[INTRO]
Castle [Dans sa tête] : Il y a deux catégories de personnes qui réfléchissent à des façons de tuer : les psychopathes et les écrivains. Je suis dans celle qui paie le mieux. Qui je suis ? [A voix haute] : Je suis Rick Castle. Castle. Castle. [A Beckett] Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je me trouve beau gosse. [Dans sa tête] Chaque écrivain a besoin d'inspiration, j'ai trouvé la mienne.
Beckett : Lieutenant Kate Beckett. Beckett. Beckett. Nikki Hard ?
Martha : C'est un personnage fondé sur vous.
Castle [Dans sa tête] : Et grâce à mon amitié avec le maire, je suis sur ses enquêtes. [A Beckett] Donnez-moi la fessée pour me punir. [Dans sa tête] Ensemble on arrête les tueurs. [A Beckett] On forme une bonne équipe nous deux, comme Starsky & Hutch, Turner & Hooch.
Beckett : Vous me rappelez assez Hooch.
Un immeuble.
Un homme rentre chez lui. Quand il traverse la rue, un taxi pile juste devant lui.
L’homme : Désolé ! J’suis désolé!
Le chauffeur de taxi : Tu vas regarder ou quoi ? Sinon, tu vas te faire tuer!
(L’homme essaie d’ouvrir la porte d’entrée mais n’y parvient pas. Quelques gravas tombent sur ses épaules. Il jette un regard vers le haut mais ne voit rien et essaie de nouveau d’ouvrir la porte. Il n’y parvient toujours pas, la clé refuse de tourner dans la serrure. De nouveaux gravas tombent. Quand il relève la tête une fois de plus, une gargouille fonce vers lui).
[Appartement de Castle]
(Alexis explose des tomates à coup de marteau dans la cuisine. Elle porte un imper vert, des lunettes de protection et est à genoux sur une grande cible dessinée au sol sur un plastique blanc).
Alexis : Dimension de l’impact initial, 36 cm.
Castle [s’accoudant au snack-bar]: J’peux savoir c’que t’es en train de fabriquer ?
Alexis : On doit faire un exposé sur les applications concrètes de la science alors j’ai choisi d’étudier la médecine légale et plus particulièrement le phénomène des éclaboussures.
Castle : Oh !
Alexis : Un problème ?
Castle : Eh bien ! Jusqu’à présent, tous tes exposés on les f’sait ensemble. Tu t’souviens du super volcan ? Et t’as pas oublié le robot péteur ?
Alexis : Oh non ! J’suis désolée, papa. J’avais hâte de m’y mettre et comme tu n’étais pas là, j’ai commencé.
Castle : J’peux quand même t’aider à finir.
Alexis : D’accord !
[Le portable de Castle sonne]
Alexis : C’est Beckett ?
Castle : Oui ! Heu! Et si je restais à la maison?
Alexis : Nan ! Vas-y, j’m’en sortirai très bien sans toi. [Et elle explose une autre tomate]. 32 cm, contusion sévère.
[Beckett et Castle arrivent au pied du précédent immeuble]
Beckett : J’suppose que je n’ai pas besoin de demander la cause de la mort.
Lanie : Et c’est pas la première fois qu’un truc comme ça arrive ce mois-ci ! Y a deux semaines, un banquier s’est pris une saucisse congelée sur la tête. Elle était tombée du 9ème étage et il est mort sur le coup.
Castle : L’immeuble est ancien. Peut-être que c’est tombé tout seul.
Beckett : Ou peut-être que quelqu’un lui a donné un coup de main. Il y a des marques sur la pierre.
Castle : Un burin ?
Beckett : Plutôt un pied-de-biche.
Esposito : J’ai trouvé le même genre de marques sur le parapet. La Scientifique relève les empreintes.
Beckett : C’est une drôle de façon de commettre un meurtre, de balancer une gargouille sur quelqu’un.
Castle : C’était peut-être pour simuler un accident. Mais il fallait être sûr que la victime reste sur place assez longtemps. Vous n’avez pas eu un problème pour ouvrir la porte en arrivant ?
Esposito : Bien vu, Sherlock Holmes ! On a été obligé de la faire sauter pour entrer.
Ryan : D’après l’concierge, notre victime s’appelle Will Médina. Il habitait au troisième étage et devinez qui a les clés ? [Ryan les agite sous le nez de Castle et Beckett qui s’en saisit].
Beckett : C’est moi.
[Appartement de Médina]
Castle : Cet appart ressemble à un musée.
Beckett : C’est sûrement parce que monsieur Médina était conservateur adjoint du muséum d’histoire naturelle de New-York (elle tient le courrier de Médina dans ses mains dont un carton avec des signes bizarres dessinés de couleur rouge).
Esposito : Ah ! Ca explique cette horreur ! (Il agite une tête réduite dans sa main droite)
Castle : J’croyais qu’le top du top pour un célibataire, c’était d’avoir un écran plasma.
Beckett : La victime n’était pas célibataire.
Castle : Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
Beckett : La deuxième brosse à dents dans la salle de bains…
Esposito : … une paire de talons-aiguilles sous le lit…
Beckett : … la bougie parfumée sur la baignoire. Tout indique qu’il entretenait une relation plutôt stable mais néanmoins occasionnelle.
Castle : Beau boulot Beckett ! Cependant il semblerait que vous ayez mal interprété la nature de leur relation. (Castle se saisit d’un livre). « Manger, prier, aimer ». Vu l’état du bouquin, il a été lu plus d’une fois. Donc la personne à qui il appartient ne doit sûrement pas être du genre à papillonner. Je dirais que c’est une romantique. Une femme qui ne se satisferait pas d’une relation occasionnelle comme vous avez lieu de le penser.
Beckett : Et pourquoi ce bouquin serait forcément à elle ?
Ryan (arrivant) : Ah ! J’adore ce bouquin ! Un voisin dit que la porte d’en bas fonctionnait très bien à 19 heures.
Beckett : Cela veut dire que l’tueur l’a trafiquée entre 19 heures et 19 heures 30.
Esposito : Beckett ! Un calendrier. Regardez la date d’aujourd’hui.
Beckett (lisant la page du calendrier) : CT 17h30, 1127 AVENUE OF THE AMERICAS.
Castle : C’est exactement deux heures avant le meurtre.
Ryan : C’est un immeuble de bureaux. On y fera un saut quand on aura fini.
Beckett : D’accord.
Castle : Peut-être qu’on devrait aller faire un petit tour au musée. Un d’ses collègues pourrait savoir pourquoi on lui en voulait au point de lui balancer une gargouille sur la tête.
Beckett : C’est l’raisonnement d’un flic ou d’un gamin qui a envie d‘aller au musée ?
Castle : Y a des squelettes de dinosaures !
Beckett (en riant) : Allons-y !
[Le musée. La salle des dinosaures. Les squelettes d’un tricératops et d’un tyrannosaure en plein milieu]
Castle : Waouh ! J’adore cet endroit ! Quand Alexis était p’tite, on venait ici tous les dimanches. On pouvait y rester pendant des heures. On s’ennuyait jamais ! On s’prenait pour des chasseurs en Afrique ou bien des archéologues en Chine.
Beckett : Vous savez Castle, parfois j’en arrive presque à oublier que vous êtes capable de faire preuve d’innocence.
Castle : Ouais ! Et c’est un super endroit pour draguer de la poulette…
Beckett : … et vous finissez toujours par tout gâcher !
Beckett (montrant son badge à un gardien du musée) : Bonsoir ! Je voudrais parler à tous les collègues de Will Médina.
[Dans une autre pièce du musée où s’affairent divers employés]
Dr Stanford Raynes : J’arrive pas à croire qu’il soit mort !
Beckett : Dr Raynes, depuis combien d’temps vous l’connaissiez ?
Dr Raynes : Deux ans. Quand j’ai eu le poste de directeur, ma première décision a été de le débaucher de l’Institut géographique pour qu’il dirige l’expédition Kan-Xul.
Castle : Kan-Xul ?
Dr Raynes : Oui, le légendaire roi maya. Vous êtes en présence de la plus importante découverte archéologique concernant le règne Maya : sa chambre funéraire, l’endroit où il fut enterré avec une douzaine d’esclaves momifiés.
Beckett : Donc c’est un genre de Toutankhamon maya ?
Dr Raynes : Tout à fait. L’exposition ouvre ses portes dans un mois. Je n’sais pas comment je vais m’en sortir sans Will ! (Castle fait quelques pas en arrière) C’est lui qui a découvert le site.
La caméra suit Castle qui jette quelques coups d’œil autour de lui tandis que s’élève une musique. En arrière-fond, la discussion continue.
Beckett : Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ?
Dr Raynes : A 16heures 30 aujourd’hui.
Beckett : Vous vous connaissiez bien tous les deux ?
Dr Raynes : Pourquoi ?
Castle aperçoit un chapeau accroché au mur.
Beckett : J’vais devoir contacter ses proches.
Caméra sur Raynes
Dr Raynes : Malheureusement ses parents sont morts et je pense qu’il était fils unique.
Caméra de nouveau sur Castle qui se saisit du chapeau…
Beckett : Il avait une petite amie ?
… le met sur sa tête…
Dr Raynes : Aux dernières nouvelles, il était célibataire.
… et se prend pour Indiana Jones. Il s’approche du tombeau du roi maya qu’il caresse délicatement. Il repère un fil électrique qu’il descend entre ses doigts pour arriver à une télécommande.
Castle (en prenant la télécommande et en s’accroupissant) : Ooooooh !
Il appuie sur un bouton et le couvercle du tombeau commence à se soulever. Une figure en pierre apparaît et un nuage de poussière s’échappe.
Castle tousse.
Rachel Walters : Qu’est-ce que vous faites ? Cette momie a presque 1.500 ans ! L’exposer à un environnement dont l’air n’est pas filtré pourrait s’avérer catastrophique.
Elle rabaisse le couvercle sur le tombeau.
Castle : J’suis vraiment désolé, j’voulais pas… (Castle retire son chapeau et le lance sur une table où il renverse quelques fioles).
Dr Raynes : Rachel ! Ce monsieur est avec la police. Rachel Walters est notre experte en momification. Elle travaillait avec Will.
Rachel Walters : Est-ce que Will a des problèmes ?
Beckett : Heu ! Il a été tué…
Castle : …ouais…
Beckett : … en début de soirée.
Rachel Walters : Non, non, c’est pas possible !
Beckett : Vous étiez proches tous les deux ?
Rachel Walters : Seulement au travail… Stanford… ?
Dr Raynes : Ca n’a rien à voir ! Ce n’est qu’un terrible accident.
Castle : Enfin tout laisse à penser que c’est plutôt un meurtre.
Rupert Bentley (arrivant du fond de la salle) : Ce n’est pas un meurtre, c’est la malédiction.
Dr Raynes : Lieutenant Beckett, M. Castle, Rupert Bentley, le principal mécène de l’expédition.
Castle : Vous avez bien dit « la malédiction » ?
Rupert Bentley : Racontez-leur Stanford ! Parlez-leur de l’inscription qu’il y avait à l’entrée du tombeau. « Quiconque posera les yeux sur le visage du roi maya, sera terrassé par sa colère ».
Castle : Le roi maya comme… comme celui-là ? (Il montre le tombeau qu’il a entrouvert)
Rupert Bentley : En personne, oui. Ils ont tous regardé à l’intérieur et ils sont tous morts.
Beckett : Il y a eu d’autres accidents ?
Dr Raynes : … qui ont tous une explication rationnelle. Une de nos étudiantes Nicole Graham a été sauvagement attaquée par un jaguar près du site des fouilles.
Rachel Walters : … et le professeur Fisher a succombé après avoir attrapé la dengue.
Dr Raynes : C’est très fréquent dans cette région, à l’instar des malédictions gravées à l’entrée des tombeaux. C’est comme ça qu’ils ont pu empêcher les pillages pendant des années.
(Castle montre de plus en plus de signes d’inquiétude)
Beckett : Je vous garantis que la mort de Médina n’a rien à voir avec une malédiction. Vous savez s’il a des ennemis ?
Dr Raynes : Oui, il était un passionné. Il finissait toujours par obtenir ce qu’il voulait. Ce qui faisait de lui l’un des meilleurs dans notre profession. Mais ça avait aussi le don d’agacer certaines personnes.
Beckett : Que voulez-vous dire ?
Dr Raynes : Les mayas avec qui il a travaillé, l’ont accusé de les avoir piégés afin qu’ils lui révèlent l’emplacement de la chambre funéraire. Il a reçu des menaces de mort.
Beckett : Et comment le savez-vous ?
Dr Raynes : J’en ai reçues moi aussi ! (Il va sur son bureau récupérer un carton). C’est écrit en ancien maya. (Il le montre à Beckett).
Beckett : On a trouvé exactement la même chose dans l’appartement de Médina.
Castle : Et ça veut dire quoi ?
Dr Raynes : « La seule chose que récoltent les pilleurs de tombe, c’est la mort ».
Jingle de la série.
[Le 12th. Devant le tableau blanc]
Beckett : C’était le labo. Ils n’ont trouvé aucune empreinte sur les menaces de mort. Ca veut dire que tout c’qu’on a, c’est l’cachet de la poste.
Castle : Donc on cherche un Maya en pétard qui a posté des menaces de mort du quartier de Spanish Harlem il y a trois jours. En gros, on est mal.
Beckett : J’ai appelé l’Ambassade mexicaine pour leur demander de faire des petites recherches dans la communauté maya. On sait jamais. Ca nous mettra peut-être sur une piste.
Castle : Will Médina a débarqué en plein cœur de l’Amazonie avec un sac à dos et quelques images satellites alors qu’il venait à peine d’avoir son diplôme et devinez quoi ? Il est rentré aux Etats-Unis un mois plus tard avec la tête en or de Yax Pac. Ce type est un genre d’Indiana Jones à l’ère de la technologie spatiale. Oh ! Voilà de quoi ils auraient dû parler dans le dernier opus !
Ryan : Beckett !
Beckett : Vous avez du nouveau sur notre mystérieux CT ?
Esposito : 8 personnes avec les initiales CT travaillent au 1127 avenue of the Americas. Aucune ne connaît Medina.
Ryan : Il y a un café au rez-de-chaussée de l’immeuble. C’est p’tre là-bas qu’ils avaient rendez-vous mais aucun employé n’a reconnu Médina sur la photo.
Esposito : Vous avez trouvé la p’tite amie ?
Beckett : Personne au musée n’a pu nous confirmer qu’il avait bien une petite amie et le deuxième jeu d’empreintes trouvé dans son appartement n’apparaît nulle part dans nos fichiers. On n’tombe que sur des impasses dans cette affaire.
Ryan : Mmmm ! Vous savez pourquoi ?
Beckett : Pourquoi ?
Esposito : Parce que Castle est maudit.
Beckett : Oahh !
Castle : Vous étiez obligée d’en parler ?
Beckett : Oui ! J’leur ai tout dit.
Castle : Eh bien ! Vous s’rez tous ravis d’apprendre que je ne crois pas aux malédictions.
Esposito : Vous êtes sérieux ? Un jour j’ai vu un reportage à la télé. Après avoir découvert la tombe de Toutankhamon, certaines personnes sont mortes dans d’étranges circonstances.
Castle : Il y a une explication pour ça. On a prouvé depuis que c’était à cause des toxines qui avaient été libérées à l’ouverture du sarcophage.
Beckett : Vous avez bien dit que la momie sentait bizarre ?
Castle : Oui, c’est vrai mais c’est pas parce que…
Ryan : … et vous avez posé les yeux sur le visage de la momie ?
Castle : Il n’y a aucune malédiction, d’accord ? (En accrochant un papier sur le tableau, il se coupe) Aïe ! Me suis coupé.
Esposito : Mmm !
Castle : C’est ça ! C’est la malédiction qui m’a infligée cette coupure !
Ryan : Ca commence petit et c’est l’escalade.
Esposito : Ouais ! Ma grand-mère disait toujours : « La mala suerte viene de tres en tres ». Le malheur arrive toujours par trois.
Beckett : Comme avec les célébrités, elles meurent toujours par trois.
Castle : J’ai l’impression d’être au Moyen-Age ici.
Beckett : Les gars, allez voir si Lanie a pas quelque chose pour nous.
[A la morgue]
Lanie : Voilà l’portable de Médina. Il était dans sa poche.
Esposito : A mon avis elle couvre pas les attaques de gargouilles… la garantie du téléphone.
Ryan : J’vais demander au labo de s’en occuper.
Lanie : En parlant de gargouille, on a trouvé les traces d’une substance près des marques du burin. Elle était sûrement sur les vêtements du tueur et elle a dû se déposer quand il a poussé la statue pour la faire tomber.
Esposito : C’est quoi ?
Lanie : Au labo, ils disent qu’ils n’ont jamais vu un truc pareil. C’est un mélange composé essentiellement de matières organiques et ils ont aussi relevé des traces de pollen.
Ryan : L’appartement de Médina est pas très loin de Central Park. Peut-être que le tueur l’a traversé avant d’aller sur le toit ?
Lanie : C’était bien essayé mais ce pollen était très particulier. Il vient d’une calebasse qui vient uniquement dans la province du Yucatan en basse terre.
Esposito : Là où était le site des fouilles.
Lanie : Et le meilleur pour la fin. Devinez sur quoi on a trouvé des traces du même pollen ? Sur les deux menaces de mort. Alors, y a des chances pour que l’expéditeur soit le tueur et comme ces lettres ont été postées à New-York, il ne devrait pas y avoir de traces de pollen sauf si la personne qui les a envoyées, arrive à peine du Yucatan.
[Au 12th]
Beckett : Oui d’accord ! J’reste en ligne.
Castle : Mais pourquoi est-ce que c’est si long? Combien peut-il y avoir de Mayas des Basses Terres du Yucatan à avoir atterri à New-York ces jours-ci ?
Beckett : L’ordinateur des douanes est HS.
Castle : Oh ! D’accord ! C’est très rassurant.
Ryan : Désolé Castle, mais ce Kan-Xul, c’était pas un rigolo. La légende dit qu’il a pratiqué des centaines de sacrifices humains.
Esposito : Vous savez pourquoi son tombeau était si dur à trouver ? Parce que son peuple l’a enterré pour qu’il ne puisse jamais revenir d’entre les morts.
Castle : Oui, oui! Je sais ! Le retour de la momie ! J’ai vu le film. Merci !
(Castle s’asseoit sur sa chaise habituelle qui se brise sous lui et il tombe lourdement par terre).
Castle : Ooooh !
(Il se relève en grimaçant et en se tenant la fesse droite).
Ryan : Ca va ?
Castle : Oui ! (Il tourne sur lui-même la main toujours sur la fesse) Oui, c’était juste une vieille chaise.
Ryan : Oui, oui ! Continuez à vous voiler la face !
(Une voix féminine au téléphone)
La voix : Vous êtes toujours là ? Allo ?
Beckett : Oui ?... D’accord ! Vous pouvez me faxer ça immédiatement ?... Merci. (Elle raccroche). Selon les douanes un maya nommé Cawaw Te a atterri à JFK avec un visa de touriste il y a quatre jours.
Castle : Cawaw Te, Cawaw Te,… C.T.
Beckett : L’adresse qui figure sur son passeport se trouve en plein milieu de notre zone de pollen.
(Beckett va au fax récupérer la photo envoyée par les douanes)
Castle : Je suis sûr que c’type était tout sauf un marrant au lycée.
Beckett : Y a l’adresse où il séjourne à New-York. On y va.
Castle : J’peux conduire ?
Esposito : Nan !
[Salle d’interrogatoire du 12th]
Castle : On a vu la photo de votre visa. Jamais vous n’souriez ?
Cawaw Te : Ca m’arrive. Mais c’est très rare.
Beckett : Vous avez un sacré casier, Monsieur Te. Selon la police mexicaine, vous avez été arrêté en 2007 pour avoir agressé un groupe de touristes.
Cawaw Te : Ces gens avaient pénétré sur un sol maya et l’avait souillé.
Beckett : Et deux personnes ont fini à l’hôpital.
Cawaw Te : Ca a dégénéré mais je n’suis sûr’ment pas là pour ça.
Beckett : Envoyer des lettres de menaces de mort est un crime puni par la loi.
Castle : Oui. Tout comme le meurtre ou comme vos ancêtres l’appelaient : le sacrifice humain.
Cawaw Te : Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez.
Beckett (lui montrant le carton) : Ca vous rafraîchit la mémoire ?
Cawaw Te : Médina a refusé d’me voir quand je suis allé au musée. Je lui ai envoyé ça parce qu’il ne m’a pas laissé d’autre choix. C’était la seule façon de lui faire comprendre que le musée devait rendre tous les objets qu’il avait volé à mon peuple.
Beckett : Ces objets n’ont pas été volés et votre gouvernement a passé un accord avec le musée.
Cawaw Te : Mais pas avec nous. Notre civilisation n’a pas totalement disparu. Il y a 7 millions de mayas au Mexique et en Amérique centrale. Nous sommes les descendants directs de Kan-Xul. Donc ses restes et tous les objets enterrés avec lui nous appartiennent.
Castle : C’est pour ça que vous avez envoyé une menace de mort à Médina ?
Cawaw Te : Ce n’était pas une menace, c’était une mise en garde. Un rappel du destin qui l’attendait s’il ne rendait pas ce qu’il avait volé.
Beckett : Où étiez-vous hier soir entre 19 heures et 20 heures ?
Cawaw Te : Je n’l’ai pas tué. C’n’était pas la peine parce que tous ceux qui ont subi la malédiction de la momie sont des morts en sursis.
[Au poste]
Ryan : On dirait que Cawaw Te n’est pas le C.T. qu’on cherchait finalement. Hier il a donné une interview concernant l’injustice de l’exposition que prépare le musée. Il a commencé à 17 heures 30 et il a fini après 20 heures.
Beckett : Et pour le pollen ?
Ryan : Apparemment il y en avait tellement sur le site de l’exposition qu’il s’est incrusté partout. Donc Lanie pense que tous les objets de l’expédition en sont recouverts.
Beckett : D’accord mais on l’garde pour les menaces. Je suis sûre qu’il ne nous a pas tout dit.
Esposito (arrivant) : Le contenu du téléphone de Médina. Rien d’intéressant dans la liste d’appels et l’agenda mais dans le dossier photo, on a eu le jackpot avec sa petite copine. (Il tend des photos à Beckett)
Beckett : Il couchait avec une momie ?
Esposito : Ouais ! Quoi ?
(Beckett montre la photo du dessus représentant une momie)
Esposito : Non, désolé, il faut aller directement à la dernière. Bingo !
Beckett : C’est Rachel Walters !
Ryan : Et personne n’était au courant au musée ?
Esposito : Elle a peut-être un truc à cacher.
Beckett : Comme un meurtre ?
[Salle d’interrogatoire]
Rachel Walters : Notre liaison a commencé en revenant du Mexique.
Beckett : Pourquoi avoir menti à tout le monde ?
Rachel Walters : J’avais pas envie de me faire virer.
Castle : Pourquoi Stanford vous aurait
virée ?
Rachel Walters : Parce qu’ils se haïssaient avec Will.
Castle : Pourquoi ?
Rachel Walters : Stanford reprochait à Will la mort de Nicole.
Beckett : La fille qui a été tuée par un jaguar ?
Rachel Walters : Il lui avait demandé de veiller sur tous les étudiants. Il voulait que Will leur apprenne à survivre dans un milieu hostile. Après l’accident de Nicole, Stanford était anéanti. Il disait que Will avait trahi sa confiance en la laissant aller toute seule dans la jungle en pleine nuit. Et depuis notre retour il essayait de se débarrasser de lui. Mais il était coincé parce que c’est Will qui a découvert la chambre funéraire.
Beckett : Vous croyez qu’il aurait pu aller jusqu’à commettre un meurtre pour se débarrasser de lui ?
Rachel Walters : Stanford m’a dit que c’était Will qui aurait dû mourir cette nuit-là. Pas Nicole.
[Au musée]
Dr Raynes : C’est vrai, on n’s’entendait pas mais ça n’prouve pas que j’l’ai tué.
Beckett : Il y a une différence entre ne pas s’entendre avec quelqu’un et lui reprocher la mort d’une fille.
Castle : Vous pensez qu’il aurait dû l’empêcher de partir toute seule ?
Dr Raynes : Non, je pense qu’il n’aurait jamais dû lui donner rendez-vous dans la jungle pour coucher avec elle. C’est pour ça qu’elle est sortie du camp cette nuit-là. Seulement Will a dû oublier et maintenant elle est morte.
Beckett : Et comment vous savez tout ça ?
Dr Raynes : Je les ai surpris ensemble deux jours avant la mort de Nicole. Je lui ai demandé d’y mettre un terme, bien sûr. C’était son patron, mais il ne m’a pas écouté. Cette fille avait un brillant avenir mais à cause de l’inconscience de Will, elle ne le connaîtra jamais.
Beckett : Où étiez-vous quand Médina a été tué ?
Dr Raynes : Ici en train de travailler. Demandez à la sécurité ou aux autres employés. Je vis pratiquement ici jusqu’à l’ouverture de l’exposition.
Beckett : Très bien. Comme ça si votre alibi ne tient pas, on saura où vous trouver.
Dr Raynes : Ce qui est arrivé à Will n’a rien à voir avec la malédiction. C’est le Karma.
[Dans la rue devant le musée]
Castle : Vous croyez qu’les gens n’ont que ce qu’ils méritent ?
Beckett : Si c’est le cas, j’ai dû faire quelque chose d’horrible parce que vous subir est la pire des punitions.
Castle : Quel humour !
Rupert Bentley (au pied d’un tableau d’affichage) : M. Castle. Lieutenant. Vous avez vu notre nouvelle campagne ?
Beckett : « Oserez-vous poser les yeux sur la momie du roi maya ? » Très délicat.
Rupert Bentley : Oh je vous en prie lieutenant ! Il faut donner au peuple ce qu’il demande. Tout le monde adore cette histoire de malédiction et depuis que la presse s’en est emparée, les préventes de billets ont augmenté de 20%.
Castle : Vous avez pensé à tous ceux qui auront un accident de voiture en sortant du musée ? Ou qui glisseront sur une peau de banane ? Ils vous attaqueront en justice.
Rupert Bentley (en partant) : Il faut que je passe un coup de fil.
[Au poste]
Ryan (au téléphone) : D’accord ! Merci Bill ! (Il raccroche).
Beckett : On en est où avec les alibis de Stanford et Rachel ? Ils ont été vérifiés ?
Ryan : Le musée confirme qu’ils sont bien sur le registre de sécurité tous les deux mais personne ne peut être sûr que l’un des deux ne s’est pas absenté pendant le laps de temps qu’il a fallu pour aller tuer Will et revenir au musée.
Esposito (arrivant) : Ecoutez ça ! J’crois qu’j’ai un truc. J’ai trouvé quelque chose : notre victime a déposé 10.000 dollars sur son compte quatre jours avant de se faire tuer.
Beckett : Où il a trouvé une somme pareille ?
Esposito : Aucune idée. Il a retiré le même montant le matin de sa mort.
Ryan : 10.000 qui entrent, 10.000 qui sortent ! Ca sent le blanchiment d’argent pour moi.
Beckett : On doit trouver d’où vient cet argent alors allez à la banque demain à la première heure.
(On entend un grand bruit de casse)
La voix de Castle : Oh ! Mais c’est pas vrai !
(Beckett, Esposito et Ryan se précipitent dans la salle de café. Castle est accroupi au pied d’une table haute et la machine à café crache un grand jet de vapeur. Esposito arrête la machine).
Beckett : Qu’est-ce qui s’est passé ?
Castle : J’en sais rien. J’voulais simplement me faire un café et la machine a commencé à trembler, eeet là tout à coup, elle a explosé.
Ryan : Ca aurait pu vous tuer.
Castle : Je l’sais !
(Beckett, Ryan et Esposito se mettent à rire).
Castle : Aaah ! Vraiment très drôle ! D’accord, c’est super marrant ! Et vous m’avez bien eu, ouais !
Esposito : Je m’appelle Castle et je crois pas aux malédictions.
Castle : Vous avez appelé la brigade de déminage pour la piéger ?
Beckett : Aucun risque mais beaucoup de bruit.
Castle : Et pour la chaise ?
Beckett : Oh ! J’ai retiré deux petites vis et j’ai laissé la gravité faire le reste. Bonne nuit Castle !
Castle : C’est pas à moi de nettoyer d’accord ? Euh c’est moi qui vais nettoyer.
[Le loft de Castle]
Alexis : J’trouve ça vraiment cruel.
Castle : Oh ! Mais j’m’en doutais depuis l’début.
Martha : Bien sûr trésor !
Alexis : Mmm ! Il y a certains mystères que la science ne peut pas expliquer. Comme Stonehenge et… le déjà vu.
Martha : Certaines malédictions existent comme la pièce écossaise.
Castle : Mmm ! C’est reparti! Il n’existe pas plus superstitieux qu’un acteur.
Martha : Ca…
Alexis : La pièce écossaise? Quoi ? Tu veux parler de Macbeth ?
Martha : Non, ma chérie ! Son nom ne doit jamais être prononcé.
Alexis : Macbeth !
Martha : Non, non ! (crachant au sol). Quiconque transgressera cette règle, se verra frappé par la poisse. Non ! Je suis très sérieuse. Moi aussi j’étais comme vous. Je n’y croyais pas à l’époque. Alors ça m’a échappé pendant un cours de théâtre au lycée. Eh bien, pendant les deux jours qui ont suivi, tout est allé de travers. Lady Macbeth s’est tordue la cheville, les trois sorcières ont attrapé une pneumonie. Alors le metteur en scène est venu me voir et m’a dit quoi faire. J’ai dû courir un certain temps autour du théâtre dans le sens des aiguilles d’une montre et frapper à la porte jusqu’à ce qu’on m’ouvre.
Castle : J’adorerais passer la journée à raconter des histoires parce que je suis plutôt doué. Mais là, j’ai rendez-vous avec une enquête pour meurtre.
Martha : Heureusement que ton père ne croit pas aux malédictions.
Alexis : Pourquoi ?
Martha : Parce qu’il va dans un immeuble rempli d’armes en tout genre.
Castle : J’ai entendu.
Martha : Ah ah !
[Le commissariat]
Beckett : Alors ? Ca a donné quoi la banque de Medina ?
Esposito : On a appris que le dépôt et le retrait ont tous les deux été effectués en liquide. Le directeur de la banque s’en souvient parce qu’il a dû approuver la transaction.
Ryan : Et comme il était persuadé que Medina n’était pas tout seul, il a braqué les caméras sur lui et du coup, on a une jolie photo de son copain.
Beckett : Vous avez une petite idée ?
Ryan : Tu veux l’faire (en se tournant vers Esposito) ?
Esposito : Oh ! Je t’en prie ! Vas-y !
Ryan : T’es sûr ?
Esposito : Ouais ! C’est bon j’te dis.
Beckett : Quand vous aurez fini d’faire les malins !
Ryan (montrant une photo): Il s’est inscrit à un concours.
Beckett : Il devait y avoir des dizaines de bulletins.
Esposito : Mais un seul participant était fiché. J’vous présente Norton Grimes qui vient de faire un p’tit séjour de deux ans en prison pour trafic de stupéfiants.
Beckett : Voilà d’où venait l’argent. Le Mexique est le carrefour de la cocaïne. Quel meilleur moyen pour faire passer de la drogue qu’une livraison d’antiquités. C’est très malin.
Ryan : Medina a fricoté avec des trafiquants et il en est mort.
Beckett : Il a inscrit son adresse là-d’ssus. Allons voir s’il est réveillé.
Ryan : Bonne idée.
(Castle arrivant)
Beckett : On y va Castle !
Castle : J’peux conduire ?
Beckett : Vous plaisantez ou quoi ? Vous êtes maudit.
[Ils arrivent à bord de deux véhicules devant un entrepôt]
Esposito : J’ai posté deux hommes à l’arrière au cas où notre gusse essaierait de s’échapper.
Beckett : Castle, vous êtes sûr de vouloir venir ? Avec cette histoire de malédiction, ça peut être dangereux.
Castle : Ca va aller ! Merci.
Beckett : D’accord. Prêts ?
(Ils entrent).
Voix de Ryan : Police de New-York !
Voix de Beckett : Norton Grimes, police ! Montrez-moi vos mains.
(Les grognements d’un chien).
La voix de Castle : Gentil le chien ! Gentil ! Aïe ! Ah, il m’a eu !
La voix de Ryan : Castle, courez !
(Castle sort en courant poursuivi par un chien et monte sur le toit de la voiture).
Castle (un pan du pantalon arraché) : Non ! Non ! Gentil le chien ! Gentil ! Descends ! D’accord ! Du calme ! Calme-toi ! Allez, couché ! Chut !
[Au poste]
Ryan : C’est par-là, Monsieur Grimes.
Castle : J’aurais pu me faire tuer !
Beckett : Mais vous êtes vivant. Ecoutez, à force d’enfoncer des portes, il y a forcément un moment un jour où on tombe sur un chien.
Castle : Oui, mais ce n’est pas arrivé n’importe quel jour. C’est arrivé le lendemain de ma petite rencontre avec la momie.
Beckett : C’est vrai, je reconnais que le timing est un peu troublant mais je vous promets qu’il n’y a aucune malédiction. (Répondant à son portable). Beckett. Salut. C’est Lanie. Une seconde. (Elle va pour prendre des notes et regarde Castle). D’accord. Et ça veut dire quoi ?
Castle : Quoi?
Beckett : T’en es sûre?
Castle : Quoi?
Beckett : Merci.
Castle : Quoi? Elle a dit quoi?
Beckett : Rien.
Castle : Non, non ! C’était pas rien ça !
Beckett : D’accord ! Très bien ! Le labo a identifié la substance sur la gargouille. C’est un mélange de nitrate de sodium, d’oxyde de fer, de fibres de chanvre décomposées et de tissus humains anciens.
Castle : Vous avez dit quoi en dernier ?
Beckett : Tissus humains anciens.
Castle : Du tissu momifié. Comme de la peau de momie.
Beckett : Ca veut dire qu’à un moment ou à un autre, notre tueur s’est retrouvé en contact avec la momie. Ce qui a provoqué le transfert de la substance sur ses vêtements. Tout ça, avant d’aller tuer Medina.
Castle : Il y a une autre possibilité. La momie est sortie de sa tombe et elle me cherche partout dans New-York pour se venger. (Devant le regard de Beckett). Je plaisante… En quelque sorte.
Beckett : J’pense à un truc. Si Medina passait effectivement de la cocaïne pour Grimes dans les sarcophages, alors Grimes a très bien pu être exposé à la substance quand il est venu récupérer la drogue.
(Une femme flic passe derrière Castle en sifflant).
Castle (rajustant le pan de son pantalon déchiré) : Ca vous dérange de continuer toute seule sur ce coup-là, le temps que j’aille changer de pantalon.
Beckett : Ca ira. N’vous en faites pas. Eh Castle ? Faites gaffe à la momie.
Castle : Hilarant.
[Dans une autre salle du poste]
Esposito : Le chien, c’était la cerise sur le gâteau.
Ryan : Ouais, c’était un genre de petit bonus.
Montgomery (sortant de son bureau) : On ne plaisante pas avec une malédiction. On fait pas les marioles. Vous vous imaginez les problèmes que j’aurais eu si Castle s’était fait croquer ?
Ryan : Capitaine, ne me dites pas que vous croyez à ces histoires ?
Montgomery : Je vais vous donner un conseil d’ami. O n’doit jamais faire les malins avec les choses que l’on ne comprend pas. Ma première année à la Criminelle. D’accord ? Mon équipier balance un suspect à travers la vitre d’un p’tit tabac. La proprio est furax. Elle sort en hurlant et elle menace de nous j’ter un sort si on ne répare pas nous-mêmes ce qu’on a cassé. Et on lui répond direct : adressez-vous à la mairie. Mon équipier est mort deux heures plus tard. Crise cardiaque.
Esposito : Vous croyez qu’c’était à cause du sort ?
Montgomery : Non, ce type mangeait du bacon à chaque repas. Ca devait arriver ! Mais, le lendemain matin, j’y suis allé, j’ai réparé la vitre. Vous savez pourquoi ?
Esposito et Ryan ensemble : Parce qu’on n’doit jamais faire les malins avec des choses qu’on n’comprend pas.
Montgomery : Bien. Gardez ça bien en tête.
Esposito : D’accord.
Ryan : Si notre ami Grimes a vu l’visage de la momie, lui aussi il est maudit.
Esposito : J’préfère subir une malédiction plutôt qu’un interrogatoire par Beckett.
[La salle d’interrogatoire]
Grimes : Vous vous trompez de type. J’ai arrêté le trafic de drogue en sortant de prison.
Beckett : C’est marrant parce que j’ai sous les yeux des photos tirées d’une vidéosurveillance où on voit Will Medina vous remettre 10.000$ le jour où il s’est fait tuer. Et vu l’épaisseur de votre casier, je crois qu’ça sera pas très difficile de convaincre un jury de votre implication.
Grimes : D’accord ! D’accord ! Une seconde ! J’n’ai pas tué qui que ce soit et je vous répète que la drogue, c’est terminé. J’me sers de mes contacts pour un nouveau créneau. Les antiquités.
Beckett : Vraiment ? Et pour quelles raisons Will Medina aurait-il acheté des antiquités à une personne comme vous ?
Grimes : C’est moi qui lui en achetais. J’l’ai rencontré dans un gala de charité dans un musée. J’lui ai filé ma carte et j’lui ai dit de m’appeler s’il décidait de vendre certains objets rares sous le manteau. Quelques semaines plus tard, il m’a proposé une boîte de flèches incas. Il paraît qu’elles traînaient sur une étagère depuis les années 40. J’ai trouvé un acheteur et on a fait un joli p’tit bénef.
Beckett : La transaction portait sur quoi cette fois ?
Grimes : Une momie.
Beckett : Une momie ? Qui voudrait avoir une momie ?
Grimes : Un collectionneur de Taipei. Alors j’suis passé voir Medina au musée. J’pensais qu’il allait refuser mais il a mis moins d’une minute pour dire oui.
Beckett : Il pensait que personne ne remarquerait la disparition d’une momie ?
Grimes : Il disait que toute l’attention était portée sur la momie du roi maya et non sur l’esclave numéro six. Il savait qu’elle devait être stockée au sous-sol, que personne ne s’en occuperait pendant des années. Donc, le jour où on remarquerait sa disparition, on n’serait pas remonté jusqu’à lui.
Beckett : Et les 10.000$, c’était un premier paiement ?
Grimes : Une avance sur un quart de million.
Beckett : Mais, vous lui avez demandé de vous rembourser. Pourquoi ?
Grimes : Mon client avait changé d’avis. Il n’a pas dû aimer la momie.
Beckett : Pour quelles raisons ?
Grimes : J’n’en ai aucune idée. Tout c’que j’sais, c’est qu’il a envoyé quelqu’un au musée pour jeter un coup d’œil.
Beckett : Il a envoyé qui ?
Grimes : J’n’en ai aucune idée. J’vous jure que c’est vrai. Et c’est à cause de ce que ce type a dit à mon client que tout a foiré. Peut-être que la momie était trop p’tite. Peut-être qu’elle avait pas assez de dents. Le problème avec les collectionneurs privés, c’est la particularité de leurs demandes. Et ils sont très exigeants.
[Dans la salle du poste]
Montgomery : Donc, il vendrait des momies. Il nous prend vraiment pour des idiots.
Beckett : Je sais que le trafic de drogue paraît bien plus plausible pourtant ça ressemble pas à Medina cette histoire.
Montgomery : Y a un moyen d’en avoir le cœur net. Faites prélever des échantillons du sarcophage. S’ils sont positifs à la drogue, c’est qu’il nous a menti et c’est qu’c’est sûrement le meurtrier.
Beckett : Génial. Merci.
[Le loft de Castle]
(Castle boutonnant sa chemise devant son testament)
Martha : Trésor ! Qu’est-ce que tu fais à la maison ?
Castle : J’affronte ma mort. Toute cette histoire de malédiction m’a fait réfléchir. Alors si jamais il m’arrivait quelque chose, tu veillerais sur Alexis, n’est-ce pas ?
Martha : Bien sûr, chéri !
Castle : Mieux que la façon dont tu as veillé sur moi ?
Martha : J’t’en prie ! Je trouve que tu t’en es très bien sorti. Ecoute, cette malédiction n’a aucune chance d’être réelle. D’accord ! Enfin presqu’aucune. Et tu le sais parfaitement.
Castle : Peut-être. Mais pour quel genre de père je passerais si je ne mettais pas toutes les chances de mon côté pour rester en vie encore longtemps ?
Martha : Eh bien dans ce cas, on n'a plus qu’à se débrouiller pour trouver un moyen de rompre le sort. Comme quand j’ai dû courir autour du théâtre dans le sens des aiguilles d’une montre. Et à mon avis, au musée, ils savent comment faire.
Castle (en embrassant sa mère) : Tu fais preuve de plus en plus de sagesse avec l’âge.
Martha : Oh ! Tu n’perds rien pour attendre. Ingrat.
[Au musée]
Rupert Bentley : Désolé mais je crains qu’il n’y ait aucun moyen de rompre un sort.
Castle : Salut !
Beckett : Castle, qu’est-ce que vous faites ici ?
Castle : Rien du tout. Je vous attendais.
Rupert Bentley : Lieutenant ? Vous aussi vous êtes là pour savoir comment on peut rompre un sort ?
Beckett : Non ! Je suis là pour faire la connaissance d’une momie.
Ryan (à Castle) : Vous êtes toujours maudit, c’est ça ?
Esposito : Dites-vous qu’si vous mourrez, les ventes de vos bouquins vont exploser.
Castle : Génial ! Et à part ça, je peux savoir de quelle momie Beckett parlait ?
Esposito : Celle que Medina essayait de vendre selon Grimes.
Castle : Je veux tout savoir. Dans les moindres détails.
Ryan : Avant d’enterrer leurs morts, certaines cultures les embaum…
Castle : Non, non ! Le chapitre de la momie.
[Dans la salle de préparation du musée]
Rachel Walters : Lieutenant, c’est une découverte archéologique majeure. Vous n’pouvez pas ouvrir ce sarcophage comme ça !
Beckett : J’ai une commission rogatoire qui dit le contraire.
Dr Raynes : Ceci est grotesque.
Beckett : Allez dire ça au dealer que j’ai coffré et qui f’sait des affaires avec votre conservateur adjoint.
Dr Raynes : S’il vous plaît ! Vous devez comprendre que ces momies sont extrêmement fragiles. On ne doit les manipuler que dans un environnement contrôlé.
Beckett : Calmez-vous ! J’vais seulement l’effleurer avec un coton-tige. J’vous promets que ça risque rien.
(Ouverture du sarcophage)
Dr Raynes : C’est pas vrai ! Elle est plus là !
Castle : Je n’dis pas que je crois à la malédiction, mais elle est où la momie ?
[La salle de préparation du musée]
Esposito : La Scientifique a procédé à des tests sur tous les sarcophages sans trouver aucune trace de drogue. Et c’est la seule momie qui manque à l’appel. L’esclave numéro six.
Beckett : Si c’est pas une histoire de drogue, pourquoi cette momie a disparu ?
Castle : Peut-être que Grimes disait vrai et que Medina a vraiment essayé de la vendre.
Beckett : Et comme Grimes n’en voulait plus, il l’aurait vendue à quelqu’un d’autre ?
Esposito : Sauf qu’un employé du musée jure l’avoir vue dans le sarcophage le lendemain de la mort de Medina.
Castle : Alors il n’y a qu’une seule explication.
Beckett : Pitié ! Ne me dites pas qu’elle vous cherche partout dans les rues de New-York pour se venger.
Castle : Oh ! En tout cas, j’vous aurai prévenue.
Ryan : Cet endroit est gigantesque. Il y a plus de 30 millions d’objets entreposés en bas. La brigade canine va arriver mais j’pense qu’on a autant de chance de trouver cette momie que de trouver l’arche perdue.
Castle : Si elle est toujours dans l’musée.
Beckett : Demandez à la Scientifique d’examiner le sarcophage et d’y relever toutes les empreintes. La personne qui a volé cette momie a forcément laissé des traces.
Rupert Bentley : C’est une catastrophe ! Une publicité désastreuse ! Il ne faut surtout pas que la presse entende parler de ça.
Castle : J’vous parie dix dollars que c’est lui qui appellera les journalistes dès qu’on sera partis. Vous croyez qu’il aurait pu organiser tout ça uniquement pour faire un gros coup de pub autour de l’expo ?
Beckett : Comme commettre un meurtre pour vendre plus d’entrées ? Non ! On n’est pas dans Scooby-Doo et j’suis pas Vera.
Castle : Vera ? Vous rigolez. Vous, vous êtes Daphné. Sexy, futée mais pas trop intello avec une mini-jupe et des jambes interminables.
Beckett : Stop.
Castle : Oui.
Beckett : Tout de suite.
Castle : D’accord.
[L’ascenseur du commissariat]
Castle (au téléphone) : Non, il ne sait pas comment faire pour rompre le sort mais ne t’en fais pas, ça va. Je n’suis plus inquiet. C’est vrai que j’ai un peu paniqué mais comme tu l’as si bien dit tout à l’heure, il n’y a presque aucune chance pour que cette malédiction aboutisse.
(L’ascenseur s’arrête brusquement)
Castle : Oh ! C’est bizarre, l’ascenseur vient de se bloquer. Mère ? (La connexion est interrompue). D’accord. Aucune raison de paniquer. (La lumière s’éteint). Enfin ! Un peu quand même. (La lumière de secours s’allume). Y’a quelqu’un ? (Castle frappe à la porte). Je ne suis pas maudit. Il n’y a aucune malédiction. Ca n’existe pas les malédictions. (Un soubresaut de l’ascenseur). D’accord ! Je fais quoi si l’ascenseur tombe ? Ah oui ! Je pense qu’il faut sauter, j’ai vu ça dans un r’portage. Non ! Il faut se mettre à plat ventre (et il joint le geste à la parole).
(La porte de l’ascenseur s’ouvre, Castle couché à plat ventre)
Beckett : Castle !? Qu’est-ce que vous faites ?
(Il sort précipitamment)
Castle (complètement paniqué) : C’était bloqué. La lumière… C’était tout noir et le truc il a fait… Et après l’machin il bougeait comme ça ! Et ensuite j’ai cru que l’ascenseur allait tomber. J’espère que c’est pas vous parce que c’est pas drôle.
Beckett : Non, c’est pas moi. J’suis pas aussi cruelle. L’ascenseur est plus tout jeune. Demandez à la maintenance de s’en occuper et que personne ne l’utilise pour l’moment. Ca va, Castle ?
Castle : Oui. Non. Si. J’ferais peut-être mieux d’aller me passer un peu d’eau sur le visage avant… d’aller vomir.
[Devant le tableau blanc]
Beckett : Un archéologue véreux. Des menaces de mort en maya. Un dealer qui se transforme en recéleur d’antiquités. Et une disparition de momie. J’suis sûre qu’il doit sûrement y avoir une explication parfaitement logique derrière tout ça. Quoi ? (à Castle qui la regarde fixement).
Castle : Rien du tout.
Beckett : Castle.
Castle : S’il devait m’arriver quelque chose, promettez-moi de veiller sur Alexis. Elle a beaucoup de respect pour vous et si un de ses p’tits copains dérape, vous pourrez l’buter.
Beckett : Arrêtez, il va rien vous arriver.
Castle : Mais si jamais c’était le cas ?
Beckett : D’accord.
Castle : Il faudra aussi vous débarrasser de ma collection de pornos dans l’placard avant qu’elle la trouve.
Esposito : Vous inquiétez pas Castle ! Je m’dévouerai pour ça.
Ryan : On a une touche pour les empreintes sur le sarcophage. Il y en a une qui n’appartient à aucun employé du musée.
Esposito : Mais d’après nos fichiers, celui à qui elle appartient, travaille au 1127 Avenue of the Americas, l’adresse du rendez-vous de Medina.
Ryan : Dans une boîte qui s’appelle Bio Inc et on a gardé le meilleur pour la fin. Ce monsieur se nomme Charles Taylor.
Beckett et Castle : CT ?
Esposito : J’ai parlé à c’type il y a deux jours et il m’a juré qu’il connaissait pas Medina. Il a osé me mentir.
[La salle d’interrogatoire]
Charles Taylor : Non, non ! J’ai pas menti et j’vous jure que j’connais aucun Will Medina.
Castle : Il y a deux jours, vous n’l’avez pas vu à 17 heures 30 ?
Charles Taylor : Non. Vous devez vous tromper de gars.
Beckett : Mais vous r’connaissez avoir été dans le sous-sol du musée.
Charles Taylor : Non.
Beckett : Charles, on a retrouvé vos empreintes sur le sarcophage. Alors soit vous parlez tout de suite soit vous passez l’après-midi en cellule avec un junkie accroc à l’amphétamine en pleine crise de manque.
Charles Taylor : Oui, peut-être bien que j’y suis allé.
Beckett : Quand ? D’accord ! Ca sera la cellule.
Charles Taylor : Il y a cinq jours. C’était il y a cinq jours.
Castle : Et Medina ?
Charles Taylor : Quand j’ai entendu qu’il était mort, j’ai pas voulu être mêlé à ça. J’y suis allé juste une fois pour vérifier la momie.
Beckett : La momie ?
Charles Taylor : Oui. J’ai été envoyé par un collectionneur privé pour l’examiner.
Castle : Grimes a dit la vérité. Medina essayait de vendre la momie. Je crois qu’on chauffe.
Beckett : Il vient d’où ce collectionneur ?
Charles Taylor : Taipei. J’avais déjà fait des tests pour lui. Des ossements d’homo erectus, une défense de mammouth. Là, il voulait une datation au carbone 14 pour authentifier la momie.
Beckett : Résultat ?
Charles Taylor : C’est compliqué.
Beckett : Vous inquiétez pas pour nous.
Charles Taylor : Dès qu’un organisme vivant meurt, il cesse d’assimiler du carbone. Notamment du carbone 14 dont le taux dans le corps commence à diminuer dès la mort. Et c’est justement en analysant ce taux qu’on peut réussir à dater avec précision l’organisme en question. Pour tester la momie, j’ai pris un échantillon du sarcophage, du linceul dans lequel la momie était enveloppée et un p’tit morceau d’os. Ensuite, j’les ai passés dans le spectromètre de masse et c’est là que c’est devenu un peu bizarre.
Castle : Comment ça, bizarre ?
Charles Taylor : Le sarcophage et le linceul avaient effectivement environ 1.500 ans mais le p’tit morceau d’os, lui, il était trop récent pour être daté. Ca veut dire que le squelette dont il est issu a moins de 500 ans.
Beckett : Soyez un peu plus précis.
Charles Taylor : Impossible. C’est la limite du test. 500 ans, c’est l’seuil.
Castle : Vous voulez dire que la momie que Medina essayait de vendre était une fausse ?
Charles Taylor : Tout c’que j’sais, c’est qu’il y avait une incohérence importante alors j’ai appelé Medina pour lui dire et il a pas voulu me croire. Il a insisté pour venir me voir au bureau. Le jour où il est mort.
(Montgomery ouvre la porte)
Montgomery : Beckett.
(Devant la salle d’interrogatoire)
Montgomery : Des agents viennent de retrouver votre momie.
Beckett : Où ça ?
Montgomery : Cachée dans le sous-sol du musée et celui qui a fait ça, voulait que personne ne puisse tomber dessus.
Beckett : L’acheteur de Grimes a refusé la momie parce qu’elle était fausse. Et quand Medina a commencé à poser des questions, il s’est fait assassiner.
Castle : Et maintenant quelqu’un essaie de la faire disparaître.
Montgomery : Vous devriez aller j’ter un coup d’œil à cette momie.
[A la morgue]
Lanie : Le type qui a fait la datation au carbone avait raison. Cette fille est morte depuis bien moins de 500 ans.
Beckett : Tu peux être plus précise ?
Lanie : Elle est morte il y a quatre mois.
Castle : Si elle est morte il y a quatre mois, pourquoi elle ressemble aux autres momies ?
Lanie : Parce que celui qui l’a momifiée, savait très bien ce qu’il faisait. Il l’a vidée de son sang et il lui a fait une incision sur le côté gauche pour lui retirer les organes avant de pouvoir évacuer toute l’eau présente dans le corps.
Beckett : Et comment elle est morte ?
Lanie : Traumatisme crânien. Quelqu’un l’a frappée à l’arrière de la tête, sûrement par surprise.
Beckett : Est-ce que t’as pu l’identifier ?
Lanie : Non. Parce que j’n’ai pas pu relever d’empreintes valables.
Castle : C’est pas la peine. Elle est morte il y a quatre mois. Alors je sais exactement qui c’est.
[Au poste]
Beckett : Le dossier dentaire confirme que c’est le corps de Nicole Graham, la première victime de la malédiction.
Montgomery : Elle n’a pas été tuée par un animal dans la jungle ?
Castle : On a appris que son corps n’avait jamais été retrouvé. Uniquement des vêtements ensanglantés et du cuir chevelu donc la police mexicaine a pensé à un fauve.
Montgomery : Alors qu’en fait, c’est la victime d’un meurtre maquillé en momie.
Castle : Super façon de se débarrasser d’un corps, caché à la vue de tous, mêlé aux autres objets.
Beckett : Personne n’aurait jamais rien remarqué si Medina n’avait pas voulu vendre la mauvaise momie.
Castle : Quand le collectionneur l’a refusée, Medina a dû essayer d’en savoir un peu plus.
Beckett : Ca a alerté le meurtrier qui a très vite compris que le seul moyen de protéger son secret, c’était d’envoyer Medina six pieds sous terre.
Montgomery : Ca se tient mais, qui est l’tueur ?
Beckett : La seule personne qui sait comment on momifie un corps.
[La salle d’interrogatoire]
Rachel Walters : Qu’est-ce que je fais ici ?
Castle : Quatre mots. Manger, aimer, prier, tuer. Un p’tit conseil d’ami pour votre prochain meurtre : évitez de prouver que vous étiez la seule à pouvoir le commettre.
Rachel Walters : J’ai tué personne. Mais de quoi vous parlez ?
Beckett : On parle de Nicole Graham. Vous l’avez tuée au Mexique et vous l’avez momifiée pour que personne ne soit au courant.
Rachel Walters : Quoi ? Non. Nicole a été tuée par un jaguar.
Beckett : Ils ont jamais retrouvé son corps.
Castle : Mais nous on l’a r’trouvé. Tout comme Medina quand il a vu l’incohérence de la datation au carbone 14.
Beckett : C’est à c’moment là que vous avez compris qu’il fallait le tuer.
Rachel Walters : C’est insensé !
Beckett : Que s’est-il passé, Rachel ? Vous l’avez trouvée dans la jungle en train de batifoler avec votre petit ami ?
Castle : Alors la jalousie vous a fait lui sauter à la gorge comme une tigresse.
Rachel Walters : Non, Nicole et moi on était amies. Et celui qui vous a dit qu’elle couchait avec Will vous a menti. Oui, elle avait craqué sur lui mais… comme nous toutes. Seulement elle a laissé tomber quand elle a vu que Will était avec moi. Mais Stan… Stanford. C’est Stanford qui était jaloux. Demandez à toutes les autres étudiantes. Il était fou d’elle depuis qu’elle avait rejoint notre équipe. Il la suivait partout et il l’observait. C’était super flippant.
Beckett : Mais c’est vous l’experte, Rachel. Vous étiez la seule à savoir comment il fallait faire.
Rachel Walters : Non, pas du tout. Tout ce que je sais sur la momification, c’est Stanford qui me l’a appris. Ecoutez, momifier un corps, c’est un travail manuel, délicat. Vous pouvez me croire, celui qui a fait ça, a laissé son ADN derrière lui. Vous pouvez prendre le mien avec plaisir. J’suis pas sûre que Stanford en fasse de même.
[Au musée, salle des dinosaures]
Beckett : Stanford Raynes ?
Dr Raynes : Oui !
Beckett : Vous êtes en état d’arrestation pour le meurtre de Nicole Graham…
Castle : … sans oublier celui de Will Medina. Quand il a commencé à fouiner autour de la momie, vous avez pris peur alors vous l’avez tué aussi.
Dr Raynes : C’est une blague ? Vous n’êtes pas sérieux ?
Beckett : Sérieux comme une commission rogatoire pour votre ADN.
Castle : Et normalement, c’est là que vous dites : « j’aurais pu m’en tirer si vous n’aviez pas été là, bande de p’tits fouineurs ! »
(Medina s’enfuit)
Castle : Est-ce qu’il essaie de s’enfuir ?
Beckett : Eh oui ! C’est l’instinct primaire. Combattre ou fuir.
Castle : On n’devrait pas le poursuivre ?
Beckett : Non. Pas la peine.
(Medina arrive face Ryan et Esposito qui lui montrent leurs plaques et il poursuit sa course avant de passer devant la grande affiche de l’exposition et de glisser dans l’escalier)
Castle (en regardant l’affiche) : Toujours aucune malédiction ?
Beckett : C’est l’Karma.
[Au poste]
Castle : Après son opération, Stanford a tout avoué. Comment il a attiré Nicole dans la chambre funéraire et comment ils se sont battus quand elle a refusé de fêter l’évènement avec lui.
Montgomery : Et qu’est-il arrivé à la momie que la victime a remplacée ?
Beckett : Elle était tellement fragile que Stanford n’a eu qu’à enlever les bandes qui l’enveloppaient pour qu’elle se réduise en poussière. Ensuite il s’en est servi pour envelopper Nicole. Il l’a mise dans le sarcophage qu’il a refermé et quelques mois plus tard, en arrivant aux Etats-Unis, la momification était terminée.
Castle : Et quand Stanford a décidé de tuer Medina, il a pris un des outils du musée pour desceller la gargouille, en espérant que sa mort serait imputée à la malédiction.
Montgomery : Trois membres de l’expédition sont morts, un autre qui va en prison. C’est une vraie malédiction pour moi.
Beckett : En parlant de malédiction… (Castle opine du chef)
[Les cellules du poste]
Beckett : J’ai un marché à vous proposer. J’ai parlé au procureur et il est d’accord pour abandonner les charges si vous acceptez de coopérer. (Elle ouvre la cellule de Cawaw Te)
Cawaw Te : Ca veut dire quoi, coopérer ?
Beckett : Dites-lui comment rompre le sort.
Cawaw Te : Pourquoi j’ferais ça ?
Beckett : Parce que grâce à nous, M. Bentley a accepté de restituer toute la collection de la chambre funéraire au musée de Mexico juste après l’exposition.
Cawaw Te : Et pourquoi lui il ferait ça ?
Castle : Eh bien disons, qu’il a un petit problème de relations publiques en ce moment et qu’il a besoin de redorer son blason de toute urgence.
(Cawaw Te fait signe à Castle d’approcher)
Cawaw Te (en murmurant) : Vous d’vez faire pipi sur vos mains en tournant sur vous-même à cloche-pied et laissez les sécher à l’air libre avant d’les laver.
Castle : C’est tout c’que j’ai à faire ?
Cawaw Te : Une dernière chose. Ca vous dit de m’accompagner à l’aéroport ?
Beckett : Allons-y.
[Le loft]
(Castle entre en sifflotant)
Alexis (coupant des tomates) : Toi, t’as l’air de bonne humeur.
Castle : Ca y est, c’est officiel, je n’suis plus maudit.
Alexis : Et comment t’as fait ça ?
Castle : T’as pas intérêt à savoir. Mais j’ai pas arrêté de tenter le diable en rentrant.
Alexis : T’as traversé au rouge ?
Castle : Oui et je suis passé sous une échelle. Bien, que fais-tu subir à ces pauvres tomates, cette fois ? Tu les taillades ou tu les poignardes ?
Alexis : Je les coupe pour faire une salade. Tu m’aides ? (Elle lui tend son couteau)
(Castle s’en saisit et fait le tour de snack)
Castle : Avec plaisir.
Alexis : J’pensais à un truc. Ca t’dirait qu’on fasse une petite visite au musée ce week-end ? Ca fait longtemps.
Castle : Heu ! Ouais ! C’est pas mal aussi le zoo.
Alexis : Va pour le zoo.
Castle : Merci.
(Castle commence à trancher une tomate et se coupe)
Castle : Quelle est la différence entre maudit et maladroit ?
Alexis : J’t’apporte un pansement.
Castle : Prends-en deux.
FIN