordinaire mais je fais des recherches, rien de plus.
Alexis : Ouais, bien sûr.
Martha [arrive avec un papier] : Bon bah voilà, je sais pourquoi on achète pas ton livre ! Ecoute un peu ça. [Elle lit le papier] « Son travail est devenu tellement banal, tellement cliché, qu’on se demande bien si monsieur Castle a des choses nouvelles à dire. Apparemment, la magie, s’il y en a jamais eu, a disparu il y a longtemps ». [Elle le prend dans ses bras] Oh mon chéri, je sais c’est affreux, affreux, je suis désolée, des aiguilles dans le cœur !
Alexis [prend l’article] : Une critique du Time de Syracuse ?
Martha : Mais ne t’inquiète pas, on ne va pas se laisser faire, ils vont bientôt rentendre parler de moi, et on s’en fiche qu’ils déclarent que la magie ait disparu. Harper Lee n’a publié qu’un roman, toi tu en as écris des douzaines ! Bien sûr, le sien c’était de la littérature, mais peu importe… oui, je… je vais… [Elle s’en va]
Castle : Elle a mis combien de temps à trouver cette critique ?
Alexis : Probablement toute la journée.
Castle : Oh oui…
Alexis : Oh c’est bon, tu sais qu’elle fait ça parce qu’elle t’aime pas vrai ? Elle pense que c’est son devoir de te remettre les pieds sur terre !
Castle : Et bien là, elle y arrive à merveille. [Son téléphone sonne] Tu gardes le pont, numéro 1 ? [Il décroche] Allo ?
Tiffany : Richard ?
Castle : Lui-même, qui est-ce ?
Tiffany : C’est Tiffany, vous avez appelé pour un rendez-vous ?
Castle [gêné] : Oui c’est exact, Tiffany, je suis vraiment content de vous entendre. Simple curiosité, que portez-vous en ce moment ?
[Salle d’autopsie : Lanie et Beckett]
Beckett [lorsque Lanie entre] : Salut !
Lanie : Oh, tu m’as fait une de ces peurs !
Beckett : Lanie, tu es cernée par des cadavres.
Lanie : Et je vois plus âme qui vive après sept heures du soir.
Beckett : C’est vrai ça, tout comme moi.
Lanie : Je suis médecin légiste, c’est quoi ton excuse ?
Beckett : Oh, sois pas méchante.
Lanie : C’est pas normal, prendre un verre avec moi après le boulot au lieu d’aller t’envoyer en l’air avec le bel écrivain…
Beckett : Oui, eh bien il est énervant, agaçant, narcissique, égocentrique, et réellement très…
Lanie : … marrant ! Allez crois moi jeune fille, il faut t’amuser ! Ca pourrait pas te faire de mal.
Beckett [son téléphone sonne, elle décroche] : Beckett ?
Castle [depuis son canapé, affalé] : Devinez qui a rendez-vous demain avec une prostituée ?!
[Dans un bar : Tiffany et Castle]
Tiffany [s’approche] : Richard ? Je suis Tiffany.
Castle : C’est un plaisir de vous rencontrer Tiffany. Je vous en prie.
Tiffany : Et bien, un gentleman !
Castle : On n’est plus très nombreux.
Tiffany : Ou alors j’ai vraiment de la chance.
Castle : A vrai dire, c’est nous qui avons de la chance. [Beckett les rejoint]
Beckett : Lieutenant Beckett, on a quelques questions à vous poser concernant votre relation avec le conseiller Jeff Horn.
Castle : Désolé !
Tiffany : C’était un client régulier, je vous jure que je n’ai rien à voir avec sa mort.
Beckett : Vous voyiez souvent le conseiller Horn ?
Tiffany : Une fois, peut-être deux fois par semaine. Mais au début, il voulait juste parler.
Beckett : Oui, il vous payait seulement pour discuter.
Tiffany : Lieutenant, la plupart des hommes s’adressent à moi parce qu’ils sont très seuls, parce que plus personne n’est là pour les écouter un peu. Le sexe est juste un moyen pour eux de se sentir connectés à nous.
Beckett : D’accord, bon c’était quand la dernière fois que vous deux, vous avez été connectés ?
Tiffany : Il y a deux semaines environ, il était complètement hystérique, il a dit qu’on ne se reverrait plus lui et moi.
Castle : Qu’est-ce qui s’est passé, sa femme était au courant ?
Tiffany : Non, c’était pas elle. On le faisait chanter apparemment, quelqu’un avait des photos de nous.
Beckett : Qui donc ?
Tiffany : Il en savait rien, mais au départ il a cru que c’était moi. Il était énervé et il a paniqué, il a cru que j’avais parlé de lui.
Beckett : Vous l’aviez fait ?
Tiffany : Ca peut vous surprendre lieutenant, mais j’ai un certain nombre de rêves. Ca sert juste à payer les factures. Si notre relation avait été rendue publique, il n’y a pas que lui dont la vie aurait été ruinée.
Castle : Vous avez dit qu’il a paniqué ?
Tiffany : Oui, il désespérait de trouver qui était derrière ça, il voulait faire un marché. Il a dit qu’il ne pourrait pas continuer de payer sans que l’équipe de campagne s’en rende compte.
[Voiture de Beckett : Beckett et Castle]
Castle : Politique, prostituée et chantage dans le même panier, tout ça commence à me plaire !
Beckett : Le conseiller cherchait son maître chanteur, peut-être qu’il l’a trouvé.
Castle : Il devient violent, mais l’autre prend l’avantage et…
Beckett : … et ensuite il essaie de couvrir son crime en impliquant Creason.
Castle : Donc il ne nous reste plus qu’à trouver le maître chanteur.
[Bureau de Bollinger : Castle, Beckett et Bollinger]
Bollinger : C’est impossible, j’ai gardé ces photos sous clé ici !
Beckett : Ne vous vexez pas Jason, mais votre bureau est très loin d’être fornox, si n’importe qui voulait le forcer, ça ne poserait pas de difficultés.
Bollinger : Vous savez combien de personnes entrent ici ?
Beckett : Non, mais je voudrais une liste.
Bollinger : Attendez une minute, vous voulez ouvrir une petite enquête sur ma campagne deux semaines avant les élections ?! Quoi, vous voulez me faire perdre, c’est ça ?
Castle : De quoi avez-vous peur, vous êtes seul à vous présenter.
Bollinger : Non plus maintenant, Laurie Horn a décidé de remplacer son mari ! Hier encore j’avais 8 points d’avance ainsi que la sympathie du public, ce soir ce n’est plus le cas. [Il met en route la télévision]
Laurie [fait un discours] : Nous ne pouvons pas laisser ce drame personnel, cette tragédie, se mettre en travers de la vision que mon mari avait pour l’avenir de New York !
Bollinger : L’ironie, c’est que si je diffuse ces photos maintenant, tout le monde va l’aimer encore plus.
[Voiture de Beckett : Beckett et Castle]
Castle : Au moins 300 personnes avaient accès à ces photos, vous pensez les interroger une par une ?
Beckett : Non, c’est juste pour savoir qui c’est. Horn ne voulait pas continuer à payer sans que son équipe s’en rende compte.
Castle : Et donc ?
Beckett : Donc si l’argent provenait des fonds de la campagne, on va sûrement trouver une trace.
[Bureau de Nesbit : Beckett, Nesbit et Castle]
Nesbit [regarde les photos] : Pff, j’en reviens pas.
Beckett : On pense qu’il a peut-être payé avec des fonds de la campagne.
Nesbit : Je le connaissais depuis des années, c’était un homme bien, un bon père de famille.
Castle : Vous étiez pas au courant ?
Nesbit : Non. Si les gens apprennent ça…
Beckett : … monsieur Nesbit, si une partie des fonds de la campagne a servi à faire des paiements, on devrait pouvoir les tracer et remonter au maître chanteur, mais pour ça on doit accéder à vos livres de compte.
Nesbit : Ouais bien sûr, je vous les mets sur un disque. Lieutenant, ce qu’il a fait est mal et je ne veux pas l’excuser, mais si vous diffusez ces photos, vous détruirez complètement toutes les bonnes choses qu’il a faites dans cette ville, sans parler de la peine immense que ça fera à sa famille.
Beckett : Ces photos sont de toute évidence des pièces à conviction, nous n’avons pas l’intention de les diffuser.
Nesbit : Oh, je vous remercie.
Beckett : Mais vous devez savoir que d’une manière ou d’une autre, ces choses finissent à chaque fois par sortir quand même.
[Cuisine du commissariat : Beckett et Castle]
Castle [se prépare un café avec la nouvelle machine] : Oh, vous n’aimez pas tout ce qui est vraiment riche en goût, hein ?
Beckett : Non, ça me plaît pas !
Esposito [arrive avec Ryan] : Lieutenant Beckett ? On a croisé les dépenses de campagne de Horn avec les comptes des employés de Bollinger.
Beckett : Et ?
Ryan [se prépare un café] : Y a une série de virements pour un montant de 30 000 dollars fait de banque à banque mais y a pas de nom, juste un compte.
Beckett : Vous avez pu trouver à qui était ce compte ?
Esposito : Oh oui, c’est celui de Bruce Kirby ! Le privé qui a pris les photos est notre maître chanteur apparemment.
Beckett : Tu l’as passé au fichier ?
Esposito : Bien sûr, un vrai saint, il a perdu sa plaque pour usage abusif de la force, en probation pour une affaire d’intimidation.
Ryan : Et il est enregistré pour un 38.
Castle : C’est avec ce calibre qu’on a tué le conseiller Horn. [Ryan, Esposito et Castle trinquent]
Ryan : Oh c’est bon !
Esposito : Ca c’est du café !
Castle : Oh oui…
Esposito : Ah c’est très bon.
Castle : Oh oui, vraiment délicieux. [Beckett s’en va, les hommes sourient]
[Salle d’interrogatoire : Beckett, Esposito et Kirby]
Kirby : Quoi ? Je me suis dit j’ai les photos, ce merdeux va pas les utiliser, alors pourquoi je me gênerais ?!
Esposito : Parce que c’est illégal ?
Kirby : Hey, c’est pas moi qui trempait mon biscuit chez une fille de la moitié de mon âge, ça devait lui arriver !
Beckett : Il est remonté jusqu’à vous et il est venu vous voir ?
Kirby : Ouais.
Beckett : Et là qu’est-ce qui se passe Kirby, le ton monte, il devient violent ?
Kirby : Quoi ? Non !
Beckett : Vous lui mettez une balle dans la tête et essayez de mettre ça sur le dos de Creason ?
Kirby : Waouh, mais non pas si vite Sherlock ! J’ai rien à voir là dedans moi, on devait se voir, mais j’ai pas tué ce mec, c’est clair ? Il voulait me faire une proposition, il voulait savoir mon prix pour être débarrassé de toute cette affaire une bonne fois pour toutes !
Beckett : Vous lui avez dit quoi ?
Kirby : J’ai dit bon allons-y, 250 000 dollars, j’aurais jamais cru qu’il dirait oui ! Et si, il a trouvé le blé. Le soir où il a été tué, il devait me l’apporter. Ouais, sauf qu’il est pas venu ! [Beckett semble penser à quelque chose, elle et Esposito quittent la pièce] Oh, font chier ces flics !
[Salle d’observation : Beckett, Esposito, Montgomery et Castle]
Beckett : Qu’est-ce que vous en dites ?
Montgomery : Il attendait de recevoir le paiement de la victime qu’il faisait chanter ? Hm, mon fils de 3 ans arriverait à mentir mieux que ça !
Castle : C’est si mauvais que ça pourrait être vrai.
Esposito : On a une équipe qui est chez lui pour retrouver l’arme.
Montgomery : On le boucle pour le chantage, jusqu’à ce qu’on voit ce qu’on trouve à son appartement, et on se met à suivre l’argent. Si ce pauvre guignol dit la vérité…
Beckett : … Horn avait un quart de million sur lui au moment où on l’a tué.
Esposito : Alors où est le pognon ?
Montgomery : Et comment un homme au service du peuple et sous-payé a-t-il fait pour se le procurer ? [Il sort]
Castle : Et bien il est allé où les politiciens vont, voir les personnes qui les aiment, les personnes qui ont donné auparavant. [Beckett a un déclic, elle sort et Castle la suit]
Kirby [crie dans la salle d’interrogatoire] : Hey, hey, j’ai le droit de sortir maintenant ?!
[Dans un bâtiment : Nesbit, Laurie, Beckett, Castle et des journalistes]
Nesbit : Ce qui est arrivé à Jeff Horn est une tragédie, pas que pour sa famille mais pour tous les habitants de cette ville. Et même si la violence lui a pris la vie, sa femme est avec nous aujourd’hui. Refusons de laisser la violence voler leur rêve qu’il avait d’un meilleur New York. Alors je laisse la parole à Laurie Horn. [Le public applaudit]
Laurie : Merci, merci, merci beaucoup. [Nesbit aperçoit Castle et blêmit] Nous savons tous que c’est mon mari qui devrait vous parler aujourd’hui, que vous devriez entendre sa voix rassurante et apaisante, et pas la mienne. [Nesbit rejoint Beckett et Castle, ils s’éloignent]
Nesbit : C’est un siège au conseil municipal, pas un siège au Sénat. On reçoit des milliers de petites donations, rien de très important.
Castle : Certains doivent avoir les poches profondes.
Nesbit : Mais la profondeur de ces poches est limitée par la loi.
Beckett : Et si ce n’était pas limité par la loi, Horn avait des sympathisants qui auraient bien voulu verser de grosses sommes ?
Nesbit : Ecoutez, sans vouloir vous offenser, en aucun cas je tiens à prendre part à une chasse aux sorcières contre nos sympathisants. Vous voulez enquêter sur notre équipe de campagne ? Faites-le, c’est du domaine public. Mais le reste, c’est une autre histoire. [Il s’en va, Beckett et Castle sont soupçonneux, Laurie est applaudie et sourit]
[Bureau de Castle : Alexis et Castle]
Alexis : Salut !
Castle : Alors, t’as fini tes devoirs ?
Alexis : Ouais.
Castle : Tu veux finir les miens ?
Alexis : Ca dépend, combien tu me paies papa ?
Castle : Oh, je t’ai bien élevée !
Alexis : J’ai eu Gina, elle a appelé pour pas que tu oublies la lecture préférée, librairie de Broadway, demain.
Castle : C’est gentil de sa part.
Alexis : Oui et si tu refuses d’y aller, elle va… [Elle prend un papier] Faire couler du miel sur tes yeux et lâcher des fourmis rouges !
Castle : C’est quoi le pire, se faire dévorer les yeux par des fourmis rouges ou lire à une foule une prose si mauvaise qu’elle m’a fait m’égosiller dans la neige ?
Alexis : Tu sais, si t’as envie de t’apitoyer sur ton sort, tu devrais lire la critique du Ledger.
Castle : Ah oui ? Qu’est-ce que ce journal élitiste dit sur moi maintenant ?
Alexis [trouve l’article sur l’ordinateur] : Richard Castle nous rappelle ce qu’un bon roman populaire doit être réellement, il nous fait désirer un monde envahi d’imperfections pour qu’on puisse élever et même devenir le héros qu’on s’imagine être secrètement.
Castle : C’était un bon journal auparavant, et le voir en arriver là, c’est navrant.
Alexis : La ferme ! Je suis fière de toi.
Castle : Et bien ne l’oublies pas la prochaine fois que je me mettrais à chanter devant tes amis.
Alexis : Vous avez coincé l’assassin ?
Castle : Non. Hey, si tu avais de gros ennuis et qu’il te fallait un quart de million de dollars, comment tu ferais ?
Alexis : Je te demanderais de l’argent ! [Elle l’embrasse] Bonne nuit.
Castle : Bonne nuit. [Castle a soudain un déclic, et consulte des articles internet sur la femme de la victime] Je te demanderais de l’argent…
[Commissariat : Beckett et Castle]
[Beckett a du mal à travailler, et voyant que personne n’est autour, elle va se préparer un café avec la nouvelle machine, mais Castle arrive derrière elle et la surprend]
Castle : Bonsoir !
Beckett [renverse le café] : Salut !
Castle : Je dois vous montrer quelque chose. [Une fois devant l’ordinateur] J’ai trouvé ça dans les archives sur sa première candidature. Horn n’était pas riche, mais sa femme si, c’est avec l’argent de sa femme qu’il a pu financer sa première campagne.
Beckett : On a toujours imaginé que Horn voulait cacher son aventure à sa femme.
Castle : Oui, mais peut-être qu’elle était au courant pour son aventure. Peut-être que l’argent pour payer le maître chanteur venait d’elle.
[Commissariat : Beckett, Castle, Esposito et Ryan]
Ryan [au téléphone] : Oui madame, compte numéro 7-3-7-8-8-1-0-3.
Esposito : D’après l’administrateur financier de la famille, madame Horn a vendu environ 300 000 dollars d’actions il y a une semaine.
Beckett : Elle savait ! [Ryan raccroche]
Ryan : Les relevés de compte indiquent que les fonds ont été retirés 2 jours avant l’échange.
Castle : Alors son mari est tué, 250 000 dollars disparaissent et elle n’en dit pas un mot !
[Salle d’interrogatoire : Beckett, Castle et Laurie]
Laurie : Je n’ai rien dit non. Tout ceci ne vous regarde pas, je regrette.
Beckett : Malgré le fait que ça pourrait éventuellement être lié au meurtre de votre mari ?
Laurie : J’ai des enfants lieutenant Beckett, leur père est mort, quel intérêt de trainer dans la boue leur nom en mettant toute cette histoire sur la place publique ?
Castle : Quand l’avez-vous su ?
Laurie : La banque m’a appelé pour confirmer la vente des actions, mon cher et tendre mari avait imité ma signature pensant sans doute que j’étais trop bête pour le voir. Et quand je l’ai confronté, il m’a dit qu’il avait besoin de ce montant pour des taxes diverses, des choses que je ne pouvais pas comprendre. Mais j’ai très bien compris. J’ai tout fait, j’ai vraiment tout fait pour lui. Mais, mais il n’a jamais pu s’empêcher d’aller voir ailleurs.
Beckett : Alors qu’avez-vous décidé de faire ?
Laurie : Entre humiliation publique et chantage, j’ai choisi chantage et je lui ai dit de faire ce qu’il fallait.
Beckett : A votre avis, qu’est-ce qu’il s’est passé cette nuit là ?
Laurie : Je n’en sais rien, rien du tout.
Beckett : D’accord, quand vous l’avez eu au téléphone, qu’est-ce qu’il a dit en réalité ?
Laurie : Qu’il avait l’argent avec lui, qu’il allait rejoindre le maître chanteur, et c’est la dernière chose qu’il m’ait dite. Je n’ai aucune idée de ce qu’il s’est passé après ça.
Beckett : Vous êtes sûre qu’il avait bien l’argent ?
Laurie : Oui ! Pourquoi ?
Beckett : Parce qu’on vient de le retrouver chez vous.
Laurie [blêmit] : Comment ça ?
Castle : On a obtenu un mandat ce matin. Votre femme de ménage a vraiment été coopérative !
Beckett : Si votre mari avait l’argent quand il s’est fait tuer, comment a-t-il pu se retrouver chez vous ? Vous étiez plus que légèrement fâchée hein ? Vous étiez folle de rage. Il n’a pas fait que vous trahir, il vous a humilié et tout le monde allait le savoir. Alors vous avez décidé de faire ce qu’il fallait.
Laurie [après plusieurs secondes] : Vous voyez ces femmes, aux inévitables meetings et conférences de presse sans aucune expression à côté de leur mari et vous vous dites… comment font-elles ? Comment peuvent-elles rester là ? Comment peuvent-elles faire face alors que tout leur monde disparaît dans une humiliation horrible ?
Beckett : Alors vous l’avez tué.
Laurie : Non, non j’étais chez moi.
Beckett : Ce soir là, vous l’avez appelé pour lui dire quoi ?
Laurie : Non, j’étais avec mes filles.
Beckett : Conspirer pour un meurtre, c’est la même chose qu’un meurtre, que vous soyez sur les lieux ou non. Etes-vous prête à négocier ?
[VOIX OFF – Esposito, Ryan, Castle et Beckett inspectent le lieu du meurtre]
Laurie : Je devais simplement passer ce coup de téléphone, je devais lui dire que le lieu de rendez-vous avait changé. Je devais lui dire où aller, sous la voie rapide, où personne ne les verrait. Il avait tout prévu, même le tapis pour mettre le corps. Tout ce que j’avais à faire, c’était téléphoner. Il a dit qu’il allait tout arranger pour faire croire que quelqu’un d’autre l’avait tué.
[Salle d’interrogatoire : Beckett, Castle et Laurie]
Laurie : Il a dit que personne ne le saurait jamais.
Beckett : Madame Horn ? Laurie, allez-y dites moi son nom.
Laurie : Ca n’aurait pas dû se passer ainsi. On était amis, et on voulait changer le monde. [Beckett et Castle comprennent]
[Locaux de Horn : Beckett, Castle, Nesbit et des employés]
Beckett [crie dans toute la pièce] : Frank Nesbit, je vous arrête pour le meurtre de Jeff Horn.
Nesbit : Quoi ? C’est ridicule !
Beckett : Madame Horn n’est pas de cet avis. On l’emmène.
Esposito : Monsieur Nesbit vous avez le droit de garder le silence… [Nesbit s’enfuit soudain et tente de sortir, mais lorsqu’il ouvre la porte, Ryan et Castle sont juste là]
Ryan : Vous n’êtes plus dans la course, la campagne est finie !
Castle : Oh, joli !
Esposito [arrive avec les menottes] : J’avais pas fini tout à l’heure monsieur Nesbit. Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous.
[Commissariat : Beckett, Castle et Montgomery]
Beckett : Quand on a trouvé l’arme dans son bureau, Nesbit est passé aux aveux. Il a dit à madame Horn d’appeler son mari et de l’envoyer sous la voie rapide et il s’est chargé du reste.
Castle : La politique, c’était vraiment toute sa vie. Mais avec un scandale pareil, sa carrière aurait été détruite, tout comme sa réputation.
Montgomery : C’est triste à dire, mais c’est probablement vrai. Qu’est-ce qui se passe pour les filles ?
Beckett : Horn a une sœur dans un état voisin, elle va passer demain récupérer les filles aux services sociaux.
Montgomery : Bien, et le tapis ?
Castle : Une simple diversion. Nesbit savait qu’on jetait ces tapis, et il s’en est servi pour nous tromper.
Montgomery : Beau travail, c’est très impressionnant. [Il commence à partir, les deux sourient pensant que ça leur est destiné, mais Montgomery ajoute] Oh, vous aussi Beckett. [Beckett blêmit tandis que Castle éclate de rire]
Beckett : Monsieur ?!
Montgomery : Détends toi, je rigole, ça arrive. Essaies d’en faire autant !
Castle [son téléphone sonne, il décroche] : Allo ?
Alexis : Papa, t’es où ?!
Castle : Où devrais-je être normalement ?
Alexis : Miel dans les yeux, fourmis rouges…
Castle : Euh oui, euh t’en fais pas, je suis pas bien loin. [Il part en courant, Beckett est intriguée]
[Librairie : Castle, Alexis, Martha et des clients]
Castle [lit un passage de son livre] : Elle se tenait à ses côtés, refusant d’y croire, alors que la lumière de ses yeux s’éteignait. Il tendit la main et elle la prit. [Toute l’assistance pleure] La serrant, pour la dernière fois. Elle sentit son cœur cesser de battre, et c’est à ce moment… qu’elle su qu’il était mort. Les ténèbres tombèrent sur la ville, ainsi que sur son visage livide. Parfait, se dit-elle, alors que le vent rassemblait ses cheveux, personne ne va… [Beckett débarque avec une robe sexy et fait tout pour déstabiliser Castle] … ne va voir mes larmes… [Le public applaudit, Beckett regarde Castle, fière d’elle. Tout le monde se disperse]
Beckett [discute avec un fan] : Je ne sais pas si on pouvait dire que c’était le moment le plus…
Castle : Lieutenant Beckett ? A quoi dois-je ce surprenant et immense plaisir ?
Beckett : Excusez-moi, merci. [A Castle] Je me suis dit que comme vous me perturbez dans mon boulot, je devais vous perturber dans le vôtre ! C’était pas trop mal, en fait moi j’ai trouvé ça… émouvant.
Castle : Vous n’essayez pas de vous moquer de moi ?!
Beckett [imite Castle] : Parfait, se dit-elle, alors que le vent… rassemblait ses cheveux, personne ne va voir mes… larmes ! [Castle sourit] Comment le vent arrive-t-il à faire ça, ça m’intéresse ?
Castle : Oh, vous allez me dire comment faire mon travail ?
Beckett : C’est très agaçant, hein ? [Martha et Alexis les rejoignent]
Martha : Ouh, regardez-vous ! Denise, la critique du Ledger, dit que tu seras numéro un cette semaine, et regarde, tout le monde est en train d’acheter ton livre ! Tu ne te sens pas idiot maintenant, d’avoir cru à toutes ces critiques ?
Castle : Si, ça c’est sûr.
Martha : Alors espérons que Nikki Hard fasse aussi bien !
Beckett : Nikki Hard ?
Martha : Son personnage fondé sur vous.
Beckett [en fixant Castle] : Nikki… Hard ? Vous avez un instant à m’accorder ?
Castle : Mais oui bien sûr. [Alexis tente de les suivre, mais Martha la retient]
Beckett : C’est quoi ce nom débile ? Nikki Hard ?
Castle : Un nom de flic.
Beckett : Un nom de stripteaseuse !
Castle : Je vous avais dit qu’elle était assez garce !
Beckett : Changez-le Castle !
Castle : Mais, attendez une seconde, songez à l’accroche. Le super flic… a la dent dure, Nikki Hard.
Beckett : Changez le nom !
Castle : Non.
Beckett : Si !
Castle : Non.
Beckett : Changez-le !
Castle [se protège avec un portrait en carton de lui] : Non !
Beckett : Castle, je ne veux pas…
Castle : Non, là il en va de mon intégrité lieutenant.
Beckett : Quelle intégrité ?
Castle : Mon intégrité artistique…
Beckett : … changez le nom, c’est compris Castle ?!
Castle : Après le nom, vous me demanderez de changer quoi ?
Beckett : Aujourd’hui !