[Appartement de Castle : Martha, Beckett, Ryan, Esposito, Montgomery et Castle jouent au poker]
Esposito : Attention messieurs dames, c'est la dernière main de la soirée !
Martha : Oh saperlipopette, il est à peine... oh il est même pas encore minuit !
Castle : Y a des personnes qui travaillent demain matin !
Martha : Oh mon fils... Un jour tu te tueras à la tâche. [Elle regarde ses cartes] Oh non, saperlipopette, je me couche !
Esposito : Mais, je comprends pas pourquoi vous vous couchez aussi souvent.
Martha : S'accrocher aux mauvaises mains vous fera perdre du temps et tout votre argent.
Castle : Ce n'est pas le Texas Hold' Em le jeu préféré de ma mère. C'est le strip poker, elle dit que ça rend les choses beaucoup plus piquantes.
Martha : Ce que j'adore dans le strip poker, c'est que même quand vous perdez, vous gagnez ! [Beckett, Ryan et Esposito sourient]
Ryan : Je relance de 20.
Montgomery : Payé.
Beckett : On va monter à 100.
Esposito : Quoi, 100 billets ?
Beckett : Ouais, petit joueur !
Esposito : Ah ouais ? Sans moi.
Ryan : J'ai rien du tout !
Beckett : Et vous Castle, vous avez déjà payé la relance de Ryan alors ça vous dit un peu d'action ? Enfin sauf si vous avez peur...
Castle : Action, c'est mon deuxième prénom.
Martha : Ne vous en faites pas chérie, c'est du bluff, il n'arrête pas de cligner des yeux, ce qui veut dire qu'il a une main pourrie.
Castle : Mère...
Martha : Ben quoi c'est vrai !
Esposito : C'est parti pour le flop ! [Il étale les cartes] Et voilà.
Martha : Oh oh...
Beckett : Quoi ?
Martha : Il a arrêté de cligner des yeux, et maintenant il tape ses cartes, ça veut dire qu'il est sûrement max.
Castle : Ne me dites pas que vous avez peur d'un peu d'action lieutenant ?! [Ils se regardent pendant plusieurs secondes]
Beckett : Tapis.
Montgomery : Je vous le laisse Beckett !
Esposito : Ouais, occupez vous de lui.
Ryan : Et bah alors, vous avez perdu votre plume Castle ? [Castle regarde son jeu puis pose ses cartes]
Esposito : Bien joué Beckett !
Beckett : Vous devriez peut-être changer de deuxième prénom, qu'est-ce que vous pensez de trouillard ?
Montgomery : Castle le trouillard.
Castle : C'était pas mon soir. [Il s'absente]
Martha : Vous voyez, je vous l'avait bien dit qu'il bluffait avec son tic là, hein !
Esposito : Il arrêtait pas de cligner des yeux, c'est vrai !
Beckett [son téléphone sonne, elle décroche] : Beckett ? [Pendant ce temps, Martha regarde le jeu de Castle et se rend compte qu'il allait gagner] Oui, on y sera dans 20 minutes. Homicide sur Henry Street.
Martha : Vous inquiétez pas pour ça, je m'en occupe.
Beckett : Merci.
Montgomery : Le bon côté, c'est que vous êtes déjà en ville !
Martha : Mais, on est au milieu de la nuit !
Ryan : Les meurtriers ne dorment pas, c'est connu.
Esposito : Nous non plus d'ailleurs.
Castle [revient] : Oula oula, quelqu'un a parlé de meurtrier ? Génial, je vais chercher ma veste !
Esposito : Vous avez vu comment il est excité ?
Beckett : Ouais, on dirait un gosse le matin de Noël !
Ryan : Avec un cadavre sous le sapin !
GÉNÉRIQUE
[Scène de crime : Beckett, Lanie, Ryan, Esposito et Castle]
Beckett [découvre un corps gisant dans une baignoire] : C'est de l'huile de moteur ?
Lanie : Oui, on dirait. Mais je vais devoir en prélever un peu et la tester pour en être sûre.
Esposito : Vous donnez pas cette peine, c'est bien de l'huile de moteur, il y a plein de bidons vides derrière.
Ryan : Quel taré irait noyer une femme dans de l'huile de moteur ?
Castle : Un taré qui veut envoyer un message !
[Hall de l'hôtel : Beckett, Castle et le réceptionniste]
Réceptionniste : Je l'ai déjà dit à vos collègues en uniforme, moi une fois qu'on m'a payé, ce qui se passe là haut c'est pas mon problème.
Beckett : Son sac a disparu, et elle n'avait aucune pièce d'identité sur elle, elle a peut-être payé la chambre avec une carte de crédit.
Réceptionniste : Tout ce que je peux vous dire, c'est que la personne qui a pris la chambre a payé en liquide pour 5 jours. Elle était censée partir ce soir, alors à minuit je suis monté voir si elle avait quitté la chambre, et c'est là que je l'ai trouvée dans la baignoire. Quel merdier pour nettoyer ça !
Castle : Alors si une personne était passée la voir...
Réceptionniste : Je tiens pas la liste des invités, je les annonce pas non plus. C'est pas un palace ici !
Castle : J'avais remarqué.
Beckett : Et ce soir, vous n'avez vu personne de bizarre entrer ou sortir ? [Une travestie entre]
Travestie : Salut Bill !
Réceptionniste : Salut Jasmine, ça roule ?
Castle : Je crois qu'on vient d'avoir un petit échantillon de la clientèle.
[Salle d'autopsie : Lanie, Beckett et Castle]
Lanie : Femme non identifiée d'une quarantaine d'années, en bonne santé, elle portait une alliance mais sans aucune inscription.
Beckett : Cause du décès ?
Lanie : Noyade. Et elle a aussi une vilaine blessure à l'arrière du crâne.
Beckett : Le meurtrier la frappe, elle perd connaissance, et il lui fait prendre un bain d'huile de moteur.
Lanie : Et j'ai trouvé ceci dans l'une de ses poches. C'est le talon d'un ticket pour une ligne de banlieue. Notre victime a pris un train au départ de Westchester hier matin.
Castle : Westchester à Manhattan ? Ca fait loin pour s'envoyer en l'air ! [Beckett le regarde] Quand une femme mariée loue une chambre dans un hôtel minable, c'est toujours une histoire de sexe.
Beckett : Ou alors de drogue.
Lanie : Le labo a trouvé des traces de barbital dans l'un des deux verres qui étaient posés sur la table.
Beckett : C'est un puissant somnifère...
Castle : Une chose est sûre, c'était pas un crime passionnel. La chambre a été louée pour 5 jours, il a fallu remplir une baignoire d'huile de moteur... C'était planifié.
Beckett : Une femme d'une banlieue tranquille qui prend le train pour aller en ville et qui ne rentre pas doit forcément manquer à quelqu'un.
[Commissariat : Beckett, Esposito et Castle]
Esposito : La police d'Irvington a reçu l'appel d'un certain Michael Goldman la nuit dernière, qui leur a signalé la disparition de sa femme Allison. Les vêtements et la description correspondent, elle est partie travailler en ville et n'est jamais rentrée. Il leur a dit qu'il était sûr qu'il y avait un problème.
Castle : Pauvre gars ! A moins que ce soit lui le tueur, et qu'il brouille les pistes en appelant la police peu de temps avant qu'on découvre le corps.
Beckett : Et si on allait l'interroger avant de le condamner ? [A Esposito] T'as sûrement une adresse ? [Il lui donne] Merci.
Castle : C'est parti !
[Maison des Goldman : Michael, Beckett et Castle]
Michael : J'y comprends rien du tout, vous pouvez me redire où vous avez trouvé son corps ?
Beckett : Dans un hôtel de transit, en ville. Le genre d'hôtel où on ne reste qu'une nuit, parfois même juste quelques heures.
Michael : Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire dans un tel endroit ?
Castle : Elle avait peut-être rendez-vous avec quelqu'un ?
Michael : Non, avec ma femme on était parfaitement heureux en ménage, on avait aucun secret !
Beckett : Hier soir, vous avez dit à la police que votre femme était partie en ville pour son travail.
Michael : Oui elle travaillait, enfin à mi-temps. On a des problèmes financiers depuis quelques années, je me suis fait renvoyer. On a même du quitter notre appartement.
Castle : Votre femme était contente de venir vivre en banlieue ?
Michael : Non, pas vraiment non. New York lui manquait, alors il y a deux mois elle a pris un boulot à temps partiel, 3 jours par semaine dans une boutique à Manhattan. Un petit magasin de fringues sur la 72ème, le Lehane's. Elle disait qu'être là bas, ça lui... Désolé, elle disait qu'être là bas, ça lui rappelait le temps où tout allait bien.
[Commissariat : Beckett, Esposito, Ryan et Castle]
Esposito : Bon, j'ai essayé de reconstituer l'emploi du temps des dernières heures d'Allison Goldman.
Castle [Ryan lui rapporte un café] : Merci.
Esposito : Alors j'ai appelé le gérant du Lehane's, le magasin où elle bossait, il décroche, je dis bonjour monsieur j'aurais des questions sur l'une de vos employées Allison Goldman.
Beckett : Et ?
Esposito : Et là, le gérant répond "qui ?"
Castle : Allison ne travaillait pas au Lehane's.
Esposito : Non, ils n'ont jamais entendu parler d'elle.
Beckett : Elle venait en ville 3 fois par semaine, alors si ce n'était pas pour son boulot, c'était pour quelle raison ?
Esposito : Et tous les vendredis soirs, elle rentrait avec 200 dollars en liquide pour les dépenses courantes.
Ryan : Caste avait peut-être raison, c'est peut-être une histoire de sexe.
Esposito : Mais non, c'était une mère de famille.
Castle : Venez devant l'école de ma fille après les cours, vous en aurez 2 pour le prix d'une.
Beckett : Elle avait peut-être un petit ami.
Castle : Oui, un petit ami, elle l'aurait rencontré en faisant la queue au cinéma, ou alors, ce fameux après-midi au musée, elle s'y était réfugiée parce que dehors il pleuvait averse. Peut-être même qu'elle l'avait rencontré quand elle vivait en ville, et il lui rappelait le bon vieux temps, l'époque où tout allait bien avant qu'elle soit obligée de quitter son joli petit appartement avec vue sur Central Park.
Esposito : Un petit ami qui la dépanait en liquide, pendant qu'elle elle le dépanait en petits câlins.
Castle : Oui, mais Allison n'était pas avec lui que pour le sexe, ce petit ami devait vraiment être important pour elle. Elle était bien avec lui, il veillait sur elle, il était attentionné, seulement à un moment il a dû lui en demander un peu plus, et il voulait quelque chose qu'elle ne pouvait pas lui donner.
Esposito : Du genre quitter son mari ?
Ryan : Et comme elle refuse, il devient violent.
Esposito : Ouais !
Beckett : Vous savez, je me sens vraiment stupide là. Pourquoi est-ce que je m'entête à chercher des indices alors qu'il suffit d'inventer une bonne petite histoire ? Alors vous allez sûrement pouvoir m'aider, ce petit ami imaginaire qui est aussi un assassin, il a peut-être une adresse imaginaire ?
Michael : Lieutenant Beckett ?
Beckett : Monsieur Goldman ? Je peux vous aider ?
[Bureau du commissariat : Beckett, Castle et Michael]
Michael : Mon avocat a téléphoné à la sécurité sociale ce matin pour leur annoncer qu'Allison était décédée. Il m'a faxé ça, il y a environ deux heures.
Beckett [regarde le fax] : Un certificat de décès ?
Michael : Oui, au nom d'Allison Porter. Et Porter, c'était le nom de jeune fille de ma femme.
Beckett : Mais il est écrit ici qu'Allison Porter est décédée en 1963.
Michael : Oui, à l'âge de 3 mois. Pourtant le numéro de sécurité sociale de cette petite fille est le même que celui de ma femme ! Ma femme n'était pas celle qu'elle prétendait être... Toute cette vie passée ensemble n'était qu'un mensonge.
[Appartement de Castle : Alexis, Martha et Castle]
Alexis : Alors pendant plus de 20 ans, cette femme a vécu sous une fausse identité ? C'est de la folie !
Castle : Oui, son mari était vraiment secoué.
Martha : Je vais t'apprendre un petit truc, trésor. Quand une femme cache sa véritable identité à son mari pendant plus de 20 ans, c'est une criminelle, une Mata Hari.
Castle : En d'autres termes, une très bonne comédienne.
Martha : Tiens d'ailleurs, en parlant de ça, il semblerait que tu aies hérité de mes talents d'actrice.
Castle : Ah oui, comment ça ?
Martha : Je parle du poker, tu as laissé Beckett gagner. [Castle blêmit]
Castle : Je ne vois pas du tout de quoi tu parles.
Martha : Oh oh oh, s'il te plaît, j'ai regardé tes cartes.
Castle : Bon d'accord, mais c'était parce que je ne voulais pas lui prendre son argent devant ses amis.
Martha : Kate Beckett n'est pas une petite poule de luxe qui aurait besoin d'un gros macho pour veiller sur elle, c'est une vraie femme, et une vraie femme ne veut pas être protégée !
Alexis : Là, elle a raison.
Martha : Ouais
Castle : J'essayais seulement d'être gentil. [Son téléphone sonne, il décroche] Castle ? Oui, j'arrive tout de suite ! [Il raccroche] Désolé les filles, je dois vous abandonner pour aller découvrir qui était vraiment notre mystérieuse Mata Hari.
[Commissariat : Beckett, Ryan, Esposito et Castle]
Ryan : C'est la boîte mail d'Allison Goldman, et voilà l'un de ses derniers messages : Lee, cette semaine est-ce que l'on peut se donner rendez-vous plutôt mardi ? Et Lee répond : pas de problème, même endroit que d'habitude.
Beckett : Mardi, c'est justement le jour où elle a été tuée.
Castle : Alors notre chère Allison avait un petit ami imaginaire qui avait une boîte mail bien réelle. [Beckett sourit]
Ryan : Ouais, et son pseudonyme c'est LWax220. Le mari dit que ça ne lui rappelle rien.
Esposito : On a pu remonter jusqu'à lui, vous allez adorer Castle ! C'est un écrivain.
Castle : Un véritable écrivain ? Ou un mec qui a publié son journal intime ?
Esposito : Notre gars s'appelle Lee Wax, spécialisé dans les récits de meurtres qui ont vraiment eu lieu.
Castle [lit l'accueil du site internet] : Bobby et les chaussettes pleines de sang, la véritable histoire d'une pom pom girl et d'un gentil petit scout, découvrez le meurtre qui a bouleversé l'Amérique... C'est très mauvais !
Beckett : Peut-être que notre auteur en a eu marre de raconter les meurtres des autres et qu'il a voulu apporter sa pierre à l'édifice.
[Ascenseur : Beckett et Castle]
Castle [alors que Beckett donne une liasse de billets à Castle] : Qu'est-ce que c'est ?
Beckett : Vos gains de la partie de l'autre soir. Je sais bien que vous avez fait exprès de jeter la dernière main.
Castle : Comment vous avez deviné ?
Beckett : Aucune importance.
Castle : C'est ma mère qui vous a appelé pour vous le dire ?
Beckett [s'approche soudain de son visage] : Vous me devez une revanche Castle ! [Ils sortent de l'ascenseur]
Castle : Très bien d'accord, vous voulez jouer, et bien on va jouer ! Pourquoi pas demain soir ?
Beckett : Avec vos potes les écrivains ?
Castle : Oh quoi, vous êtes sérieuse ? Non non non, ces types vous mangeraient tout cru ! Ce sera une petite réunion entre purs New-Yorkais, ma fine équipe de Gotham City. Des types que je bats presque tout le temps.
Beckett : Votre fine équipe de Gotham City...
Castle : Ouais, le capitaine, le maire et le juge Markway. Votre patron, le patron de votre patron, et celui qui signe vos mandats. Mais ça va peut-être vous rendre nerveuse et je ne voudrais pas vous humilier, mais je ne voudrais pas non plus jouer les protecteurs.
Beckett : Allez-y, organisez la partie, et préparez-vous à vous prendre une raclée ! [Elle frappe à la porte, mais celle-ci est déjà ouverte] Bonjour, y a quelqu'un ? [Elle découvre des photos de la victime]
Castle : On a décroché le gros lot.
Beckett : Restez ici. [Beckett part dans une autre pièce, une femme entre soudain]
Lee : Hey, je peux savoir qui vous êtes ?
Castle : Je vous retourne la question.
Lee : Lee Wax, dites-moi ce que vous faites dans mon appartement !
Castle : Vous êtes une femme...
Lee : Ecoutez, si vous ne me dites pas immédiatement qui vous êtes, je vous préviens j'appelle la police !
Beckett [arrive et montre sa plaque] : Je crois qu'on m'a demandé. Je suis le lieutenant Beckett, nous aurions des questions à vous poser à propos d'Allison Goldman.
Lee : Allison, oh... Une seconde, laissez-moi appeler mon avocat.
Beckett : Pourquoi vous avez besoin de lui ?
Lee : Je sais pas, à votre avis ?
Castle : Donc vous passez aux aveux ?
Lee : Non, je n'avoue rien du tout, d'accord ? Ecoutez, c'est mon éditeur qui m'a interdit de parler à un quelconque représentant de la loi sans la présence de mon avocat.
Beckett : Comment ça votre éditeur ?
Lee : La seule chose officielle que je peux vous dire, c'est que je n'ai jamais hébergé ni essayé de cacher une personne recherchée.
Beckett : Mais de quoi est-ce que vous parlez ?
Lee : Allison Goldman, oui je suppose que si vous êtes là, c'est que vous avez dû la retrouver ?
Beckett : Oui, assassinée.
Lee : Assassinée ? Qui a pu la tuer ?
Castle : Eh bien, vu l'obsession malsaine que vous avez pour elle, si on me demandait qui pourrait être le tueur, je dirais... vous.
Lee : Moi ? Non, je suis seulement son nègre, on bossait ensemble sur ses mémoires !
Beckett : Ses mémoires ? Pourquoi Allison Goldman publierait ses mémoires ?
Lee : Vous ne savez pas qui est vraiment Allison ?
Castle [trouve un avis de recherche] : Maintenant on le sait ! Apparemment, notre femme au foyer de Westchester est aussi une fugitive !
[Commissariat : Castle, Montgomery et Beckett]
Montgomery [regarde l'avis de recherche] : C'est Allison Goldman !
Beckett : Alias Cynthia Dern. En 1989, elle et 2 de ses amis ont posé une bombe sur le pétrolier d'une grosse compagnie.
Montgomery : Ouais, je m'en souviens. Les écolos radicaux protestaient contre la plus grande marée noire de l'histoire du pays.
Beckett : Oui, l'un a été tué, l'autre arrêté, mais Cynthia Dern n'a jamais refait surface.
Montgomery : On dirait que son passé l'a quand même rattrapée.
[Salle d'interrogatoire : Beckett, Castle et Lee]
Lee : Jared Swanstrom a fabriqué la bombe, Cynthia et Susan Mailer sont montées discrètement à bord pour la poser, seulement voilà, y a eu un imprévu ! En fait le bateau était censé être vide, aucun équipage à bord, et pas de pétrole dans les cuves. Mais le capitaine Sam Pike était remonté sur le bateau, il est paralysé à cause de l'explosion.
Beckett : Qu'avez-vous fait pour retrouver Cynthia ?
Lee : Rien du tout, c'est elle qui est entrée en contact avec moi. Cynthia avait décidé d'aller se livrer à la police, mais avant de passer par la prison, elle voulait raconter son histoire au grand public et exprimer ses remords.
Castle : Et mettre l'opinion publique de son côté.
Lee : C'est un très bon moyen pour influencer un jury potentiel.
Beckett : Elle a participé à l'attentat, alors comment elle comptait faire pour influencer le public ?
Lee : Cynthia m'a raconté que la nuit où la bombe a explosé, elle voulait faire marche arrière. Quand elle a vu que le capitaine était à bord, elle s'est disputée avec Susan pour la convaincre de tout arrêter. Mais Susan a refusé, alors Susan est montée poser la bombe toute seule, et ironie du sort, elle est morte dans l'explosion ! Elle a été vaporisée !
Beckett : Je suis pas sûre de comprendre pourquoi elle se rendrait tout à coup ?
Lee : Pour l'argent, il lui fallait du liquide.
Castle : Vous l'avez payée ?
Lee : 200 dollars par semaine, mais si le livre avait du succès, vous savez très bien combien ça peut rapporter dans ces cas là.
Beckett : Quand l'avez-vous vue pour la dernière fois ?
Lee : Mardi après-midi.
Beckett : Elle vous a dit si elle comptait voir quelqu'un après vous, par exemple une personne de son passé ?
Lee : Non. Non, Cynthia était vraiment paranoïaque, elle avait peur d'être découverte avant la sortie du bouquin, elle m'a interdit de rencontrer qui que ce soit faisant partie de son ancienne vie.
Castle : Mais vous n'avez pas écouté ? N'importe quel auteur d'histoires vraies digne de ce nom aurait comparé sa version des faits avec d'autres sources.
Lee : D'accord, j'ai passé quelques coups de fil.
Beckett : Est-ce que l'une de ces sources avec lesquelles vous avez discuté aurait pu vouloir la tuer ?
Lee : Oui, peut-être, mais rappelez-vous que personne ne savait où la trouver, même moi je ne savais pas où elle vivait.
Beckett : Il va falloir que je vois les notes que vous avez prises, ainsi que votre manuscrit.
Lee [sort un paquet de feuilles] : Vous pouvez avoir tout ce que vous voulez, mais en échange, je voudrais pouvoir être informée de l'évolution de l'enquête.
Beckett : Pourquoi faire ?
Lee : Mon bouquin !
Castle : Quoi, vous comptez vraiment le terminer ? Mais Cynthia est morte !
Lee : Correction, Cynthia a été assassinée, ce qui veut dire que ses mémoires se sont transformées en faits criminels authentiques, ce qui est justement ma spécialité. Alors vous me rendriez un énorme service.
Beckett : Vous savez, j'adorerais pouvoir le faire, mais le truc c'est que j'ai toute une cour d'écrivains qui me suit partout et qui n'arrête pas de me demander des services ! Alors, je vous remercie encore pour votre coopération, et... j'ai été ravie de vous rencontrer [Elle quitte la pièce]
Lee [alors que Castle s'apprête à faire de même] : C'est une super petite place que vous vous êtes trouvée Monsieur Castle, vous suivez la jolie policière dans toutes ses enquêtes, vous prenez des tonnes de notes au passage, et vous en faites un best seller.
Castle : J'aime à penser que le talent y est pour quelque chose.
Lee : En tout cas, beaucoup d'écrivains seraient prêts à tuer pour obtenir ce genre de laissez passer.
Castle : Ne tournez pas autour du pot, et dites moi ce que vous voulez.
Lee [s'approche de lui] : Je me suis dit qu'un de ces 4, vous pourriez peut-être m'appeler, histoire de parler un peu boulot. Ca vous dit, où il vous faut l'autorisation de la patronne Castle ?
Castle : Vous n'avez qu'à me donner votre numéro, et je verrai ce que je peux faire. [Elle lui donne sa carte et s'en va]
[Commissariat : Beckett, Castle et Montgomery]
Castle : Une terroriste écolo reconvertie en femme au foyer modèle. Je devrais acheter les droits pour en faire un film !
Beckett : Apparemment c'était pas une opération très sophistiquée, c'était des amateurs. Susan Mailer a été tuée dans l'explosion, quant à Jared Swanstrom, il s'est fait arrêter par le FBI et a passé 15 ans en prison.
Castle : Allison Goldman, alias Cynthia Dern, a quand même réussi à rester incognito pendant plus de 20 ans.
Beckett : Un jour, elle décide enfin de sortir de sa cachette et 2 mois plus tard, elle est morte.
Montgomery : Qui pouvait encore lui en vouloir ?
Beckett : Elle a quand même bousillé la vie d'une famille entière.
[Maison des Pike : Beckett, Castle, Sam et Mme Pike]
Mme Pike : Vous dites qu'elle vivait à Irvington ?
Beckett : Oui
Mme Pike : Mais c'est à peine à quelques kilomètres d'ici !
Beckett : Dans les mois qui ont précédé son assassinat, Cynthia travaillait avec un écrivain.
Mme Pike : Oui, nous avons parlé à Lee Wax plusieurs fois ces dernières semaines, elle ne nous a jamais dit que Cynthia participait à ce projet.
Sam : Elle aurait dû nous le dire ! Désolé, je vous prie de bien vouloir m'excuser. [Il quitte la pièce]
Mme Pike : C'est encore très dur pour mon mari, il est toujours très en colère après ce qui s'est passé, comme nous tous.
Castle [remarque une photo encadrée] : C'est votre fils ?
Mme Pike : Adam.
Castle : C'est un marin, comme son père.
Mme Pike : Les dommages et intérêts ne couvraient pas tous les soins médicaux dont Sam avait besoin. Adam a abandonné l'école et travaillé pour nous aider depuis qu'il est adolescent.
[Jardin des Pike : Beckett, Castle et Adam Pike]
Beckett : Adam ? Je suis le lieutenant Kate Beckett.
Adam : Vous êtes là pour elle ? Cynthia, Allison, peu importe comment elle se faisait appeler.
Beckett : Vous étiez au courant qu'elle vivait si près de chez vous.
Adam : Non, et je m'en fichais.
Beckett : Vous vous fichiez de la femme qui a presque failli tuer votre père, excusez moi mais j'ai un peu de mal à vous croire.
Adam : Vous savez, ça faisait plus de 20 ans que ma famille attendait que la police trouve Cynthia Dern. Mon père avait espoir qu'un jour, on lui rendrait un peu justice. Maintenant on sait que ça n'arrivera jamais. Alors pourquoi vous venez nous voir ?
Beckett : J'ai pensé que vous voudriez savoir comment Cynthia a été tuée. Elle a été noyée Adam, dans de l'huile de moteur.
Adam : De l'huile de moteur ?
Castle : Comme si la personne qui avait fait ça était personnellement liée à l'explosion.
Beckett : Adam, si je regarde dans votre garage, je vais trouver de l'huile de moteur ?
Adam : Je possède un bateau et une voiture lieutenant !
Beckett : Et où étiez vous mardi dernier ?
Adam : Je suis barman au Foxtail Grill, sur Manchester, j'y suis tous les mardis. Vous avez fini ?
Beckett : Oui, pour l'instant. Merci.
[Commissariat : Beckett, Castle et Esposito]
Castle : Je vais vous dire une chose, j'espère que son alibi tiendra et que ce n'est pas lui le tueur.
Beckett : Ah oui ? Et moi qui pensait que vous diriez "ce serait vraiment une super histoire, si Adam Pike était le tueur, vous vous rendez compte, un fils qui venge son père" !
Castle : Oui c'est une bonne histoire, c'est une super histoire, mais je préfèrerais écrire une fin heureuse pour cette famille.
Esposito : Lieutenant Beckett, j'ai les dossiers du FBI sur l'attentat à la bombe de 89, je les ai épluchés.
Beckett : Et ?
Esposito : Trois jours après l'explosion, le FBI a arrêté Jared dans un môtel où il se planquait. Les fédéraux ont reçu le coup de fil d'un honnête citoyen qui leur a dit qu'il avait vu leur suspect au môtel, alors ils ont envoyé une équipe. Et en 2 minutes, c'était terminé !
Beckett : C'est plutôt classique jusqu'ici.
Esposito : Oui, sauf que l'informateur n'est jamais venu chercher sa récompense.
Beckett : Qui était l'informateur ?
Esposito : C'est justement le problème, le FBI l'a jamais su, parce que la fille n'a pas laissé son nom.
Beckett : La fille ?
Esposito : Hm hm. Dans les archives, il est écrit que la voix était celle d'une jeune femme.
Beckett : C'était peut-être Cynthia Dern. Est-ce que tu crois qu'elle aurait pu balancer son ami ?
Esposito : C'est pas important ce que je crois, c'est ce que Jared a cru qui est important, il a quand même passé 15 ans en cabane.
Castle : Ca lui laissait beaucoup de temps pour préparer sa revanche.
[Dans la rue : Beckett, Castle et Jared Swanstrom]
Beckett : Jared Swanstrom ?
Jared : Ouais.
Beckett : Police de New York, on aimerait vous poser quelques questions concernant Cynthia Dern.
Jared : Ben, je vois pas trop ce que je pourrais vous dire ! Je l'ai pas vue depuis plus de 20 ans.
Castle : Mais vous saviez qu'elle écrivait un livre, vous avez parlé à Lee Wax ?
Jared : Je lui ai parlé, oui. Je lui ai même dit de passer mes amitiés à Cynthia.
Beckett : Vous n'aviez pas gardé de vieilles rancunes ?
Jared : Contre Cynthia ? Pour quelle raison ?
Castle : Pour vous avoir balancé, c'est parce que Cynthia a appelé la police qu'on vous a arrêté.
Jared : Si c'est vrai, c'était seulement pour essayer de se protéger. Juste après l'attentat, elle voulait qu'on se sauve et qu'on passe au Canada, mais... j'ai perdu les pédales.
Castle : Pourquoi ?
Jared : Je me sentais coupable, c'est moi qui avait fabriqué la bombe, c'est moi qui ai foiré.
Beckett : En quoi vous avez foiré ?
Jared : Les filles devaient avoir 3 minutes pour dégager avant que la bombe explose, 3 minutes. Et quand Cynthia est revenue dans la voiture, elle a dit qu'il y avait eu un problème et que la bombe avait explosé trop tôt. C'est à cause de moi si Susan Mailer est morte.
[Appartement de Castle : Martha, Alexis et Castle]
Martha : Au moins, il y en a un qui assume ses responsabilités sur ce qu'il s'est passé cette nuit là !
Castle : Oui, d'ailleurs je trouve qu'il les assument un peu trop.
Alexis : Quoi, tu ne crois pas l'histoire de Jared Swanstrom ?
Castle : Justement, ce n'est pas son histoire, c'est celle de Cynthia.
Martha : Vous ne pouvez pas être plus clairs pour ceux qui ont déjà attaqué l'apéritif ?
Castle : Cynthia a dit à Lee Wax qu'elle s'était disputée avec Susan parce qu'elle ne voulait plus amorcer la bombe quand elle a vu que le capitaine était à bord. Cynthia a renoncé, Susan est allée amorcer la bombe toute seule, et puis là... boum !
Alexis : Mais aujourd'hui, Jared lui a dit que Cynthia lui avait seulement parlé d'un problème avec le minuteur ! Elle lui a jamais dit qu'elle s'était disputée avec Susan !
Martha : Oh ! Bon d'accord, là j'admets que c'est assez étrange comme cachotterie.
Castle : Ecrire un bouquin, c'est uniquement faire les bons choix, et c'est là toute la difficulté, parce qu'il faut savoir quand révéler une information, et quand la garder pour plus tard. Mais quand on écrit le bouquin d'un autre, on sait juste ce qu'il veut qu'on sache.
Alexis : Mais Lee Wax n'écrit plus le bouquin de Cynthia désormais, exact ? Et ce n'est plus une biographie, étant donné qu'elle est morte, c'est une histoire criminelle. L'histoire vraie du meurtre d'une fugitive, et c'est beaucoup plus intéressant que les mensonges de Cynthia.
[Commissariat : Beckett et Castle]
Beckett [alors que Castle regarde le dossier] : Bonjour.
Castle : Oh, salut ! Euh, allez-y, désolé je suis passé pour jeter un petit coup d'oeil sur les notes de Lee Wax. Quand elle a parlé à Jared, il lui a raconté exactement la même histoire qu'à nous, Cynthia a dit que la bombe a explosé trop tôt. Mais elle n'en parle pas dans le bouquin.
Beckett : C'est parce que ça contredit la dernière version qu'a racontée Cynthia, celle où elles se sont disputées en voyant que le capitaine était à bord et où c'est Susan qui a amorcé la bombe toute seule.
Castle : L'éditeur m'a affirmé une chose, Cynthia devait approuver absolument tout ce que Lee Wax écrivait, c'est elle qui devait avoir le dernier mot.
Beckett : L'éditeur a accepté de vous parler ?
Castle : Disons que je suis un peu... connu dans le monde de l'édition. Enfin bref, ils ont détesté. Ils s'attendaient à une histoire de criminels endurcis et on leur a servi à la place un tas de sanglots mélangés à des remords de mère au foyer, ils voulaient laisser tomber.
Beckett : Et maintenant ?
Castle : Maintenant que le meurtre de Cynthia est en première page c'est plus pareil, là c'est beaucoup plus intéressant pour eux. J'ai déjà leur titre, s'ils le veulent : "Badaboum, l'histoire vraie d'une écolo extrêmiste devenue femme au foyer dans une banlieue chic, le crime qui bouleverse l'Amérique entière".
Beckett : Génial !
Castle : Merci.
Beckett : Alors maintenant que Cynthia est hors jeu, Lee Wax tient peut-être un futur best seller.
Castle : Des gens tuent pour bien moins que ça ! [Le téléphone de Beckett sonne]
Beckett [décroche] : Beckett ? Amenez-le moi. [Elle raccroche]
Castle : Quoi ?
Beckett : L'alibi d'Adam Pike était bidon. Il a menti, il travaillait pas mardi soir.
[Salle d'interrogatoire : Beckett et Adam Pike]
Adam : Je vous dit que je l'ai pas tuée, je savais même pas où elle habitait !
Beckett : On arrivera à rien si vous continuez à me mentir. Je sais que vous avez été à Westchester, j'ai parlé au mari de Cynthia, il se rappelle avoir vu quelqu'un qui vous ressemble devant chez eux à peu près deux semaines avant qu'elle soit assassinée. Ne m'obligez pas à le faire venir.
Adam : Ecoutez, je voulais juste lui parler !
Beckett : Comment vous l'avez trouvée ?
Adam : Lee Wax. A force de l'entendre parler de ce qui était arrivé à mon père, j'ai réalisé qu'elle savait des choses que seules les personnes sur ce bateau pouvaient savoir. Alors, j'ai commencé à la suivre et c'est comme ça que j'ai retrouvé Cynthia Dern.
Beckett : Pourquoi ne pas avoir appelé la police ?
Adam : Parce que je voulais la voir les yeux dans les yeux, je voulais lui dire que tout ce qu'elle faisait ne servait à rien. C'était pas avec son pognon couvert de sang qu'elle allait acheter notre pardon !
Castle [depuis la salle d'observation] : Quel pognon ?!
Beckett : Son pognon couvert de sang, vous parlez de quoi ?
Adam : Après avoir découvert où vivait Cynthia, je suis allé tout raconter à ma mère. Je savais pas quoi faire, est-ce qu'on devait appeler les fédéraux ?! Et là elle s'est mise à pleurer, elle m'a dit qu'on recevait de l'argent tous les mois depuis l'explosion, des fois plus, des fois moins. En tout cas, c'était tous les mois.
Beckett : Si je comprends bien, elle pensait que l'argent venait de Cynthia Dern ?
Adam : Dans la première enveloppe, il y avait une note : "je vous en prie, pardonnez-moi". Susan Mailer était morte, Swanstrom était en prison, je vois pas qui ça pouvait être d'autre à part Cynthia.
Beckett : Vous saviez qu'avec ce genre de preuves, Cynthia aurait pu être arrêtée il y a des années.
Adam : Ma mère m'a dit qu'on s'en serait jamais sortis sans ce fric. Elle croyait que tant que Cynthia serait libre, on continuerait à recevoir de l'argent.
Beckett : Alors pourquoi vous m'avez donné un faux alibi pour mardi dernier ?
Adam : Ben, parce que j'y étais, j'étais à l'hôtel. Je l'avais suivie, je voulais seulement lui parler. J'ai passé une heure dans ce couloir à faire les 100 pas en essayant de trouver le courage qui me manquait pour aller frapper à sa porte. Et au moment où j'allais le faire justement, je me suis fait devancer par quelqu'un qui est sorti de l'ascenseur et qui est entré dans sa chambre.
Beckett : Vous avez vu l'assassin ?
Adam : Non, pas vraiment, ça a été très vite. Mais je les ai entendus parler, et il y a une chose que je peux vous dire.
Beckett : Je vous écoute.
Adam : C'était une femme.
Castle [depuis la salle d'observation] : Lee Wax. [Il se met à frapper à la vitre et à hurler] Beckett, c'est Lee Wax ! Beckett, c'est Lee Wax ! Lee... [Beckett lui fait signe de se taire, et tente de garder son sérieux]
[Salle d'interrogatoire : Beckett, Castle et Lee Wax]
Lee : Un meurtre ? Vous avez pété les plombs ou quoi ?!
Beckett : Le jour du meurtre, un témoin vous a vue dans l'hôtel où on a découvert le corps de Cynthia.
Castle : Vous aviez le mobile, les moyens et l'opportunité.
Lee : Y a vraiment qu'un romancier pour trouver un rebondissement aussi absurde !
Castle : Pas aussi absurde que de tuer une femme dans le but de sauver un bouquin. En la noyant dans l'huile de moteur, vous aviez une fin à votre histoire.
Lee : Désolée, mais tous mes livres sont inspirés de faits réels, alors je n'ai pas votre talent pour la fiction.
Beckett : Nous savons que votre éditeur voulait rompre votre contrat.
Lee : Oui, mais c'était parce que je lui avais dit que je pensais que Cynthia mentait.
Beckett : Alors vous pensiez que ses remords n'étaient pas sincères ?
Lee : Elle était très douée pour les larmes de crocodiles, mais c'était seulement pour les droits d'auteur et pour éviter la prison, ça s'arrête là.
Beckett : Elle devait quand même se sentir un peu coupable, sinon je me demande pourquoi elle aurait pris la peine de leur envoyer tout cet argent !
Lee : Vous parlez de quoi ?
Castle : Une fois par mois, et ce depuis cette fameuse explosion, la famille Pike recevait de l'argent de la part de Cynthia Dern, sauf que ça n'apparaît nulle part dans vos notes.
Lee : Parce qu'elle ne m'en a jamais parlé, vous êtes sûrs ?
Beckett : Oui, certains.
Lee : Bon écoutez, le mardi soir où Cynthia a été tuée, j'ai diné avec mon éditeur pour parler boulot, et on s'est quittés après minuit. Alors je vois pas comment j'aurais fait.
[Commissariat : Beckett et Castle]
Castle : S'il me prenait l'envie d'écrire mes mémoires, je vous ordonne de m'en empêcher.
Beckett : D'accord. [Castle la regarde fixement] Pourquoi ?
Castle : Parce que, quand on écrit ses mémoires, il faut être sincère, et ça n'a jamais vraiment été mon truc. J'aurais tendance à me mettre sur un pied d'estale.
Beckett : Il vous faudra beaucoup d'imagination alors.
Castle : Peut-être bien. Mais je commencerai par raconter l'acte le plus généreux de toute ma vie.
Beckett : Comme le fait d'envoyer de l'argent anonymement à vos victimes parce que vous vous sentez coupable de ce que vous leur avez fait ?
Castle : Le seul objectif de Cynthia avec ce bouquin, c'était de s'attirer la sympathie. Et le meilleur moyen, c'était de raconter qu'elle envoyait de l'argent à la famille Pike depuis 20 ans.
Beckett : Oui, elle aurait dû s'en vanter et le dire à Lee Wax.
Castle : A moins que l'argent ne vienne pas de Cynthia.
[Appartement de Castle : Beckett, Castle, Montgomery, le maire et le juge Markway]
Montgomery : C'est forcément Cynthia ! Swanstrom était en prison et Susan Mailer a été tuée.
Markway : C'est payé. Et vous êtes sûrs que personne d'autre n'est impliqué ?
Castle : Non, ils n'étaient que 3, enfin si vous croyez le FBI. C'est payé.
Beckett : Vous savez, on n'est pas obligés de parler de cette enquête.
Markway : Du moment que monsieur le maire ne parle pas de répartition du budget, moi ça me va.
Maire : Faites attention, monsieur le juge, n'oubliez pas que c'est moi qui vous ai nommé.
Markway : C'est vrai. Quant au FBI, je ne pense pas qu'ils mentent, mais par contre, pourquoi je croirais Cynthia Dern quand elle raconte ce qui s'est passé cette nuit là alors que même sa biographe pense qu'elle mentait ?
Beckett : Ecoutez...
Maire : ... oui le juge a raison, c'est vrai. Que savons nous vraiment sur ce qui s'est passé cette fameuse nuit ?
Beckett : En fait pas grand chose. D'après les notes de la biographe, Lee Wax, le capitaine Pike a entendu deux femmes se disputer juste avant l'explosion de la bombe, et Cynthia prétend qu'elle a essayé de convaincre Susan de changer d'avis.
Montgomery : Je me couche. Et en imaginant que Cynthia mentait ?
Maire : Dans ce cas, peut-être que c'était Susan qui voulait sauver Pike, et qu'en fait c'était Cynthia qui voulait détaler. Je relance de 20.
Castle : Oui bien sûr ! Mais comme la bombe a déjà été amorcée, les 3 minutes ont commencé à s'écouler.
Markway : Les 2 femmes se disputent, elles perdent de précieuses secondes...
Maire : ... à ce moment là Susan se précipite vers la bombe pour essayer de la désamorcer...
Montgomery : ... pendant que Cynthia essaie de s'enfuir.
Castle : Susan arrive à la bombe, mais il est trop tard.
Maire : Boum !
Castle : Ca veut dire que Susan Mailer n'est pas morte en essayant d'armer la bombe.
Markway : Non, elle est morte en essayant de sauver la vie d'un innocent. Je me couche.
Beckett : Ca n'explique toujours pas d'où l'argent pouvait venir chaque mois.
Maire : Je me couche moi aussi. Qu'est-ce que vous en pensez Castle ? C'est vous le pro des rebondissements, d'où venait l'argent d'après vous ?
Castle : Laissez moi réfléchir.
Beckett : Il va aussi falloir penser à ajouter des jetons dans le pot Castle, parce qu'on dirait qu'il ne reste plus que vous et moi.
Castle : Très bien lieutenant Beckett, tapis. Oh, ne me dites pas que vous avez peur d'un petit peu d'action ?
Markway : Rendez-nous service lieutenant, mettez-lui une bonne déculotée !
Castle : Moi je suis partant, mais je sais qu'elle n'osera jamais.
Montgomery : Beckett, rendez-moi fier !
Markway : On s'en fout de la fierté, faites le pleurer comme une fillette !
Beckett : D'accord. [Elle regarde son jeu puis Castle] Désolée messieurs, je crois que c'est pas mon soir.
Castle : Oui ! [En ramassant les jetons] Allez les enfants, venez voir papa ! Oh oui venez voir papa ! Oh t'es mignon toi, et toi aussi t'es mignon, et toi t'es un grand...
Markway : ... vous n'en avez pas marre de gagner tout le temps ?
Castle : Ca vous ferait plaisir hein ? Mais non.
Maire : Bon, eh bien je crois que ça suffit pour moi. Lieutenant, ce fut un plaisir.
Beckett : Monsieur le maire.
Markway : Désolé de ne pas avoir pu résoudre votre affaire.
Beckett : Et désolée de ne pas avoir pu le faire pleurer comme une fillette.
Maire : Oh, ce n'est pas votre faute lieutenant, parfois on lui prend presque tout son tapis, mais il finit toujours par renaître de ses cendres.
Castle [semble avoir une illumination] : Le voilà le rebondissement.
Montgomery : Quoi ?
Castle : L'argent ne pouvait venir que de Cynthia parce que Jared était en taule et Susan Mailer a été tuée, c'est bien ça ?
Markway : Oui.
Castle : Mais si jamais Susan Mailer n'était pas morte dans l'explosion ? Si elle était toujours en vie ?
[Commissariat : Beckett, Castle, Ryan et Esposito]
Ryan : Susan Mailer serait toujours en vie ?
Castle : On n'a jamais retrouvé son corps.
Beckett : Oui, parce qu'elle a été vaporisée dans l'explosion.
Castle : Ou peut-être qu'elle a seulement été projetée.
Esposito : Alors elle aurait eu de graves brûlures qu'elle aurait dû faire soigner.
Ryan : Et tous les hôpitaux de la région étaient sous surveillance à l'époque.
Castle : Mais ce ne sont que des détails mon cher ami.
Beckett : Vous savez Castle, ici on appelle ça des faits.
Castle : Eh bien, allons chercher ce que vous appelez des faits.
[Maison des Pike : Beckett, Castle, Adam et Mme Pike]
Mme Pike : Je sais que je n'aurais pas dû accepter cet argent, mais j'ai fait ce que j'avais à faire pour survivre.
Beckett [regarde les enveloppes] : Elles viennent d'un peu partout.
Adam : Non, les plus récentes viennent toutes de la même ville.
Beckett : Lititz, en Pennsylvanie.
Castle : Euh, si on doit prendre la route, je dois d'abord aller au petit coin.
[Centre postal : Beckett, Castle et un employé]
Employé : Désolé, je ne l'ai jamais vue.
Beckett : Vous en êtes sûr ?
Castle : Oh, je le crois sur parole.
Beckett : Castle. D'accord, et cette femme là ? Elle est plus âgée aujourd'hui.
Employé : Plus âgée de combien ?
Castle : 20 ans.
Employé : Non, ça me dit rien.
Beckett : Ca m'apprendra à écouter un écrivain qui se prend pour un flic.
Castle : Elle pourrait avoir des cicatrices ou peut-être même qu'elle boîte.
Employé : Comme après un accident ?
Castle : Oui.
Employé : Ca pourrait être Mary Wright.
Beckett [surprise] : Mary Wright ?
Employé : Elle vient à peu près une fois par mois, elle envoit des mandats à quelqu'un de sa famille qui vit à New York.
Beckett : Vous avez son adresse ?
[Salle d'interrogatoire : Beckett, Castle et Susan Mailer]
Susan : Je sais que ça peut paraître naïf aujourd'hui mais, à l'époque j'ai fait toutes ces choses parce que j'étais persuadée que c'était une bonne cause.
Beckett : Vous n'êtes pas ici à cause de la bombe Susan, vous êtes ici à cause de ce que vous avez fait à Cynthia Dern.
Castle : Son corps a été retrouvé dans une baignoire remplie d'huile de moteur, mais vous étiez déjà au courant.
Beckett : La police scientifique est en train de passer la chambre au peigne fin, et ils trouveront quelque chose vous pouvez me croire, quelque chose qui vous reliera à la mort de Cynthia.
Susan : Elle aurait dû laisser cette histoire derrière nous. Elle avait un mari et une belle vie, mais elle avait pas changé. Quand elle avait une idée en tête, il valait mieux ne pas se mettre en travers de son chemin.
Castle : Comme la nuit de l'attentat ?
Susan : J'ai aperçu le capitaine sur un pont inférieur, je ne sais pas comment il a pu remonter à bord sans qu'on le voit. Alors... alors j'ai essayé de... mais je suis arrivée trop tard. Quand la bombe a explosé, j'ai été projetée par-dessus bord. Aujourd'hui encore, je sens la chaleur sur ma peau, tous les jours.
Beckett : Comment avez-vous survécu sans avoir de soins médicaux ?
Susan [semble ailleurs] : Euh... J'avais un ami qui était étudiant en médecine, c'est lui qui m'a soigné. J'ai changé d'identité.
Castle : Et vous êtes devenue Mary Wright.
Susan : Ce n'est pas difficile de vivre comme un fantôme quand tous ceux que vous aimez pensent que vous êtes morte. Je n'ai jamais repris contact avec qui que ce soit de mon ancienne vie, même pas avec mes parents.
Beckett : Mais vous avez envoyé l'argent pendant 20 ans.
Susan : Ils avaient un fils, des factures médicales, je me sentais responsable. Et tout aurait pu continuer comme ça, ça ne me dérangeait pas, sauf que...
Castle : Sauf que Cynthia a voulu écrire un bouquin.
Susan : Cet écrivain a passé un message dans un forum écolo sur internet, elle cherchait des renseignements sur Cynthia. J'ai pris contact en prétendant être une ancienne activiste et j'ai très vite compris qu'elle avait réussi à trouver Cynthia et que Cynthia mentait à propos de ce qui s'était passé sur le bateau.
Beckett : Vous avez remonté la piste, vous l'avez contactée.
Susan : J'ai menacé de m'en mêler si elle n'abandonnait pas son projet de bouquin, j'étais prête à me livrer aux autorités, et à tout leur raconter. Elle a insisté pour qu'on se voit d'abord. Elle m'a supplié, elle voulait qu'on en discute.
Castle : Alors vous avez loué la chambre ?
Susan : Oh non, c'est elle qui l'a louée, c'est pas moi. Ca faisait partie de son plan.
Beckett : Quel plan ?
Susan : Son plan pour me tuer. Eh bien, à peine arrivée dans la chambre, Cynthia m'a offert un verre. Elle voulait porter un toast en l'honneur de nos retrouvailles. Seulement voilà, je ne bois pas. J'ai essayé de partir, mais elle m'en a empêché. Alors je suis allée me cacher dans la salle de bains. C'est à ce moment là que j'ai vu la baignoire remplie d'huile de moteur. Et tout à coup, j'ai compris.
Castle : Elle n'a jamais prévu de vous parler, elle avait prévu de vous tuer et de faire passer ça pour un suicide. Dans le verre de vin, elle avait mis un puissant somnifère. Vous étiez censée le boire et ensuite vous noyer dans l'huile.
Beckett : Et tout le monde aurait cru que rongée par la culpabilité de ce que vous aviez fait subir à la famille Pike, vous aviez décidé de mettre fin à vos jours.
Castle : Une fois votre corps découvert, le public aurait réclamé la véritable histoire. Enfin la version de Cynthia, avec Susan dans le rôle de la méchante.
Susan : On s'est battues, elle a perdu l'équilibre et elle est tombée en arrière, sur la tête. Je sais que j'aurais dû appeler les secours, mais je voulais que ça s'arrête une bonne fois pour toutes. Alors je l'ai traînée jusqu'à la baignoire et je... je l'ai mise dedans. J'étais morte depuis 20 ans, et je souhaitais seulement pouvoir le rester.
[Commissariat : Castle et Lee Wax]
Lee : On raconte que vous avez arrêté quelqu'un ?
Castle : J'en sais trop rien, il vous faudra peut-être le lire dans le journal.
Lee : Oh je vous en prie, après tout ce que j'ai fait pour vous aider dans cette affaire, vous pouvez quand même me donner une petite information.
Castle : Je pourrais, c'est vrai. Mais je reste persuadé qu'il n'y aurait jamais eu d'affaire si vous ne vous en étiez pas mêlée.
Lee : Ca veut dire quoi exactement ?
Castle : Les personnes que vous avez interrogées et qui faisaient partie du passé de Cynthia, comment vous êtes vous débrouillée pour qu'elles soient toutes au courant que vous étiez en contact avec elle ?
Lee : Qu'insinuez-vous par là ?
Castle : Vous vouliez qu'une de ces personnes découvre Cynthia et appelle la police, vous vouliez qu'elle aille en prison. Comme ça vous pouviez annuler le contrat que vous aviez avec elle et écrire l'histoire que vous vouliez, avec une fin qui aurait fait vendre beaucoup plus de livres. Vous ne pouviez pas appeler les autorités vous même, sinon c'était plus pareil !
Lee : Je reconnais que c'est une charmante théorie, mais même si elle était vraie, je n'ai pas tué Cynthia Dern, et je n'ai absolument rien fait d'illégal.
Castle : Oh, non non non, ce n'est pas illégal. C'est juste morbide ! Alors, j'ai une mauvaise nouvelle concernant votre laissez passer. Il vient d'être annulé. [Il lui rend sa carte, elle commence à s'en aller] Oh, une dernière petite chose. Un jour, et à mon avis ce sera dans pas longtemps, je mettrai tout ça dans un bouquin. [Elle s'en va furieuse, Beckett la croise en arrivant et semble ne rien comprendre]
Beckett : Susan Mailer est en garde à vue.
Castle : Pendant toutes ces années, elle ne cherchait qu'à faire amende honorable et c'est la cupidité de Cynthia Dern qui va l'envoyer en prison.
Beckett : Si vous cherchez une fin heureuse, malheureusement vous vous êtes trompé d'endroit.
Castle : La prochaine fois, j'irai plutôt au salon de massage sur la deuxième avenue. Je rigole. Et puis qui a besoin d'une fin heureuse quand il a une histoire avec des personnes qui se font passer pour mortes vivant toutes sous de fausses identités, planifiant de faux suicides et des meurtres pour se venger.
Beckett : Ravie de voir que ça vous divertit, moi ça m'amuse beaucoup moins de devoir appeler Michael Goldman pour lui apprendre que sa femme était une sociopathe.
Castle : Mais vous devez aussi appeler Jared Swanstrom pour lui apprendre qu'il n'est pas responsable de la mort de Susan Mailer, étant donné que Susan Mailer est toujours en vie.
Beckett : Et qu'en contre partie, Cynthia est morte.
Castle : Wow, vous voyez vraiment toujours tout en noir, vous. Vous êtes une pessismiste née. Alors justement, voilà qui devrait vous remonter un peu le moral. [Il sort des billets] Ce sont vos gains !
Beckett : Comment ça mes gains ?
Castle : Oh, je sais très bien que vous m'avez laissé gagner.
Beckett : En fait j'essayais seulement d'être gentille, je voulais pas vous humilier devant vos amis.
Castle : Maintenant on est quittes. [Il sort un jeu de cartes] Alors que diriez-vous de régler nos comptes ? Tête à tête, face à face. Le vainqueur garde tout ! D'homme à femme.
Beckett : Je suis pas sûre de comprendre.
Castle : Moi non plus, ça fait rien.
Beckett [s'approche du visage de Castle] : Je relève le défi.
Castle : Aucune pitié.
Beckett : Vous allez pleurer comme une fillette.
Castle : Oh non, c'est vous qui allez chialer !
Beckett : On joue pour gagner quoi ?
Castle : Pour l'honneur. Ou les vêtements.
Beckett : Je crois qu'il me reste des bonbons Castle.
Castle : Distribuez.
Beckett : D'accord. Ca vous va, du Texas Hold'Em.
Castle : Peu importe, du moment que je ne vous surprend pas à tricher.
Beckett : Et vous, y a quoi sous vos manches ?
Castle : Vous voulez dire à part les muscles saillants de mes bras ?